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Citations de Isabelle Pandazopoulos (317)


Louise dormait, paisible, un peu pâle, ma fille, ma petite, la même que j'avais regardée partir de la fenêtre ce matin pour se rendre à l'école. J'avais beau me raisonner, je n'arrivais pas à y croire. Yannick se tenait derrière moi, lointain, silencieux. On n'osait pas se regarder. Je me suis remise à pleurer, doucement. Yannick m'a prise dans ses bras. Je suis sortie de la chambre à contrecoeur.
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La citation que j'ai choisie est《On ne revient pas des enfers》car je trouve que cette citation représente bien la partie de l'histoire où Hercule est le plus courageux pour moi car en entendant "enfers" on pourrait tous sursauter et lui y est entré pour chercher Cerbère le gardien des enfers !
ZoéR52, livre 2
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[ Grèce, 1966 - oppression et déportation des communistes - des familles sont séparées ]

Maman,
Tu me manques. Je ne devrais pas te l'écrire mais penser à toi suffit à me faire monter les larmes aux yeux. Parfois, je marche dans la rue et quelque chose m'inquiète brusquement et sans raison apparente. Je cherche dans mes poches, comme si j'avais oublié les clefs de chez moi, je fouille les ombres des yeux et je finis par l'admettre, je n'ai plus de clefs, je n'ai plus de chez-moi.

(p. 39)
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Il murmure plus bas qu'il ne sait pas s'il y a un endroit dans le monde où on laisse les homosexuels vivre simplement comme ils sont.
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On s'est jetées l'une contre l'autre. Maman s'est mise à pleurer. Elle criait. Malgré elle. Un drôle de cri. Rauque. Un cri plein de ces années qu'on nous avait volées.
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'Ahhhhhh!...Quel nectar !Une pure merveille s'écria Héraclès " Je trouve cette citation drôle car Ercule si calme devient fou pour du vin.
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Ça rend fou, les mots, quand tu peux pas les dire.
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Les mots, on sent le poids qu'ils pèsent et le pouvoir qu'ils ont. Ils t'engagent tout entier, ils te montrent tel que tu es, d'où tu viens et à qui tu ressembles.
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Mais dans ce pays comme dans tous les autres, le plaisir des femmes passent après le vôtre.
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Et donc, ma mère, elle est de ceux-là ; elle est une dérangée qui dérange. Autrement dit, ma mère est folle. On dit aussi bipolaire. Maniaco-dépressive. Ou psychopathe. Ça dépend des gens, des modes et des endroits. Mais ça change rien au fait que, parfois, il faut l’enfermer, la shooter, jusqu’à ce qu’elle s’aime, qu’elle flotte à nouveau entre deux, entre trop et pas assez. Un équilibre fragile et forcément provisoire, ça je l’ai compris comme elle, avec le temps. Parce que la folie est un état dont on ne guérit pas. Pas souvent. Pas vraiment. Et pas tout le temps.
Ça, c’est dit. Mais c’est pas ça qui compte.
Là où ça se complique, c’est ce qui vient après. Les questions, celles que vous vous posez. Comment je vis, moi, avec une mère pareille ? Qu’est-ce que je fais dans ce mobil-home à vivre sans un rond en attendant le prochain ouragan ?
Je vous entends d’ici…
Mais que font nos institutions ? La protection de l’enfance, les assistantes sociales, les éducateurs et les juges pour enfants ?
C’est pas vrai ?
Eh bien, rassurez-vous, les institutions françaises, elles font tout ce qu’elles peuvent. Et franchement, je sais de quoi je parle. En matière de protection, je crois qu’en quinze ans, j’ai fait le tour de ce qui existe. Famille d’accueil, foyers, hôpital de jour, CMP, CAPP, psychologues, assistantes sociales, etc., etc. J’ai un dossier qui doit peser ses dix kilos facile. Eh bien, le plus souvent, j’ai rencontré des gens bien, qui étaient toujours très soucieux de mon bien-être. […] Même si c’est sûr, il y a aussi des cons. […] Le problème, c’est pas eux.
Le problème, c’est que je ne veux pas être séparée de ma mère. Même si c’est plus dur avec elle, même si c’est destructeur.
Même si même si même si… ! Comme si tout était simple et carré. Comme s’il suffisait de.
Je les connais, moi, par cœur, vos bonnes raisons de nous séparer.
Que c’est une relation toxique.
Qu’il faut que j’apprenne à vivre loin d’elle.
Que j’accepte que ma mère est malade et qu’elle me fait du mal.
Que je pense à moi d’abord, que je devienne plus indépendante…
Ok d’accord, vous avez tous raison.
D’accord, oui, c’est plus raisonnable…
Mais pourquoi est-ce qu’il faudrait absolument être quelqu’un de raisonnable ? Pourquoi personne me croit quand je dis que les seuls moments où j’ai été heureuse, c’est quand j’étais avec ma mère. Là où je voulais être.
Ma maman, oui ma maman à moi. Celle-là et pas une autre. […]
Oui, ma mère, je l’aime d’amour. Même les fois où elle a voulu me faire de mal. Où c’était plus tout à fait moi qu’elle avait en face d’elle. Même quand il a fallu m’éloigner d’elle en attendant qu’on la soigne. Ça s’explique pas. Et c’est indestructible.
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Je ne supporte plus cette volonté de contrôler et de soumettre le corps des femmes en vertu de principes moraux qui tombent du ciel et se prétendent irréfutables. Je ne supporte plus d'être condamnée à ce déterminisme naturel.
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Je suis communiste, je suis résistante, je suis féministe et je suis grecque. Je défends la démocratie et la révolution. Je rêve de liberté et d'égalité. Pour aujourd'hui et pour demain.
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[...] tout ce que je sais que je ne peux pas donner.
A cause de cette attente que je n'ai pas vécue, à cause du désir qui n'a jamais grandi, de la violence aussi, de savoir qu'il ressemble à son père.

Mais ce n'est pas sa faute !

Je sais mais ça ne change rien.
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Pendant quelques instants, la seule chose qui a compté, alors que j'étais assis par terre dans ces toilettes, les mains pleines de sang, c'est de sentir cet enfant vivant.
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Rien ne reste aujourd'hui de l'innocence qu'on arborait ce matin-là. Comme si nous avions brusquement arraché nos masques d'enfants sages, ce n'était plus un jeu, la vie en vrai nous a sauté au visage, on est devenus grands, capables de faire des choix, des bons et des mauvais, d'être courageux, lâches, lucides ou hypocrites, insolents ou soumis, des hommes honnêtes ou des monstres.
Ou tout ça à la fois.
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Elle a hurlé :
- T'es qu'une pute Aïcha, t'es qu'une sale pute !
Et elle m'a craché dessus. J'avais plus le choix. "Pute", c'est la pire des humiliations. Mon arrêt de mort dans la cité. Et la cité, ça comptait plus que tout. Ca venait avant ma mère. Ou juste après.
Je l'ai poussée en arrière. Elle a crié, surprise, elle n'avais pas vu le coup venir, elle est revenue à la charge et on a commencé à se battre, collées l'une contre l'autre, à taper, taper, taper pour se faire mal...
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C'est le moment du film que tu préfères.
Cette nuit que vous avez passée tous les deux dans un hall d'hôpital, peut-être pas la nuit mais au moins quelques heures, vous ne vous êtes rien dit, ou si peu, et ça continue de t'étonner alors qu'il te semble lui avoir confié dès les premiers instants de cette nuit-là ta vie entière, ça veut dire ton âme et ton corps et tant pis pour ceux que ça fait rire. Le savait-elle ? Le sentait-elle ? Elle n'a pas posé de questions, pas demandé pourquoi ni comment tu t'étais retrouvé là.
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- Non, monsieur le président. Je n'ai pas fait ça, je ne l'ai pas tué. (...)
Il s'effondra sur l'inconfortable chaise de bois. Ne sentait plus que leurs regards avides dans ce silence brutal. Leur mépris. Leur curiosité. Leurs questions. Ça serait tellement plus simple de faire l'aveu qu'ils attendaient, ça irait tellement plus vite, plié en quelques heures.
En cellule, dans son trou à rats, il pourrait espérer un peu d'oubli.
(p. 44)
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Fragile, ça ne veut pas dire faible...
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Je sais bien que le bonheur est fragile. Je l'ai lu dans les livres, je l'ai vu dans les films, le temps passe et rien ne dure, les souvenirs se ramassent à la pelle, et la nostalgie guette, mais moi, dans ces premiers instants de cet amour naissant, je sais que ça durera toute la vie et jusqu'après la mort, que nous sommes les premiers à vivre un sentiment aussi fort aussi pur aussi vrai.
Je sais j'exagère et c'est bien ça le plus fou.
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