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Citations de Jean d` Amérique (163)


nous nous découvrons à nouveau mirages devant le souffle
sommes-nous des branches qui ne savent raconter le vent
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"servie la table", bien sûr une blague, énième fois que le repas nous plante, chez nous la coutume veut que dans la salle à manger nos révolutions avortent trois fois par jour
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après l'éternité les bourgeons, après l'infini les feuilles vertes, puis fleurs et fruits, en attendant nous domptons la dignité d'une lessive à la main, parfois l'aube arrive, et dans le lit-tourment nous couchons à nouveau nos espérances, le jour trop lourd pour ces épaules où pendues nos mains vides...parfois surgit le pain, et nous accordons l'avantage à un soupir, nos jeunes âges préfèrent sans doute le dernier.
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Tout ce qu'on apprend ici n'a rien à voir avec ce qui se passe ailleurs, en dehors de ce bâtiment. Comme si on allait resté planté dans l'univers scolaire.
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Elle aime bien boire pour laisser pousser ses fleurs d'insomnie.
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Une question qui lui revient chaque fois qu'il lui arrive le malheur de réfléchir à la vie qui l'héberge. Qu'ai-je fait de ma lumière humaine ?
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Cercueil de la tendresse, Papa se sent traversé par la vie que quand il cogne. Cogner...Importe peu le refuge des coups. Poétique du poing. Je frappe donc je suis.
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La plus lointaine branche de son histoire qui nous parvienne, c'est son alliance avec la rue. Et, comme dit l'Ange du Métal, on n'est plus un enfant quand seule la rue nous berce.
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C'est rituel depuis longtemps. Je me lave. Parce que vêtue des traces d'une sale vie. Parce que mon ciel traîne sous des nuages boueux. Je me lave. J'ai appris à me laver, me laver malgré tout.
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maintenant qu'épaissies nos salives, la chanson boite, peine à décoller, nos êtres se retrouvent gisants sur un quai à jamais esseulés, dépouillés de toute locomotive qu'on salirait du nom de vie : pour qui ne songe à tremper son cri au soleil, la nuit sera un certificat de silence
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ce pays, ah ce pays, terre de poètes, dit-on souvent, mais il n'y a pas de poème dans les couloirs du parlement, parlement de poches à remplir, il n'y a pas de poésie dans les plaies corrodant nos étreintes, il n'y a pas de poésie dans le protocole des ambassades qui pissent dans nos chambres, nos lèvres blanches devant la musique vide des gamelles n'honorent pas le poème, I'enfance sommée de miser sa chair contre le pain n'enfante aucune poésie, il n'y a de poésie possible ni dans les cordons de police, ni dans les mitrailleuses officielles qui trouent nos soleils, il n'y a pas de poésie dans le trésor public qui vit loin du peuple, nul poème nul trésor
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ce pays, ah ce pays, terre de poètes, dit-on souvent, par toutes fenệtres pour conférer à son visage quelque grâce, sous l'aile arrogante de nos caresses une formule qui parfois bégaie : au-delà des pages, au-delà des lumières chaudes de notre rage de vivre, aucun symptôme pour nous diagnostiquer république contaminée à la poésie
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Je garde de toi le seul poème qui vaut le coup: un flot humain qui court les rues sans marcher sous l'ordre des feux rouges.
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Par manque de caresses, nos corps s’adonnent au langage des décombres. Nos pas s’effacent dans les contrées de la vie, laissant la poussière se conjuguer. À l’appel du quotidien, point de mots pour dire les péripéties de la quête de survie. Entre le besoin de conquérir une parcelle de vie, de voir advenir un lendemain meilleur et l’envahissement de la crasse, le mur des inégalités sociales dressé devant nous, entre l’espoir de vivre autrement et la marge qu’on nous impose d’habiter, l’éternel cycle du mépris, il y a forcément un besoin de mourir. Nous sommes des êtres en agonie, comme des yeux sous l’emprise d’un orage de poussière.
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Moi, Tête Fêlée, allégorie des mille et une peines du ghetto… Ma quête de symphonie vitale échoue. La voix naufragée, maintenant, mon souffle résonne dans une spirale de maux. Étrange cacophonie. Mon nom est un poème de fin du monde.
Des lueurs corrosives emprisonnent les bords de ma vie, me rongent jusque dans les profondeurs. Peau livrée au chant des épines, je suis comme enfouie dans un immense labyrinthe et ne sais d’où viendra enfin une brèche pour m’esquisser un horizon. Telle une bougie s’imposant des larmes mortelles, me voici trafiquée dans les halos de la violence, je force mon regard jusqu’à me saigner les yeux. Lacérée jusqu’au plus profond des entrailles, je dépose une épitaphe sur les fleurs massacrées de mon enfance. Voiles éraillées, ailes cassées dans les orages du temps.
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Fleur d’Orange, sortie d’un monde pour plonger dans un autre. Ainsi va le mouvement de sa vie, vers un horizon opaque, banni loin des phares. Hier soir, elle était trou, et laissait le Politicien dont le cul est fabriqué pour toutes les chaises venir en elle vers lui-même. Maintenant, pour essayer de se retrouver, elle est à son tour la proie d’un grand trou, elle trace en elle un chemin d’abîme et se confond à l’océan. Son spleen à laver, elle sèche la bouteille avec un dernier verre. Et ce sera cul sec.
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Je suis jeune, je sais, j’ai des soleils à élever sur les bords de ma route. Mais, privée de ma part humaine, je n’aurais peut-être pas de cercueil pour ma soif de crever.
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Le cœur du quartier bat au rythme du vide. Les ombres s’y ramifient sans trêve, jusqu’à former une de ces nuits où périt la dernière lueur des rétines. Une de ces nuits lourdes qu’on sent tirer sur l’horloge pour avorter les rêves d’aube. Une de ces nuits qui donnent à la rue ses vêtements redoutables. Elle laisse couler son silence au gré du béton tandis que les fusils commandent la symphonie.
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J'ai fouillé l'horizon des mots

Creusé le verbe jusqu'à épuiser ma veine lexicale
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Et je ne suis pas pas la seule peau soumise

Aux épines mortelles de ce système

Et il n'y a pas que ma bouche

Qui se trouve coincée entre leurs dents

Et je ne suis pas le seul

À devenir cette douce chair sous le train de la torture
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