Jean-Michel Maulpoix aime le bleu, le lyrisme et la poésie. Il en résulte un joli recueil en poésie/Gallimard. Voulant respecter cette harmonie, j’ai passé un certain temps à choisir un marque-page dans les tons bleus car l’art du marque-page est corrélé à celui du bien lire. La poésie en prose de Maulpoix est limpide comme un ruisseau d’été, puissante comme un océan. Le bleu, cette couleur de l’entre-deux, permet de relier l’intime à l’universel, donne « au langage le soin de courtiser l’impossible ». Car telle est peut-être la maladie lyrique de Jean-Michel Maulpoix, celle d’un être qui ne se résigne pas, qui se refuse à n’être qu’ « une créature d’aéroport », « un homme hérissé d’antennes [qui] essaie de capter son amour sur les ondes ».
Ce filigrane bleu, en somme, on peut le lire comme une note d’espoir, comme un fil précieux qui met du baume au cœur : « Tu vas dans la mer, rincé de ta mélancolie ».
Du même auteur, Pas sur la neige, tout en blancheur et un très beau site dédié à la poésie (la sienne et celle des autres) : http://www.maulpoix.net/
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