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4.4/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bischwiller (Alsace). , 1944
Biographie :

Jean-Jacques Glassner est un historien français né en 1944 à Bischwiller (Alsace). Il est spécialiste du monde mésopotamien.

Durant ses études à l'Université Paris I, il se consacre à l'assyriologie. Par la suite, il enseigne aux universités de Genève, de Poitiers, de Strasbourg, de Jérusalem. Professeur à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), il est également directeur de recherche émérite au CNRS où il dirige l'Unité d'archéologies et sciences de l'Antiquité à Nanterre.

Ses recherches ont porté plus spécifiquement sur l'écriture cunéiforme. En 2006, paraissait sous sa direction la version anglaise du Dictionnaire archéologique de la Bible (Paris, Hazan).

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le mythe du Déluge.
... En l'état des connaissances, le plus ancien témoin d'un tel récit se rencontre dans le mythe babylonien d'Atrahasis dont la composition ne peut guère remonter au-delà du - XVIII°s et dont le mythe sumérien homologue, qui n'est connu que par un seul manuscrit des environs des - 1600, n'est qu'une adaptation.
Car le thème du déluge n'est pas un motif narratif ancien. A l'origine, le mot sumérien que l'on traduit par "déluge", amaru, signale un phénomène météorologique ou une arme redoutable entre les mains de la guerrière Inana. Cette signification exceptée, il figure dans un hymne à la gloire d'Ishme-Dagan d'Isin, où, pour la première fois, il fait référence à l'abandon d'une ville par son dieu et à la destruction qui lui est consécutive. Le même hymne par la suite, d'enchaîner avec la promotion d'Ishme-Dagan à la dignité royale "après que le déluge eut nivelé", l'hymne continue la chronique, le fait mérite d'être souligné, usant de la même formule.
C'est donc à l'extrême fin du -XX°s ou au tout début du -XIX°s que les théologiens et les mythographes d'Isin conviennent de situer dans le temps du mythe, c'est-à-dire à l'origine, le phénomène appelé "amaru", tout en le créditant d'une portée universelle. L'horizon du mythe, en effet, se situe partout et toujours dans la même perspective temporelle, un événement mythologique n'en précède pas un autre car le mythe, récit "sans date d'événements ponctuels, en dehors de l'histoire et ouvrant à l'histoire" (Didier Anzieu), est invariablement "à l'origine"... Environ un siècle plus tard, à la charnière des -XIX° et -XVIII°s, les historiens à leur tour introduisent le déluge dans la trame de l'histoire.

pp. 127-128
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Erra-imittî, le roi, fit monter Enlil-bâni, le jardinier, sur le trône comme substitut royal et posa la couronne de royauté sur sa tête. Erra-imittî mourut dans son palais en buvant à petites gorgées une bouillie chaude. Enlil-bâni, qui était assis sur le trône, ne se leva pas et fut élevé à la dignité royale.

Chronique des rois anciens, p. 220.
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L'homme vivant se dit, en akkadien, awîlu/ awêlu ; une fois mort, il est etemmu / wetemmu. Les penseurs babyloniens notent, dans ces deux termes, la présence récurrente de la même syllabe WE, ainsi que celle des mots ilu, "dieu" et "têmu", esprit, plus exactement cette forme d'intelligence propre au genre humain en général. Bref, l'homme est l'être qui comporte aussi bien du dieu que de l'esprit, et le son WE participe de ces deux aspects, vivant ou trépassé. Lorsque les dieux s'attellent à la tâche de fabriquer l'homme, ils sacrifient l'un des leurs, appelé Wé, choisi parce qu'il possède du têmu. Son sang, marque de la vie, sert à humidifier et à rendre malléable l'argile, la matière première de l'awîlu. Ainsi sont définis d'un mot l'essence et le destin de l'homme : il est fait d'argile et de sang, il est doué d'intelligence, son rôle consiste à servir les dieux, enfin, il est mortel.

p. 239-240
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La fin de l'Uruk moyen et le début de l'Uruk récent se distinguent par une éclosion de signes comme l'histoire humaine en connaît peu. La mutation de l'habitat et le développement spectaculaire de la ville, de son architecture monumentale et de son enceinte fortifiée, marquent définitivement de leur empreinte tous les paysages du Proche-Orient. Ils s'accompagnent d'un déferlement de techniques nouvelles comme l'invention du tour qui révolutionne l'art du potier et fait de cette activité jadis domestique un travail de spécialiste, l'essor des arts du métal qui semblent laisser leur marque jusque dans la toponymie, la naissance de la sculpture monumentale en ronde-bosse.

Dans un espace de temps dont on a quelque raison d'admettre qu'il est court, ... les Mésopotamiens, on ne peut savoir s'il s'agit des seuls Sumériens, inventent deux systèmes sémiologiques différents et n'accordent qu'à l'un le qualificatif d'"écriture" ; l'autre est le répertoire iconographique des cylindres-sceaux.

p. 219
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