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Critiques de Jean Mabire (49)
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Les Dieux Maudits : Récits de mythologie nord..

Sur cette vieille terre du Cotentin, dans le Val de Saire, ainsi que dans la Hague, subsiste, comme un vague et surnaturel brouillard, le souvenir incertain des lointains ancêtres.

Il s'est accroché même au roc des calvaires.

Face à la maison de mon adolescence, se dresse la croix Odin ...

Jean Mabire dit avoir écrit ce livre par envie de le lire.

Il a voulu restituer à son clan les péripéties de ses dieux.

Longtemps nos dieux, perdus dans les brumes du nord, ont été maudits, maudits par l'église puis par l'université.

Jean Mabire ouvre son ouvrage sur un avant-propos lumineux et brillant.

Il nous y confie la clef de son propos.

Il est normand d'origine et de passion.

Et sans forfanterie, il veut écrire, en quelques 200 pages, un modeste légendaire de la mythologie nordique.

Fureteur et passionné, Jean Mabire fait le pari de rendre intelligible et logique la profusion, la confusion et la contraction des anciens récits.

Les "Eddas" ne sont que le fragments d'une immense littérature engloutie dans les méandres de l'oubli.

L'ouvrage est articulé en trois parties :

- la naissance des dieux

- les aventures des dieux

- le crépuscule des dieux

L'auteur y joint, plutôt qu'une bibliographie imposante, quelques judicieux conseils de lecture :

- "culture et civilisation viking", publié en 1975 par l'université de Caen ...

- "Mythologie scandinave" de R.B Anderson ...

Et pour les plus courageux, le monumental essai de Régis Boyer et d'Éveline Lot-Falck "les religions de l'Europe du Nord" ...

Au commencement était "Ginungagap", le néant de glace et de feu.

Enfin jaillit une forme étrange !

Un homme ? Un dieu ?

Non, un géant ! son nom est Ymir.

La race des géants commence la prodigieuse épopée.

Odin sera leur héritier.

C'est le premier de tous les dieux, le dieu aux corbeaux, le dieu voyageur ...

Ce tissu de récits parfois confus est une théâtralisation merveilleuse des mystères du monde tels qu'ils paraissaient aux rudes hommes du Nord.

Jean Mabire s'est fait "scalde" pour puiser du sens dans la tragédie du destin.

Les normands d'aujourd'hui ne sont plus seuls au monde.

Ils savent ce que leurs pères ont accompli et ils devinent ce que leurs fils ont à accomplir ...

"Thor Aïe" !
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Histoire secrète de la Normandie

"Histoire secrète de la Normandie" n'est pas un de ces livres ésotériques abscons dans lequel, au bout de quelques pages, le lecteur doit abandonner toute rationalité, toute raison.

Ce n'est pas non plus un de ces livres d'espionnage, ou consacré à la guerre secrète, tels que ceux que Jean Mabire a, par ailleurs, pu écrire dans un autre genre.

C'est un véritable livre d'Histoire.

Il est le pendant de "l'Histoire de la Normandie", un de ses autres ouvrage, paru en 1976 et écrit en collaboration avec Jean-Roger Ragache.

Dans ce premier opus, l'auteur se faisait historiographe.

L'Histoire du Duché de Normandie y était contée, de manière passionnante, traditionnelle et classique.

Dans "l'Histoire secrète de la Normandie", parue en 1984, Jean Mabire tente de saisir l'âme normande, de l'extraire du fond des siècles.

Il veut ainsi prouver que, si aujourd'hui elle semble moins apparente, elle ne s'est pourtant pas totalement diluée dans les temps modernes.

Le propos, extrêmement documenté, est instruit.

Il va disséquer et expliquer, au fil des âges, croyances, religions et littératures.

Il repose sur une impressionnante bibliographie dans laquelle le lecteur accroché au sujet pourra puiser avec plaisir et intérêt.

Il y a longtemps existé dans la rivière de l'Aure un piquet qui marquait la limite, la différence entre l'eau normande et l'eau française.

Définie en 911, élargie quelque-peu en 933, la frontière du Duché n'a depuis pas sensiblement bougé.

La région est annexée en 1204 par Philippe Auguste.

Louis XI fait briser l'anneau ducal en 1469.

Mais la Normandie ne se range finalement à la loi commune que durant la Révolution.

La Normandie n'est ni une province, ni un assemblage de départements.

C'est une nation.

Déjà dans la grande nuit des âges anciens, aux temps préhistoriques, des hommes s'y réunissaient près de pierres levées qui dataient peut-être de civilisations précédentes.

Le véritable père de la nation normande est Rolf le marcheur et l'on compte six générations avant que le nom de Guillaume le conquérant apparaisse, entre paganisme et christianisme, dans l'Histoire du Duché ....

Le livre est articulé autour de quatre grandes parties :

1°) Avant les normands

2°) Les vikings

3°) Le moyen-âge

4°) Les temps modernes

L'ouvrage est passionnant et vivant.

Le propos est bourré d'anecdotes et illustré de nombreux détails historiques.

La littérature n'y est pas oubliée puisque on y rencontre Barbey d'Aurevilly, Maupassant, Gustave Flaubert, Alain, Maurice Leblanc, Gustave Le Rouge, Gaston Leroux, Arthur de Gobineaux le grand viking méconnu, Jean de la Varende et bien d'autres auteurs originaux et précurseurs ...

Ce livre est la preuve, s'il en fallait une de plus, que Jean Mabire parle de la Normandie comme personne et qu'il est un historien, un écrivain dont le Duché peut s'enorgueillir ...

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Les Ducs De Normandie

Passionnant !

Ragnwald est jarl d'Alesund, une presqu'île maintenant de 45.000 habitants en bordure océanique de la Norvège.

Son fils, Rolf le Marcheur ( Rollon en Français ), banni de Norvège à cause de ses actes de piraterie, est un homme à poigne qui investit Rouen, qu'il appelle Rudhaborg. Le plus dur n'est pas de soumettre ces gens de Neustrie ou même de convaincre Charles le Simple à Saint-Clair-sur-Epte en 911 , de lui donner le pays des hommes du nord, la "Nor-man-die" ; le plus dur est de soumettre tous ces fiers Vikings déjà installés ici !

De 911 à 1204, la Normandie est indépendante de la France, sous l'autorité de 14 ducs, dont une femme, Mathilde l'Emperesse, qui "tiendra" 10 ans avant de céder son duché à son époux Geoffroy Plantagenêt.

Ces 293 ans d'indépendance sont tout un roman, dont les personnages les plus remarquables sont, outre Rollon associé à Rouen et Bayeux, Guillaume le Conquérant, sur lequel j'avais déjà lu un livre très fourmillant de détails, et Richard Coeur de Lion, dont le surnom n'est pas usurpé, qui avec sa mère, l'infatigable Aliénor, tenait un empire des Highlands jusqu'à Bordeaux ! Ces deux derniers personnages sont sublimés par Mireille Calmel, dont j'ai dévoré les livres !

.

Je suis Normand.

En 2004, créolisé, revenant d'un quart de siècle sur une île merveilleuse qu'on appelle La Réunion, j'avais besoin de retrouver mes racines, et, après avoir lu "Les Vikings" de l'excellent Jean Mabire, et lu "Guillaume le Conquérant de je ne sais plus qui (il y a une quinzaine de biographies ), j'ai fait le périple de Nout'Guillaume : Falaise, Eu, Caen, les magnifiques abbayes aux Dames et aux Hommes, la Tour de Londres....

.

Ce petit livre est un merveilleux condensé de l'histoire normande à partir de ses ducs.

Bien sûr, la Bretagne et la Bourgogne ont résisté plus longtemps aux assauts français. Quant au Nord, à la Comté, à l'Alsace et à la Lorraine, cela a été plus long encore car ils étaient sous la domination des Habsbourgs. ....et puis quoi ? Je ne vais pas énumérer toutes les régions de la France actuelle !

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Les Vikings

Extirpé de la longue ligne bleue d'une collection "Historama", ce passionnant ouvrage en est un des titres les plus attirants.

Il est signé Jean Mabire.

Il est consacré à la grande aventure des vikings au temps des âges tumultueux.

Moins de dix ans après le massacre de 4500 païens saxons par Charlemagne et ses troupes, en 782, à la bataille de Verden, le sang appelant le sang, les moines du monastère de Lindisfarne vont subir la fureur des normands.

C'est un premier coup de tonnerre !

Durant plusieurs siècles, à l'occident : l'empire franc et à l'orient : le monde slave vont recevoir la même empreinte de glace et de feu.

Les attaques massives se succèdent aux raids isolés.

Sur la terre d'Erin d'abord...

A la fois marins, guerriers, charpentiers et forgerons, paysans et poètes, ces hommes, dont les deux vertus principales sont l'audace et la prudence, vont vivre la vie exaltante et vagabonde des coureurs de mer.

Un homme véritable peut partir en expédition, conquérir un domaine, partager l'or, dire le droit et sacrifier aux dieux, à commencer par les plus grands :

Odin apporte la sagesse, Thor la force et Freyn la fécondité...

Le roi Godfred fait face à l'empereur Charlemagne sur le "danevirk".

Il est assassiné. L'empereur d'occident mourra, en 814, quatre ans plus tard.

Au Danemark, les prétendants au trône se déchirent.

Harald, reconnu par Louis le Pieux, converti au christianisme, sème la tempête et la discorde.

Tout le Jutland s'enflamme :

"Allons porter le fer et le feu vers les rivages du sud !

Ceux qui sont venus nous défier jusqu'à notre terre natale et semer chez nous la discorde vont connaître notre réponse. Elle se nomme la mort !"...

C'est un véritable roman de fureur et de sang, de courage et d'audace que nous offre Jean Mabire.

"Les vikings, rois des tempêtes" est écrit dans un style efficace et moderne.

Entremêlant l'Histoire de de ces peuples nordiques et les "sagas" flamboyantes de leurs héros tels que Ragnar Lodbrog, Eric le rouge, Palnatoki, Rolf le marcheur, Ingolf et bien d'autres, ce livre est passionnant.

Jean Mabire, à qui on doit une magnifique "Histoire de la Normandie, est un solide conteur.

La mise en page, caractéristique, des publications "Historama", faite de petits chapitres aérés, insuffle un rythme haletant à ce véritable livre d'Histoire Maritime.

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Pêcheurs du Cotentin

Diélette, Omonville-la-Rogue, Nacqueville, Cherbourg, Cosqueville, Saint-Vaast la Hougue, Barfleur, Morsalines, les noms cités sont évocateurs.

C'est de la pointe-nord du Cotentin dont va nous parler Jean Mabire.

C'est un "pays" qu'il connaît bien.

Les textes regroupés dans ce livre ont été préalablement publiés, entre 1954 et 1964, dans les colonnes du quotidien "La presse de la Manche".

Jean Mabire y a été journaliste durant une dizaine d'années.

Il est aussi le co-auteur, avec Jean-Robert Ragache, d'une superbe "Histoire de la Normandie".

Cette terre du Cotentin, à la fois tournée vers la mer et vers son bocage, est une terre de paysans et de marins.

Chacun, à terre, se fait une idée différente du monde de la pêche.

Les uns en sont restés à la littérature sentimentale et idéalisée du siècle dernier, dans le style des romans de Pierre Loti, avec marin au grand coeur et promise au pied du calvaire.

Les autres ne raisonnent plus qu'en terme de productivité, d'amortissement, de produit des ventes et de bénéfice.

Le vrai monde de la pêche commence au-delà de la rade....

Paru en 1975, cet album de souvenirs est aussi un livre de rencontres.

Il évoque des noms de marins oubliés, de bateaux disparus en mer ou désarmés.

Paul Ingouf dans l'annexe intitulée "la pêche dans le Cotentin en 1975" nous dit ce qu'ils sont devenus et Christian Letourneur avec "Les pêcheurs, héritiers des vikings" clôt, derrière quelques photos, un ouvrage que j'ai bien du mal à refermer.

Cette dizaine d'anciens clichés, en noir et blanc, est un petit voyage dans le temps à travers la côte nord du Val de Saire, au Nez de Jobourg, dans la baie d'Eculleville, au port de Diélette, à ceux d'Omonville-la-Rogue, de Barfleur et de Saint-Vaast la Hougue.

L'escale à Cherbourg est plus longue. Elle nous ramène au quai de Caligny.

On y voit le port depuis la tour du casino, le bassin de commerce, un lancement aux chantiers Bellot et la criée.

Paul Bertaut, patron du chalutier "Mimi et Charlot" a pris la barre, et quelques marins du cordier "Camarade" préparent, comme avant chaque marée, durant de longues heures, les cordes qu'ils tendront sur les lieux de pêche.

"Normands, n'oubliez pas vos pêcheurs.

Horzains, apprenez à les connaître....



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Mourir à Berlin : Les SS français derniers défens..

Quelques centaines de Waffen SS français, fidèles à leur idéal et à leur serment ne retourneront pas leur veste à la libération à la différence de nombreux résistant de la 25ème heure.



Dans un Berlin en ruines livré à la barbarie de l'armée rouge, essentiellement armés de leur solidarité, de leur foi dans leur combat et de leur discipline ils résisteront héroïquement face à l'armée rouge, repousseront des vagues de chars jusqu'à ce que l'inéluctable se produise.



Très peu en reviendront.



12 d'entre eux auront la malchance de tomber sur le général Leclerc qui les fera fusiller sans le moindre procès.

Il niera au début les avoir rencontré alors qu'une photo d'un correspondant de guerre américain prouve le contraire.



Les Waffen SS français à qui il reproche de porter un uniforme étranger lui répliqueront qu'il porte bien un uniforme américain !

Cette insolence scellera leur destin.
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Légendes traditionnelles de Normandie

Un peu à la manière d'un recueil de nouvelles, même si il s'agit ici de contes issus essentiellement de la tradition orale, et retranscris par des historiens ou des folkloristes, le livre de Jean Mabire présente des récits de qualité et d'intérêt variés issus de la tradition populaire normande.



C'est ainsi l'occasion pour le lecteur de découvrir, ou de se souvenir, que la Normandie (comme d'ailleurs chaque région !) est dotée d'un riche patrimoine.

Qu'on en juge :



-Le passage de Gargantua dans la région .

-Les saints et moines légendaires, avec , bien entendu, un passage obligé au mont St Michel.

-Les trésors cachés, dont évidemment celui des Templiers.

-Les sorciers, sorcières et autres diableries.

-Les créatures légendaires, telles que "varous" (loups-garous) ou les "Goubelins" (les représentants locaux du "petit peuple").

-Les fantômes de Normandie.

-Rois et seigneurs légendaires.



L'ouvrage se conclut par une partie consacrée aux contes de veillées, ceux qui sont en général conclus par une morale ("méfie té ma fille des beaux inconnus !", etc..)



Le travail de l'auteur régionaliste, n'est pas sans rappeler celui d'un autre passionné de légendes de nos régions, l'excellent Claude Seignolle......
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Légendes de la mythologie nordique

Si les précis sur la mythologie grecque et romaine abondent dans les librairies, il faut bien avouer qu'un précis de mythologie nordique se trouve nettement moins facilement.

Je suis donc très contente d'être tombé sur celui ci. Livre concis et facile à suivre, il nous donne une bonne introduction aux mythes des hommes du nord. Avec des dieux plus sombres, plus tortueux que leurs homologues gréco-romaine.

A lire avec plaisir avant de se lancer dans les textes sources tel que "les eddas"
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Ungern le Baron fou

1920. La guerre civile russe fait rage. Théoriquement, elle oppose les Blancs, royalistes et républicains, aux Rouges, communistes. En pratique, les choses sont plus compliquées. On trouve également les nationalistes ukrainiens ; les anarchistes makhnovistes ; les « verts », paysans révoltés ; les soldats de la Légion Tchèque... Et quelques aventuriers bien décidés à profiter du chaos pour se tailler leur propre royaume.



Le plus important d’entre fut Grigori Semenov. Théoriquement au côté des Blancs, en pratique pillant et tuant comme bon lui semblait, il régna sur les vallées à l’est du lac Baïkal jusqu’à ce que les Rouges l’en chasse.



Encore plus fou et sanguinaire que lui fut son allié, le baron Roman von Ungern-Sternberg. Aristocrate autrichien ayant servi dans les armées du tsar, il tenta rien moins que de ressusciter l’empire mongole. À la tête de la « division sauvage », une armée de fortune composée de cosaques, sibériens et déserteurs en tout genre, il s’évanouit dans la steppe. Puis soudain ressurgit devant Ourga, en chasse l’armée chinoise et rétablit au pouvoir le Bogdo Khan, version mongole du Dalaï Lama. Le voyant comme un libérateur, la population lui réserve un accueil délirant et voit en lui la réincarnation du dieu de la guerre...



Jean Mabire n’est pas un historien universitaire, et ne peut s’empêcher de romancer son récit. Ce qui a cependant le mérite de rendre la lecture très agréable, et ne l’empêche de pas de nuancer son propos. Si certains détails qu’il rapporte sont parfois douteux, l’historicité de l’ensemble semble globalement bonne.



Il s’attache à rendre le mieux possible la personnalité étrange et quelque peu dérangée du baron, avec une fascination visible mais sans pour autant essayer de dissimuler l’ampleur de ses crimes. Pour autant, il souligne qu’il ne fut que l’un des nombreux protagonistes de cette époque où la cruauté atteignit un niveau insensé dans tous les camps.



L’homme qu’on découvre a l’air tout droit sortit d’un roman, et pourtant il s’agit d’un personnage historique ayant réellement existé, et mené une véritable épopée.
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La division Charlemagne

Dans quelles conditions effroyables ont dû se battre les soldats lors de la prise de la Pomeranie par l armée russe.

Que de morts atroces et inutiles.

Au début de la lecture, cet ouvrage ne parlait que de dissensions entre soldats français de divers corps et je trouvais que c était ennuyeux puis l histoire du massacre s est accéléré et j ai trouvé ouvrage intéressant.

Mais quelle folie que cette horde russe déferlant sur l Europe dont on ne se doute pas des conséquences...
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Histoire de la Normandie

La Normandie c'est d'abord l'aventure des vikings, ils ont conquis l'Angleterre, régné en Sicile et fondé avec leur duc-roi Guillaume le premier état moderne à la fin du XIème siècle.

Annexée à la France en 1204 cette région est riche d'une histoire passionnante de plus de dix siècle.

"De la Normandie avant les normands à l'époque contemporaine" les deux auteurs de ce livre nous content cette histoire avec passion, intelligence et une grande érudition.

. Il faut dire que normands ils sont concernés par le sujet et nous font passer au travers des pages de cet ouvrage l'amour qu'ils portent à leur région.
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Légendes de la mythologie nordique

Je recherchai depuis très longtemps un ouvrage sur la mythologie nordique qui soit d'une part assez clair pour le néophyte que je suis et d'une autre part me donne la satisfaction d'avoir étanché ma soif de curiosité a l'égard de cette

théogonie d'un peuple pour lequel j'ai un profond respect. A dévoré!
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La Brigade Frankreich : La tragique aventur..

Un peu compliqué au départ mais ensuite je me suis vite fait à l'écriture de l'auteur et j'ai apprécié.

Cet ouvrage débute avec l'explication du pourquoi les français ont voulu incorporer la SS, puis le déroulement de la formation SS et ses difficultés, puis enchaîne avec leur baptême du feu et la perte irréversible des jeunes soldats après quelques jours seulement de guerre...

Massacre sans nom pour ses jeunes idéalistes qui ont voulu tenir coûte que coûte malgré la débâcle de la wermacht.

La guerre reste dévastatrice quelle que soient les raisons, toutes ses souffrances inutiles.
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Ungern le Baron fou

Une épopée tragique et flamboyante dans les grandes steppes sibériennes et mongoles. L'histoire vraie du baron Ungern, Russe blanc, chef absolu d'une armée de cavaliers asiatiques qui fit trembler les bolcheviks . Il rétablit un éphémère royaume mongole. La neige, le froid, les trains blindés, la volonté sauvage d'un homme dur pour mener une lutte de chef de guerre investi de tous les pouvoirs, voilà ce que le lecteur découvre page après page. Je suis étonné du nombre restreint de lecteurs de cet ouvrage.
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Les grandes énigmes de l'Occupation, tome 1

Les 3 tomes de ces grandes énigmes correspondent surtout à ce que l'Histoire n'avait pas retenu (en 1970)... ou étaient à l'étude.



Les chapitres que l'on retient le plus sont :

- La division française SS "Charlemagne" qui fût la dernière unité à défendre Berlin et le bunker d'Adolf Hitler

- L'occupation des Iles Anglo-Normandes

- L'affaire Saint Pierre et Miquelon

- La marine française durant le conflit



Les thèmes sont abordés par des auteurs connus et reconnus : François de Clermont Tonnerre, Jean Mabire et André Brissaud.



La série comprend 14 énigmes, narrées de manière courtes mais précises, qui permet un premier abord à ces différents épisodes de la Seconde guerre mondiale.
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La division Charlemagne

Ce livre, plutôt ce pavé, est le second ouvrage de la trilogie de Jean Mabire sur les waffen SS français. L'auteur dans son style caractéristique, fluide et direct, jamais de fioritures, nous raconte l'histoire de la division Charlemagne de sa création jusqu'à sa destruction quasi complète en Poméranie. Ce livre est d'une lecture facile.

Constituée par le regroupement de tous les français combattant pour l'Allemagne, on y retrouve les anciens de la brigade Frankreich, de la légion des volontaires français (LVF), de la milice et des éléments isolés de la Luftwaffe ou encore de la Kriegsmarine.

A la lecture de ce livre on constate très vite que cette unité n'a aucun esprit de corps car extrêmement politisée, entre les français nazis convaincus, les patriotes français anticommunistes et les jeunes aventuriers .

Le récit axé principalement sur les opérations militaires survolent trop rapidement les motivations de ces français qui choisirent le mauvais camp.

En refermant le livre, on voudrait en savoir plus sur l'aumônier catholique de la division qui réussit à concilier message de l’Évangile et idéaux nazis, mais bon Dieu comment fait- il ?, ou encore sur la motivation de ces jeunes de 17 ans qui s'engagent dans la SS le 6 juin 1944, jour du débarquement, par simple défi.

Et comprendre comment des miliciens , patriotes français convaincus, acceptent d'être enrôlé dans la SS. Leurs idées anticommunistes n'expliquent pas tout. Et enfin que penser de ces autres miliciens qui refuseront de porter l'uniforme allemand et de prêter serment à Adolf Hitler, préférant le camp de concentration. Mystère de l'esprit humain. Ce livre soulève bien des questions, auxquels il ne répond que partiellement, mais ce n'est pas son but.
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Mourir à Berlin : Les SS français derniers défens..

Un épisode lamentable et consternant de la seconde guerre mondiale ; alors que le monde s'apprêtait enfin au mois d’avril 1945, après tant de souffrances à terrasser le régime nazi, dans le dernier carré des défenseurs de Hitler, des SS scandinaves de la division Nordland et français de la division Charlemagne.



Qui étaient donc ces soldats perdus de la division Charlemagne ?

Ce furent d’abord les rescapés des engagés qui dès 1941 prirent l’uniforme allemand pour combattre sur le front russe par anticommunisme. Même si officiellement ce ne fut pas au départ une initiative du régime de Vichy ces soldats contribuaient concrètement à exaucer le vœu de Pétain qui souhaitait « la victoire de l’Allemagne contre le bolchévisme ».

L’action de ces soldats consista en fait après un engagement près de Moscou en décembre 1941 à une lutte contre les partisans avec les groupes de la mort allemands, à terroriser les populations civiles.

L’autre constituante de la division Charlemagne fut les miliciens, cette police politique qui s’illustra en massacrant et torturant les résistants français et les populations civiles en France. Après avoir fuit la France libérée en 1944 et le pitoyable épisode de Sigmaringen les hommes de Darnand furent incorporés dans l’armée allemande.



La majorité de la Charlemagne fut anéantie en janvier 1945 en Poméranie, les soldats de l’armée rouge étaient des adversaires plus coriaces que les femmes et les enfants….. Ce sont donc les débris de la division Charlemagne, au nombre de 300 qui prient le chemin de Berlin pour les ultimes combats.



Ils participèrent donc aux derniers combats de rue à proximité de la Chancellerie. Ces combats n’eurent bien sur aucune utilité militaire. On cherchera en vain une dimension homérique comparable au sacrifice des 300 spartiates au défilé des Thermopyles.



Quant à l’argument de la défense des berlinois face à la sauvagerie des soviétiques, comme évoqué complaisamment par l’auteur, il ne résiste pas au constat que le martyr de la population allemande fut d’abord causé par les abominations des nazis contre leurs compatriotes et ce jusqu’au dernier moment et avec la sauvagerie la plus sanguinaire.



Il y eu aussi les exactions russes, les viols des femmes, mais sans justifier ces actes, ce sont bien les Allemands de part les atrocités commises en URSS, la politique de génocide et d’épuration ethnique qui furent les premiers responsables de ce déferlement.



Difficile donc de trouver de justification à l’action de ces soldats dont l’action ne fut que l’ultime avatar de la stratégie tortueuse et collaborationniste du régime de Vichy.



Ce livre est par conséquent à lire avec distance

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Ungern le Baron fou

Né en 1885, le jeune baron von Ungern-Steinberg, noble estonien d'origine germanique, est un enfant difficile, plus intéressé par les bagarres que par les études. Au début de la première guerre mondiale, il déserte de l'école navale où il est élève officier pour s'engager dans les armées du Tsar comme simple soldat. Il combat en Galicie et acquiert une réputation de bravoure. Étant cinq fois blessé, il obtient l'ordre de Saint-Vladimir, de Saint-Stanislas et est décoré de l'ordre de Saint-Georges. En 1917, il combat les armées rouges et remporte quelques victoires avec la division de cavalerie asiatique qu'il a créée de toutes pièces, avant d'être investi d'une fonction officielle par le Bogdo Khan, ce qui l'amène à tenter de créer un empire mongol indépendant à l'est du lac Baïkal. Mais sans base arrière, ni alliés, ni secours possible, son échec est programmé. Ses propres officiers l'abandonnent quand ils comprennent que l'aventure touche à sa fin. Capturé par les Rouges, il est jugé le 15 septembre 1921, à Novonikolaïevsk. Les chefs d'accusation retenus contre lui sont de s'être battu contre la révolution, d'avoir été un agent des Japonais et d'avoir commis des crimes. Il est reconnu coupable sur tous les points, condamné à mort et immédiatement exécuté.

« Ungern, l'héritier blanc de Gengis Khan » se présente comme la courte biographie d'un des contre-révolutionnaires les plus flamboyants et les plus sauvages de l'histoire russe. Il fut surnommé le « Baron fou » et demeura une sorte de mystère pour les historiens. Il se proclamait bouddhiste mais semblait avoir fait partie de sociétés secrètes ésotériques satanistes comme la « Golden Dawn » et avoir eu un rôle d'espion. Il détestait les Russes mais s'était vaillamment et loyalement battu à leurs côtés dans les armées du Tsar. Il était brutal et impitoyable comme seul un ascète et un sectaire peut l'être, mais comme on ne prête qu'aux riches, on lui attribua plus de massacres qu'il n'en commit réellement. Il était capable de galvaniser les foules tout comme de perdre leur confiance. On le disait supérieurement intelligent et pourtant, il commit de grossières erreurs de tactique en se lançant à l'assaut des immensités russes avec un petit millier d'hommes et en voulant se mesurer à un ennemi plus de dix fois supérieur en nombre ! Petit ouvrage intéressant et bien écrit qui donne envie de se documenter un peu plus sur ce personnage hors du commun.
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Mourir à Berlin : Les SS français derniers défens..

Jean mabire nous raconter l'histoire de la division charlemagne au cours des derniers années de la deuxième guerre mondiale. Il a réussi, au moyen des mots, a photographié et caméré les batailles, les moments de force et de faiblesse de la division. Il nous porté au coeur de la fin de la deuxième guerre mondiale...
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Mourir à Berlin : Les SS français derniers défens..

Après avoir survécus à la brutalité du front de l'Est, après avoir échappés au "piège de Poméranie", les derniers engagés français contre le Bolchevisme et pour l'Europe Nouvelle, regroupés au sein de la 33e division SS "Charlemagne", doivent lutter pour leur vie; destination finale: Berlin.



Pour clôturer sa trilogie sur les engagés français, Jean Mabire nous décrit ici la fin de la Guerre, les derniers jours du Reich et leurs répercussions sur la Division Charlemagne. Bien que cette épopée soit quelque peu romancée, l'auteur écrit ici une description précise et extrêmement documentée de la vie de ces soldats. Certaines critiques déplorent une réhabilitation voir une mise en valeur de ces SS. Je ne pense pas que cela soit l'objectif de ce roman historique (en faisant abstraction des idées politiques de l'auteur), s'il y a bien une mise en avant des combats montrés comme chevaleresques de ces soldats, une forme d'appel mystique du paganisme nord européen qui donne une dimension presque sacrée à ces braves troupes, une mise en exergue très évidente de la conduite extrêmement règlementaire, de l'inflexibilité du moral des troupes et du pragmatisme des officiers; il est aussi fait question de l'abandon de populations civiles, de choix très dures, parfois immoraux. L'auteur ne passe sous silence aucun aspect et aucun choix de la division, même si certains thèmes sont en effet plus souvent abordés que d'autres.



5 étoiles amplement mérités pour la qualité d'écriture de Mabire, pour la manière dont il nous fait revivre les combats, pour la manière dont il nous fait revivre le quotidien cruel de ces gens. 5 étoiles pour les nombreux témoignages, les recherches extrêmement fouillés. Enfin, 5 étoiles pour la manière dont l'auteur réussi à aborder plus ou moins factuellement un sujet où l'on tombe très rapidement dans l'hystérisation (de tous côtés): Je le recommande à tous ceux un tant soit peu intéressés par cette période de l'histoire et à tous les autres qui aiment les romans et souhaitent pour quelques heures connaîtrent des émotions intenses.
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Thème : Blacksad, tome 1 : Quelque part entre les ombres de Juan Díaz CanalesCréer un quiz sur cet auteur

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