Jayne Ann Krentz

Peut-on imaginer meilleure victime que celle qui ne s'aperçoit pas du crime dont elle est l'objet ?

Le bruit sourd du verrou qui venait de céder résonna comme le claquement d’un éclair dans le silence profond qui baignait le cottage. Evangeline Ames reconnut immédiatement ce bruit. Elle n’était plus seule dans la maison.
Son premier réflexe, instinct primaire, fut de rester absolument immobile sous les couvertures. Peut-être s’était-elle trompée. Le cottage était vieux. Planchers et plafonds craquaient et gémissaient souvent, la nuit. Mais, tandis que toutes les explications sensées défilaient dans son esprit, son intuition lui soufflait qu’elle avait vu juste : il était 2 heures du matin, un individu venait d’entrer chez elle par effraction, et il était hautement improbable que ce soit pour lui voler son argenterie. Elle n’en possédait pas assez pour tenter un cambrioleur.

Une certitude absolue est la plus grande de toutes les illusions.

Depuis vingt minutes qu'il se trouvait en compagnie du couple, Tobias était arrivé à deux autres conclusions. La première, que le Dr Howard Hudson était un charlatan. Et la seconde, que son épouse était une aventurière. Mais, bien sûr, il jugea plus prudent de garder son avis pour lui. Lavinia n'aurait sans doute pas apprécié qu'il insulte ses invités.

— Eh bien, jeune dame, sachez que tout ce qui brille n'est pas de l'or!
— Vieil adage qui ne correspond plus à la réalité. Car ce qui ne brille pas, n'est pas de l'or non plus.

La majorité des femmes commencent à se morfondre à l'approche de la trentaine. Il paraît qu'après trente-cinq ans, c'est carrément l'enfer!

Les sentiments de la jeune femme pour lui restaient une énigme. Le mot amour n'avait jamais été prononcé entre eux. Jack se refusait à se poser des questions. Il y a des questions qui tuent un homme!

On n'arrive à rien sans l'habit approprié. Un homme d'affaires se reconnaît à son allure.

Ce qui m'agace le plus, c'est l'idée que quelqu'un s'est introduit chez moi. Je comprends, à présent, les gens qui prétendent se sentir violés après un cambriolage. Quelle sensation étrange! Ça vous colle à la peau comme de la glu.

On peut y arriver sans le cristal, mais c'est plus difficile. En réalité, l'important, c'est d'avoir le don. Cristal ou pas, sans le don, on ne peut percer les mystères de la destinée.

Chaque détail a son importance.

Si elle souhaite apaiser ses angoisses de procréation, elle n'aura aucun mal à trouver un mari. Avec sa beauté et sa fortune, elle n'aura que l'embarras du choix. Il y a sûrement plus d'un jeune loup ambitieux dans Seattle qui rêve d'épouser ses millions!

Quand ton horloge biologique fait tic-tac, tu commences à désirer un bébé. Et à mesure que le temps passe, ce désir devient de plus en plus impératif.

Tout d'abord adversaires, ils en étaient venus à s'aimer follement, puis à s'aimer tout court. Cet amour leur était si étrange qu'ils l'admettaient du bout des lèvres et en parlaient le moins possible. Guenièvre se sentait encore perplexe, voire indécise par rapport à Jack qui, lui, en mâle conquérant, semblait considérer que la jeune femme faisait partie de son existence. C'était un homme brusque et direct, même lorsqu'il s'agissait d'amour.

Les amitiés s'effritent dans certains cas, Adair! On aime bien ses amis quand ils sont dans le malheur. On les déteste dès qu'ils commencent à en sortir. C'est dans la nature humaine.

Le superficiel attire toujours le public. Ce genre de peinture rassure l'acquéreur qui se figure qu'il comprend quelque chose à l'art.

Chaque chose en son temps.

Elle l’aimait.
Gideon serra cette idée contre son cœur, de la même manière qu’il serrait, la nuit, Harriet dans ses bras.

Après tout, on pouvait comprendre que des gentlemen n’aient guère envie de demander la main de jeunes filles qui préféraient s’entourer de fossiles plutôt que de flirter.

Cette profondeur de sentiments leur était à tous deux nouvelle et ils en exploraient les profondeurs avec prudence, évitant de se laisser fasciner par ce qu'ils découvraient de merveilleux chez l'autre. Sans doute était-ce la récompense de ceux qui avaient attendu d'avoir la trentaine pour s'éprendre plutôt que de tomber amoureux à dix-huit ans. « Avec l'âge, on devient plus subtil ».