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Critiques de Jean-Michel Ré (49)
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La fleur de Dieu, tome 1

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ce premier tome.



Malheureusement j'ai été très déçue par cette lecture. C'est le deuxième livre d'Albin Michel que je reçois grâce à Masse Critique et n'avoir qu'une couverture blanche à chaque fois est toujours un peu frustrant.

Le premier problème auquel il faut faire face est ces nombreuses références au glossaire à tout bout de champ, qui coupe la lecture du récit, qui nous empêche d'avoir une lecture fluide. De plus ce glossaire n'est pas toujours très intéressant. Pourtant il permet d'approfondir l'univers et le contexte mais c'est aussi parfois des pavés qui nous donnent un flot d'informations dont on ne sait pas quoi faire, qui s'intègre assez mal au récit en cours. J'avoue avoir la plupart du temps ne pas été lire à quoi renvoyer les étoiles ou seulement le strict nécessaire pour comprendre de quoi il retournait. Un parti pris mais au moins je ne décrochais pas du récit sur lequel j'avais parfois du mal à me concentrer.

L'histoire est assez flou. C'est un tome assez court et on a l'impression que ça ne fait que commencer. Ce qui rapporte au complot est assez intéressant mais on en sait très peu sur les motivations de chacun, les tenants et les aboutissants. Et puis tout ce qui tourne autour de l'Enfant est assez rébarbatif et soporifique. On ne sait pas de quoi il retourne.

La fin n'avance pas. On voit les "retentissements" des dernières actions de l'Enfant dans les différents partis, et comme ils sont nombreux ça prend un temps fou pour ne rien raconter de plus. On ne comprend pas où ça va en venir et ce que ça change pour tous.

Les personnages sont nombreux et assez anonymes. J'ai eu du mal à retenir les noms et les fonctions. On n'a pas l'impression de les connaitre. Ils nous semblent lointain. Si ils ne sont pas antipathiques voire même intéressants, ils ne sont pas attachants pour autant.
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La fleur de Dieu, tome 1

⭐ Une mythologie étendue ⭐

Une des bases de la science-fiction est de créer des univers entiers. Des mondes nouveaux bien souvent futuristes. La fleur de Dieu ne déroge pas à cette règle et nous propose un univers futuriste assez classique dans le registre mais très travaillé. L’histoire prend place en 10996 et l’humanité approche des 200 milliards d’individus vivant à présent dans une grande partie de la galaxie. La « Terre Primale », notre bonne vieille Terre donc, n’est plus qu’un lieu de vie parmi tant d’autre. Exit la démocratie, c’est un empereur qui gère tout ce bazar. Son empire est organisé en secteurs et des seigneurs de guerre à son service se partagent la gestion des planètes et astéroïdes colonisés.



Si le cadre est finalement assez classique pour le registre du space opera (j’ai bien évidemment fait une comparaison avec l’univers de Star Wars), l’auteur développe très largement la mythologie et l’histoire de son univers. Afin de ne pas alourdir son récit, il nous propose un glossaire extrêmement complet à la fin du livre. Ainsi, pendant la lecture, des astérisques renvoient à des entrées de ce glossaire pour nous expliquer des événements historiques, des mots avec un dialecte particulier ou pour nous présenter la biographie de certains personnages. Ce fonctionnement a de bons et de mauvais côtés.



La présence de ce glossaire est nécessaire à la compréhension globale de l’intrigue et de l’univers. Sans, j’aurais été complètement perdue. Cependant, le fait de devoir régulièrement se couper de l’histoire pour se référer au glossaire produit un effet de détachement par rapport à l’intrigue. Au début du roman, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire car les renvois à l’annexe étaient nombreux et parfois une entrée du glossaire renvoyait à une autre, etc… Malgré tout, cela donne une vraie densité à l’univers et permet par la suite une plus grande immersion dans la lecture.



⭐ Un roman introductif ? ⭐

Pour ce deuxième point de la chronique, je préfère préciser qu’il est (comme d’habitude en fait…) tout à fait subjectif. Mais encore plus aujourd’hui car je ne que très peu de références dans ce genre littéraire.



Les personnages et les arcs narratifs sont assez nombreux : l’empereur en déchéance menacé par le coup d’état d’un de ses plus puissants seigneurs de guerre. Des scientifiques et des religieux réunis pour décider des nouvelles entrées dans le Credo, livre religieux de référence pour l’humanité. Une association anarchiste qui tente de faire éclater la vérité dans l’ensemble de la galaxie. Et enfin, une planète très lointaine, sur laquelle pousse une fleur mystérieuse, la Fleur de Dieu, qui va être perturbée par l’arrivée d’un enfant aux pouvoirs surnaturels (divins ?). Je vous passe tous les détails des personnages secondaires, mais vous aurez compris que c’est très, très dense.



Pourtant, j’ai eu l’impression qu’aucun des personnages ne sortait vraiment du lot, comme s’il s’agissait d’une présentation globale. On passe d’un arc à l’autre sans jamais vraiment pousser le développement jusqu’à de la véritable action. En fait, j’ai presque eu l’impression que le seul personnage principal de ce roman était l’univers lui-même. Mais, il faut noter que ce roman est le premier tome d’une trilogie. A la fin de ma lecture, j’ai compris qu’il fallait vraiment le considérer comme un tome introductif à la suite. D’ailleurs, le livre se termine très brusquement et laisse l’histoire en suspens. Il faudra donc attendre la suite pour connaître plus en détail la destinée des personnages et de la galaxie.



⭐ En bref ⭐

Moi qui voulait sortir de ma zone de confort, je n’ai pas fait les choses à moitié ! Une lecture totalement dépaysante tant sur le plan narratif que sur le style d’écriture en lui-même. L’auteur nous offre un univers et une histoire de l’humanité extrêmement travaillés et complexes. J’ai beaucoup aimé la manière dont était traitée la religion dans ce futur lointain. Toutes les religions monothéistes et polythéistes continuent d’exister mais les grands représentants travaillent de concert pour écrire les textes de référence au fur et à mesure des avancées scientifiques. Car oui, malgré la colonisation de la galaxie, les avancées scientifiques et techniques immenses, l’homme reste convaincu de l’existence de Dieu.



J’ai donc passé un bon moment de lecture mais j’aurais aimé en lire plus, connaître la suite de l’histoire, avoir la totalité du récit entre les mains. Pour moi, ce tome est une pure introduction à la trilogie complète. A découvrir pour les amateurs du genre ou ceux/celles qui comme moi souhaitent orienter leurs lectures vers de nouveaux horizons.
Lien : https://culturez-moi.com/la-..
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La fleur de dieu, tome 2 : Les portes célestes

Les portes célestes de Jean-Michel Ré est le second tome de la série entamée avec La Fleur de dieu en juin dernier. J’ai quasiment enchaîné la lecture des deux tomes et j’étais ainsi en terrain connu pour ce second tome qui est une suite directe du premier. Les dates de sorties de cette trilogie sont d’ailleurs assez rapprochées ce qui est un avantage à souligner. Le troisième, Cosmos Incarné, paraitra en février 2020.



Le premier tome servait d’introduction à cet univers de space-opera se déroulant dans un très lointain futur et dirigé par un Empereur. L’apparition soudaine d’un enfant sur la planète Sor’Ivanyia où pousse la denrée rare appelée la fleur de Dieu a semé le chaos dans l’Empire. Surtout qu’elle a été couplée avec le vol de la formule chimique de la Fleur de Dieu par une organisation anarchiste. La fin du premier livre annonçait le pire à venir pour l’Empire, ce que l’Empereur essaye d’éviter en convoquant la noblesse afin de confondre l’instigateur de ces attaques concertées en différents lieux. L’enfant explique à maître Kobayashi ce qu’il attend de lui et commence en même temps sa formation.



Maintenant que le lecteur connait l’univers et les personnages mis en place par l’auteur, il peut plus facilement avancer dans cette histoire aux multiples points de vue. Le glossaire est beuacoup moins intrusif dans le récit, et la lecture se fait beaucoup plus fluide. Surtout que ce second tome est très prenant, avec une tension qui monte au fur et à mesure du récit. Cet opus met l’accent sur le conflit entre l’Empereur et le Seigneur de Latroce voulu par chacun des deux camps pour des raisons bien différentes. Cet affrontement a pour cadre la convocation des nobles, chaque camp ayant prévu la manière dont cette rencontre allait se rencontrer. La tension est palpable dans ces passages vraiment très réussis. On peut certes se demander comment le seigneur de Latroce a pu cacher aussi longtemps ses terribles secrets. Cependant, ces passages sont vraiment très prenants et bien faits.



Mais les autres personnages du récit ne sont pas laissés de côté que ce soient les activistes anarchistes de Fawdha’Anarchia qui ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Et surtout, on retrouve l’enfant et son apprenti Kobayashi qui permettent d’en apprendre un peu plus sur cet extraordinaire enfant. Jean-Michel Ré reprend le même procédé de narration que dans le premier tome et alterne entre les différents protagonistes, ce qui rend le récit très dynamique.



La religion est moins présente dans ce second livre et laisse la place à une réflexion sur le pouvoir et les enjeux politiques des événements qui se sont produits dans le premier roman. Les intrigues liées au pouvoirs sont vraiment intéressantes à suivre, chaque camp a ses idées propres et est prêt à tout pour les défendre. Ce second tome est également dominé par le chaos qui s’abat sur les différents mondes à coup d’explosions, de coup d’état, de nombreux morts.



Les portes célestes continue ainsi sur la lancée de la Fleur de dieu avec un récit dynamique et accrocheur. Le livre se lit très vite, on est happé par ce tome très rythmé. La tension entre les différents acteurs augmente. Ce second tome tient toutes les promesses perçues dans le premier et on espère que le dernier livre continuera sur cette belle lancée.
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La fleur de Dieu, tome 1

La Fleur de Dieu de Jean Michel Ré est le premier vrai Space Opera proposé par Albin Michel Imaginaire. Non, je n'ai pas oublié Les étoiles sont Légion paru il y a quelques mois ! Et comme tout bon Space Opera qui se respecte, La Fleur de Dieu sera décliné en trilogie avec le second tome prévu pour l'automne prochain et le dernier opus début 2020.



La première caractéristique de ce roman est la présence d'un monumental glossaire en fin de roman. Excusez du peu, plus de quarante pages pour presque cent cinquante entrées. Devant cette originalité, un choix cornélien s'offre à nous. Faut-il le lire avant le roman comme certains le préconisent, au fur et à mesure de la lecture en suivant les renvois éparpillés tout le long du texte ou alors que nenni ne le lire qu'à la fin. On peut très bien s'en passer mais ce serait une erreur.



Pour ma part, j'ai commencé par feuilleter ce glossaire, m’arrêtant ici ou là, en fonction de mes envies, un peu au hasard. Puis en bon élève, pendant la lecture j'y suis revenu mais j'ai sauté quelques mots qui ne me semblaient pas primordiaux. Les allers-retours entre le récit et le glossaire coupent le rythme dans le premier tiers du livre. Et je l'ai relu intégralement une fois le roman terminé et c'est juste un truc de fou : la construction de l'univers est pensée dans ses moindres détails (peut-être trop pour certains !) Cela reste assez bluffant.



An 10996, l'Empire s’étend sur plus de dix-huit mille mondes. Parmi eux, Sor'Ivanyia, sur lequel pousse La Fleur de Dieu. Celle-ci est au centre des intrigues que se livrent l'Empereur, les religieux, les scientistes, un seigneur de guerre, les anarchistes... et L'Enfant qui met en péril l'équilibre déjà bien instable.



Le premier chapitre nous fait découvrir L'Enfant au coeur d'un arbre minéralisé, au milieu d'une flore et d'une faune surprenante. Très visuel (j'avais l'impression d'être dans un jeu vidéo genre jeu de plateforme !) ce début nous immerge complètement dans l'univers de l'auteur.



Les chapitres courts alternent les points de vue des différents protagonistes. Avec ces cinq ou six factions différentes il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Souvent imprononçables, les noms des personnages peuvent procurer quelques difficultés. Heureusement cela s'estompe assez vite, l'univers se met doucement en place et la quête du pouvoir se clarifie rapidement. L'intrigue, bien que très classique laisse présager de nombreux rebondissements. Les trahisons devraient être légion et les surprises nombreuses... mais pour cela il faudra surement attendre les prochains tomes.



C'est un premier tome d'introduction. Lent mais plaisant il permet au lecteur de se laisser dériver dans cet univers. Cependant ce roman n'est pas exempt de tout reproche. L'auteur ne laisse pas trop de place à la réflexion, le lecteur n'est pas vraiment libre de "choisir son camp", les cartes des gentils et des méchants semblent distribuées d'avance. Une atmosphère un peu trop mystique peut également freiner l'enthousiasme (mais j'y ai survécu ;-) )



Jean Michel Ré nous narre dix mille ans d'Histoire grâce aux exergues de début de chapitre. Ils apportent un plus indéniable, expliquant comment notre civilisation est à l'origine du monde de demain et que le désastre qui se joue en 10996 a ses racines bien en aval.



Le roman monte en puissance, tout est en place pour que les éléments se déchaînent et flop le roman s'arrête net... Frustrant ! Il faudra donc attendre octobre prochain et Les Portes Célestes pour continuer l'aventure.



En résumé, La Fleur de Dieu est un premier tome introductif qui requiert un minimum d'efforts. Malgré quelques défauts, le voyage est beau, bluffant et enivrant !


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La fleur de Dieu, tome 1

J’ai peu lu de space opera. Ce n’est pas que je n’apprécie pas cette littérature, elle m’a toujours tentée, mais j’avoue être aussi un peu craintive, à choisir, j’ai toujours préféré me tourner vers la fantasy. Pourtant le résumé de « La fleur de Dieu » a suffisamment piqué ma curiosité pour que je saute sur l’occasion quand Babelio m’a proposé de le lire.

Dès le premier exergue, l’auteur nous plonge dans son univers tentaculaire et riche avec l’utilisation de termes provenant du thésaurus du Rez0. Après un petit temps d’adaptation pour bien voir les différentes forces en présence et mieux appréhender cette société (proche de celle du Cycle de Dune) je me suis laissé porter par l’histoire avec beaucoup de plaisir et d’intérêt. Ce premier tome est avant tout introductif, il présente cette société tentaculaire où la religion est le pivot de toute chose et les différents protagonistes de l’intrigue. Ceux qui s’attendent à y trouver beaucoup d’action vont être assez déçus.

La toile de fond de ce roman est des plus complexe et s’étale sur des milliers d’années. Le glossaire, d’une quarantaine de pages, nous permet de mieux appréhender cette histoire. Ce glossaire est une mine d’informations qui est hélas à double tranchant ! Il m’a assez rapidement sorti de l’histoire, j’ai donc rapidement arrêté de m’y référer pendant ma lecture pour y revenir qu’à la fin du roman.

Ce glossaire très intéressant au demeurant pose un autre problème. Il en dévoile trop sur les différentes intrigues ! J’ai entre les mains une épreuve non corrigée, ce glossaire va donc peut-être être remanié avant la sortie en librairie.

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La fleur de dieu, tome 2 : Les portes célestes

Près de 6 mois plus tard, je reprends mon parcours dans l'univers singulier inventé et mis en image par Jean-Michel Ré dans La Fleur de Dieu avec un deuxième opus où j'ai retrouvé exactement les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans le premier.



Je tiens tout d'abord à saluer à nouveau la plume et le style très accessible de l'auteur malgré le jargon qu'il invente et utilise et qui pourrait prêter à croire le contraire. J'ai trouvé la narration fluide et entraînante, mélangeant facilement grande Histoire qui se joue sous nos yeux et éléments plus civilisationnel qui enrichissent cet univers et le rendent plus réel, plus concret. Je me suis rarement référée au glossaire présent en fin de volume car on comprend parfaitement l'ensemble du vocabulaire dans le contexte, preuve s'il en fallait des qualités d'écrivain du monsieur.



Dans ce deuxième tome, le lecteur pose longtemps un regard de spectateur extérieur face aux réactions des différentes forces après l'intervention brutale de ce mystère Enfant qui a bouleversé leur univers. Il remet en question tout leur monde de leur théologie en passant par leur armement et leur conception de l'univers qui les entoure. En plus, cela se produit à un moment où l'Empire est très instable puisque l'Empereur et le seigneur de Latroce se livre à une guerre couvée, leur conception du pouvoir s'affrontant. Nous sommes donc à un moment charnière de cet univers et cela s'en ressent d'autant plus fort dans ce tome.



En plus de ce moment de tension extrême, l'auteur profite en parallèle pour continuer à nous faire découvrir le fonctionnement de son univers. On apprend ainsi des bribes de l'Histoire de ces gens. On parle de ce qu'il est advenu de la Terre. On évoque les évolutions de la religion, la science et même la procréation. Tout cela pour tisser un futur à notre Terre et à notre humanité malheureusement assez crédible sur certains points.





La lecture est fluide et rapide tout au long de ces 260 pages. Malgré un rythme assez tranquille au début puisqu'on resitue les forces en place et qu'on voit où chacune en est dans la révolution qui est en marche, le dernier tiers, lui, est vraiment haletant et passionnant, avec un vrai bon coup d'accélération comme on l'aime.



Cependant le titre se perd encore trop parfois dans son jargon pseudo philosophique, comme le remarque lui-même l'auteur à un moment donné, sorte de clin d'oeil conscient à ses lecteurs. Je n'ai aussi, pour ma part, jamais réussi à vraiment m'impliquer avec les personnages. Je suis leurs aventures et leur évolution, mais je ne m'attache jamais à eux.



Ainsi dans ce deuxième tome, l'auteur continue à développer inéluctablement le devenir de ce monde en perdition. Qui sera le vainqueur Lacroce qui veut sa perte ou l'Enfant qui veut son renouveau ?
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La fleur de Dieu, tome 3 : Cosmos incarné

Cosmos incarné est le troisième tome de la trilogie de Jean-Michel Ré après La Fleur de Dieu et Les portes célestes. Le second tome était très rythmé et amenait beaucoup de tensions entre les différents protagonistes de ce space-opera. Première constatation dans ce tome, le fameux glossaire a diminué. Deuxième constatation, la liste des différents personnages est toujours pratique au début pour se retrouver parmi les différents et nombreux héros de cette série. L’illustration de couverture est signée Pascal Casolari comme les deux premiers tomes.

Cet ultime tome de La fleur de Dieu de Jean-Michel Ré offre une belle conclusion à cette histoire mélangeant spiritualité et space-opera. Un tome où subsiste de l’espoir dans le chaos.

Chronique beaucoup plus complète sur le blog
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La fleur de Dieu, tome 1

J’avais un peu hésité à lire ce roman et j’attendais la parution du second volume pour me faire une idée plus complète. Puis les promos du mois de l’imaginaire sont venues et j’ai craqué. La Fleur de Dieu est un trilogie de space-opera. Le second tome, Les portes Célestes paraitra le 30 octobre et le troisième, Cosmos Incarné, en février 2020. C’est le premier roman de l’auteur Jean-Michel Ré.



D’un premier abord ce premier tome fait clairement penser à Dune. On y trouve plusieurs points communs: un personnage vu comme un Messie, une denrée très recherchée, la Fleur de Dieu rappelant fortement l’Épice, un Empereur. Il y en a certainement d’autres. Cependant, l’auteur développe tellement son univers qu’on arrive à oublier le modèle une fois qu’on est immergé dedans. Le problème est qu’il n’est pas facile au départ d’entrer dans le roman pour plusieurs raisons: la présence d’un glossaire de plus de quarante pages en fin de roman et les nombreux personnages et pôles présents dans l’histoire. Le glossaire a certes son utilité et quand on prend le temps de le parcourir, on s’aperçoit de l’énorme travail fait par l’auteur pour créer son univers, pour élaborer l’histoire de ce monde, l’évolution politique et sociétale, le vocabulaire spécifique, la mythologie. Le seul problème, c’est qu’en numérique naviguer d’une page à une autre toutes les 2 minutes est un peu laborieux. Alors du coup, j’ai poursuivi ma lecture sans glossaire, je l’ai parcouru par moments seulement. Je vous rassure on comprend tout à fait et on arrive à se plonger dans l’histoire au bout d’un certain temps certes, mais on y arrive très bien. La lecture devient alors fluide et l’intrigue prend forme.



Nous sommes en l’An 10996 et dix-huit mille mondes sont connus. Sur la planète Sor’Ivanyia pousse une plante appelée La Fleur de Dieu. Elle est au cœur de l’univers et du roman. Elle attise la convoitise de tous et plusieurs factions cherchent à s’accaparer le secret de cette fleur. Mais l’apparition d’un mystérieux enfant va changer la donne. Ce premier tome est un tome d’introduction qui sert à présenter les différents protagonistes et l’univers. Il faut dire que les protagonistes sont très nombreux et l’univers est très vaste. Un dramatis personae est présent en début d’ouvrage, c’est bien pratique même si les noms sont difficiles à retenir.



Chaque chapitre change de factions et dans chaque pôle il y a plusieurs personnages. On a d’un côté L’empereur Chayin X qui contrôle tous les mondes connus. Le seigneur de guerre, Latroce (qui porte très bien son nom et pourrait être habillé tout de noir en respirant fort) cherche à prendre la place de l’empereur. Il y a également l’Ordo (nom inspiré du jeu Dune 2 et de sa faction des Ordos ?) dont le rôle est de faire le lien entre les différentes religions existantes. Les activistes anarchistes de Fawdha’Anarchia ont dérobé la formule chimique de la Fleur de Dieu afin de mettre à mal le monopole autour de celle-ci. Puis, le fameux enfant sorti de nulle part qui apparait sur Sor’Ivanyia, doué de pouvoirs phénoménaux. Cet enfant déclenche ainsi l’intrigue du roman avec les différentes factions qui découvrent sa présence. Le roman est assez court mais dense. Les chapitres alternent entre le récit et des chapitres donnant des informations sur l’histoire de l’univers. Ces chapitres sur l’histoire apportent de nombreux éléments essentiels à la compréhension de l’univers. Étant donné le nombre de personnages présents et la complexité de l’univers, la caractérisation des personnages est assez simple. On voit bien qui sont les méchants.



La Fleur de Dieu est ainsi un premier tome prometteur au niveau de l’univers, des différentes factions en présence et des enjeux présents. Il est un peu difficile de rentrer dans le roman au début mais on s’y fait au bout de quelques chapitres. La fin arrive un peu rapidement et heureusement que la suite parait bientôt.
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La fleur de Dieu, tome 1

Printemps 2019 en SF aura été pour moi quelque chose que j’attendais avec un mélange de crainte et d’impatience, car… Ah non par contre, pas la peine de faire les yeux de cocker, il ne sera pas question ici du nouveau Damasio, Les Furtifs, pour la bonne raison que je préférerais lire auparavant Bonheur TM dont il semble être lourdement inspiré, et La Zone du Dehors histoire de vérifier que ce n’est pas une redite dans son œuvre, et avant de lire La Zone du Dehors, je dois lire 1984, dont le bouquin se veut la suite symbolique… Donc j’ai beau aimer le bonhomme, on va plutôt s’intéresser aux trouvailles de la nouvelle et ambitieuse maison Albin Michel Imaginaire.

Précisons que j’avais autant envie que peur de La Fleur de Dieu, envie parce que c’était un space-op avec de sacrés bollocks, parce qu’il avait une couverture magnifique, parce qu’il abordait le thème insolite des fleurs d’autres planètes et que son passé de botaniste lui donnait un certain cachet d’autorité, mais peur parce que ça semblait très très très repompé sur Frank Herbert et Pierre Bordage (qui est un écrivain, même si je n’ai pas lu ses grands-œuvres, que je n’apprécie PAS VRAIMENT), et surtout parce que c’était et de la SF française et un premier roman, et généralement les premiers romans français, ça donne… Pas toujours des excellents trucs.

Mais bon, on y va quand même, des fois qu’on louperait un truc prometteur. Après tout, si c’est approuvé par Gilles Dumay, c’est qu’il doit y avoir du bon, non ?



Jusqu’ici, tout va bien…



Bon, du coup, revenons à nos moutons : La Fleur de Dieu, space opera poético-mystique avec beaucoup, BEAUCOUP d’influence de Frank Herbert comme indiqué précédemment, et qui place nos amies les plantes vertes (non, pas la Laureline de Luc Besson, les autres) en son centre, ma foi je suis plutôt chaud malgré quelques petites hésitations. Et comme je suis un gros branlo de critique sans légitimité qui se torche avec les chèques de ses abonnés, commençons donc par le glossaire tout à la fin du livre plutôt que par le commencement. Et ça fait déjà beaucoup de remarques à faire. Apparemment, l’auteur a dû se dire qu’orthographier le Rez0 de manière ultra-swag ça faisait trop futuriste, mais passe encore, après tout, qu’un auteur imaginant une civilisation ultra-avancée dotée d’Internet est encore plutôt rare pour une raison qui m’échappe (quoique, avec Illuminae et Les Nuages de Magellan, on dirait que ça commence à bouger…). Apparemment, des terroristes dont le credo est « Si tu es méchant, tu te transformeras en antimatière » font leurs attentats à coups d’antimatière, mais passe encore, supposons qu’un inquisiteur des temps modernes pense que les damnés se changent en statues de fer, ça ne l’empêcherait pas de se servir d’un gun. Apparemment, le Harkonnen local s’appelle le seigneur de Latroce… passe encore, on va dire que c’est une étymologie exotique… Le truc c’est qu’à côté de ça, l’auteur a l’air toujours aussi ambitieux, du coup on sait pas trop sur quel pied danser en se demandant quel sera le résultat.

OK, alors à ça s’ajoutent encore un empereur qui règne depuis 2000 ans grâce à ses clones, et même si j’ai jamais touché à Warhammer 40 000 de ma vie (c’est pas d’ma faute, j’ai eu une enfance difficile), l’idée d’un maître de l’Univers immortel comme ça et aussi puissant m’a l’air d’un gros wink-wink assumé, et puis des méchantes corporations qui tripotent la génétique (oh, oh ! z’ai cru voir un bout d’biopunk…), et puis des puces organiques que se greffent les différents citoyens (oh, oh ! z’ai vraiment cru voir un bout d’biopunk) avec lesquelles on peut hacker des consciences (mais oui, mais oui, z’ai bien vu un bout d’biopunk !), bref : le Messie des Fremen + une botanique de malade façon Le monde vert de Brian Aldiss + quelques calembours à la Damasio + Warhammer 40 000 + une touche de biopunk + Seigneur de la lumière de Roger Zelazny que j’ai absolument pas lu mais qui était comparé avec en quatrième de couverture = mais bon sang livre, et tu veux brasser ça en moins de 300 pages ? C’est quoi ta tambouille ? Je sais pas si c’est sublime ou dégueulasse, mais je VEUX y goûter ! ACCOUCHE !



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La Fleur de Dieu de Jean-Michel Ré, c’est donc avant tout une réflexion sur… Dieu. Vaste sujet qui ressemble bien vite à un fil de nylon pour un équilibriste. Les théologiens de cet univers se sont mis peu à peu d’accord au fil des millénaires pour édicter différents principes afin d’éviter les guerres de religion et les dérives sectaires. Pour vous la faire simple, c’est inspiré de Spinoza : Dieu est la Nature, l’Univers dans lequel nous vivons. Par conséquent, pas d’au-delà, pas de big bang, pas de big crunch ; rien que l’éternité de notre univers matériel, mais la possibilité, donc, de l’appréhender et de se fondre en lui. Du moins, c’était l’idée de base… parce que suite à des troubles religieux apportés par la Fleur de Dieu (un être unique dans l’Univers, mi-végétal, mi-minéral, dont les visions psychotropes provoquent, selon tout le monde, un moyen d’avoir des visions de l’au-delà), on décide de mettre la barre un peu plus haut avec un après la mort : les particules des croyants retournent à Dieu, au Grand Tout, les particules des incroyants disparaissent (bye-bye Lavoisier !).

Bref, entretemps la conquête spatiale a permis à l’homme d’apporter tout son merdier au reste de l’Univers, et tout va pour le mieux dans le meilleur des empires galactiques absolus et totalitaires, quand la formule chimique de la Fleur de Dieu se fait voler !!! Le seigneur de Latroce va tout faire pour la reconquérir, car elle lui est cruciale dans son plan démoniaque…



Réussite ou pâle copie ?



À partir de là, vous vous en doutez, le tout va être pour Jean-Michel Ré de dépasser ses maîtres et de donner un roman riche en réflexions nouvelles ou réinventées, ou au moins un roman divertissant qui ne donne pas trop l’impression d’un déjà-vu.

Voyons déjà ce qui est le plus évident avec Dune : l’influence est omniprésente, Latroce = Harkonnen, Fleur de Dieu = Épice, Empire galactique, questionnements sur la religion et l’eugénisme, place de l’islam prépondérante… Tous ces parallèles, bien que certains soient un peu trop évidents, ne me gênent absolument pas, David Zindell ayant fait une Arrakis de glace avec Inexistence, une Arrakis de jungle vient donc rejoindre le panthéon des fantasmes de rôlistes, et le background est très fouillé, rien à redire de ce côté-là. Bon point pour le livre.

Côté méchant, c’est plus compliqué. Frank Herbert avait certes joué à fond la carte gentils / méchants, mais attention ! C’est pas parce qu’un personnage est tout noir ou tout blanc qu’il est plat et déjà vu ! Aussi Feyd-Rautha constituait-il un Antéchrist à Paul Atréides, fourbe et retors sans pour autant qu’on puisse s’empêcher d’éprouver pour lui une pointe de sympathie, et Vladimir du fait de son obésité était un monstre de la SF avec une gueule, une vraie, un être cauchemardesque voué aux pulsions les plus basses et dont l’écœurement et le grotesque ont été pour moi décuplé par 10 en seulement quelques images dans l’adaptation de David Lynch. Ici, le seigneur de Latroce, s’il voit son nom justifié par les lois de l’étymologie et de la dramaturgie dans une scène réussie du chapitre 2, n’en reste pas moins le bad guy froid et intello qu’on a tous déjà vus tôt ou tard de près ou de loin. Mauvais point pour le livre.

Pourtant, celui qui va se dresser contre lui, l’énigmatique Enfant, reste bien loin d’un Paul Atréides, et intrigue de par ses capacités surhumaines. Ce n’est même pas lui le héros, mais Mizadaté, qui de maître à penser, va devenir son disciple, ajoutant ainsi au côté mystique l’idée d’une quête de la sagesse jamais achevée et en même temps tordant le cou à celui-ci car l’Enfant est bien, bien loin de convenir aux religions existantes…

Le style est bon : les jeux de mots sont très anecdotiques et l’auteur se concentre la plupart du temps sur l’idée d’être le plus efficace possible. Dans la même lignée (bon, je sais pas comment c’est pour l’univers étendu Brian Herbert / Kevin J. Anderson, mais) l’idée de mêler la religion avec des technologies tangibles et bureaucrates est justifiée de manière cohérente par une idée originale : l’ultralibéralisme ayant lentement évincé les États au XXIe siècle, les religions ont donc mis elles-même en place des Églises-providence, faisant de nouveau du nombre de croyants une majorité absolue.

Ce qui donne un truc que je sens tout de même nécessaire de préciser : si vous êtes croyants, vous avez déjà eu l’occasion de diverger avec le syncrétisme d’Herbert ; là, pas moyen de passer à côté. Jean-Michel Ré invente son propre Messie avec à la clé sa propre tambouille mystique. En passant outre, nous constatons malgré tout une philosophie qui s’interroge sur Dieu et pose des théorèmes souvent pertinents, et surtout la démesure de cet univers, exactement ce que je voulais voir, avec toutes ses planètes, ses espèces, ses factions différentes ; avouons que sur ce coup-là, j’en ai eu pour mes pépètes.

Non, ce qui plombe vraiment au final, c’est que tous ces points de vue qui se superposent finissent par entrer en contact, y restent parfois, et on est bien obligé de raconter leurs réactions. Ce qui donne des trucs comme :

Chapitre 1 : L’Enfant mange la Fleur de Dieu

Chapitre 2 : L’Ordo voit l’Enfant manger la Fleur de Dieu

Chapitre 3 : L’Empereur voit l’Enfant manger la Fleur de Dieu

Chapitre 4 : Les anarchistes…

J’ai eu beau ne pas aimer Le dragon ne meurt jamais, au moins il était rythmé et donnait systématiquement dans l’in media res et pour des moments-clés uniquement. Cela dit, il y a un twist du même genre dans ce livre, mais ça joue sur la surprise du lecteur, n’arrive qu’une seule fois, et n’endommage donc en rien l’intensité dramatique du récit.

Enfin, le message s’éloigne de Herbert du fait qu’aucune ambiguïté n’est possible entre sciences et métaphysique et que l’Homme ne peut pas se faire Dieu ; en revanche, ce Dieu peut se manifester sous n’importe quelle forme, mais n’épouse en aucun cas celle d’une religion préfabriquée qui devient au bout d’un moment une institution pouvant chercher à détenir le monopole du pouvoir sur ses croyants. C’est d’ailleurs un problème du livre : à force de trop dénoncer les prises de pouvoir dangereuses, le livre finit par faire l’apologie de ses seuls contestataires, les anarchistes, et donne ainsi une vision politique certes bien pensée mais très radicale. Les problèmes similaires propres à cette analyse sont relevés dans la très bonne critique de Bifrost. Cela dit, Jean-Michel Ré ne gueulera jamais ses opinions d’extrême-gauche comme peut le faire Damasio : il passe bien plus par la démonstration réaliste et passant par A+B qu’à une caricature sociale.



Conclusion



Donc oui, La Fleur de Dieu se prend un peu les pieds dans le tapis par moments ; mais l’ambition qu’elle dégage et surtout son exotisme n’en font pas moins une lecture agréable. On savoure comme un grand vin les différentes conversations politiques, leurs subtilités et les implications de celles-ci, on s’émerveille devant des décors marquants, on se demande quelle tournure vont prendre les évènements. Reste à l’auteur pour la suite de comprendre que dense ne signifie pas forcément rythmé, et bien sûr à s’éloigner de ses grands inspirateurs. Je suis plutôt confiant là-dessus, et si vous aimez l’anarchie, les gros méchants et les bastons dans l’espace, ce livre est fait pour vous. Après, je dis ça, c’est pour votre culture…
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La fleur de Dieu, tome 1



Un roman de science-fiction, mêlé à un semblant d’anticipation, qui met en scène un consul rassemblant les différents cultes…



Je tiens à remercier les éditions Albin Michel Imaginaire pour l’envoi de ce roman. C’est une histoire vraiment intrigante qui m’a été proposée. Ça a aussi été l’occasion idéale pour découvrir la plume de Jean-Michel Ré. Cette histoire représente le premier tome d’une trilogie où les personnages voguent de mondes vers d’autres mondes. L’an 10996 recèle encore bien des mystères pour nous autres, gens du XXIème siècle !


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La fleur de dieu, tome 2 : Les portes célestes

Un Empire menacé par un enfant et une révolution : voilà où nous avions laissé la Fleur de Dieu. Le deuxième tome consacre le déclin de l’Empire, qu’attaquent de toutes parts des clones de combats non identifiés. Des mégalopoles sont dévastées par des explosions nucléaires. Devant l’urgence du rétablissement de l’ordre, l’Empereur convoque les hauts gradés pour confondre et saisir celui qui a fomenté ces attaques concertées. C’est alors que s’invite le seigneur de Latroce, prêt à se servir de l’occasion pour semer encore plus le chaos. Mais l’Enfant veille sur une autre planète et s’emploie à former son disciple, maitre Kobayashi.



Avec « Les portes célestes », Jean-Michel Ré signe un deuxième tome dans la lignée du premier : une intrigue bien construite, de l’action justement distillée, des références à divers univers : religions, politique, intelligence artificielle, physique, clonage, …



Les chapitres alternent les points de vue narratifs ainsi que les espaces, chacun s’ouvrant par une citation de telle ou telle œuvre. D’un univers à l’autre, le rythme ne faiblit jamais : entre tractations politiques, combats – réels ou entrainements, sabotage du Rez0, l’internet de demain, sauvetages inopinés d’innocents pris dans des attentats, l’attention du lecteur est sans cesse stimulée.



Et puis l’écriture est au service du propos, alternant dialogues, descriptions ciselées et citations flirtant avec philosophie et poésie. C’est que l’auteur convoque des références à divers univers, bien réels ceux-ci, pour donner corps à son histoire. Par contre, l’abondant glossaire n’est pas toujours d’une lecture utile : on peut largement inférer le sens de certaines expressions, surtout après avoir lu le premier tome. Sans quoi, la lecture serait constamment interrompue à chaque astérisque.



Le tout donne un deuxième tome réussi qui donne envie de se plonger dans le troisième et ultime pour savoir qui de l’entropie ou de la néguentropie pourra bien avoir le dernier mot.
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La fleur de Dieu, tome 1

J’ai été tenté par ce roman de science-fiction après avoir lu la quatrième de couverture. Après avoir terminé l'ouvrage, je suis satisfait de mon choix. Avant de commencer ma lecture, j’ai survolé le glossaire (plus de quarante pages), qui permet de mieux appréhender le récit, même si, à mon sens, on peut se passer de le maîtriser.



Il s’agit du premier tome d’une trilogie. La quatrième de couverture parle de space opera, évoquant des classiques, comme «Dune», de Frank Herbert, et il est vrai que j’ai eu cette sensation lors de ma lecture.

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La fleur de Dieu, tome 1

Avec la La Fleur de Dieu, Jean-Michel Ré dépeint un univers vaste et marqué par le déclin d’un Empire mis à mal par son expansion et par les conflits d’intérêts internes.



Le lecteur suit ainsi de les manigances politiques du Seigneur de Latroce, qui cherche à renverser l’Empire et l’Ordo par tous les moyens, tandis que ces derniers tentent de le compromettre, tout en essayant d’arrêter le groupe anarchiste Fawdha Anarchia, qui a volé la formule chimique de la Fleur de Dieu, un organisme à la fois végétal et minéral dont les principes actifs sont vitaux pour le pouvoir en place, alors que survient l’Enfant, un être aux pouvoirs extraordinaires, remet en question les savoirs scientifiques à cause de ses capacités.



L’auteur parvient à démontrer comment la religion, la science et la technologie peuvent s’articuler ensemble pour devenir des moyens de domination et de formatage de populations entières, tout en tissant une intrigue prenante.

Chronique complète et détaillée sur le blog.
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La fleur de Dieu, tome 1

Dans un futur lointain, très très lointain, l’homme a colonisé l’espace, se déplace à la vitesse subluminique, mais ne se bat à coup de sabre laser. Nous sommes dans un space opera comme Star Wars, sans les batailles de vaisseaux spatiaux.



Sur une planète éloignée, presque aux confins de l’espace, pousse une plante exceptionnelle, capable de tout, la Fleur de Dieu. Sa formule est analysée, puis volée, dans le même temps, un enfant ingurgite l’une de ses plantes et semble être pourvu de pouvoirs « divins ». Qui a volé la formule, que peut faire l’Empereur contre le coup d’état que tout le monde semble sentir venir, mais sans pouvoir faire quelque chose. Qui est cet enfant, que veut-il.



Le roman démarre difficilement. L’auteur pour s’imprégner d’un univers totalement différent utilise des termes difficile à retenir malgré son petit dictionnaire à la fin du roman. Mais après quelques dizaines de pages avec des quantités de nouveaux mots, le reste du roman est beaucoup plus léger sur ce point et rentre plus dans le récit. C’est assez notable pour ressentir vraiment cette différence entre le placement du décor puis l’histoire qui débute.



Il y a une multitude de personnages sans que vraiment une bande de héros en ressortent. Il est donc difficile de s’attacher à l’un ou l’autre. J’ai malgré tout apprécié le seigneur de la guerre qui est en avance d’un coup à chaque fois et dont l’intelligence qui ressort du lot le fait apprécier.



Un premier tome un peu poussif, fourni, mais qui se termine sur un dénouement étonnant que le second tome, espérons le saura sortir la saga du lot des romans habituels de space opera.



Je remercie Babelio et Albin Michel pour ce partenariat.
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La fleur de Dieu, tome 3 : Cosmos incarné

Alors que l’Empire s’est effondré, les portes du ciel s’ouvrent et le cosmos commence à se peupler de nouveaux hommes, disséminés dans différents mondes. Le Seigneur de Latroce, de son côté, poursuit son œuvre de destruction, mû par une rage inextinguible. Quant à Maître Kobayashi, il se prépare à devenir arpenteur de l’infini, suivant en cela la voie que lui trace l’Enfant. Et le dess(e)in de cette Voie se précise, alliant la Fleur de Dieu à deux autres composantes.



« Cosmos incarné » est le troisième tome qui conclut la trilogie de « La Fleur de Dieu », écrite par Jean-Michel Ré. Autant les tomes 1 et 2 mettaient davantage l’accent sur le space opera, le volet spirituel restant en toile de fond, autant ce dernier tome lui fait la part belle. Il m’a semblé ainsi que le monde original et singulier de l’auteur se désincarnait. Je ressors de la trilogie avec un sentiment de déception.



Certes l’auteur s’inscrit dans la continuité des tomes précédents, ouvrant chaque chapitre par une citation illustrative, multipliant et confrontant les points de vue narratifs, compilant en toute fin des définitions de termes dans un glossaire, pour autant le volet spirituel devient par trop envahissant et pesant.



Le propos se fait dichotomique, divisant le « méchant » - le Seigneur de Latroce à cause de qui le monde court à sa perte et rétrécit dans ses potentialités – des « bons » - l’Enfant bien sûr et ses suiveurs, Maître Kobayashi et les « ensemenceurs de mondes », ceux qui permettront au cosmos de s’incarner pleinement. L’écriture se veut poétique et certaines descriptions ou certaines réflexions sont touchantes voire belles, certaines images prenant corps de manière saisissante, réalistes dans leur fiction. Mais le discours flirte trop avec des préceptes ou poncifs de développement personnel mâtiné, çà et là, de quelques touches de science-fiction pour qu’on n’oublie pas le décor du space opera. Il y a d’ailleurs quelques passages captivants quand intervient l’une des composantes de la Voie – les algues – et leur quête au creux d’un gouffre.



Un « cosmos incarné » décevant qui clôture bien mal, à mon goût, une trilogie qui contenait pourtant bien des talents et des promesses d’ailleurs…
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La fleur de Dieu, tome 3 : Cosmos incarné

Ce volume vient clore la trilogie « La Fleur de Dieu». J’avais hâte de connaître la fin. Il faut reconnaître que j’ai eu un peu de mal avec le côté mystico-philosophique de l’Enfant, à travers le chemin de la Voie, qui s’accentue dans cet opus. Malgré cela, le récit est toujours rythmé et agréable.



Comme dans les tomes précédents, plusieurs récits s’entremêlent : Maître Kobayashi, Fawdha Anarchia, le seigneur de Latroce (et ses clones). Maître Kobayashi continue sur le chemin de la Voie. Il prend une direction de plus en plus spirituelle (et pragmatique) au fur et à mesure de ses découvertes.

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La fleur de Dieu, tome 1

10996. L’Empereur Chayin X règne sur 18 millions de mondes habités. Mais son pouvoir n’est qu’apparence : en sous-main, c’est l’Ordo, la nouvelle religion scientiste, qui tient les rênes. Elle possède la mainmise sur la Fleur de Dieu, fleur dont l’ingestion provoque maints effets hallucinatoires et le pouvoir d’accéder au divin. Mais plusieurs événements vont venir faire vaciller l’équilibre de l’Empire : la formule de la précieuse Fleur de Dieu est dérobée par une organisation anarchiste ; dans le même temps, le seigneur de Latroce déclenche un complot d’envergure contre l’Ordo et l’Empire ; quand, sur la planète sacrée Sor’Ivanya, apparaît un enfant aux pouvoirs hors du commun, les fondations de l’Empire sont prêtes à exploser : qui est cet enfant ? Quels sont ses projets ? Serait-ce là le Messie tant attendu par certaines religions ?



« La Fleur de Dieu » est le premier roman de Jean-Michel Ré, et le premier volume d’une trilogie de space opera. Et c’est une belle réussite !



« La Fleur de Dieu » condense bien des ingrédients d’un space opera : un monde habité à taille démesurée, répartis en Secteurs, des moyens de transport à la mesure de ce gigantisme, une humanité remodelée par les découvertes scientifiques, et un pouvoir dans lequel les religions ont pris une place prépondérante, notamment la religion scientiste.



Fort de ces éléments, l’auteur déroule les pans d’une intrigue solide, émaillée d’un lexique propre qu’il détaille dans un glossaire en fin d’ouvrage. Au départ, la lecture peut sembler hachée par d’incessants allers-retours entre l’histoire et le glossaire, mais peu à peu, on s’imprègne du monde et de l’imaginaire fécond de l’auteur, d’autant qu’on peut souvent comprendre les termes par inférence. En creux des mots, des images et de l’intrigue, on perçoit d’ailleurs des références à d’autres œuvres cultes du genre, tel « Dune » de Franck Herbert ou « Hypérion » de Dan Simmons.



Les chapitres alternent les points de vue narratifs, les actions, intrigues, complots, s’enchaînent et l’on se laisse porter par la belle écriture et l’imaginaire puissant de Jean-Michel Ré jusqu’au terme du premier tome sans même avoir vu le temps passer. Brillant, magistral !
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La fleur de Dieu, tome 3 : Cosmos incarné

Troisième et dernier tome de La Fleur de Dieu, Cosmos incarné est dans la lignée des précédents opus de la série.



Je suis très mitigé sur ce dernier tome, je me suis par instants ennuyé quant à d'autres j'étais subjugué par les images que Jean Michel Ré est arrivé à me mettre devant les yeux grâce à une écriture enlevée. Mais le message développé m'a parfois laissé pantois et je n'ai pas totalement adhéré au discours (un peu trop mystique) de l'Enfant.



Le point fort du roman reste cet univers particulier, original et très prenant qui permet à l'auteur de laisser libre court à son imagination et au développement de "ses philosophies". L'évolution de certains personnages sur le plan psychologique, et plus particulièrement celui du Seigneur de Guerre de Latroce, fait partie des bonnes surprises.



Les chapitres sont très courts et donnent du rythme au récit. L'auteur alterne entre l'action, la tension et des moments plus calmes de réflexion. Le petit plus étant les nombreuses pastilles, ces petits textes relatifs au passé de l'univers, qui permettent de mettre en perspective l’ensemble de l'histoire et de mieux appréhender la globalité des faits.



Court, vif et rythmé Cosmos Incarné clôt de manière satisfaisante la trilogie... on y adhérera ou pas !



Et je n'ai pas parlé du Glossaire, moins volumineux il est parfaitement dispensable ici. Nous sommes en terrain connu, quelques nouveautés mais rien ne nécessitant des allers-retours vers celui-ci. Par contre, le lire à la fin permet de mesurer l’étendue de l'univers développé par Jean Michel Ré... et rien que pour ça, Chapeau !
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La fleur de dieu, tome 2 : Les portes célestes

Retour dans l'univers de Jean-Michel Ré avec Les Portes Célestes, le second tome de La Fleur de Dieu. Tout comme dans le premier opus, ce deuxième roman comporte lui aussi un bon gros glossaire. Sauf que celui-ci est plus dispensable pendant la lecture. Un ou deux aller-retour pour se replonger dans l'univers de l'auteur devraient suffire. Par contre il est indispensable de le lire à la fin du roman, il parachève, complète parfaitement cette seconde partie.



La lecture des Portes Célestes est beaucoup plus facile et beaucoup plus fluide. Après un premier tome introductif, Jean Michel Ré développe son histoire. Celle-ci est à la fois plus politique, plus vive et en même temps plus réflective. La tension va crescendo et la construction du roman alternant entre les différents personnages ajoute du suspense à l'histoire. Bref, un second tome plus enlevé, plus efficace.



On retrouve donc tous les protagonistes de La Fleur de Dieu : l'Empereur qui essaye d’asseoir son pouvoir, le Seigneur de Latroce qui veut lui prendre sa place, les factions anarchistes qui veulent rebattre les cartes de l'Empire, l'Enfant que l'on découvre sous un jour nouveau. Sans oublier Kobayashi qui est promis à un grand destin...



Avec Les Portes Célestes, Jean-Michel Ré délaisse un tout petit peu la religion pour se consacrer à des intrigues plus politiques, assez complexes, où les doubles jeux sont légion. Cette suite est aussi beaucoup plus violente, violence contrebalancée par la zénitude des chapitres consacrés à l'instruction spirituelle de Kobayashi.



Si vous avez aimé La Fleur de Dieu, Les Portes Célestes n’attend que vous. Quelques facilités narratives parsèment le récit mais rien de vraiment dérangeant. Les personnages frôlent par moments la caricature mais cela colle parfaitement à l'histoire. L'univers développé par l'auteur s'étoffe encore un peu plus ici et c'est un vrai régal.



Et encore une fois, Jean-Michel Ré nous laisse en plein chaos, en pleine interrogation à la fin de ce roman. La fin est abrupte, brutale laissant le lecteur avide de connaître la suite et la fin de l'histoire. Espérons seulement qu'elle soit à la hauteur de nos attentes. Ce n'est qu'en Février 2020 que nous le découvrirons...




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La fleur de dieu, tome 2 : Les portes célestes

Un second tome explosif, où la politique et le pouvoir prennent une tournure dramatique !



Je tiens à remercier les éditions Albin Michel Imaginaire pour l’envoi de ce roman. Il y a quelques mois, j’avais eu l’occasion de découvrir le premier tome de cette série pour en rédiger une chronique. Et même si j’ai sincèrement du mal face au nombre impressionnant des personnages, j’avais pris beaucoup de plaisir à voguer dans ce monde. Cette fois, c’est reparti pour la suite des aventures de la Fleur de Dieu ! 😛
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