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Balland (01/01/1900)
3.85/5   17 notes
Résumé :
335 pages.
La chevauchée du général-baron Roman Feodorovitch von Ungern-Sternberg du golfe de Finlande au désert de Gobi
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
1920. La guerre civile russe fait rage. Théoriquement, elle oppose les Blancs, royalistes et républicains, aux Rouges, communistes. En pratique, les choses sont plus compliquées. On trouve également les nationalistes ukrainiens ; les anarchistes makhnovistes ; les « verts », paysans révoltés ; les soldats de la Légion Tchèque... Et quelques aventuriers bien décidés à profiter du chaos pour se tailler leur propre royaume.

Le plus important d'entre fut Grigori Semenov. Théoriquement au côté des Blancs, en pratique pillant et tuant comme bon lui semblait, il régna sur les vallées à l'est du lac Baïkal jusqu'à ce que les Rouges l'en chasse.

Encore plus fou et sanguinaire que lui fut son allié, le baron Roman von Ungern-Sternberg. Aristocrate autrichien ayant servi dans les armées du tsar, il tenta rien moins que de ressusciter l'empire mongole. À la tête de la « division sauvage », une armée de fortune composée de cosaques, sibériens et déserteurs en tout genre, il s'évanouit dans la steppe. Puis soudain ressurgit devant Ourga, en chasse l'armée chinoise et rétablit au pouvoir le Bogdo Khan, version mongole du Dalaï Lama. le voyant comme un libérateur, la population lui réserve un accueil délirant et voit en lui la réincarnation du dieu de la guerre...

Jean Mabire n'est pas un historien universitaire, et ne peut s'empêcher de romancer son récit. Ce qui a cependant le mérite de rendre la lecture très agréable, et ne l'empêche de pas de nuancer son propos. Si certains détails qu'il rapporte sont parfois douteux, l'historicité de l'ensemble semble globalement bonne.

Il s'attache à rendre le mieux possible la personnalité étrange et quelque peu dérangée du baron, avec une fascination visible mais sans pour autant essayer de dissimuler l'ampleur de ses crimes. Pour autant, il souligne qu'il ne fut que l'un des nombreux protagonistes de cette époque où la cruauté atteignit un niveau insensé dans tous les camps.

L'homme qu'on découvre a l'air tout droit sortit d'un roman, et pourtant il s'agit d'un personnage historique ayant réellement existé, et mené une véritable épopée.
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Né en 1885, le jeune baron von Ungern-Steinberg, noble estonien d'origine germanique, est un enfant difficile, plus intéressé par les bagarres que par les études. Au début de la première guerre mondiale, il déserte de l'école navale où il est élève officier pour s'engager dans les armées du Tsar comme simple soldat. Il combat en Galicie et acquiert une réputation de bravoure. Étant cinq fois blessé, il obtient l'ordre de Saint-Vladimir, de Saint-Stanislas et est décoré de l'ordre de Saint-Georges. En 1917, il combat les armées rouges et remporte quelques victoires avec la division de cavalerie asiatique qu'il a créée de toutes pièces, avant d'être investi d'une fonction officielle par le Bogdo Khan, ce qui l'amène à tenter de créer un empire mongol indépendant à l'est du lac Baïkal. Mais sans base arrière, ni alliés, ni secours possible, son échec est programmé. Ses propres officiers l'abandonnent quand ils comprennent que l'aventure touche à sa fin. Capturé par les Rouges, il est jugé le 15 septembre 1921, à Novonikolaïevsk. Les chefs d'accusation retenus contre lui sont de s'être battu contre la révolution, d'avoir été un agent des Japonais et d'avoir commis des crimes. Il est reconnu coupable sur tous les points, condamné à mort et immédiatement exécuté.
« Ungern, l'héritier blanc de Gengis Khan » se présente comme la courte biographie d'un des contre-révolutionnaires les plus flamboyants et les plus sauvages de l'histoire russe. Il fut surnommé le « Baron fou » et demeura une sorte de mystère pour les historiens. Il se proclamait bouddhiste mais semblait avoir fait partie de sociétés secrètes ésotériques satanistes comme la « Golden Dawn » et avoir eu un rôle d'espion. Il détestait les Russes mais s'était vaillamment et loyalement battu à leurs côtés dans les armées du Tsar. Il était brutal et impitoyable comme seul un ascète et un sectaire peut l'être, mais comme on ne prête qu'aux riches, on lui attribua plus de massacres qu'il n'en commit réellement. Il était capable de galvaniser les foules tout comme de perdre leur confiance. On le disait supérieurement intelligent et pourtant, il commit de grossières erreurs de tactique en se lançant à l'assaut des immensités russes avec un petit millier d'hommes et en voulant se mesurer à un ennemi plus de dix fois supérieur en nombre ! Petit ouvrage intéressant et bien écrit qui donne envie de se documenter un peu plus sur ce personnage hors du commun.
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Une épopée tragique et flamboyante dans les grandes steppes sibériennes et mongoles. L'histoire vraie du baron Ungern, Russe blanc, chef absolu d'une armée de cavaliers asiatiques qui fit trembler les bolcheviks . Il rétablit un éphémère royaume mongole. La neige, le froid, les trains blindés, la volonté sauvage d'un homme dur pour mener une lutte de chef de guerre investi de tous les pouvoirs, voilà ce que le lecteur découvre page après page. Je suis étonné du nombre restreint de lecteurs de cet ouvrage.
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Le général baron Roman Fédorovitch von Ungern-Sternberg fut exécuté le dix-sept septembre 1921 .Auparavant , ce petit hobereau balte , fut l'un des sanglants protagonistes de la guerre civile russe où s'affrontèrent Rouges et Blancs dans les espaces immenses de l'Asie entre Mongolie, Chine et Russie. L'auteur évoque cette figure éminemment romanesque (on le retrouve chez Ugo Pratt) avec fascination , sans toutefois passer sous silence le sauvagerie de ses méthodes dans une des périodes les plus chaotique de l'histoire .
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Si je ne me retenais pas, j'irais avec mes troupes jusqu'à Lisbonne."

Réponse du baron Ungern-Sternberg à un journaiste qui l'interrogeait sur ses projets militaires. Le 'baron fou', comme on le surnommait, se trouvait à ce moment en Mongolie Extérieure, tout près de la frontière chinoise et l'armée rouge de Trotsky s'approchait.
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De la folie peut naître un empire.
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Une épopée tra
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