Citations de Jean-Noël Liaut (62)
Ses admirateurs, qui allaient de religieuses à des punks parisiens, dont il était l'idole, et de simples mères de famille à des drag queens, lui faisaient signer tout et n'importe quoi : décolletés, mains, fronts, bras, bouteilles, sous-vêtements... et même des pénis et un bébé. Une Argentine lui demanda un autographe sur un morceau de pain, avant de le manger.
" Puis-je vous présenter Sony, ma femme ? " Dès 1965, Warhol avait commencé à circuler partout, de jour comme de nuit, avec un magnétophone - il y eu plusieurs marques avant qu'il ne choisît Sony.
" A l'avenir, chacun aura son quart d'heure de célébrité mondiale "
A la Factory argentée se joua une aventure esthétique et sociale dans laquelle un sorcier polymorphe à perruque platine travailla en compagnie d'animaux étranges et inquiétants, qui avaient fait de leurs excès et de leur déchéance un spectacle pittoresque et très commenté.
Prêt à tout pour gagner de l'argent, il passait du tournage d'un spot publicitaire pour un laxatif à une campagne pour une marque de lingerie.
En oeuvrant à promouvoir un groupe de rock, Warhol était au coeur des effervescences de son temps. La jeunesse, qui rejetait les raideurs puritaines et hiérarchiques des générations précédentes, pensait que la musique pouvait changer le monde et il voulait faire partie de cette cavalerie.
Personne n'était moins classiquement terrestre.
Je suis une fleur sans couleurs qui a poussé dans une poubelle, et seule ma mère pensait à m’arroser.
During those many years of couture collections, there were always fabrics which I liked more than others. The allure, the odour of the silk, the feel of a velvet, the crackle of a ‘duchess’ satin—what intoxication! How truly wonderful! The colours, the sheen of a faille, the iridescent side of a shot taffeta, the strength of a brocade, the caress of a velvet panel—what bliss! What extraordinary sensuality
Tout était brise pollinisatrice pour Andy.
Andy avait le doigt sur le pouls de l’époque et, toujours conscient de la valeur publicitaire des styles de vie privilégiés, il exploita le filon.
J’ai croisé Andy Warhol à Beaubourg. J’étais en khâgne, j’avais 20 ans depuis deux mois et, à cette minute précise, plus de trente ans après, je me souviens de lui comme si cette brève rencontre venait de se dérouler.
La comédienne Paulette Godard, muse de Charlie Chaplin, appelait Andy « le renard blanc ». Et c’est bien ainsi que je le vois: un renard malin et curieux, un Goupil à pelage platine qui ne cessa d’explorer, un Fennec flairant le sens du vent, qui comprit son époque mieux que quiconque, mais mystérieux et insaisissable, que peu de gens parvinrent à vraiment caresser. Ce Fantastic Mister Fox était pour moi le dernier dandy.
Nancy, dont l'humour et la causticité perçaient à jour en un instant les aveuglements de ses interlocuteurs, ne parvenait pas à faire preuve de lucidité dés que sa vie privée était concernée. En amour, elle fut, sa vie durant, un instrument désaccordé.
Elle [Nancy] reprenait la classification de Ross – « U » pour Upper Class désignait tout ce qui était élégant, et « Non-U », tout ce qui ne l’était pas – mais elle en donnait une interprétation très personnelle. « C’est en silence […] qu’il faut supporter d’entendre de vagues relations vous appeler par votre prénom ou, ce qui est plus horrible encore, d’être présenté par vos nom et prénoms sans aucun préfixe. Cet usage inqualifiable se retrouve parfois dans les lettres (« Chère Nancy Mitford »), que je déchire silencieusement en morceaux. » Telle une guêpe joyeuse et déchaînée, Nancy piquait, piquait, piquait. Elle affirmait qu’il était « Non-U » d’envoyer son courrier par avion et de dire « dentier » pour « fausses dents ».
Adultère, divorce, mariage secret, fugue, tentative d’enlèvement, nazisme et rumeur de fiançailles avec Adolf Hitler, communisme et guerre d’Espagne… Si un romancier avait emprunté de tels ingrédients pour écrire une histoire, ne l’aurait-on pas accusé d’avoir la main lourde ? Et pourtant il ne s’agissait que d’un avant-goût de ce qui allait suivre. En l’occurrence une tentative de suicide pour Unity et des années de prison pour Diana.
« Nos années d’enfance sont celles de nos aventures essentielles. Nous y préparons notre avenir, jusque dans ses moindres détails », écrit Léon-Paul Fargue. "Nous accumulons, sans y songer, les matériaux de notre œuvre future. " Sa famille était un filon d’or, les galeries de la mine Mitford regorgeaient de pépites, et Nancy sut l’exploiter en temps et en heure.
« Le cas Charles-Roux offre un paradoxe intéressant car elle était une affolée du sexe avec un physique de dame d’œuvre » résume l’écrivain Bernard Minoret, fin diagnostiqueur des mœurs parisiennes. Dresser un catalogue raisonné des amants d’Edmonde serait aussi fastidieux qu’absurde. Disons seulement que la dame aime tous les hommes : jeunes et beau, moins jeunes et moins beaux, minces (François-Régis Bastide) et gros (André Derain), blancs et autres couleurs, Ancien et Nouveau Testament, de droite et de gauche, lords et lascars, fils des Lumières et fils des Ténèbres, Alpha et Oméga… à condition qu’ils soient intelligents et singuliers et surtout virils. Ronds de cuir et sangs de navet s’abstenir.
« Le cas Charles-Roux offre un paradoxe intéressant car elle était une affolée du sexe avec un physique de dame d’œuvre » résume l’écrivain Bernard Minoret, fin diagnostiqueur des mœurs parisiennes. Dresser un catalogue raisonné des amants d’Edmonde serait aussi fastidieux qu’absurde. Disons seulement que la dame aime tous les hommes : jeunes et beau, moins jeunes et moins beaux, minces (François-Régis Bastide) et gros (André Derain), blancs et autres couleurs, Ancien et Nouveau Testament, de droite et de gauche, lords et lascars, fils des Lumières et fils des Ténèbres, Alpha et Oméga… à condition qu’ils soient intelligents et singuliers et surtout virils. Ronds de cuir et sangs de navet s’abstenir.
Les Charles-Roux n’ont qu’une obsession, se débarrasser des nazis. Ils cachent, chez eux, des juifs et des déserteurs allemands, servent de dépôt de munitions pour les résistants. Ils peuvent être dénoncés et arrêtés mais leur idéal prime sur tous les dangers encourus.
Sabine (1) fait partie du comité de soutien du journaliste Varian Fry, arrivé à Marseille en août 1940, où il crée le CAS ou Centre américain de secours, destiné à aider intellectuels, artistes ou juifs en fuite à rejoindre l’Angleterre ou les Etats-Unis.
(1) La mère d’Edmonde