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Critiques de Jean-Michel Ré (49)
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La fleur de Dieu, tome 1

Premier roman de Jean-Michel Ré, « La Fleur de Dieu » est un space opera ambitieux qui trouvera à s’exprimer en trois volets. Publié chez Albin Michel Imaginaire, nouvel acteur dans le monde de l’édition de science-fiction et de fantasy, ce premier tome met en scène un immense empire soumis à un autoritarisme religieux et militaire dans lequel les populations de ses innombrables planètes semblent résignées à accepter leur sort. Le seul moment où elles s’animent et montrent quelques vélléités, c’est lorsque la substance produite par la Fleur de Dieu est distribuée par les Scientistes. Elles se pressent alors pour y goûter. Pour avoir droit à un moment de rêves et de liberté. Mais cette fois, les choses ne se passent pas comme prévu. La formule de la Fleur est dérobée. Un complot éclate entraînant de premiers combats sanglants. Et puis il y a l’Enfant. Apparu telle une ombre dans le Désert des Déserts. Ses pouvoirs semblent infinis.



Peu habitué à ce genre de littérature, j’étais assez curieux de lire ce premier roman de Jean-Michel Ré. Mes minces expériences se résument à « Dune« , célèbre saga avec laquelle j’ai eu beaucoup de mal, ou à « Cérès et Vesta » de Greg Egan, auteur culte de Hard SF. Je dirais que, dans le cas présent, nous nous trouvons sans doute quelque part entre ces deux références. Et, contrairement à mes lectures « Herbertienne », avec ce livre-ci, je ne me suis pas perdu en chemin.



Le monde décrit est immense et l’auteur prend son temps. Pour l’installer. Le décrire. Et donc, tenter de nous immerger dans cet univers. Son univers. C’est, dans l’ensemble, assez réussi et ce, malgré quelques éléments dispensables qui peuvent rendre la compréhension générale difficile. On sent qu’il y a travaillé. Longuement et, sans doute, durement. L’histoire de ce monde a été patiemment construite ce qui donne corps et cohérence au récit. Le lecteur peut d’ailleurs se référer à un important glossaire en fin d’ouvrage. Ce dernier présente ou explique des faits, des personnages, des périodes de vie qui tous ont donné naissance à l’Empire. Qui tous ont participé à ce qu’il est devenu quand interviennent les protagonistes de notre histoire. Ceux-ci sont assez nombreux. Peut-être trop nombreux, d’ailleurs. Ils sont consciencieusement installés dans le récit. Chacun nous donne les clés du rôle qu’il est attendu à jouer dans les prochaines pages de cette trilogie. Mais en surface, seulement. Malheureusement, presque. Car ils auraient gagné à être moins nombreux et plus longuement présentés. Pour que l’on puisse s’y attacher. Aucun ne ressort et il paraît difficile, après ce premier tome, de détacher un héros ou un personnage principal que le lecteur aimera suivre dans la suite de l’oeuvre. On comprend cependant que nous n’aurons pas affaire à un manichéisme basique.



Concernant les références scientifiques, elles ne sont pas inabordables et peuvent, grâce au glossaire, soit être approfondies, soit passées sous silence. Car, et c’est appréciable dans ce genre d’ouvrage, leur totale compréhension n’est pas nécessaire pour appréhender et apprécier l’histoire dans sa globalité. Pour moi, c’est un réel plus car je n’ai ni la passion ni la patience de lire des ouvrages où les références scientifiques sont tellement poussées qu’il faudrait pratiquement un précis de physique quantique à ses côtés pour en comprendre sens et tournure.



En conclusion, je conseille ce livre à ceux qui désirent se lancer dans une nouvelle saga de space opera abordable et écrit avec une certaine fluidité. Lecture facile et prenante qui devrait rencontrer succès et notoriété.
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La fleur de dieu, tome 2 : Les portes célestes

Alors que l'Empire vacille sous les attaques des clones de combats du seigneur de guerre de Latroce et que de nombreuses métropoles ont été rasées par des bombes nucléaires, l'Empereur essaye tant bien que mal de reprendre l'initiative en invitant toute la noblesse de l'Empire à se réunir dans son palais afin de piégé l'initiateur de ces troubles. Dans un même temps, maître Kobayashi se réveille sur une planète inconnue où l'Enfant, cet étrange messie aux pouvoirs surhumains, lui propose un apprentissage visant à l'éclairer sur ses desseins.



La chaos se répand, l'Ordo et l'Empire rassemblent leurs forces pour le contenir et sortent leur ultime atout : Les portes célestes.La fleur de dieu était un premier tome très dense qui introduisait un univers riche. Avec une très belle réussite dans la narration, entre descriptions de l'état actuel de l'Empire et description de l'évolution des sociétés humaines sur les siècles précédents entre chaque chapitre, l'auteur montrait de grandes qualités de worldbuiling. On y découvrait un Empire sclérosé basé sur la religion et un système monarchique peu enclin aux changements. Dans ce deuxième tome, ce sont maintenant les ambitions de chacun qui se développent pour nous présenter un triptique de forces en présence : l'anarchisme, le militarisme et l'autodétermination. Quel est le meilleur chemin ? Chacun a-t-il encore le choix ?Le glossaire est, cette fois-ci, beaucoup moins présent ce qui d'une certaine manière rend le récit plus fluide. Jean-Michel Ré reprend son système de narration du premier tome et développe son intrigue à travers les points de vue de plusieurs protagonistes. Les personnages, parfois peu développés, semblent se confondre avec l'une ou l'autre des forces en présence sans vraiment ressortir par eux-même. Ils représentent plutôt l'essence de chaque camp et n’existent que par leur actions dans la trame du récit proposé par l'auteur. C'est assez destabilisant par moment mais la

montée en tension du récit au fur et à mesure des pages contrebalance ce sentiment car alors que le premier tome était peu rythmé, celui-ci prend un rythme bien plus soutenu dès le début et les personnages servent très bien la montée en tension.





J'ai trouvé les passages mettant en scène l'Enfant et/ou maitre Kobayashi aussi étranges que plaisant. Changer l'ordre des choses avec un disciple âgé formé par un enfant met à mal un concept bien ancré chez beaucoup de lecteurs (les exemples sont nombreux mais on peut citer : Sangoku et tortue géniale, Naruto et l'ermite pas net ou encore Obiwan et Luke) et surprennent le lecteur : comme pour dire que l’apprentissage à n’importe quel moment de la vie est possible, l'important étant d’avoir envie de comprendre et d’apprendre.

Les portes célestes est un très bon tome 2, ce qui n’ai pas si fréquent. Un space opera qui m’a fait penser aussi bien à Dune de Franck Herbert qu’à Endymion de Dan Simmons. Jean-Michel Ré continue à développer son récit en y insufflant cette fois-ci les ambitions et les valeurs de chacun. Les portes célestes se finissant dans un beau feu d'artifice après une montée en tension continue, ce roman est le parfait appât pour que le lecteur ne puisse résister à la lecture du tome 3.
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La fleur de Dieu, tome 3 : Cosmos incarné

Cosmos incarné clôt la trilogie de La Fleur de Dieu en décrivant différents modèles de gouvernance alternative après la fin de l’Empire, à travers la confrontation entre le Seigneur de Latroce, Fawdha Anarchia, et l’Enfant et Maître Kobayashi, tous tenants d’idéologies et de projets politiques différents.

Jean-Michel Ré traite ainsi de la décentralisation de la gouvernance, en opposant le modèle d’un Empire galactique qui s’effondre, à la civilisation des « Perles Isolées », créé par l’Enfant, qui regroupe des mondes autogérés et externes à une gouvernance hégémonique et galactique.

L’auteur met également en évidence la surhumanité de certains de ses personnages, qu’elle relève de la technologie pour Latroce, de la post-humanité pour Maître Kobayashi, ou d’une supposée divinité pour l’Enfant.

Je vous recommande la lecture de ce roman et de la trilogie de La Fleur de Dieu, parce qu’elle met au premier plan la spiritualité la gouvernance alternative dans un univers extrêmement technologique et autoritaire !

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La fleur de dieu, tome 2 : Les portes célestes

Ce deuxième tome est la suite directe du précédent. Il reprend l’action au même moment. Cela évitait peut-être d’avoir un livre trop imposant si les trois volumes avaient été regroupés.



Les personnages manquent encore d’épaisseur, mais cela n’a pas été rédhibitoire. L’auteur continue avec l’utilisation de différents points de vue. Les anarchistes de Fawdha Anarchia souhaitent détruire le pouvoir central, le seigneur de Latroce veut annihiler l’empereur, l’Enfant, on ne sait pas vraiment ce qu’il cherche. L’ensemble est complexe, et l’action très présente.

[...]

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La fleur de Dieu, tome 3 : Cosmos incarné

Un troisième volet de haut vol à la poésie omniprésente pour conter les aventures de l’Enfant…



Je tiens à remercier les éditions Albin Michel Imaginaire pour l’envoi de ce roman. Avec la publication prochaine de ce troisième tome, la trilogie de La Fleur de Dieu va pouvoir se clôturer avec un dénouement attendu. C’est un univers à la fois complexe, et doté de beaucoup de poésie, que l’auteur a su mettre sur pied. Alors j’ai hâte de voir où ses derniers mots vont me mener…
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La fleur de Dieu, tome 3 : Cosmos incarné

Après avoir découvert le tome 2, impossible de ne pas céder à la tentation d'enchaîner avec le troisième et dernier tant l'intrigue devenait intéressante. L'auteur offre une conclusion dans la droite ligne de tout ce qu'il a développé jusqu'à présent avec une grosse touche de philosophie et de réflexion sur notre société. Certains trouveront peut-être cela trop ouvert, pour ma part j'ai aimé qu'il me laisse ainsi réfléchir à tout ce qu'il avait abordé et mis en branle.



Le tome s'ouvre et se concentre pas mal sur les communautés humaines que l'Enfant a décidé de disséminer un peu partout dans l'univers pour pallier à l'anéantissement de celle-ci faute de diversité et à cause de sa trop grande concentration. En solution alternative, il propose donc de lâcher des groupes dans des environnements inconnus, parfois limite hostiles, où ils vont devoir tout réinventer. Il espère ainsi que tous ces modèles différents qui vont naître vont permettre d'éviter les pièges dans lesquels elle est tombée et qui l'ont amenée au stade actuel, c'est-à-dire son effondrement. Mais pour cela, à eux de se prendre en main, de construire ensemble, d'échanger pour avancer car l'Enfant ne compte pas leur donner clé en main les solutions. J'aime ce libre-arbitre qu'il laisse à l'humanité contraire à Latroce.



En parallèle mais toujours sur le même thème justement, l'Enfant et de seigneur de Latroce se livrent à une confrontation d'idées plus proche de la guerre que du débat à bien des moments. Ces deux personnalités très fortes ne cèdent pas d'un pouce pendant longtemps tant ils pensent avoir chacun LA solution au péril qui menace l'Empire galactique. Ce sont à chaque fois des moments passionnants car d'une belle tension dramatique entre deux individus qu'on dirait être les faces opposées d'une même pièce.



Et pendant ce temps, Kobayashi, lui, poursuit son voyage initiatique et spirituel, nous permettant d'en comprendre plus sur le plan assez obscur de l'Enfant et les origines ainsi que les possibilités de ses interventions sur l'espace-temps. C'est assez fascinant à suivre ici aussi.



Tout cela se mélange pour apporter la dernière pierre à l'édifice du scénario et proposer un message philosophico-alternatif, un peu comme lors de ma lecture du Bouddha d'Osamu Tezuka. On découvre ainsi les différentes propositions de gouvernance d'un Empire qui touche à sa fin, certains plus militaires, d'autres plus politiques qu'ils soient anarchistes ou non, et enfin certains carrément en dehors de ce cadre. L'auteur, lui, semble plutôt nous emmener vers un modèle décentralisé et pluriel qui offre une plus grande liberté grâce à leur auto-gérance. Il pousse ainsi jusqu'au bout sa réflexion sur notre société et l'évolution ou plutôt les évolutions qu'il imagine pour elle. L'Enfant représente ainsi l'évolution possible de notre foi en une divinité, Latroce de notre foi en la technologie et se pose en modèle d'une certaine trans-humanité (un humain amélioré avec tous ses clones), tandis que Kobayashi est un modèle de post-humain (nouvelle forme d'humanité en devenir) [Je me base sur cet article pour mes définitions vu que je ne suis pas calée là-dessus ^^!].



Comme promis, La Fleur de Dieu fut donc une lecture exigeante, entre philosophie et politique, plein de réflexion sur notre société actuelle et ce qu'elle pourrait devenir. L'auteur fait une proposition, libre à nous d'y adhérer ou non. Par contre, les projections qu'il fait sur notre société sont saisissantes de réalistes et il est bon de s'interroger là-dessus. Voilà, ce que je demande à la SF, de me pousser à m'interroger sur notre devenir, et Jean-Michel Ré y a parfaitement réussi.
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La fleur de dieu, tome 2 : Les portes célestes

Les Portes célestes reprennent l’intrigue de La Fleur de Dieu et la poursuivent en faisant monter ses enjeux.

Jean-Michel Ré utilise une narration à points de vue multiples pour montrer l’étendue et les implications du conflit opposant le seigneur de Latroce à l’empereur Chayin X et l’Ordo, qui touchent également la population, prise dans les déchaînements de violence qui ravagent des villes entières. Ce mode de narration nous permet également de suivre l’évolution des actions de Fawdha Anarchia, mais aussi et surtout de Maître Kobayashi et de l’Enfant, qui apparaissent comme des figures d’Élus, à même d’apporter la paix dans l’univers.

L’auteur aborde également les modes d’action politiques et interroge, notamment à travers les agissements de Latroce, de l’Enfant, et de Fawdha Anarchia, la nécessité d’utiliser la violence pour renverser ou contrer un pouvoir politique dictatorial, et donne à voir des combats très bien décrits !

J’attends maintenant de lire Cosmos incarné !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
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La fleur de Dieu, tome 1

un univers très construit de Space opéra.Malgré le glossaire, je m'y perds.Il manque aussi des personnages à suivre auxquels le lecteur pourrait s'attacher.Des longueurs et des chapitres qui se succèdent avec des ruptures qui nuisent au suivi de l'histoire déjà difficile.
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La fleur de Dieu, tome 1

J'ai eu énormément de mal à lire ce livre, et les 80 premières pages ont été plus que laborieuses, étant donné que pour comprendre un minimum de quoi il était question il fallait se reporter en permanence au glossaire à la fin du récit... Je n'ai donc pas réussi à entrer véritablement dans l'histoire, qui a pourtant un certain potentiel, d'autant que ce premier tome n'est pour moi qu'une introduction, dans laquelle il ne se passe au final pas grand chose...

Pour la première fois depuis longtemps j'ai même pensé à abandonner ce roman, mais le fait que ma lecture soit devenue moins compliquée par la suite m'a permis de venir à bout de ce récit.
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