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La fleur de Dieu tome 3 sur 3
EAN : 9782226442383
272 pages
Albin Michel (29/01/2020)
3.82/5   11 notes
Résumé :
Dix jours après l'ouverture des portes du ciel, le Cosmos s'incarne aux quatre coins de l'univers.

A l'échelle des hommes, le seigneur de Latroce continue son œuvre de fureur et de chaos, animé par une colère inépuisable. Maître Kobayashi, quant à lui, arpente la voie de l'Enfant, essayant de trouver le véritable sens à son enseignement : « Semez le Chaos dans l’Harmonie, comme le projectile sème le trouble dans l’eau immobile. Répandez de l’Ordre dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Trois façons de considérer la nature humaine : l'une bienveillante, une autre pessimiste et la dernière émancipatrice. Cosmos incarné voit s'affronter ces trois philosophies. Alors Spiritualité vs Chaos vs Anarchie, qui va gagner ?
Pas moi.

L'interrogation qui hante le lecteur depuis la première page de la trilogie : qui est cet enfant aux pouvoirs étranges ? La réponse est là, au bout de ces 272 pages. Ma crainte la plus forte était qu'il représente une sorte de divin, et au vue des titres des différents tomes (La fleur de Dieu, Les portes célestes et Cosmos incarné), difficile de ne pas avoir une petite suspicion ! Et on peut dire que Jean Michel Ré m'a gâté/gâché mon plaisir. J'avais avalé les romans précédents d'une bouchée, rongeant mon frein pour lire la suite. Mais moi et la religion, ou la spiritualité... Bref, le message sous jacent, cette Voie, m'a bien brisé les noix.

Faut-il pour autant jeter bébé avec l'eau du bain ? Pas entièrement.
Le Grand Tout, Humain/Nature/Terre/Espace, n'est clairement pas ma panacée, j'ai une vision beaucoup plus pessimiste sur l'Homme. Cependant, le message derrière ne peut que me plaire, si on enlève tout ce bazar mystique : préservons la nature, arrêtons de prendre les citoyens pour des cons et donnons lui les vrais rennes de sa vie. le parallèle avec notre société actuelle, l'écologie, la citoyenneté, le respect est ici beaucoup plus net.
Il faut aussi voir dans cette trilogie une interrogation sur le pouvoir et l'auteur nous propose tout de même pas mal de variante pour y faire face. Entre autoritarisme, didactisme, religion ou nihilisme, chacun essaye de trouver des solutions qui mettent l'humain au coeur du processus.
Mais la Voie m'a tout de même bien brisé les noix !

Peut-être aussi m'a t'il manqué une référence littéraire, celle de Dune, qui irrigue le roman pour apprécier toute la subtilité du texte.
Reste donc un space opera bienveillant, ce qui ne coure pas les étagères des libraires. Tout dépendra de tes convictions, et de savoir si la spiritualité te dérange ou non. C'est une trilogie qui se lit sans mal et permet de poser quelques interrogations autour du pouvoir. (J'ai lu à droite et à gauche qu'il était difficile d'entrer dans l'univers, mais pour ma part, j'ai trouvé cela naturel, facile d'accès, du moins pour les amateurs de SF. )
J'ai bien aimé le voyage, seule la réponse apportée par l'auteur m'a déplu.
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Alors que l'Empire s'est effondré, les portes du ciel s'ouvrent et le cosmos commence à se peupler de nouveaux hommes, disséminés dans différents mondes. le Seigneur de Latroce, de son côté, poursuit son oeuvre de destruction, mû par une rage inextinguible. Quant à Maître Kobayashi, il se prépare à devenir arpenteur de l'infini, suivant en cela la voie que lui trace l'Enfant. Et le dess(e)in de cette Voie se précise, alliant la Fleur de Dieu à deux autres composantes.

« Cosmos incarné » est le troisième tome qui conclut la trilogie de « La Fleur de Dieu », écrite par Jean-Michel Ré. Autant les tomes 1 et 2 mettaient davantage l'accent sur le space opera, le volet spirituel restant en toile de fond, autant ce dernier tome lui fait la part belle. Il m'a semblé ainsi que le monde original et singulier de l'auteur se désincarnait. Je ressors de la trilogie avec un sentiment de déception.

Certes l'auteur s'inscrit dans la continuité des tomes précédents, ouvrant chaque chapitre par une citation illustrative, multipliant et confrontant les points de vue narratifs, compilant en toute fin des définitions de termes dans un glossaire, pour autant le volet spirituel devient par trop envahissant et pesant.

Le propos se fait dichotomique, divisant le « méchant » - le Seigneur de Latroce à cause de qui le monde court à sa perte et rétrécit dans ses potentialités – des « bons » - l'Enfant bien sûr et ses suiveurs, Maître Kobayashi et les « ensemenceurs de mondes », ceux qui permettront au cosmos de s'incarner pleinement. L'écriture se veut poétique et certaines descriptions ou certaines réflexions sont touchantes voire belles, certaines images prenant corps de manière saisissante, réalistes dans leur fiction. Mais le discours flirte trop avec des préceptes ou poncifs de développement personnel mâtiné, çà et là, de quelques touches de science-fiction pour qu'on n'oublie pas le décor du space opera. Il y a d'ailleurs quelques passages captivants quand intervient l'une des composantes de la Voie – les algues – et leur quête au creux d'un gouffre.

Un « cosmos incarné » décevant qui clôture bien mal, à mon goût, une trilogie qui contenait pourtant bien des talents et des promesses d'ailleurs…
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Après avoir découvert le tome 2, impossible de ne pas céder à la tentation d'enchaîner avec le troisième et dernier tant l'intrigue devenait intéressante. L'auteur offre une conclusion dans la droite ligne de tout ce qu'il a développé jusqu'à présent avec une grosse touche de philosophie et de réflexion sur notre société. Certains trouveront peut-être cela trop ouvert, pour ma part j'ai aimé qu'il me laisse ainsi réfléchir à tout ce qu'il avait abordé et mis en branle.

Le tome s'ouvre et se concentre pas mal sur les communautés humaines que l'Enfant a décidé de disséminer un peu partout dans l'univers pour pallier à l'anéantissement de celle-ci faute de diversité et à cause de sa trop grande concentration. En solution alternative, il propose donc de lâcher des groupes dans des environnements inconnus, parfois limite hostiles, où ils vont devoir tout réinventer. Il espère ainsi que tous ces modèles différents qui vont naître vont permettre d'éviter les pièges dans lesquels elle est tombée et qui l'ont amenée au stade actuel, c'est-à-dire son effondrement. Mais pour cela, à eux de se prendre en main, de construire ensemble, d'échanger pour avancer car l'Enfant ne compte pas leur donner clé en main les solutions. J'aime ce libre-arbitre qu'il laisse à l'humanité contraire à Latroce.

En parallèle mais toujours sur le même thème justement, l'Enfant et de seigneur de Latroce se livrent à une confrontation d'idées plus proche de la guerre que du débat à bien des moments. Ces deux personnalités très fortes ne cèdent pas d'un pouce pendant longtemps tant ils pensent avoir chacun LA solution au péril qui menace l'Empire galactique. Ce sont à chaque fois des moments passionnants car d'une belle tension dramatique entre deux individus qu'on dirait être les faces opposées d'une même pièce.

Et pendant ce temps, Kobayashi, lui, poursuit son voyage initiatique et spirituel, nous permettant d'en comprendre plus sur le plan assez obscur de l'Enfant et les origines ainsi que les possibilités de ses interventions sur l'espace-temps. C'est assez fascinant à suivre ici aussi.

Tout cela se mélange pour apporter la dernière pierre à l'édifice du scénario et proposer un message philosophico-alternatif, un peu comme lors de ma lecture du Bouddha d'Osamu Tezuka. On découvre ainsi les différentes propositions de gouvernance d'un Empire qui touche à sa fin, certains plus militaires, d'autres plus politiques qu'ils soient anarchistes ou non, et enfin certains carrément en dehors de ce cadre. L'auteur, lui, semble plutôt nous emmener vers un modèle décentralisé et pluriel qui offre une plus grande liberté grâce à leur auto-gérance. Il pousse ainsi jusqu'au bout sa réflexion sur notre société et l'évolution ou plutôt les évolutions qu'il imagine pour elle. L'Enfant représente ainsi l'évolution possible de notre foi en une divinité, Latroce de notre foi en la technologie et se pose en modèle d'une certaine trans-humanité (un humain amélioré avec tous ses clones), tandis que Kobayashi est un modèle de post-humain (nouvelle forme d'humanité en devenir) [Je me base sur cet article pour mes définitions vu que je ne suis pas calée là-dessus ^^!].

Comme promis, La Fleur de Dieu fut donc une lecture exigeante, entre philosophie et politique, plein de réflexion sur notre société actuelle et ce qu'elle pourrait devenir. L'auteur fait une proposition, libre à nous d'y adhérer ou non. Par contre, les projections qu'il fait sur notre société sont saisissantes de réalistes et il est bon de s'interroger là-dessus. Voilà, ce que je demande à la SF, de me pousser à m'interroger sur notre devenir, et Jean-Michel Ré y a parfaitement réussi.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Troisième et dernier tome de la Fleur de Dieu, Cosmos incarné est dans la lignée des précédents opus de la série.

Je suis très mitigé sur ce dernier tome, je me suis par instants ennuyé quant à d'autres j'étais subjugué par les images que Jean Michel Ré est arrivé à me mettre devant les yeux grâce à une écriture enlevée. Mais le message développé m'a parfois laissé pantois et je n'ai pas totalement adhéré au discours (un peu trop mystique) de l'Enfant.

Le point fort du roman reste cet univers particulier, original et très prenant qui permet à l'auteur de laisser libre court à son imagination et au développement de "ses philosophies". L'évolution de certains personnages sur le plan psychologique, et plus particulièrement celui du Seigneur de Guerre de Latroce, fait partie des bonnes surprises.

Les chapitres sont très courts et donnent du rythme au récit. L'auteur alterne entre l'action, la tension et des moments plus calmes de réflexion. le petit plus étant les nombreuses pastilles, ces petits textes relatifs au passé de l'univers, qui permettent de mettre en perspective l'ensemble de l'histoire et de mieux appréhender la globalité des faits.

Court, vif et rythmé Cosmos Incarné clôt de manière satisfaisante la trilogie... on y adhérera ou pas !

Et je n'ai pas parlé du Glossaire, moins volumineux il est parfaitement dispensable ici. Nous sommes en terrain connu, quelques nouveautés mais rien ne nécessitant des allers-retours vers celui-ci. Par contre, le lire à la fin permet de mesurer l'étendue de l'univers développé par Jean Michel Ré... et rien que pour ça, Chapeau !
Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Cosmos incarné est le troisième tome de la trilogie de Jean-Michel Ré après La Fleur de Dieu et Les portes célestes. le second tome était très rythmé et amenait beaucoup de tensions entre les différents protagonistes de ce space-opera. Première constatation dans ce tome, le fameux glossaire a diminué. Deuxième constatation, la liste des différents personnages est toujours pratique au début pour se retrouver parmi les différents et nombreux héros de cette série. L'illustration de couverture est signée Pascal Casolari comme les deux premiers tomes.
Cet ultime tome de la fleur de Dieu de Jean-Michel Ré offre une belle conclusion à cette histoire mélangeant spiritualité et space-opera. Un tome où subsiste de l'espoir dans le chaos.
Chronique beaucoup plus complète sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La Voie vous propose de trouver non pas ce que vous êtes en tant que définition, en tant qu’être, mais bien plutôt ce que vous pouvez faire avec ce que vous êtes, ce que vous pouvez devenir avec ce qui vous est advenu. La Voie vous propose de réaliser les potentialités avec lesquelles vous ferez de l’impossible des possibles à venir.
– Mais alors, concrètement, que faire ? »
C’est presque un cri, une supplique.
« Mettre du Bois dans votre Terre, du Feu dans votre Métal et de l’Eau dans votre Feu pour que vous ne soyez plus que tension vers le Meilleur, pour que les pieds ancrés dans ici-bas vous portent à culminer là-haut, pour que votre essence vitale, votre vitram, ajoute du mouvement dans la stagnation. »
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Cet Enfant était une porte ouverte non seulement à tous les possibles, mais aussi à tous ce que nous considérions comme impossible.
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Et si tout l’art de la vie consistait à masquer notre propre folie aux yeux des autres, à la rendre socialement acceptable par la majorité ? Et que, ce faisant, jouant tous le même jeu, nous fassions de nos folies le Réel de nos heures ? Qu’adviendrait-il alors de ce réel que l’on nous érige en limite ?
Pensées complexes, Lokateyor Harsidonia, Ed. 11322 (p. 227.)
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