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Citations de Jean-Claude Carrière (445)


LE SECRET DE LA VIE

- Maitre, demande un disciple, dis-moi le secret de la vie.
- Je ne peux pas.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est un secret.
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Le désir sexuel peut être un tyran, dont l'âge peu à peu vous libère.
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- [...] Autour de moi, je vois le monde tel qu'il est.
- Et moi ? Comment est-ce que je le vois ? demande Las Casas.
- Comme vous rêveriez qu'il fût.
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Il en est des mots comme des bons vins. On peut les déguster de plusieurs façons, à la régalade ou au tourne-en-bouche.
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Ghatotkatcha: J'ai des yeux de sang, une barbe verte, une bouche fendue comme la porte de la mort, des yeux divergents, un ventre profond, des dents aiguës, je m'avance sur un énorme char en fer noir, à huit roues, recouvert de peaux d'ours, tiré par des chevaux à la couleur changeante, des chevaux-monstres, mon drapeau est mouillé de sang, décoré de bouquets d'entrailles, surmonté d'un vautour dont les ailes touchent le ciel, la nuit augmente mon pouvoir, les éléphants pissent de peur!
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Jean-Claude Carrière
La bêtise est souvent péremptoire, très autoritaire, affirmative. Le domaine du nationalisme, du racisme, de la perception de l'autre est un magasin inépuisable de conneries
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Quand ils passent d'un propriétaire à l'autre on les marque encore et encore.
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En langage religieux, on parle presque exclusivement de vase, et même du vase naturel. C’est un mot qui revient constamment sous la plume du jésuite Thomas sanchez, qui fut chargé, au XVIème siècle, de rédiger un énorme livre, destiné aux confesseurs, dans lequel devaient être prévus et codifiés - avec les châtiments correspondants - tous les cas de péchés de chair.
Imaginez les tourments du pauvre homme. On dit qu’il ne mangeait jamais ni poivre, ni épices, et qu’il passait sa vie sur deux bancs de marbre. Quand l’un était chaud, il allait s’asseoir sur l’autre. En outre, pour lutter contre les tentations qui l’assaillaient, il maintenait constamment ses pieds à dix centimètres au-dessus du sol.
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Il s'empare de nouveaux feuillets, il parle de l'agriculture, de l'artisanat, du raffinement de certains habits. Il va même jusqu'à faire l'éloge du système d'impositions. Après tout, semble-t-il dire, seul un peuple véritablement civilisé peut mettre en place des impôts. Des croyances, des dieux, on en trouve partout ; mais des taxes centralisées ?

(NDL : Las Casas argumente en faveur des Indiens.)
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Des montagnes de commentaires, étonnés et scandalisés, et quelquefois même amusés, se sont amoncelés sur la décision de Vyasa. Comment un auteur peut-il être en même temps le père de ses personnages ? Comment un homme de chair peut-il se mêler physiquement à des êtres de papier, de pensée ? Voilà à coup sûr une invention acrobatique et un vieux mensonge de plus.
D'autres répondaient que, dans certains territoires, la réalité et l'invention ne sont pas aussi durement séparées qu'on veut bien le dire. Pour tirer tout le bien possible de cette histoire surprenante, il faut oublier - ne serait-ce que pour quelques heures - nos catégories raisonnables. Il faut s'ouvrir au lieu de se fermer, pour essayer de voir, comme le fit Vyasa, un peu plus bas que d'habitude dans les profondeurs qui nous composent.
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Il quitte sa table et s'avance. Son émotion devient très vive et très visible.
- Ces peuples ne nous faisaient pas la guerre ! Ils venaient à nous tout souriants, le visage gai, curieux de nous connaÎtre, chargés de fruits et de présents ! Ils ne savaient meme pas ce qu'est la guerre ! Et nous leur avons apporté la mort ! Au nom du Christ !
Plusieurs assistants se dressent, comme scandalisés.
Parmi eux le supérieur qui dit au légat :
- Eminence, n'est-ce pas là un blasphème ?
Et Las Casas n'hésite pas :
- Oui, tout ce que j'ai vu, je l'ai vu se faire au nom du Chris ! J'ai vu les Espagnols prendre la graisse d'Indiens vivants pour panser leurs propres blessures ! Vivants ! Je l'ai vu ! J'ai vu nos soldats leur couper le nez, les oreilles, la langue, les mains, les seins des femmes et les verges des hommes, oui, les tailler comme on taille un arbre ! Pour s'amuser ! Pour se distraire !....
..... - Une autre fois, Eminence, toujours à Cuba, on s'appretait à mettre à mort un de leurs chefs, un cacique, qui avait osé se rebeller ou protester, et à le brûler vif. Un moine s'approcha de l'homme et lui parla un peu de notre foi. Il lui demanda s'il voulait aller au ciel, où sont la gloire et le repos éternels, au lieu de souffrir pour l'éternité en enfer. Le cacique lui dit : Est-ce que les chrétiens vont au ciel ? Oui, dit le moine, certains d'entre eux y vont. Alors, dit le cacique, je préfère aller en enfer pour ne pas me retrouver avec des hommes aussi cruels !

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Notre siècle, c’est déjà une certitude, ne sera pas cité en exemple.
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Celui qui crie veut étouffer la voix de l'autre qui, sans doute, le gênerait.
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« Aucune guerre ne peut être sainte quand elle entraîne le massacre et l’esclavage. »
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Nous devons préserver notre fragilité parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne.
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Le meilleur souhait

Le génie libéré dit au pêcheur:

-Formule trois souhaits et je les exaucerai.Quel est ton premier souhait ?
-Le voici,dit le pêcheur. Je voudrais que tu me rendes assez intelligent pour que je fasse un choix parfait pour les deux souhaits suivants.

- C'est accordé,dit le génie.Et maintenant, quels sont tes autres souhaits?
Le pêcheur réfléchit un instant et répondit :

- Merci. Je n'ai pas d'autres souhaits.
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LAS CASAS — Non ! Je vous ai dit non ! Ils sont sensibles comme nous, ils connaissent l'amour et la crainte, les sentiments les plus subtils, mais pour les voir, pour bien les voir, nous devons les regarder avec d'autres yeux que nos yeux ordinaires. Sinon, nous ne les verrons jamais comme ils sont. Regardez-les comme un miroir où vous cherchez votre propre visage. Un visage oublié, lointain.
SEPULVEDA — Ce miroir, vous, vous pouvez vous y reconnaître ?
LAS CASAS — A tout moment, comme si une main me le tendait d'un autre monde, d'un autre temps.
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Jean-Claude Carrière
Les bizarres ne sont pas des imbéciles
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MENDIANT J’aime mon roi, je n’aime que mon roi...

Le roi l’interrompt :

ROI Hé ! Viens ici !

Le mendiant se prosterne en
présence du roi qui lui dit:

R0I Si tu es amoureux de moi, choisis : ou bien tu quittes immédiatement ce pays, ou bien tu as la tête tranchée.

Angoissé, le mendiant hésite
un instant, puis :

MENDIANT Je préfère partir.

ROI Qu’on lui fasse trancher la tête !

Un des oiseaux se dresse
et demande au roi .

PREMIER OISEAU EXOTIQUE Mais il est innocent ! Pourquoi l'exécuter, lui qui t’aime ?

ROI Son amour n’est pas véritable, puisqu’il lui préfère sa tête !
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Dans la Pologne communiste, on disait – dans les années 1960 – qu’il y avait trois sortes de nouvelles dans les journaux (ou à la radio, à la télévision), les vraies, les probables et les fausses.
Étaient considérées comme vraies : les résultats sportifs. Comme probables : les prévisions météo. Comme fausses : tout le reste.
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