Citations de Isabelle Pandazopoulos (317)
Quand le chagrin est trop violent, elle sait depuis longtemps que, dans ces moments-là, les mots ne servent à rien.
Pour parler aux autres, il faut commencer par oser se parler à soi-même, ne pas retenir vos pensées, laisser venir tout ce qui vient. Écrivez-le dans un cahier, criez-le à voix haute tout seul devant votre miroir ou dans la nuit, dialoguez avec vous-même, vous allez vous étonner, vous verrez... Et vous pourriez même vous enregistrer avec votre portable...
Or, elle était limitée dans sa capacité à raisonner, à argumenter, à approfondir sa pensée. Mais qu'elle se rassure, ça ne signifiait pas qu'elle n'allait pas être heureuse. Ni trouver sa place un jour quelque part. Ils étaient même absolument sûrs du contraire. Ce qui comptait, c'était de faire avec. De continuer d'y croire. De se battre. Du travail, il y en aurait toujours pour ceux qui en cherchaient.
Tu es en train de devenir une drôle de petite bonne femme ma Suzanne, tu sais. A la fois intrépide et joyeuse, et brusquement fragile et doutant de tout, et d'abord de toi-même. Moi, je sais, à te regarder grandir, que c'est aussi ta force, cette sensibilité singulière et ce regard étonné que tu poses sur le monde et sur les autres.
C'était pas du chagrin. Ça n'avait pas de nom, ça ne se consolait pas, ça ne s'oubliait pas, c'était moi toute entière.
Je ne dépendrai jamais d'un homme.
Dans ce pays comme dans tous les autres, le plaisir des femmes passe après le vôtre.
Je ne supporte plus cette volonté de contrôler et de soumettre le corps des femmes en vertu de principes moraux qui tombent du ciel et se prétendent irréfutables. Je ne supporte plus d'être condamnée à ce déterminisme naturel.
Je me rends compte à quel point il m’est difficile de parler, de penser, de revenir au moment précis où j’ai ouvert cette porte. Comme si je continuais malgré ce que j’ai vu à ne pas y croire vraiment. C’est la même sensation que laissent les cauchemars de la nuit au petit matin, un doute vite effacé sur la réalité de ce qui a été rêvé.
Sauf que rien n’effacera jamais cet enfant que j’ai vu sur le ventre de Louise Beaulieu.
Je n’oublierai jamais le regard que nous a jeté Louise dans cette chambre d’hôpital.
Pendant ce temps-là, moi, j'étais toujours un peu derrière, toujours un peu en dessous, à ramasser les miettes. C'était à cette place là que j'avais grandi et c'était à cette place que je me retrouverais à chaque fois, quand je serais en face de lui. Inévitablement.
"Quand j'étais petite, le passé, pour moi c'était un peu comme la nuit noire, ça faisait peur sans que je ne sache bien pourquoi."
A quoi ça sert la vérité si la vérité fait si mal ?
Je n'oublierai jamais le regard que nous a jeté Louise dans cette chambre d'hôpital. Je ne pouvais rien pour elle, je n'ai pas su l'aider. Aujourd'hui je me le reproche encore, comme si je l'avais laisser se noyer sous mes yeux.
Elle a laissé les larmes couler.
- Je crois que je me suis fait violer.
J’ai pas compris pourquoi elle en était pas sûre. J’ai pas posé de questions. Je l’ai prise dans mes bras.
Je sais de quoi elle parle. Je me dis que si elle me l’a dit à moi, c’est qu'elle l’avait senti. Parce que ça marque le corps, la façon dont on parle et pourquoi on rêve plus.
Y’a pas de mots pour décrire le sentiment que ça fait.
“ Cette lettre , c'est la seule chose ou presque que je vais te laisser. Ça ne sera pas assez , tu n'imagines sans doute pas ce que ça me coûte de l'écrire … “ Presque la seule chose ” , et pour le reste , il n'y a pas de mots . ”
(citation ajoutée par Dorssafe)
Elle s'était enfermée dans les toilettes et je n'avais aucune envie de retourner en cours. Il y avait dans les couloirs un drôle de silence d'autant plus troublant que dans la rue complètement bloquée, les klaxons s'en donnaient à cœur joie. Je pourrais jurer qu'il n'y avait aucun bruit qui provenait des toilettes, qu'elle n'a même pas crié. Je pourrais le jurer, mais en même temps, je mentirais.
RESUME: Louise, une jeune fille de 18 ans, est une élève sérieuse en terminale S . Mais un jour, sa vie va basculer. Durant son cour de maths, elle demande la permission d'aller aux toilettes car cette dernière ne se sentait pas bien. Dans un état critique, elle va faire un malaise , et c'est quand elle se réveille qu'elle se retrouve dans une chambre d’hôpital avec ses parents à ses côtés . Elle pensait n'avoir fait qu'un malaise , mais c'est bien plus que cela . Cette dernière a mis au monde un enfants alors qu' elle ignorait être enceinte . Le problème, c'est qu'elle n'a jamais eu de relation sexuelle, ou du moins, c'est ce qu'elle croit... Dès lors, son ami Samuel va tout faire pour l'aider à trouver la vérité et à prendre la bonne décision concernant ce bébé : le garder ou non...
"Une émotion brute , douloureuse et si lourde , sa monte crescendo, pas à pas , et puis ça se déchire dans un chaos sonore ".
Tu peux baisser la tête, et même t'enterrer sous le sable pour disparaître, ça ne t'empêchera pas d'avoir honte partout où tu iras pour le restant de tes jours.
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Naya