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Critiques de J. P. Delaney (755)
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Mensonge

Claire est une jeune femme de 25 ans, belle et extrêmement talentueuse sur scène. Elle. Poursuit des études en art dramatique dans une école réputée d Amérique mais a besoin d un travail à côté pour payer son loyer.



Elle va alors travailler pour un cabinet d avocats qui tentent de prendre sur le fait des hommes infidèles. En gros, elle séduit l homme, enregistre leurs échanges verbaux où il admet désirer une liaison avec elle, et elle remet l enregistrement à la femme bafouée.



Cela se passe bien, jusqu au jour où on lui demande de jouer le jeu avec un homme suspecte d avoir tué sa femme. L idée est qu elle arrive à lui tirer les vers du nez en le mettant en confiance. Pourtant, il a l air honnête, brillant, intelligent, et surtout ne semble pas coupable. Dès lors, ne sont ce pas ceux qui l envoient qui la manipulent ? Et si finalement l experience avait lieu pour prouver sa culpabilité à elle ?



Un roman haletant, brillant, passionnant. Il y a des passages extrêmement vrais et juste sur les cours d arts dramatiques, sur les jeux d improvisation, de confiance entre acteur, sur les différents types de mémoires dont un comédien peut user. Les réflexions des profs de théâtre sont vraies, les remarques de Claire concernant le jeu sur scène, sur la démarche mentale que l on entame pour entrer dans la peau d un personnage sont exquises,... En parallèle, on re découvre Baudelaire, on relit certains passages de ses poèmes qui ont tant été décriés à l époque. On ressent la noirceur de ses textes, son dilemme entre deux femmes qu il aimait d une façon malsaine et hypnotique,...



Ce roman est juste... OUAW! Je l ai dévoré en deux jours à peine. Jusqu au bout on se demande ce qu il se passe, comment ça va finir, qui est fou ou pas. Constamment, on formule des hypothèses, que l on finit par rejeter.



Je le conseille, sincèrement ! Quelle découverte !
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La fille d'avant

Envie Tenace de Thrillers Traumatisants, quand tu nous Tiens... !

Une lecture parfaite pour les vacances, à une condition ( mais une seule, ce n'est pas beaucoup, conviendrez vous après avoir lu le livre !). Il faut se laisser embarquer par l'histoire sans se poser trop de questions qui pourraient miner sa trame fragile - sinon elle éclate en morceaux !



Dès le départ, je suis assez dubitative sur le fait que quelqu'un pourrait VRAIMENT avoir envie de vivre dans ce mausolée hypermoderne - high-tech - minimaliste de One Folgate Street, qui fait peur aux voisins...

Et pourtant - Emma, "la fille d'avant" (celle qui est morte dans les étranges circonstances), et Jane, "la fille de maintenant" - sont partantes, voire contentes .

Je sais bien que toutes les deux ont subi une expérience traumatisante, qu'elles ont envie de changer radicalement leur vie... et le loyer n'est vraiment pas cher. Alors, soit !



Mais ce questionnaire à remplir pour y accéder...

"Vous avez le choix de sauver le David de Michel-Ange ou un enfant de la rue - lequel choisissez-vous ?"

Sérieusement !? Là, une personne normalement constituée entend déjà sonner les cloches dans sa tête, non ?



.... et puis non ! Les héroïnes sont même d'accord pour se plier à plus de 200 règles restrictives et ridicules. Ordre quasi monacal à respecter. Rien qui traîne. Pas de livres. Pas de chats ! Pas d'internet - si je ne compte pas une sorte de Google privé, qui choisit une seule réponse à chaque fois (la moins "traumatisante").

Nom de... mais pourquoi pas, après tout ?

Vient ensuite la partie où Edward Monkford, l'architecte de cette froide merveille, un pervers perfectionniste, s'immisce dans leur vie.

On surnage dans un petit mélange de "Rebecca" et "Cinquante nuances de Grey".

Edward est un "mâle alpha" (ce n'est pas moi, c'est dans le livre !) qui aime dicter sa volonté - il faut aimer ça pour succomber ! Mais il se trouve qu'Emma, tout comme Jane succombent avec une facilité déconcertante; au point qu'on finit par se demander si c'est vraiment possible d'être une telle quiche...?

Mais le double scénario presque identique pour chacune qui s'ensuit les déculpabilise une peu. Surprise ! L'histoire décolle dans un intéressant affrontement de deux pervers; chacun sa propre pathologie. Et on découvre une fille qui se pose (enfin !) un tas de questions et qui mène une véritable enquête . Pendant un bon moment, ça marche comme sur des roulettes...

Quel dommage qu'on voit la fin venir, grande comme la tour Eiffel; pareil à toutes les fins dans les thrillers qui ne se respectent plus !

Ding, dong ! Ca cloche de partout, vers la fin...c'est comme si l'auteur s'efforçait à encastrer les pièces de puzzle là où ça ne veut pas rentrer.



Vraiment dommage, parce que franchement, en faisant abstraction de tout ce qui me tracasse, ça se lit très bien !
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Mensonge

Passionnant. ....

Ne pas se fier à la couverture qui fait très datée.

C'est un thriller psychologique, très intelligemment écrit, carré , avec une intrigue millimétrée.

Une jeune actrice sans papiers , sans emploi, sert d'appât pour le compte d'un détective privé qui cherche à coincer des maris volages.

À la suite d'un meurtre dont elle connaissait la victime dans le cadre

de son travail , elle est chargée par la police , d'attirer le mari très fortement soupçonné dans un piège.



Sous l'influence morbide de poèmes de Baudelaire un assassin se sert d'un site internet ( darknet genre hell.com de Senecal ) pour assassiner et mettre en scène des crimes , dans une ambiance SM.

Ça paraît très classique au départ,mais au bout de quelques chapitres et de nombreux retournements l'histoire devient et reste captivante jusqu'à la fin.

J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai trouvé diaboliquement passionnant, sans artifices , sans escalade dans le glauque, dans l'immoralité , bon.... un peu tordu quand même , bien sûr.

Ravie d'avoir découvert cet auteur quasi inconnu , qui fait parler de lui en ce moment grâce au livre " la fille d'avant " écrit sous le pseudo

J.p Delaney.

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La fille d'avant

La manipulation est au cœur de ce livre !



L’auteur, J.P. Delaney, nous propose avec la fille d’avant, un condensé sur la vie humaine et les sentiments contradictoires qui peuvent en découler…



Comment la manipulation s’installe et peut influencer le quotidien d’une personne.



Après un drame éprouvant, Jane cherche à tourner la page. Elle découvre "One Folgate Street" et est conquise par cette maison ultra moderne, chef d'œuvre de l'architecture minimaliste, parfaite. Pour pouvoir y vivre, elle doit se plier aux règles draconiennes imposées par son architecte, Edward Monkford, aussi mystérieux que séduisant. Parmi celles-ci : répondre régulièrement à des questionnaires déconcertants et intrusifs.



Quel drame peut entraîner l’être humain à s’auto-punir en acceptant consciemment la manipulation ?



La maison est pensée pour transformer celui qui y vie, Jane en est persuadée. Jusqu’au jour où elle apprend qu'Emma, la locataire précédente, qui lui ressemble .... y a trouvé la mort...



Pour prendre un nouveau départ le mieux c’est encore de changer de lieu de vie, de décor et parfois d’amis… donc pour accéder à la perfection de "One Folgate Street", maison ultra-moderne et connectée, dessinée par un architecte adepte du minimalisme, … il faut en payer le prix… Ce n’est pas toi qui décides que tu vas vivre un nouveau départ, c’est le propriétaire qui décide si tu le mérites ou pas… et pour vivre dans cette maison il faut ressembler à cette maison… Il faut la vivre, la sentir, s'en imprégner...



Les chapitres s’alternent et ne ressemblent pas ! J’ai beaucoup apprécié la succession des chapitres qui naviguent entre Jane, la fille de maintenant et Emma la fille d’avant, qui a vécu dans ces murs.



C’est incroyable de constater la similitude des choix qu’elles font.



Elles se ressemblent physiquement et leurs actes sont quasi identiques, malgré les 3 ans qui séparent la vie de ces deux femmes.



Le passé d’Emma rejoint et croise le présent de Jane, les rendant plus proche que jamais au point d’en devenir troublant…



La maison est un personnage à part entière, une maison connectée, qui contrôle ton poids, qui te pose des questions et ne rebranche le tout qu’une fois que ton questionnaire est validé… Cet endroit te possède peu à peu, au point que tu es fait à son image, minimaliste, épuré.



Un excellent thriller psychologique avec une construction déroutante, c’est presque un huis clos oppressant… La manipulation à l’état pur. Tout le monde manipule tout le monde et même la maison devient manipulatrice …



Je tiens à remercier les éditions Mazarine et NetGalley pour cette découverte en avant-première.



Bravo à l’auteur qui a su distiller avec parcimonie le doute, l’obsession, la manipulation. Le suspense est travaillé de main de maître et s’installe peu à peu, à l’image de la maison qui prend peu à peu possession de toi… Le mystère s’épaissit autour de ces deux femmes pour un final d’une excellente qualité et que je n’ai pas vu venir ! Un auteur à suivre c’est certain.



La fille d’avant fait l’objet d’une adaptation par le réalisateur Ron Howard, c’est dire la qualité de ce thriller psychologique dont le cœur est la manipulation…
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
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La fille d'avant

One Folgate Street... voilà bien une adresse romanesque qui va me poursuivre un bout de temps. La maison en question, d'un architecte de renom Edward Monkford, est le coeur et le personnage principal du roman, me semble-t-il. De style minimaliste et austère, inspiré en cela par divers concepts japonais et une pointe de "less is more" de Mies van der Rohe, elle ne s'adapte pas à ses locataires. C'est à eux de s'adapter, voire changer de façon drastique, pour y vivre et la mériter. Et respecter un contrat de 200 règles strictes et parfois incongrues. Son concepteur et propriétaire est à l'image de cette demeure: froid, exigeant, absolu voire tyrannique. Dire de lui qu'il est maniaque est un doux euphémisme.



La narration s'articule autour de deux narratrices, à quelques années d'écart : avant Emma, maintenant Jane. La première a été découverte morte d'une chute dans l'escalier vertigineux et sans rambarde du One Folgate Street. Accident? Suicide? Meurtre?

Chaque chapitre conduit à un va et vient entre le passé et le présent. Les personnalités des deux femmes, celle d'Edward et des autres protagonistes se dévoilent petit à petit, non sans fausses pistes.



J. P. Delaney maîtrise le cheminement de ses intrigues avec brio. La fille d'avant se révèle être un thriller psychologique de qualité, immersif et angoissant. Le traitement des personnages est particulièrement bien réussi et en débutant le roman, on n'est pas au bout de ses surprises. Il permet également de réfléchir au gré des questions posées par Monkford en vue d'évaluer d'éventuels locataires. Même si certaines sont plutôt tordues. Et au poids des choses matérielles, mis en rapport avec celui des boulets, douleurs et casseroles mentales, émotionnelles et/ou affectives qu'on peut se traîner. Un aspect très intéressant que le style de la maison invite à mettre en avant.
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La fille d'avant

***

Emma et Jane sont deux jeunes femmes blessées. Même si le mal dont elles souffrent n'est pas de même nature, elles ont toutes deux besoin de se sentir en sécurité. Elles trouvent alors une maison particulière, le One Folgate Street, totalement épurée, neutre et protectrice. Elles vont toutes deux se plier aux innombrables règles imposées par l'architecte mais elles ne verront que bien tard que les monstres ne vivent pas qu'à l'extérieur...

Peut être attendais-je beaucoup de ce thriller, peut être n'est-il pas aussi original que je l'imaginais... Je ne sais pas vraiment ce qui n'a pas percuté mais je ne peux pas dire qu'il me laissera un souvenir impérissable... Il est bien écrit, c'est évident, mais il m'a manqué un petit quelque chose... Aucun frisson en refermant ce livre, et aucune peur en rentrant chez moi !! Ouf, c'est toujours ça ;-)...
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Mensonge

Claire est une jeune étudiante en arts dramatique fauchée la plupart du temps , c’est pour cette raison qu’elle accepte une proposition un peu contraire à ses principes , travailler pour un cabinet d’avocats spécialisé dans les divorces et se servir de ses talents de comédienne pour piéger des hommes mariés soupçonnés d’infidélité .

Jusqu’au jour où rien ne se passe comme prévu , l’épouse qui soupçonnait son mari d’infidélité est retrouvée assassinée de façon violente .

Le mari , grand admirateur du recueil Les fleurs du mal de Baudelaire , est le premier suspect . Pour corser le tout Claire se voit confier une mission délicate , périlleuse , elle doit se rapprocher du mari pour qu’il craque et avoue le meurtre .

Contre toute attente , il tombe éperdument amoureux de la jeune femme qui ne sait plus à qui se fier.

Doit elle se faire confiance à son instinct , doit elle rester sur ses gardes malgré tout ?

Mon avis : thriller psychologique addictif , aux nombreux rebondissements.

Personnellement mon avis est mitigé même si l’écriture est belle .

Merci aux éditions Fayard et à NetGalley pour cette lecture .

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La fille d'avant

Au début de la lecture de ce thriller domestique je ne comprenais pas pourquoi on me l𠆚vait chaudement recommandé. Il y avait une ambiance qui me faisait penser à « 50 nuances de Grey » et cela me gênait, le personnage d�ward a des similitudes avec Christian Grey. Les comportements soumis d𠆞mma et de Jane m𠆞xaspéraient. Fort heureusement j𠆚i continué ma lecture. Je suis tombée sous le charme troublant de la maison qui est un personnage important. Les chapitres courts parlent tour à tour du passé avec Emma (ancienne locataire) et deJane nouvelle habitante. Le mystère plane à chaque instant. Les pages se tournent très vite véritable #pageturner et au moment où je m’y attendais le moins j𠆚i éprouvé un sentiment d�iction notamment lors d’un magnifique retournement de situation que je n𠆚vais pas du tout pressenti. L𠆞nvoûtement opère au fil des pages et en refermant le livre j𠆚i ressenti un immense plaisir. Ce livre a été pour moi un coup de cœur ♥
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La fille d'avant

Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche, "La Fille d'avant" de JP DELANEY m'a littéralement conquis. Comment ne pas succomber à l'intrigue qui voit une jeune femme ressemblant physiquement à l'ancienne locataire d'un appartement décédée dans de sombres circonstances subir une kyrielle de tests de personnalité pour l'occuper et vivre une romance avec son propriétaire, un architecte renommé et controversé ... comme il le fit avec justement la fille d'avant ?

Ce thriller nous tient en haleine tout au long du récit, particulièrement captivant et psychologiquement parlant assez dérangeant !

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La fille d'avant

Alerte au page-turner !! Ce livre, une fois commencé, est très difficile à mettre de côté... Ce n'est pas un livre rempli de rebondissements spectaculaires, ou de scènes sanglantes, mais l'oppression et la tension psychologique est dans le tapis, comme on dit !!! L'histoire alterne entre deux personnages principaux : tout d'abord, la fille d'avant, Emma, en couple avec Simon, qui décide de louer une maison épurée avec des règles très strictes de l'architecte. Emma a vécu un drame et se sent en sécurité dans ce nouvel environnement... Et puis, Jane, qui vient de perdre un bébé, qui aménage elle aussi dans cette étrange maison, où la présence d'Emma, la fille d'avant, est bien présente... Jane découvrira que bien des drames se sont noués dans cette maison et voudra connaître à tout prix le fin mot de l'histoire... D'autant plus que l'architecte est un être à part, obsessif compulsif, étrange et qui a emprise sur les locataires... Bref, un roman psychologique comme je les aime, que nous ne lâchons pas avant la fin...
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Tu nous appartiens



Durant toute la première partie du roman, je me suis vraiment cru au firmament du thriller psychologique et domestique.

Réflexions pertinentes, émotions saisissantes, suspense implacable, Tu m'appartiens avait tout pour sortir des sentiers battus malgré son sujet en apparence des plus communs : Un échange de bébés effectué à la naissance.

J'adore le titre anglais, Playing Nice, beaucoup moins catégorique et tout en subtilité, mais à la traduction plus hasardeuse ( Jouer la carte de la gentillesse ).



En quoi ce roman aborde-t-il autrement ce sujet d'apparence banale ? Cet échange effectué entre deux prématurés dans une clinique prénatale sera ici révélé aux parents respectifs deux ans après.

Quelle sera alors la meilleure attitude à adopter pour les deux familles ? Quels sentiments ambivalents éprouveront-elles ? Et surtout, pourront-elles prendre ensemble les meilleures décisions possibles ?

Aucune des deux familles ne peut renoncer au fils qu'elles ont élevé jusqu'alors. Mais aucune ne peut désormais ignorer l'existence de leur enfant biologique.

Bien sûr, pour que tout fonctionne au mieux, il va falloir non seulement que les deux couples s'entendent à merveille, mais aussi que les parents au sein de chaque union éprouvent les mêmes désirs.

Et faute de solution satisfaisante et amiable entre ces parents projetés du jour au lendemain dans cette folle réalité, ce sera au juge des affaires familiales de trancher et décider de l'avenir le plus opportun pour ces deux enfants.



Tu m'appartiens, c'est donc l'histoire de ces deux couples qui vont devenir amis parce que c'est la seule option envisageable pour qu'ils puissent s'accorder une petite place auprès de leur garçon de chair et de sang, sans s'immiscer trop en avant dans la vie qu'ils ont commencé à construire, ni dans leur éducation. le compromis, parfois délicat, est le maître-mot de ce partenariat où chacun saura être raisonnable et rester à la place qu'il s'est vu attribuée dans cette inédite famille recomposée.

Du moins, pendant un temps.

Parce que presque inévitablement, viendra un premier point de discorde, puis un autre. Les deux familles n'ont pas la même aisance financière, la même vision de l'éducation, de la politique, ou même du temps qu'ils doivent passer tous ensemble. L'un des pères commence à débarquer un peu trop souvent à l'improviste.

Les désaccords font progressivement monter la tension, et le lecteur devine que le point de non-retour sera bientôt atteint.



JP Delaney dresse un portrait soigné et crédible de quatre adultes très différents, et évoque avec beaucoup d'intelligence la question de l'inné ou de l'acquis.

"Nos enfants tiendront-ils de leurs parts biologiques ou seront-ils façonnés par leur environnement ?"

De nombreuses réflexions sont proposées, apportant souvent un début de réponse et donnant une part supplémentaire de crédibilité et d'humanité aux personnages de Tu m'appartiens.

Un père au foyer a-t-il autant d'atouts et de prédispositions qu'une maman ?

Le lien maternel fusionnel avec le bébé peut-il s'appliquer quand l'enfant n'a pas grandi dans leur ventre ? A l'inverse peut-on davantage parler de lien biologique ?

Est-il légitime, dans cette situation, de se réjouir même un peu de ne pas avoir eu à élever l'enfant le plus diminué ?



Très crédible jusqu'alors, le roman perdra plus tard en finesse quand il s'enfoncera dans le thriller juridique.

D'autant que seule la version d'un couple nous est restituée, ce qui nous donne donc un angle unilatéral de la situation qui aurait parfois gagnée à être un peu plus ambiguë.

Ce n'est pas un tournant inattendu, depuis le début nous avions conscience que la justice allait devoir prendre le relai pour départager les familles qui ne seront jamais parvenues à établir de véritable consensus.

Ce que livre va gagner en machiavélisme se fera au détriment cette fois de son esprit d'analyse. L'auteur veut beaucoup trop en faire et il n'y en avait nul besoin. Tu m'appartiens reste prenant, mais c'est désormais le divertissement qui nous tient encore en haleine plus que le drame humain.



Avec son précédent roman, La femme parfaite, JP Delaney avait écrit un thriller psychologique mâtiné de science-fiction, qui sortait complètement des sentiers battus. Hélas, la robotique et l'intelligence artificielle ne laissaient pas suffisamment le champ libre aux émotions pour se déployer.

En partant cette fois sur un thème pourtant vu et revu, usé jusqu'à la corde par littérature et le cinéma, l'auteur britannique fait plus que tirer son épingle du jeu en s'attardant sur ce que des parents sont prêts à faire lorsqu'ils découvrent que l'enfant qu'ils élèvent n'est pas leur fils biologique. Quels compromis accepter ou pas pour faire entrer dans leur vie ces liens du sang sans renoncer à ceux construits avec le coeur ? de quel côté se situe la loi si les adultes ne parviennent pas à trouver une solution harmonieuse ?

Dans un second temps, tous les coups seront permis pour récupérer ce garçon qu'ils ignoraient avoir, et je regrette seulement que l'auteur ait intégré à son récit une caricature manichéenne qui n'était pas nécessaire, bien au contraire, pour dévoiler toute la bassesse et la noirceur de certains êtres humains.

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La femme parfaite

Abbie Cullen se réveille et pense avoir fait un rêve d’une demande en mariage. Son mari Tim lui dit que ce n’était pas un rêve mais un téléchargement. Il lui explique qu’elle est une créature artificielle, intelligente, dotée d’une conscience mais totalement fabriquée. Qu’elle est un « cobot » contraction de « compagnon » et de « robot ». Que les cobots sont là pour remplacer et soulager la disparition d’un être cher et qu’ils sont personnalisables pour être le plus fidèles possible à l’être cher. Tim lui dit qu’elle aurait eu un grave accident il y a 5 ans et qu’il a travaillé dur sur ce projet et qu’il veut rester ensemble pour toujours. Mais au petit à petit Abbie va avoir des doutes, elle reçoit d’étranges messages d’un destinataire « AMI » lui disant que le tel n’est pas sur et que Tim ment. Elle va commencer à remettre en doute les motivations et les propos de Tim.

Pas vraiment fan à la base de tout ce qui tourne autour de l’intelligence artificielle car c’est un domaine certes fascinant mais qui me fait peur dans les dérives et jusqu’où cela peut aller. C’est quelque chose où je me pose beaucoup de question. Ici « recréer sa femme » disparue est ce vraiment bon ? Même si je sais que le deuil peut être difficile à faire, c’est un peu perturbant. J’ai immédiatement accroché dès les premières pages et je n’ai pas voulu lâcher le livre, suspense garanti jusqu’au bout. Totalement conquise par ce roman. Très belle découverte.



#Lafemmeparfaite #NetGalleyFrance

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La femme parfaite

Appréciant les romans de J. P. Delaney, j'ai eu la chance de recevoir son dernier roman : La femme parfaite, grâce aux éditions Fayard, via net galley.

Alors qu'elle croit rêver.. Abbie se réveille à l’hôpital et découvre.. que sa vie a été... téléchargée !

L’homme à son chevet prétend qu’il est son mari. Tim est un géant des nouvelles technologies, et le fondateur d’une des startups les plus innovantes de la Silicon Valley.

Il lui dit qu’elle est une artiste talentueuse, la mère dévouée de leur jeune fils – et la femme parfaite. Cinq ans plus tôt, elle aurait eu un grave accident.

Et donc, cinq ans après sa mort, la jeune femme est ressuscitée sous la forme d'une Intelligence Artificielle !

Abbie est un robot, ce qui est un peu difficile à digérer pour elle qui pense être la vraie Abbie !

Doit-elle croire son époux quand il affirme qu’il veut qu’ils restent ensemble pour toujours ?

Et que lui est-il vraiment arrivé cinq ans plus tôt ?

La femme parfaite est un roman surprenant, et ce de la première à la dernière page. Je suis allée de surprises en surprises avec Abbie et son mari. Ce dernier a une attitude très étrange, il lui demande de rester à la maison le temps qu'elle se réhabitue toutefois il ne lui dit pas pourquoi. Il ne dit pas non plus ce qui est arrivé à la vraie Abbie cinq ans auparavant. L'intelligence Artificielle n'a pas accès à tout sur Internet, comme si le contrôle parental était activé, elle a du mal à comprendre le comportement de Tim, son besoin de contrôle.

En parallèle de la résurrection d'Abby (si je puis dire) nous découvrons la rencontre entre Abby et Tim, comment ce dernier l'a conquise, comment ils ont construits leur relation.. Nous découvrons des zones d'ombre dans le couple, dans le comportement de Tim ou de son épouse. Et puis nous découvrons aussi Danny, leur fils, qui est autiste.

Tout se déroule peu à peu et j'ai beaucoup aimé ce thriller psychologique.

L'histoire est originale, ce n'est pas tous les jours qu'une femme se réveille en apprenant qu'elle est une IE ! Il fallait y penser.

Danny est un petit garçon très touchant, et j'ai trouvé que l'auteur détaillait bien l'autisme, sans en faire trop. Il explique énormément de choses, de façons claires et compréhensives même si on ne connaît pas grand chose à ce handicap (comme c'est mon cas).

J'ai compris à la fin de l'ouvrage pourquoi ; en fait J.P. Delaney a un fils autiste, c'est pour cela qu'il maîtrise le sujet et ça se sent quand on le lit.

Abby m'a touché, aussi bien la femme qu'elle était que l'IE qu'elle est devenue. D'ailleurs, une question se pose à un moment : est t-elle humaine ou un robot ? Peut t-on lui enlever ses souvenirs et la réinitialiser comme un simple robot ?

Il y a énormément de surprises tout au long de ce roman, jusqu'aux dernières pages.

La femme parfaite est un thriller psychologique réussi et je lui donne quatre étoiles et demie.
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La fille d'avant

Je suis mitigée.

Cette lecture a été facile, même très facile.

J'ai refermé ce livre sans trop de sentiments, sans trop savoir quoi dire.

La plupart de mes lectures me laissent quelque chose, me marquent l'esprit par un moyen ou un autre. Mais celui-ci, non. Une histoire sans surprise, une écriture fluide mais guère passionnante.

Une fin devinée à la moitié du livre.

Bref, une lecture qui ne restera pas dans ma mémoire.

Encore une fois, les thrillers psychologiques ne sont pas vraiment ma tasse de thé..
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La fille d'avant

Je remercie les éditions Mazarine ainsi que la plateforme NetGalley pour m’avoir fait découvrir cette lecture. C’est un titre qui me faisait envie depuis un moment et j’ai vraiment été ravi d’apprendre que ma sollicitation de Service Presse avait été accepté.



Ce livre à remporté un brillant succès et bon nombre de chroniques ont déjà été écrites dessus, et je vais sans doute répéter ce qui a déjà été dit un peu partout, mais sait-on jamais, si vous êtes passé à coté, peut-être que mon article pourra vous aider.



Déjà, il faut reconnaitre que la couverture attire l’œil. Et pour cause elle représente parfaitement l’ambiance du roman avec une vue de cette habitation minimaliste mais qui dégage quelque chose d’assez malsain. Bref, typiquement mon genre ^^



Nous suivons ici les aventures de Jane qui a besoin de changer de vie, qui veut tourner la page. C’est ainsi qu’elle va tomber sur cette maison très moderne dessiné par l’architecte Edward Monkford. Pour y résider il faut pouvoir répondre à un questionnaire assez particulier avec des questions qui peuvent paraitre absurdes mais qui ont toutes leur intérêt.



Jane va donc être sélectionnée et elle va devoir apprendre avec les règles qu’édicte la maison, car oui, la maison est un personnage à part entière. C’est assez déroutant, mais ça renforce encore plus l’immersion, c’est un peu comme si Jane n’était jamais seule ou tranquille. Que la maison était vivante, l’épiant et la jugeant sans cesse.



Très rapidement, Jane va apprendre qu’une autre femme à vécue dans cette maison avant elle, et que cette dernière a perdue la vie. D’ailleurs, l’histoire se construit en alternant les chapitres entre ces deux femmes et on s’aperçoit qu’elles ont souvent fait les mêmes choix.



J’ai vraiment adoré ce thriller qui se lit plutôt rapidement au final, tant on ne voit pas le temps passer lors de notre lecture. Tout est affaire de manipulation, de faux-semblants, même la maison semble manipuler ses habitants.



Il est difficile d’en dire plus sans vous spolier quoi que se soit, et peut-être que cette critique est un peu trop légère, mais ce roman ne se raconte pas, il se lit, il se vit. Peu à peu on s’imprègne de l’ambiance oppressante du roman et l’on fini par ne plus être très tranquille dans son canapé 😀



Si vous aimez les huis-clos, les thrillers et les manipulations multiples, alors foncez, ce roman vaut vraiment le coup. Je l’ai lu en numérique mais je l’ai vu dans le commerce et l’édition est vraiment très belle, tant au niveau de la couverture que du papier, la maison d’édition Mazarine fait un très bon travail.


Lien : https://chezxander.wordpress..
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La fille d'avant

J'ai au début été emballé par ce thriller psychologique qui alterne entre le passé avec Emma et le présent avec Jane, ces deux femmes ont en commun leur lieu d'habitation une maison construit par une architecte renommée.



Les personnes qui habitent cette maison sont très peu nombreuses, sélectionnées sur un questionnaire et de nombreuses règles régissent leur vie dans celle-ci, en contrepartie elles ne payent qu'un loyer réduit.



Des choses m'ont gênées dans ce livre j'ai parfois eu l'impression d'un croisement entre Les Apparences de Gillian Flynn et Fifty Shades of Grey.



La tension monte crescendo mais la force d'un thriller psychologique repose sur la fin et celle-ci n'a pas été à la hauteur pour moi d'où ma note.



Cependant pour un premier livre c'est plutôt réussi je note donc le nom de l'auteur pour plus tard.
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Mensonge

Après son premier livre « La fille d’avant » que j’avais beaucoup aimé, j’étais impatiente de lire son second opus. La fille d’avant, m’a laissé un excellent souvenir, avec cette maison connectée…

J’attendais donc de lire Mensonge avec impatience et j’avais de grosses attentes. Et dès les premières pages, j’ai retrouvé ce que j’avais apprécié, la tension psychologique, que l’auteur arrive à distillé avec précision.



Un livre, à l’atmosphère malsaine, oppressante, dans lequel l’auteur multiplie les fausses pistes, pour mieux brouiller notre cerveau et je dois dire que ça fonctionne bien !



Baudelaire devient un personnage à part entière avec son recueil « Les fleurs du mal » auquel le tueur ne cesse de penser. C’était une manière très intéressante de redécouvrir ces magnifiques poèmes mais aussi certains aspects de la vie de l’auteur. Un bel hommage que J. P. Delanay rend à Baudelaire, condamné pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs.



A travers ce titre, l’auteur apporte une réflexion très intéressante sur le mensonge et la place qu’il peut prendre dans notre vie quotidienne, les limites parfois assez floues qu’il peut y avoir entre le mensonge et la vérité. Au point que même le lecteur n’arrive plus à savoir si ce que vit Claire est réelle ou non…



Malgré le fait que ce soit un bon thriller psychologique, dans lequel on perd facilement la notion de vérité et mensonge, au final inattendu, il m’a manqué une je ne sais quoi, pour qu’il soit à la hauteur du premier. Peut-être qu’à force de brouiller les pistes, de mélanger trop les genres, cela a retiré la substance même du polar que j’attendais.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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La fille d'avant

Je remercie Skand pour cette première pioche dans ma PAL d'04/2019 réussie.



Ca fait bien longtemps que je n'avais pas lu un thriller psychologique comme celui-ci. C'est un roman très addictif avec de nombreux rebondissements sur la seconde partie et je dois dire que je n'avais rien vu venir.



L'auteur jongle sur chaque chapitre avec deux personnages, l'une avant l'autre après. Avant et après quoi, il faut le lire pour le savoir bien sûr.

Au début j'étais un peu déstabilisée car je me demandais où l'auteur voulait me mener.

Et puis cette maison et toutes ces règles qui m'a paru d'entrée de jeu flippante...à la question aurais-je signé le bail, clairement non. Pourtant, lorsque je vivais seule, on me disait souvent que mon chez moi ressemblait à un appartement témoin, bon maintenant ce n'est plus le cas, mon salon étant clairement une annexe de Toys'R'us mais même si le fait de tout contrôler est tentant, les relations d'Edward m'ont fait penser à "50 nuances de Grey" que j'ai moyennement apprécié.

Mais la seconde partie relève tellement d'informations qui relancent le roman a n'en plus le lâcher.



Cette lecture est donc une très bonne surprise.



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La fille d'avant

Un roman qui sait bien faire durer le suspens !

La psychologie des personnages est au centre de l'intrigue. Peu de crimes en réalité, "juste" une morte il y a 3 ans, dont les circonstances sont restées mystérieuses, et une menace qui semble planer sur la nouvelle occupante de la maison.

Maison particulièrement flippante il faut avouer. Avec un propriétaire qui ne l'est pas moins pour ma part. Une victime qui se révèle très complexe, un ex petit ami trop présent, une jeune femme en reconstruction.

Beaucoup d'éléments finalement. Les ficelles sont tirées jusqu'à leur maximum mais sans jamais atteindre le point de rupture. Il reste un équilibre dans les rebondissements, que ce soit dans le passé ou le présent. Il y a simplement peut-être un peu trop de choses en fin de roman, mais comme trop souvent dans les polars.
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La fille d'avant

J'ai dévoré ce livre en trois jours.

Je ne connaissais pas du tout l'auteur, je l'ai découvert grâce aux critiques et recommandations d'autres lecteurs de Babelio.

Vraiment une lecture fluide et un sujet original même s'il reste sur fond de thriller.

Malgré le découpage en chapitre courts, chose que je n'aime pas en général car je suis vite perdue dans ce genre de lecture, ici cela ne m'a pas dérangée au contraire.

J'ai bien suivi les personnages et celui d'Edward m'a fait penser à celui de Christian dans 50 nuances de Grey.

Maintenant je me lance dans la lecture de viveca sten "retour sur l'île" je vous souhaite à tous de bonnes lectures et de bonnes fêtes malgré le contexte.....
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