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Citations de Jean-Michel Guenassia (1307)


J'ai un problème avec la logique. Je n'ai jamais compris comment on pouvait dire une chose et son contraire. Jurer qu'on aime quelqu'un et le blesser, avoir un ami et l'oublier,se dire de la même famill et s'ignorer comme des étrangers, revendiquer des grands principes et ne pas les pratiquer, affirmer qu'on croit en Dieu et agir comme s'il n'existait pas, se prendre pour un héros quand on se comporte comme un salaud.
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C'est Staline, un matin, il se lève. Il fait très beau. Il s'adresse au soleil : Soleil, dis-moi qui est le plus beau, le plus intelligent, le plus fort? Le soleil n'hésite pas une seconde : C'est toi ô Staline, lumière de l'univers! A midi, Staline remet ça : Dis-moi Soleil, qui est le plus brillant, le plus génial, le plus remarquable homme de tous les temps? Le soleil confirme : C'est toi ô immense Staline. Avant le dîner, Staline ne peut résiter au plaisir de redemander au soleil qui est le meilleur communiste du monde. Le soleil lui répond : T'es qu'un malade, Staline, un psychopathe, un fou furieux et je t'emmerde, maintenant je suis passé à l'Ouest!
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J'étais un lecteur compulsif. (...) Je lisais en marchant. Il me fallait quinze minutes pour aller au lycée. C'était un quart d'heure de lecture qui s'étirait en une demi-heure ou plus. J'arrivais souvent en retard. (...)
J'ai fini par classer les écrivains en deux catégories : ceux qui vous laissaient arriver à temps et ceux qui vous mettaient en retard. Les auteurs russes m'ont valu une ribambelle de colles. La période Tolstoï a été un mois noir. La bataille de Borodino a entraîné trois heures de colle. Quand, quelques jours plus tard, j'ai expliqué à l'appariteur que mon retard était dû au suicide d'Anna Karénine, il a cru que je me foutais de lui. J'ai aggravé mon cas en avouant que je n'avais pas compris pour quel motif elle se suicidait. J'avais été obligé de revenir en arrière par peur d'en avoir manqué la raison. Il m'a collé pour deux jeudis : un pour ce énième retard, l'autre parce que c'était une emmerdeuse qui ne méritait pas autant d'attention.
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Il y a des livres qu'il devrait être interdit de lire trop tôt. On passe à côté ou à travers. Et des films aussi. On devrait mettre dessus une étiquette : Ne pas voir ou ne pas lire avant d'avoir vécu. (p.229)
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Longtemps, j’ai vécu dans l’ignorance la plus totale de l’histoire de ma famille. Tout était parfait ou presque dans le meilleur des mondes. On ne raconte pas aux enfants ce qui s’est passé avant eux ? D’abord ils sont trop petits pour comprendre, ensuite ils sont trop grands pour écouter, puis ils n’ont plus le temps, après c’est trop tard. C’est le propre de la vie de famille. On vit côte à côte comme si on se connaissait mais on ignore tous des uns et des autres. On espère des miracles de notre consanguinité : des harmonies impossibles, des confidences absolues, des fusions viscérales. On se contente des mensonges rassurants de notre parenté.
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Il y a dans la lecture quelque chose qui relève de l'irrationnel. Avant d'avoir lu, on devine tout de suite si on va aimer ou pas. On hume, on flaire le livre, on se demande si ça vaut la peine de passer du temps en sa compagnie. C'est l'alchimie invisible des signes tracés sur une feuille qui s'impriment dans notre cerveau.
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C'est l'inconvénient majeur des familles unies.
La présence de tous est requise comme preuve du bonheur collectif.

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Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.
Je n'ai pas envie de serrer la main d'Hergé mais j'aime Tintin.
Et puis, es-tu toi même irréprochable?
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Quand un homme accomplit son rêve, il n'y a ni raison ni échec ni victoire. Le plus important dans la Terre promise, ce n'est pas la terre, c'est la promesse.
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C'est le propre de la vie de famille. On vit côte à côte comme si on se connaissait mais on ignore tout les uns des autres.
On espère des miracles de notre consanguinité: des harmonies impossibles, des confidences absolues, des fusions viscérales.
On se contente du mensonge rassurant de notre parenté.
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Tu ne décides pas d'aimer ou d'oublier. C'est une idée qui ne t'abandonne jamais. Le jour, je vis avec elle et la nuit quand je me réveille, c'est à elle que je pense. Je suis amoureux comme au premier jour.
Tu peux te lasser d'une femme, en vouloir une autre. Ce n'est pas de l'amour, c'est du désir. Parce que l'amour, le vrai, c'est intellectuel.
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Seuls les amnésiques n'ont pas de regrets. (p.711)
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Tu nous emmerdes avec tes problèmes. Tu es vivant, profites-en pour vivre.
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Pourtant, j’hésite à condamner sans réserve, qu’aurait été ma vie si j’étais né en 1910 à Saint-Pétersbourg et si j’avais vu se mettre en marche la plus grande révolution de l’histoire de l’humanité, une espérance inouïe de justice sociale ? J’y aurais cru certainement comme des millions de Russes. Comme eux, j’aurais fermé les yeux aux premières exactions, à la répression, à l’élimination des ennemis du peuple, c’était un combat pour la plus juste des causes, et malgré moi je me serais trouvé entraîné dans la spirale de la folie, je serais devenu un complice et un bourreau.
(page 21)
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Peut-être que la différence entre les hommes et les femmes est qu'elles percent les abcès avec courage, alors que les hommes trouvent toujours une mauvaise raison de vivre avec?
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- Demain sera meilleur. Je suis désolé de le constater, Igor Emilievitch, tu es négatif. Moi je suis un optimiste.
- Je suis un optimiste aussi, répondit Igor. Le pire est devant nous. Réjouissons-nous de ce que nous avons.
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La fuite par le sport est une forme banale de l'incommunicabilité.
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Un curé se balade dans la brousse africaine quand il tombe nez à nez avec un lion féroce. "Mon Dieu, faites que ce lion ait une pensée chrétienne", supplie le curé. "Mon Dieu, bénissez ce repas!" dit le lion.
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On peut essayer de fuir les réalités, tromper son monde, se dissimuler derrière le masque de la vertu, faire l'autruche, s'inventer des excuses et des prétextes, tergiverser et reculer, l'avenir dépend de notre résistance au grand écart et le bonheur de notre capacité de lâcheté.
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Nous étions brouillés, lui et moi. Une brouille n'est rien - dût-on ne jamais se revoir - tout juste une autre manière de vivre ensemble et sans se perdre de vue dans le monde étroit qui nous est donné.
Cela ne m'empêchait pas de penser à lui, de sentir son regard sur la page du livre, sur le journal qu'il lisait et de me dire: Qu'en dit-il?
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