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EAN : 9782075137287
352 pages
Gallimard Jeunesse (16/01/2020)
3.8/5   223 notes
Résumé :
Lilou, Sam, Bastien et Farouk. A 15/17 ans, ils vivent dans un de ces coins de France où on est loin de tout, une zone blanche.
La seconde générale n'est pas pour eux, ils n'ont plus beaucoup d'espoir dans l'avenir. C'est alors qu'Agathe Fortin, jeune prof de français passionnée, leur propose un cours de soutien étrange : les faire parler. Son défi : les préparer à un concours régional d'éloquence. Eux qui n'ont pas les mots vont se raconter à voix haute..
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Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 223 notes
L'avis de Myrha:
Lilou, Bastien, Farouk et Samanta sont quatre jeunes qui ont tous des grandes difficultés scolaires, ce sont des élèves décrocheurs. Ils vont se retrouver dans un cours de français avec comme professeure madame Fortin. Ce cours va tous les aider et donner à chacun un but dans la vie!​​​​​​​​​
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J'ai beaucoup aimé ce livre!​​​​​​​​​​​​​
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Quatre jeunes ados paumés, déboussolés, avec des histoires familiales compliquées et un cadre de vie où l'ennui vient se conjuguer au désespoir. Pour eux, l'école n'a jusqu'à présent pas vraiment tenu ses promesses et l'avenir ne leur paraît pas grandiose. C'est en cours de Français en lycée professionnel que Lilou, Bastien, Samantha et Farouk se découvrent. Les voilà réunis par une prof qui a décidé de les faire participer à un concours d'éloquence. N'importe quoi ! Mais Agathe Fortin est tenace : elle sent en ces jeunes une multitude de mots qui ne cherchent qu'à sortir et qui leur permettront enfin de révéler qui ils sont.

L'idée de départ de ce roman ado était plutôt bonne : montrer que le pouvoir des mots peut aider à valoriser des jeunes en difficultés en leur montrant que eux aussi sont tout à fait capables de réussir un concours d'éloquence. Utiliser la parole pour les révéler à eux-mêmes en somme, tout en les révélant aux autres. Isabelle Pandazopoulos a l'habitude de travailler avec des élèves en grandes difficultés. Ici, elle nous révèle leurs complexes et leurs doutes. Elle nous parle aussi – un peu – du défi à relever par leur professeur car l'éloquence, cela s'apprend – et c'est pour cela que cela peut être à la portée de tous. En cette période de Grand oral, le thème tombe à pic… Qui plus est, les personnages sont assez attachants et quelques jolis passages soulignent bien les émois et les doutes qui se posent à l'adolescence.
Malheureusement, Isabelle Pandazopoulos n'a pas pu éviter de tomber dans la caricature. Des élèves tout d'abord : ils sont élèves en lycée professionnel et ont donc des histoires familiales – à part Bastien dirons-nous – totalement dramatiques. Tu as une famille dysfonctionnelle ? Tu finiras en lycée pro ! le proviseur ensuite, archétype du personnel de direction obtus, uniquement obnubilé par sa hiérarchie, les résultats, l'image de son établissement et ce que pensent les parents d'élèves. Quant à ces derniers, s'ils n'ont donc pas des problèmes sérieux chez eux, ils se liguent tout simplement contre une prof qui innove un peu dans ses cours. La prof enfin, qui aurait mérité un peu plus de profondeur, reste d'une fadeur extrême. On ne la cerne pas, elle ne nous touche pas. Quant au lycée en lui-même, on a l'impression qu'il est vide.
Pour le style, que dire ? J'étais parfois perdue dans les dialogues. Mais qui parle, bon sang ?
Allez, pour terminer sur ma lancée, une petite remarque personnelle qui ne manquera pas de faire réagir mes collègues prof-doc : page 60, on a droit à la « dame du CDI ». On l'imagine en petite dame gentille et très émotive. Ce qui me fait tiquer, c'est que Isabelle Pandazopoulos est prof de Français à l'origine et a certainement eu des collègues professeurs-documentalistes. Des hommes peut-être aussi ? Un peu dommage cette vision totalement dépassée quand on sait que ce sont les professeurs-documentalistes qui inscrivent généralement les classes aux prix littéraires, les font travailler sur les livres et qui se démènent pour faire venir des écrivains. Ils ne font pas que cela en même temps, ce sont des enseignants avant tout.
J'ai la dent dure pour ce roman, à ma grande déception, car j'avais adoré « La décision ».
Ah oui, ce livre est sélectionné pour le Prix des Incorruptibles 2022 sélection lycée… On pourrait presque croire qu'il est sponsorisé par Jean-Michel Blanquer.
Dommage, dommage.
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On ne peut pas douter de la bonne foi d'Isabelle Pandazopoulos. Elle fait preuve d'une réelle sincérité en voulant montrer par ce roman que les élèves "décrocheurs" ne sont pas simplement fainéants, que comme les autres ils cachent une personnalité riche et complexe, et souvent une histoire personnelle dramatique.
La difficulté est alors d'exposer cela sans tomber dans le pathos et la surenchère. C'est là que le bât blesse et que la caricature pointe. Ici, malheureusement, tout est "trop" : les quatre ados paumés, mais aussi la prof passionnée (heureusement il y en a), le proviseur opportuniste, les parents démissionnaires... Ça fait beaucoup, et ça vire au catalogue.
À ceci s'ajoute une langue particulièrement pauvre. C'est un reproche récurrent en littérature jeunesse (et étonnamment l'auteure l'évoque elle-même dans sa note "Dans le cartable d'Agathe Fortin") : certains auteurs ont tendance à simplifier (présent, vocabulaire...) parce qu'ils écrivent pour la jeunesse. Sauf que cela contredit le propos de ce roman, qui voudrait faire la preuve qu'en les considérant comme des personnes capables de réflexion, les ados puissent prendre confiance en leurs capacités.
Que des jeunes "décrocheurs" manquent de vocabulaire, pas de souci. Mais quand on écrit des phrases comme "Ça leur est venu malgré eux qu'ils pensent à leur père respectif." (p. 72), "À vendredi, Lilou, elle répond de sa belle voix posée." (p. 75) ou "Il la regarde bizarre." (p. 76 - oui, autour de la page 70 c'est un florilège), ça me pause un problème.
Il y a aussi pas mal d'incohérences, des dialogues dans lesquels on ne sait plus qui parle... Bref, ce roman ne fait pas très "fini".
C'est d'autant plus dommage que je partage totalement la vision de l'auteure sur ces élèves qui ne rentrent pas dans le moule, sans lien avec leurs capacités réelles ; et le pouvoir de l'oral.
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Un livre pour se sentir bien dans sa jeunesse et dans ses échecs.
"C'est un bâtiment bleu, adossé à la colline "
C'est pétri de bons sentiments, adaptable en série pour toute plateforme grand public.
"On y va en fourgon"
Bien sûr, un esprit chagrin se dira qu'il y a peu de chance que ça se passe comme ça dans la vraie vie pour les copains de Samir...
"Elle a fini en drame cette soirée entre copines
Il est six heures du mat' quand les keufs font "dring"
Il vendait de la dope mais il comparaît pour crime"
Il a pris 20 piges, piges, piges
Sam a pris du ferme, ferme, ferme"
Alors les cas sociaux qui gagnent des concours d'éloquence...
"On ne frappe pas"
Les profs qui jouent les sauveurs...
"Ceux qui vivent là n'ont jamais eu les clefs"
L'administration qui fait semblant de condamner mais qui se range du bon côté...
"Quand toutes les portes se ferment
Quand toutes les lumières s'éteignent"
C'est donc la version résolument optimiste de la réalité. Si les multivers existent...
"Je pense à vous"...
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Ils sont quatre adolescents aux histoires différentes, avec un seul point commun : ils sont en décrochage scolaire, mais motivés pour donner un sens à leur avenir. Lilou, Sam, Bastien et Farouk vont suivre les cours de soutien de madame Fortin, une jeune professeure aux méthodes d'enseignement créatifs et originaux. D'abord désarçonnés par les pratiques de leur nouvelle professeure, les quatre adolescents vont se laisser prendre au jeu et finir par apprécier ces cours, leur professeure et surtout le travail qu'ils effectuent ensemble sur eux-mêmes.

Isabelle Pandazopoulos, l'auteure de ce récit, a longtemps travaillé avec des élèves en difficulté, puis avec des jeunes en situation de handicap mental. En écrivant Demandez-leur la lune, elle s'appuie sur ces expériences passées en les enjolivant d'éléments fictifs.

Lilou, Sam, Bastien et Farouk ont chacun leur problème. La famille de Lilou a été détruite il y a quelques mois : ils ont appris que le grand frère de Lilou s'était radicalisé et avait rejoint un groupement de terroristes islamiques. Un choc pour cette famille, qui est devenue la bête noire auprès de toute la ville et de tous leurs proches.

Sam quant à elle, vit avec sa mère, qui souffre de troubles mentaux. Elle ne contrôle pas les accès bipolaires de sa mère, mais continue à l'aimer inconditionnellement. Bastien est en guerre avec ses parents, qui veulent le forcer à reprendre l'entreprise familiale. Mais le jeune homme n'est pas d'accord et aspire à une autre voix professionnelle. Enfin, Farouk est un jeune immigré turque, qui a fuit la guerre de son pays pour survivre. Il a laissé derrière lui tous ses repères, ainsi que sa famille, qui est resté au pays. Aujourd'hui décidé à apprendre le français et à s'intégrer en France, il attend son audience, qui décidera s'il peut ou non rester résider sur le territoire français.

Durant les quelques heures de soutien scolaires auxquels ils participent tous ensemble, leurs problèmes s'envolent et restent derrière eux. Oubliée la noirceur du quotidien pour se recentrer sur le groupe et les attentes de madame Fortin. Cette dernière a confiance en eux et sait qu'ils ne sont pas les élèves en grande difficulté, perdus et irrattrapables que le proviseur ainsi que tous leurs autres professeurs veulent leur laisser croire. Madame Fortin aspire même à les inscrire à un concours d'éloquence. À travers leurs mots, ils vont se découvrir, s'ouvrir et enfin s'aimer.

J'ai beaucoup aimé la morale de l'histoire, qui donnera certainement à réfléchir aux lecteurs-cibles. Ne laissez pas les autres vous rabaisser, vous destabiliser ou vous faire douter de vous-mêmes. Vous êtes uniques, vous êtes forts et autant capables que les autres de réussir ce dont vous avez envie. Une très belle leçon de vie et d'espoir, dont je n'hésiterais pas à me rappeler à l'avenir.

Une histoire puissante, qui devrait apporter espoir et courage aux adolescents qui manquent de confiance en eux. Ce fût une très jolie découverte.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Et donc, ma mère, elle est de ceux-là ; elle est une dérangée qui dérange. Autrement dit, ma mère est folle. On dit aussi bipolaire. Maniaco-dépressive. Ou psychopathe. Ça dépend des gens, des modes et des endroits. Mais ça change rien au fait que, parfois, il faut l’enfermer, la shooter, jusqu’à ce qu’elle s’aime, qu’elle flotte à nouveau entre deux, entre trop et pas assez. Un équilibre fragile et forcément provisoire, ça je l’ai compris comme elle, avec le temps. Parce que la folie est un état dont on ne guérit pas. Pas souvent. Pas vraiment. Et pas tout le temps.
Ça, c’est dit. Mais c’est pas ça qui compte.
Là où ça se complique, c’est ce qui vient après. Les questions, celles que vous vous posez. Comment je vis, moi, avec une mère pareille ? Qu’est-ce que je fais dans ce mobil-home à vivre sans un rond en attendant le prochain ouragan ?
Je vous entends d’ici…
Mais que font nos institutions ? La protection de l’enfance, les assistantes sociales, les éducateurs et les juges pour enfants ?
C’est pas vrai ?
Eh bien, rassurez-vous, les institutions françaises, elles font tout ce qu’elles peuvent. Et franchement, je sais de quoi je parle. En matière de protection, je crois qu’en quinze ans, j’ai fait le tour de ce qui existe. Famille d’accueil, foyers, hôpital de jour, CMP, CAPP, psychologues, assistantes sociales, etc., etc. J’ai un dossier qui doit peser ses dix kilos facile. Eh bien, le plus souvent, j’ai rencontré des gens bien, qui étaient toujours très soucieux de mon bien-être. […] Même si c’est sûr, il y a aussi des cons. […] Le problème, c’est pas eux.
Le problème, c’est que je ne veux pas être séparée de ma mère. Même si c’est plus dur avec elle, même si c’est destructeur.
Même si même si même si… ! Comme si tout était simple et carré. Comme s’il suffisait de.
Je les connais, moi, par cœur, vos bonnes raisons de nous séparer.
Que c’est une relation toxique.
Qu’il faut que j’apprenne à vivre loin d’elle.
Que j’accepte que ma mère est malade et qu’elle me fait du mal.
Que je pense à moi d’abord, que je devienne plus indépendante…
Ok d’accord, vous avez tous raison.
D’accord, oui, c’est plus raisonnable…
Mais pourquoi est-ce qu’il faudrait absolument être quelqu’un de raisonnable ? Pourquoi personne me croit quand je dis que les seuls moments où j’ai été heureuse, c’est quand j’étais avec ma mère. Là où je voulais être.
Ma maman, oui ma maman à moi. Celle-là et pas une autre. […]
Oui, ma mère, je l’aime d’amour. Même les fois où elle a voulu me faire de mal. Où c’était plus tout à fait moi qu’elle avait en face d’elle. Même quand il a fallu m’éloigner d’elle en attendant qu’on la soigne. Ça s’explique pas. Et c’est indestructible.
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Longtemps, je me suis méfiée des mots. Quand j'ai eu besoin d'eux, ils manquaient. Ils se barraient, me narguaient, me snobaient et même ils me ridiculisaient. Alors si je parlais peu, c'est que je ne m'y risquais pas. Résultat, les gens ont toujours pensé que je n'avais rien à dire. Que ceux qui me ressemblent n'ont rien à défendre, rien dans le vendre et rien à déclarer. Mais ils se trompent.
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- On se refait pas...
- Comment ça, on se refait pas ? Au contraire, on n'arrête pas de se refaire, de changer, et il faut se battre pour ne pas rester à la place dans laquelle on vous imagine sans vous demander votre avis. [... ] C'est pareil partout, Bastien. On n'est jamais conforme aux rêves de ses parents. Vous verrez, le monde est plein de gens déçus. Alors la seule chose qui compte, c'est de commencer à rêver avec vos mots à vous et d'oser le faire à voix haute. Le reste suivra.
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Je disais donc...que les mots seront vos outils, mais ces outils ne sont rien si vous n'avez rien à défendre ! L'essentiel, c'est d'avoir des idées ! Des envies ! Des convictions ! Et c'est ça qu'on va aller chercher. VOTRE singularité, VOTRE sensibilité, VOTRE manière de voir le monde.
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Par ici, on est plutôt taiseux. Sans doute qu’on se méfie de ceux qui parlent pour ne rien dire. Et si on préfère se taire, c’est que les mots, on les respecte trop, on sent le poids qu’ils pèsent et le pouvoir qu’ils ont. Ici, on sait, peut-être plus qu’ailleurs, que les mots qu’on dit, ils t'engagent tout entier, ils te montrent tel que tu es, d'où tu viens et à qui tu ressembles. Oui, les mots sont des révélateurs. Ils dessinent des différences et, plus encore, ils les creusent… […]

Longtemps, je me suis méfiée des mots. Quand j'ai eu besoin d'eux, ils manquaient. Ils se barraient, me narguaient, me snobaient et même ils me ridiculisaient. Alors si je parlais peu, c'est que je ne m'y risquais pas. Résultat, les gens ont toujours pensé que je n'avais rien à dire. Que ceux qui me ressemblent n'ont rien à défendre, rien dans le ventre et rien à déclarer. Mais ils se trompent. […]

Je suis là devant vous tous aujourd’hui. Je suis debout et je parle et je vous assure que c’est un vrai miracle… Je suis la preuve qu’on est tous capables de prendre la parole, d’apprendre à parler, à argumenter, à défendre des idées. Tous sans exception. Alors non, ne gardez jamais vos mots à vue ! Faites-leur confiance, demandez-leur la lune… Ouvrez grand les portes et les fenêtres…

Laissez les mots courir et prendre leur envol. Laissez-les danser et faire des cabrioles. Libres, c’est encore comme ça qu’ils seront les plus heureux.
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Vidéo de Isabelle Pandazopoulos
Cette rencontre est organisée par la bibliothèque Robert-Desnos de Montreuil dans le cadre du festival Hors limites 2021.
Professeure de lettres au plus proche des préoccupations de ses élèves (Jean-Xavier de Lestrade, dans sa minisérie "3 × Manon", s'est en effet inspiré d'elle pour créer son personnage d'enseignante), Isabelle Pandazopoulos a toujours mis au coeur de ces romans les problématiques qui traversent la vie des adolescent·e·s. Ses livres sont de véritables miroirs pour ses jeunes lectrices et lecteurs, des outils d'optiques pour s'examiner soi-même et construire son histoire à travers celle des autres.
S'exprimer à voix haute, argumenter devant un public, affirmer son individualité dans les mots malgré la timidité, le sentiment d'illégitimité ou même le handicap, c'est bien le sujet de ses deux derniers romans, "Demandez-leur la lune" (Gallimard jeunesse, 2020) et "Parler comme tu respires" (Rageot, 2021). C'est, peu ou prou, la situation dans laquelle se retrouveront les membres du club de lecture LékriDézados de la bibliothèque Robert Desnos qui l'interrogeront, après avoir été accompagné par Sylvie Fagnart, journaliste en résidence dans les bibliothèques de Montreuil. Et sans doute ont-ils conscience qu'en la faisant parler d'elle, ils nous parleront sans doute aussi un peu d'eux…
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