AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Yves Reuzeau (96)


Tout visage



Tout visage
est un arrêt,
un bord.


// Jean-Louis Giovannoni
Commenter  J’apprécie          20
Marcher



Marcher demande
une certaine inconscience.


// Jean-Louis Giovannoni
Commenter  J’apprécie          20
Qui ?



qui
de la mer
du sable
ou de la lumière
trace des lignes sur la plage ?

qui de toi
ou de moi les lit ?

ou alors nous
qui les lisons
les écrivons

avec la mer
le sable
la lumière


// Mélanie Leblanc
Commenter  J’apprécie          20
L’air l’eau la pierre le feu



l’air
l’eau
la pierre
le feu
je me rassemble


//Mélanie Leblanc
Commenter  J’apprécie          20
La plante s’est fanée



La plante s’est fanée pour rien et pour personne,
Mais quelques heures avant il y avait quelqu’un.


// Jean-Luc Steinmetz
Commenter  J’apprécie          20
Mais la scénographie des Doors marque aussi les esprits, comme l'indique par exemple le syndicaliste Tom Robbins :
"A la façon des grands acteurs japonais, les Doors projettent toute leur intensité dans les moments de silence. Les Doors sont des carnivores dans un espace musical de végétariens."
Commenter  J’apprécie          20
La presse new-yorkaise est conquise. Les éclatés psychédéliques de Los Angeles se frottent aux snobs sophistiqués de le glaciale Factory du "pape du pop art". Mais la glace abrite en son centre une braise européenne, la fatale Nico, à la longue chevelure blonde.
Commenter  J’apprécie          20
L'usage intensif des drogues ( LSD, benzédrine, cocaïne, héroïne, etc.) ne va pas tarder à y provoquer des drames. Au milieu des années 1960, les connaissances sur les risques encourus sont encore sommaires. Les exemples célèbres de morts tragiques vont s'accumuler en fin de décennie et au début des années 1970.
Commenter  J’apprécie          20
La poésie est un détail ordinaire
Le vieux est entré dans la maison
et a délacé seulement une de ses chaussures.
L'autre, il l'a gardée car son pied lui faisait mal
(Serge Rey)
Commenter  J’apprécie          10
Dans son journal en miettes, Eugène Ionesco note qu’en dehors de l’enfance et de l’oubli, il n’y a guère que la grâce qui puisse nous consoler d’exister. Les textes regroupés révèlent de multiples façons d’aborder ce thème. La poésie en elle-même ne serait-elle d’ailleurs pas état de grâce quand elle a atteint son but ?
Commenter  J’apprécie          10
  
  
En nous, il y a un dedans qui ne peut se contenir. Que faire ?
Le dehors est trop large, immense…

p.172

//Jean-Louis GIOVANNONI France (07/01/1950 -)
Commenter  J’apprécie          10
Le courage juste à temps



Touche pour voir
d’un seul coup
la poitrine, les joues
ton humanité
avec ou sans visa sans visage
touche voir
si le courage troue les monstres
si ça fonce drette dans l’âme d’autrui
si ça accélère tou’le temps partout
la fièvre les pensées
si l’infini se déverse
dans le sang
juste à temps


// Nicole Brossard (27/11/1943 – )
Commenter  J’apprécie          10
Peut-être que le poème n'est pas une réponse
et qu'il n'est pas non plus une question
ou bien il est une question
à l'absence de réponse
et une réponse à l'absence de question
peut-être que le pourquoi
le poème le pose comme une certitude
et le parce que, le poème le pose
comme un désarroi
(Laurent Albarracin), (p. 32)
Commenter  J’apprécie          10
Au clair de lune

Rien, rien que des livres
des papiers administratifs et des histoires d'amour
qui finissent dans un silence sans issue

voix suave, yeux doux, je me lamente
avec le jour qui dépérit et s'apprête à devenir passé
à quoi bon chercher à comprendre qui m'a mené jusqu'ici,
le soir arrive, inéluctable et je suis déjà épris du crépuscule

sous peu la nuit sera entièrement née,
au clair de lune de juillet
nous luirons, moi, la terrasse et le chagrin
(Saleh Diab), (p. 140)
Commenter  J’apprécie          10
Mon amour je t'écris ces mots depuis un train à grande vitesse, le 24 octobre 2019, on vient de passer Arras, écouter-moi (Laurence Vielle), (p355)
Commenter  J’apprécie          10
Cheval aveugle

L'éternité existe
entre deux mots vertigineux
que le poète ne peut écrire
qui tout à tour l'assaillent
le ravagent le fuient
et qui sans fin le portent
comme un cheval aveugle
dans l'embrasement des étoiles

Guy Goffette, p.201
Commenter  J’apprécie          10
Est-ce que c'est une montagne
plutôt un bord de falaise, tu as raison
la dernière fois que j'ai couru aussi vite
c'était pour disparaître
cheveux défaits, plantée
au beau milieu d'un champ de pierre,
l'aube est revenue
mes arrière-grand-mères ont enlevé elles aussi
leurs épingles à chignon
et cela a fait un bruit très doux,
un murmure de coccinelle

Albane Gellé, p.194
Commenter  J’apprécie          10
Vieux pays

J'étais près de lui.
Près du grand lit.
Il perdait les eaux de ses montagnes.
Géographiquement, il s'affaiblissait.
A un moment donné,
il a commencé à entonner l'Ave Maria
en allemand.
Histoire ancienne.
Il avait été fait prisonnier pendant la guerre.
Je n'avais pas la moindre envie de prier.
Peu à peu,
il perdit de ses reliefs.
Ce n'était pas triste.
Presque beau.
Ce pays était très vieux.
Et fort malade.
Il devait mourir.

Jean-Marc Flahaut, p.180
Commenter  J’apprécie          10
JEAN-PIERRE VERHEGGÇEN

Vive le Douanier Rousseau !

Frontières ? Dites plutôt strictes limites, confins,
murs comme à Berlin, bornes surveillées par
des bornés et des « Cibère », chiens d'enfer, désormais plus que jamais ultra « cybérisés » ! Comment voulez-vous qu’un poète puisse faire copain-copain avec leurs douaniers ? Avec
ces anti-migrants déclarés, arpenteurs s’il le faut
de falaises abruptes à leur recherche, vide-valises innocentes et retourne-poches sans le sou,
gabelous méchants loups, chercheurs de poux
et autres petites bêtes, gardes des seaux et bacs
à sable infantiles, pinailleurs sans relâche, chafouins dubitatifs, suspicieux, ombrageux, chipoti-chipota !

Que voulez-vous qu'un poète leur déclare qui ne soit
pas à leurs yeux suspect ? Une élégie, un madrigal,
ou pour se fiche de leur poire, un hiatus - un hiatus
en été devenant « on y a toussé en hiver » s'entend ! -
ou s’écrier sous leurs yeux ahuris, un « aède au secours » !

Ou mieux encore entonner en créole, ils n'en
« créoleront »
pas leurs oreilles, un vibrant : Vive le Douanier Rousseau !
Commenter  J’apprécie          00
corps
langage
espace et temps
font front frontière
nous obstaclent

et pourtant
c'est dans l’espace
et dans le temps
par le corps
et le langage

que je te connais
que je me connais

(Melanie Leblanc)
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Yves Reuzeau (262)Voir plus

Quiz Voir plus

Honoré de Balzac 📙📙

Quel est le nom de l'ensemble de l'oeuvre imaginé par Balzac ?

Les Rougon-Macquart
La Comédie Humaine
Les Thibault
À la Recherche du Temps Perdu

12 questions
33 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , écrivain , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}