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Critiques de Israël Zangwill (13)
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Le Roi des Schnorrers

Israël Zangwill nous transporte à la toute fin du XVIIIème siècle à Londres. Pas n’importe où dans Londres, dans le quartier de la grande Synagogue. Vous aurez compris qu’il ne sera question dans ce roman que de la communauté juive, elle, et rien qu’elle. Cependant, cette communauté juive londonienne, était loin d’être monolithique.



Elle se composait à l’époque d’une majorité de Sépharades, arrivés et établis de longue date en Angleterre (si mes informations sont exactes, depuis Cromwell), et d’ashkénazes, numériquement moins nombreux et fraîchement débarqués du continent, mais dont les effectifs croissaient rapidement en fonction des politiques antisémites pratiquées ici ou là en Europe de l’est qui amenaient régulièrement de nouveaux contingents de réfugiés (déjà à l’époque !).



Les Sépharades étaient principalement issus de la Péninsule ibérique et avaient fui, en son temps, l’Inquisition. Ce que nous dépeint Israël Zangwill, et ce qui est assez difficile à se représenter lorsqu’on n’appartient pas à ladite communauté, c’est, à l’époque (je ne sais pas si ce sentiment persiste aujourd’hui) l’idée répandue parmi les Sépharades que les ashkénazes étaient des Juifs de seconde zone, voire, des sous-Juifs.



Ainsi, selon l’auteur, les Sépharades, (en raison probablement de leur établissement plus ancien et donc de la meilleure situation dont ils jouissaient), avaient le sentiment d’appartenir à une sorte de « noblesse » de sang ou d’origine tandis que les ashkénazes, fraîchement arrivés d’Europe de l’est avec des accents impossibles et, le plus souvent, sans le sou, étaient ravalés, au sein de leur propre communauté religieuse, au rang de prolos peu fréquentables.



Aussi comprendrez-vous peut-être mieux que quand l’opulent financier Joseph Grobstock, (un Juif ashkénaze, donc, pour ceux qui ne sont pas familiers des patronymes juifs d’Europe de l’est) s’amuse à distribuer des oboles aux mendiants, le hautement sépharade Manasseh Bueno Barzillaï Azevedo da Costa, du haut de son mépris pour les ashkénazes prend la chose plutôt mal.



Or, ce Manasseh da Costa n’est pas n’importe qui. C’est un Schnorrer. Qu’est-ce qu’un Schnorrer, me direz-vous ? C’est le terme utilisé par la communauté pour désigner ceux qui refusent de travailler (activité indigne pour un véritable partisan de Dieu) et qui ne vivent que de leur connaissance de la Torah et du Talmud auprès des Juifs qui fréquentent la synagogue et qui leur permettent de vivre via la charité qu’ils leur octroient.



Mais, même parmi les Schnorrers, Manasseh da Costa n’est pas n’importe qui. C’est LE Schnorrer, le ROI des Schnorrers. Pas un ne lui arrive à la cheville en matière de sophisme et c’est un redoutable adversaire pour quiconque déciderait de ne lui rien laisser. Il a l’art de tirer sur toutes les ficelles de la sensibilité, de l’empathie, du qu’en-dira-t-on et d’autres procédés rhétoriques pour donner mauvaise conscience à son interlocuteur et l’obliger à casquer quoi qu’il arrive.



Un front, un toupet hors du commun, une gouaille de tribun inimitable, un talent d’avocat qui ferait fureur au barreau et une volonté de ne jamais lâcher une proie avant qu’elle n’ait versé jusqu’à son dernier shilling. Bref, c’est pétillant, pétulant, postillonnant, c’est roublard, c’est picaresque, c’est parfois drôle mais… ça ne m’a pas plu plus que ça.



J’avais entendu dire que c’était tordant de bout en bout… ouais, bof. Hormis quelques passages vraiment amusants, on ne peut pas non plus dire que je me sois fait des crampes à rire. On m’avait vendu cela pour la perle de « l’humour juif » (et de « l’humour anglais » combiné). Ouais, bof, si c’est ça l’humour juif et l’humour anglais, ça ne vaut pas un vulgaire humour bâtard bien senti. (*voir le Post Scriptum plus bas)



Il est vrai qu’il y a sans doute dans ce Manasseh da Costa, quelque chose du Mangeclous d’Albert Cohen. Cependant, je trouve Mangeclous franchement plus drôle. Mais je m’aperçois que par cette digression je m’égare un peu du synopsis du livre. Ce fameux Schnorrer, donc, est père d’une très belle jeune fille à marier.



De sorte que nombreux sont ceux autour de la synagogue qui ont déjà essayé de soudoyer da Costa pour obtenir sa fille en mariage. Mais voilà : le roi des Schorrers ne saurait laisser sa fille à n’importe qui. Seul un Schnorrer, et un Schnorrer de grande classe, peut trouver grâce à ses yeux schnorresques.



Et c’est là qu’intervient un certain Yankélé, alias Yaakov ben Yitzhok. Mais le petit est ashkénaze, donc il commence mal dans la vie. Il a un accent de tous les diables, il n’est pas spécialement bâti comme une force de la nature mais il semble présenter quelques dispositions pour le « schnorrage intensif ».



Je vous laisse savourer les situations cocasses et la mise à l’épreuve qu’organisera da Costa pour vérifier si, oui ou non, Yankélé est un Schnorrer suffisamment fréquentable pour sa fille. D’après moi, un livre très communautaire (trop communautaire) qui soulève quelques questions intéressantes sur l’identité juive et sur la place qui leur fut faire en Angleterre dans les siècles passés. Il se laisse lire sans déplaisir mais sans non plus un enthousiasme débordant.



Ceci étant, ce n’est là qu’un Schnorrer d’avis, c’est-à-dire, pas grand-chose.



P. S. : Je me questionne toujours beaucoup sur ces appellations toutes plus bidons les unes que les autres et qui consistent à presque faire breveter telle ou telle forme d’humour. L’humour est l’humour, point à la ligne. L’humour juif aurait quelque chose de spécial ? L’humour anglais aussi ? Mais alors, Israël Zangwill, en sa qualité de Juif anglais fait-il de l’humour juif ou de l’humour anglais ? Épineuse question, isn’t it ?



Sachant que Zangwill est ashkénaze, fait-il de l’humour juif ashkénaze ? Car j’imagine qu’il doit bien se trouver deux ou trois exégètes pour nous expliquer en quoi, par essence, l’humour ashkénaze est radicalement différent de l’humour sépharade. De plus, Zangwill est issu de la communauté ashkénaze russe qui pratique un humour qu’on ne saurait confondre avec l’humour ashkénaze allemand. Bref, vous voyez bien que ce sont des âneries tout ça.



Essayez donc de me définir avec des critères précis l’humour juif ou l’humour anglais et là, on va rire, car vous n’y parviendrez jamais. L’humour est quelque chose de beaucoup trop volatil, de beaucoup trop subtil pour se laisser enfermer dans une quelconque nation ou une quelconque communauté. L’humour juif, est-ce la forme d’humour destinée à rire des excès de la communauté juive et pratiquée par les Juifs eux-mêmes ? Alors qu’a-t-il de spécial par rapport à n’importe quel humour régional ? N’est-ce pas la forme d’humour pratiquée par Mohamed Fellag ?



En ma qualité de normande, petite, j’entendais mon père écouter Victor Vivier, un humoriste normand assez peu connu en dehors de la Normandie (et encore) et qui jouait à fond sur les travers locaux. Victor Vivier faisait-il de l’humour normand sans le savoir comme un certain Monsieur Jourdain qui œuvrait, lui, dans le domaine de la prose ? Réfléchissons et rendons-nous compte qu’on ne gagne rien à segmenter, à étiqueter, à enfermer dans des boîtes hermétiques des choses qui, par nature, n’ont pas vocation à l’être. Vive l’humour apatride ! Vive l’humour simplement humain !



Car l'humour, qu'est-ce dans le fond ? Simplement la perception d'un décalage. Et quel décalage ? Le décalage entre la situation attendue et la situation effectivement réalisée. Par exemple, donnez une craie à un enfant dans une classe et envoyez-le au tableau. Il écrit, tout va bien, si par malheur la craie se casse, tous les autres sont morts de rire. Donc, oui, je veux bien qu'il y ait des différences entre les gens, mais uniquement du fait de leurs références et des choses qu'ils peuvent attendre de telle ou telle situation. D'où le cas archi classique d'une situation qui va faire rire certains et pas les autres, même au sein d'une même communauté. Tout simplement car n'ayant pas tous les mêmes références, ils n'ont pas tous les mêmes attendus, et ne perçoivent donc pas tous les décalages au temps t.
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Le Roi des Schnorrers

Ne sachant pas grand chose au sujet des juifs d’Angleterre à part la figure politique de Disraéli et  le roman de George Eliot, Daniel Deronda, j’ouvre un ouvrage du Britannique Israël Zangwill,.dont j’ai lu Le Grand Mystère du Bow, considéré comme le premier roman policier « en chambre close » (1891).

En 1894, paraît son Roi des Schnorrers, court roman devenu l'un des classiques de l'humour juif, qui narre la rencontre explosive entre Grobstock le prospère et Manasseh le mendiant flamboyant. L’homme riche donne souvent aux pauvres, heureux d’accomplir sa mitsva, mais l’indigent qui se trouve ce jour-là devant lui va bouleverser sa vie. Car Manasseh n’est pas un pauvre Lazare couvert d’ulcères qui ramasse les miettes qui tombent, il est une sorte de prince crasseux et enturbanné doté d’une arme redoutable, l’art de la dialectique.



La particularité de cette histoire saute rapidement aux yeux du lecteur: Zangwill l’ancre à Londres et donne un visage bien singulier à son schnorrer , à son mendiant, sale, pauvre, et doté d’une bonne dose de chutzpah , de culot. Car nous ne sommes pas dans un shtetl ,dans le monde du Yiddishland, comme dans les histoires signées Sholem Aleikem, mais en Angleterre, et son héros se nomme Manasseh Bueno Barzilai Azevedo da Costa. Le schnorrer est un talmudiste séfarade descendant des juifs expulsés d’Espagne et du Portugal et installés en Angleterre depuis des siècles.

Tout mendiant qu’il est, Manasseh tient à ce titre de noblesse, qu’il ne tarde pas à assener à la tête du prospère Joseph Grobstock, directeur de la Compagnie des Indes, philanthrope et trésorier de la Grande Synagogue.

« – Remerciez-moi plutôt en votre nom, dit Grobstock, ou plutôt, dites-le moi.

– Je suis Manasseh Bueno Barzillaï Azevedo da Costa, répondit-il simplement.

– Un sépharade ! s’écria le philanthrope.

– N’est-ce pas écrit sur mon visage, de même qu’il est écrit sur le vôtre que vous êtes un tedesco ? C’est la première fois que j’accepte de l’or d’un des descendants de votre lignée. »



Manasseh a deux particularités, il est le père d’une belle jeune fille convoitée et il traîne dans son sillage, un autre schnorrer qu’il forme à son art, Yankelé ben Yitzchok , un Polonais arrivé récemment en Angleterre.

Telle la tunique de Nessus, image magnifiquement choisie par le romancier, le mendiant va coller à la peau de Grobstock,, ainsi qu’à celle des membres du conseil de la communauté, tous séfarades et désireux de faire rentrer l’incontrôlable Manasseh dans le rang.

Mendiant et orgueilleux comme chez Cossery, pique-assiette, bretteur redoutable car à la fin de l’envoi il touche, infaillible, ce dernier est prêt à passer le flambeau et à faire de son Lazarillo de Tormes, Yankelé, le pauvre Polonais, le roi des schnorrers.



Le livre est une immersion dans la vie des juifs britanniques dans quelques quartiers de Londres, où les différences entre Portugais et Tedescos sont très marquées: « Vous êtes les immigrés d’hier, naufragés des ghettos de Russie, de Pologne et d’Allemagne. Mais nous autres, vous le savez fort bien, sommes établis ici depuis des générations. Dans la péninsule ibérique nos ancêtres ont été l’ornement de la cour des rois et les conseillers financiers des princes. En Hollande, nous tenions le commerce. Nous avons été les savants et les poètes d’Israël. Vous ne pouvez prétendre à ce que nous nous commettions avec votre canaille, qui nous compromet aux yeux de l’Angleterre. »

Mais c’est surtout un festival éblouissant de rhétorique et d’éloquence, dans lequel Da Costa est le roi des sans-gêne, le virtuose de l'intimidation, le prince de l’incruste qui renverse l’ordre établi. Si grâce à lui, les riches se sentent heureux d’être riches en plaisant à Dieu par leur générosité, ils prennent aussi conscience de leurs faiblesses, de leur fragilité et réalisent que le gueux flamboyant mène une vie heureuse en dépit (ou grâce) à son dénuement.
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Le Grand Mystère du Bow

Depuis des années, le nom du Britannique Israël Zangwill apparait au fil de mes lectures, que ce soit au sujet de l'émancipation des femmes, dans les ouvrages consacrés à Theodor Herzl et dans les dictionnaires de littérature policière et de cinéma. Il est aussi le "papa" de l'expression "Melting pot".

C'est par le biais d'un roman policier, Grand Mystère du Bow paru en 1892, considéré comme le premier roman de crime commis en chambre close (et son seul polar), que je découvre son oeuvre, même si j'ai vu il y a des années son adaptation cinématographique, signée Don Siegel, avec les excellents Peter Lorre et Sydney Greenstreet (The verdict).



D'abord paru en 1891 dans le magazine London Star, le roman met en scène l'assassinat du militant socialiste Arthur Constant, retrouvé dans sa chambre la gorge tranchée. Lorsque sa logeuse, Mrs Drabdump, une modeste veuve qui tient pension dans Bow, parvient à faire ouvrir la porte fermée de l'intérieur par son voisin et ancien détective George Grodman, le mystère est total. Il n'y a aucune issue possible dans cette pièce close.

L'enquête est confiée au détective Edward Wimp, et les soupçons se portent rapidement sur Tom Mortlake, un autre syndicaliste. L'affaire passionne le monde entier, le procès attire la foule et la presse. Mais qui a tué le philanthrope Arthur Constant? Et comment le crime a-t-il pu être commis dans une chambre close?



Le Mystère de Big Bow , écrit bien avant Double assassinat dans la rue Morgue, La bande mouchetée ou le Mystère de la chambre jaune, marie simplicité dans le traitement de l'intrigue, et ingéniosité dans la mise en scène du crime, suivi d'un fameux duel de policiers, et d'un procès comme on les aime. Une galerie de personnages emblématiques de la société victorienne agrémente l'ensemble. Considéré comme une oeuvre mineure dans la production littéraire de l'auteur britannique, Le Grand Mystère du Bow n'en demeure pas moins un ouvrage très plaisant à lire.
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Le Grand Mystère du Bow

J’ai découvert Zangwill en cherchant un auteur anglais illustrant la lettre Z pour le challenge ABC. Et ce fut une meilleure pioche qu’avec Charlotte Yonge, sans être pour autant une révélation.

J’ai choisi cette histoire de meurtre en chambre close parce que ce thème est toujours stimulant. La solution dans ce cas est plaisante sans toutefois être renversante aujourd’hui, mais ce n’était peut-être pas le cas au moment de sa parution en feuilleton en 1891. Seul de ce genre, le célèbre Double assassinat dans la rue Morgue avait déjà publié (et évoqué dans ce texte).

Le philanthrope Arthur Constant a été égorgé dans sa chambre soigneusement fermée. Deux ennemis, le policier à la retraire Grodman qui a découvert le cadavre, et Wimp de Scotland Yard mènent l’enquête. Bientôt l‘ami et voisin de pension du défunt, le syndicaliste Thomas Mortlake est arrêté. Bien sur les journaux se saisissent de l’affaire, d’ailleurs le monde entier « de la Chine au Pérou » se passionne pour ce mystère.

Pour ce qui concerne le style, j’ai beaucoup aimé, en particulier les premières pages présentant les faits et gestes de madame Drabdump, la logeuse avant la découverte du cadavre. A lire attentivement pour être mis sur la voie. Tout le récit est émaillé de traits d’humour.





Challenge ABC

Challenge 19ème siècle

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Les tragédies du ghetto

À mon avis, j’ai dû recevoir une version de ce roman qui n’est pas conforme au 4ème de couverture parce que je ne retrouve rien des émeutes de Londres en 1888 et je n’ai pas vu l’ombre d’un dreyfusard dans les pages…



Il est vrai que dans la préface, il est dit que ces cinq Tragédies du Ghetto (sur un total de onze qui constituent l’édition originale) représentent un choix traduit de l’anglais par Charles Mauron.



Soit les promesses du 4ème sont dans les tragédies non inclues ou alors ces passages se trouvaient dans les lignes que j’ai sauté pour tenter d’arriver au bout de ce roman.



Cinq nouvelles, : une qui se déroule en Amérique et les 4 autres en Angleterre. Cinq histoires dont j’ai eu du mal à venir à bout, hormis la première et l’avant-dernière qui m’ont bien plu.



Et dans les deux qui m’ont plu, il y avait des longueurs qui me donnaient envie de fermer les yeux. C’est vous dire combien j’ai eu du mal à venir à bout de ce petit ouvrage qui promettait beaucoup, tel un politicien en campagne électorale.



Las, moi qui avait envie d’en apprendre un peu plus sur les émeutes de 1888 ou sur le quartier juif de Whitechapel, j’en suis pour mes frais puisque rien de tout cela ne se trouvait dans cette édition et que l’auteur nous a plus dressé le portrait de quelques familles juives et de leur soucis.



Je vous jure que pour certains, avec la famille qu’ils ont, pas besoin d’ennemis !



Pas besoin non plus des catho ou des protestants pour avoir des misères. Les juifs de ce roman sont les premiers à faire naître la tragédie et à l’alimenter, tout seuls comme des grands.



Entre certains commerçants qui ne respectent plus le Shabbat et font tourner leurs échoppes même ce jour sacré là, alors qu’avant, ils se lamentaient que les autres ne respectaient rien; entre ceux qui ont promis et qui n’ont pas tenu leurs promesses; entre une mère qui houspille sa fille qui s’occupe d’elle, plaçant celle qui ne fait rien sur un piédestal et dénigrant l’autre, croyez-moi qu’ils sont les plus forts pour s’enfoncer dans le tragique et l’entretenir eux-mêmes.



J’ai eu beaucoup de mal à le terminer, j’ai dû me forcer en sautant des lignes tellement je patinais dans ma lecture.



Pourtant, ce roman possède son lot de personnage noirs comme l’encre la plus sombre et les bassesses y sont légions. Il avait tout d’un grand noir bien serré. Des vrais tragédies à l’état pur, garanties A.O.C.



Mais jamais je n’ai pas accroché…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Enfants du ghetto : Etude d'un peuple singu..

363 pages, 22 chapitres comme 22 saynètes, tragi-comiques, décrivant chacune un aspect de la vie de cette communauté de juifs orthodoxes, le  souvent immigrés de fraîche date s'exprimant encore en yiddish pour les parents, en anglais pour les enfants. On rencontrera un émigrant pauvre, un Rabbin pieux et sa famille, on assistera à une grève, on passera une soirée de Shabbat, avec des jeunes gens on dansera au bal de Pourim, on ira acheter du poisson au marché où l'on croisera des Juifs anglais plus riches, on assistera au Séder de Pâques.....



Témoignage ethnographique? Non pas seulement,c'est un roman avec des personnages attachants et originaux.  On suivra la famille pauvre de Mosès Ansell, chômeur, veuf, père de quatre enfants. Celle du Reb Shemuel est plus honorable. Et d'autres personnages tous aussi pittoresques comme l'écrivain Melchisedec Pinchas, prétentieux, verbeux , qui cherche à se faire valoir aussi bien à la Ligue de la Terre Sainte que comme leader syndicaliste quand les ouvriers des Sweatshops cessent le travail, ou quand il courtise Hannah, la fille de Reb Shemuel....



La grande affaire, c'est bien sûr le mariage des filles. Mariages arrangés ou mariages d'amour? Mais aussi, et surtout,  mariage juif avec toutes les contraintes de la Loi et de la tradition. Une bague au doigt passé par simple plaisanterie va entraîner la catastrophe...



Un roman touchant, souvent drôle et aussi émouvant. 
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Le Grand Mystère du Bow

Meurtre en chambre close écrit à la fin du 19ème siècle (1892)et considéré comme le premier policier de ce genre.

l'auteur nous tient en haleine jusqu'à la fin par une multitude de pistes et c'est le meurtrier lui même, par vanité qui se dévoile.

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Le Roi des Schnorrers

LE ROI DES SCHNORRERS d’ ISRAËL ZANGWILL

Londres, il y a longtemps, on est autour de la grande synagogue en plein quartier juif. Vivent ici des sépharades, originaires majoritairement d’Espagne et des ashkénazes d’Europe de l’Est, arrivés pauvres et méprisés par ces sépharades. Autour de la synagogue Grobstock, un financier vient régulièrement distribuer des aumônes aux indigents, mais ce jour là il va se heurter à Bueno Barzilaï Azevedo Da Costa dit Manasseh! Et ce Manasseh est un sépharade, doublé d’un Schnorrer et pas n’importe lequel, c’est le roi des SCHNORRERS! Il refuse de travailler et vit de ses connaissances talmudiques. Et c’est un expert en la matiere et argumenter avec lui est peine perdue. On va donc suivre quelques journées du SCHNORRER, ses méthodes pour soutirer de l’argent aux riches et c’est particulièrement jouissif.

C’est un livre entièrement centré sur cette communauté juive de Londres, c’est un bonheur de lire ces aventures pleines d’humour mais qui représentent une réalité de ceux pour lesquels travailler est indigne si l’on est un véritable croyant.

Israël ZANGWILL est né à Londres en 1864, mort en 1926, il a écrit une dizaine de romans.
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Les tragédies du ghetto

C'est part cette belle écriture que l'auteur nous plonge dans les familles juives de la fin du XIXeme siècle et leurs coutumes et misères. Le tout reste assez austère mais intéressant.
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Le Roi des Schnorrers

Ce n'est pas de l'humour

c'est de l'auto dérision.



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Le Grand Mystère du Bow

Un célèbre syndicaliste est retrouvé mort, égorgé, dans sa chambre. Le suicide semble exclu : l'arme n'a pas été retrouvée, or la mort a été immédiate. Le problème, c'est que le meurtre aussi semble exclu : la chambre était fermée de l'intérieur, clé dans la serrure, verrou tiré, fenêtres closes... Alors, quelle est l'explication de ce mystère ?



Ce roman datant de la fin du XIXè est l'un des tous premiers romans policiers, et plus particulièrement le plus vieux roman (à ma connaissance) présentant un problème de meurtre en chambre close. Ce roman est donc intéressant à plus d'un titre : non seulement pour son aspect historique (outre l'aspect "chambre close", le style du roman rappelle sans doute possible les chroniques judiciaires d'alors, et le XIXè siècle décrit "de l'intérieur" à une odeur de Dickens), mais aussi pour la qualité de l'intrigue et de la solution donnée.
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Chapeau claque et fins limiers - Omnibus : ..

Cette anthologie, retour délicieux aux sources du polar, est un vivier d'histoires pour les séries télévisées.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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Enfants du ghetto : Etude d'un peuple singu..

Ce long roman, pièce maîtresse de l’œuvre de Zangwill, n’avait jamais été publié intégralement en France. La première partie, parue en 1918, avait été amputée de plusieurs chapitres, et la seconde avait fait l’objet d’une édition séparée sous le titre (trompeur) des Affranchis du ghetto. Le volume aujourd’hui disponible restitue pour la première fois le roman originel, dans toute son exubérance et sa portée historique.


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