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Critiques de Jeanne Bourin (290)
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La Dame de Beauté

Une histoire d'amour passionnelle entre un Roi de France et une courtisane.

La 1ère maîtresse royale reconnue officiellement par un Roi.

Des événements de l'Histoire de France mêlés au quotidien de la cour du royaume de France.

Les déplacements en cortège pour se rendre de cour en cour, à l'époque Moyenâgeuse.

Les fastueux banquets, réceptions et leurs déclamations de poèmes et de chants si typiques,

La magie des poèmes, récitations, psaumes, chansons de courtisans...



Une biographie fidèle à la vie d'Agnès Sorel.

Une description précise des lieux, événements et personnages.

Un livre intéressant et à l'écriture fluide et agréable, parfois trop scolaire et lisse, qui manque un peu de piquant.

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La chambre des dames

Ce roman historique me plaît parce qu'il fait un portrait tout à fait fascinant de l'époque médiévale, sans tomber dans les clichés ni les lieux communs. Les bons et les mauvais côtés sont dépeints, ainsi que la vie quotidiennes des bourgeois comme des paysans. C'est à travers les joies et les malheurs d'une famille d'orfèvres que l'on découvre un Moyen Âge tout sauf ennuyant.
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La Dame de Beauté

L'histoire super bien racontée d' Agnès Sorel , la maitresse de Charles VII , à qui elle donnera trois filles qui seront reconnues par le roi .

Malheureusement , elle décédera à l'âge de 20 ans , peut-être victime d'un empoisonnement .

Jeanne Bourin est une conteuse hors pair , spécialisée dans l'histoire de France , elle nous fait aimer l'histoire par son écriture nuancée .
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Les Pérégrines

Au cri de "Dieu le veut" des milliers de croisés, hommes, femmes et enfants ont tout quitté pour aller délivrer le tombeau du Christ à Jérusalem. Ainsi, c'est parmi cette troupe hétérocyte que voyagent la famille de Garin. Une soif d'absolu, une foi à déplacer des montagnes les poussent à s'emabrquer à Brindisi en Italie pour découvrir Byzance, la plus belle ville de l'époque, opulente et corrompue. Mais les Francs ne s'y arrêtent que le temps de reprendre des forces. Pour eux commencent l'enfer : la faim, la soif, la chaleur écrasante du désert, les interminables sièges devant Antioche et Tripoli, les combats sanglants, l'épuisement et le pire de tout : la tentation d'abandonner, le reniement de soi, l'apostasie !

Une quête du Graal au féminin. Quatre portraits de femmes très différentes mais animées de la même exaltation. C'est au travers de leur combat quotidien, de leurs faiblesses, de leur marche aventureuse vers Jérusalem que nous suivons la première croisade. La seule qui fut couronnée de succès.

Jeanne Bourin réssucite cette épopée chrétienne avec le talent qu'on lui connait. Toutefois, l'excès de spiritualité inondant le roman peut finir par lasser les esprits cartésiens. Et que dire des athées dans mon genre !

Mon avis reste donc mitigé. Mais rendons justice à l'auteur : "Les Pérégrines" n'en demeure pas moins un très bon roman historique. Un torrent de couleurs, de senteurs, d'images et de sons ! Du Jeanne Bourin quoi, la reine incontestée du roman historique !
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Les Compagnons d'éternité

Suite des Pérégrines, nous retrouvons la fratrie quelque peu éclatée qui va finir par se rassembler pour mieux se séparer et se retrouver encore dans l'Orient des Croisés.

Ce sont de beaux chemins de vie que nous propose Jeanne Bourin, de belles personnalités, que j'ai pris plaisir à suivre, dans leurs joies et leurs peines tout comme dans leurs doutes, dans une dimension à la fois universelle et en même temps cadrant de manière juste à l'époque. J'ai trouvé intéressant le traitement du rapport avec les Musulmans notamment, tout comme j'avais trouvé bien dépeintes les réactions des Chrétiens d'Occident caractérisées par la surprise pouvant aller jusqu'au dégoût ou au rejet des us et coutumes d'Orient dans le premier tome.

Le contexte et les décors sont si précis qu'ils nous immergent dans l'époque. J'ai voyagé dans la Chartres médiévale et dans la Jérusalem nouvellement acquise. Un très joli voyage dans le temps et dans l'espace
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Les Pérégrines

Jeanne Bourin imagine le parcours de la famille de Garin, partie de Chartres vers Jérusalem, en réponse à l’appel à la première Croisade. Dans ce premier tome (le deuxième est Les compagnons de l’éternité), nous suivons les étapes – nombreuses et souvent difficiles – jusqu’à l’arrivée à Jérusalem.

J’ai beaucoup apprécié suivre cete famille soudée aux individualités fortes : la grande sœur Brunissen, la cadette Flaminia, les benjamins, jumeaux Alaïs et Landry, la grand-mère Berthe. Chacun.e est porté.e à la fois par le parcours de sa famille et la cause commune : libérer Jérusalem des mécréants, et en même temps assumer, comprendre, appréhender ses propres besoins, désirs et soucis (la religion, l’amour, le devoir etc.) .

Ils croisent de près ou de loin différents personnages historiques, permettant de suivre au mieux les événements au fur et à mesure, les prises de décision, les batailles, ce qui meut l’avancée des personnages.

Le fond historique est très pointu et globalement bien distillé par des descriptions riches, les dialogues semblent parfois un peu forcés pour introduire davantage d’informations. Le tout passe bien malgré tout, je trouve.



J’ai bien apprécié de suivre ces personnages dans leur voyage, tant géographique que moral et spirituel. Je suis ravie de pouvoir lire la suite de leurs aventures !
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Les Compagnons d'éternité

Suite des Pérégrines.

Nous sommes à Jérusalem en juillet 1099. On retrouve Brunissen et tous les pélerins, bloqués aux portes de la ville sainte. Après 3 ans de voyage à travers le monde et une pléthore d'obstacles, entre famine, soleil, maladies et découragement, ils touchent au but et leur foi les galvanise pour lancer l'assaut.

On va suivre la fin de la croisade pour les 3 filles de Garin le parcheminier, une suite un peu plus anecdotique en fait sur leur avenir, la foi de Brunissen et les amours de Flaminia et Alaïs.

Une lecture agréable.

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La chambre des dames

Je gardais un souvenir plutôt bon de la lecture que j'avais faite de ce roman au moment de sa parution et emportée par mon intérêt persistant pour la période médiévale, j'ai voulu le relire car je pense sincèrement que le roman historique reste un moyen privilégié d'aborder une période de notre passé.

Jeanne Bourin décrit par le menu le quotidien d'une famille d'orfèvres parisiens et présente le portrait détaillé d'une époque . Qu'il s'agisse du milieu de la cour, de celui des artisans d'art, des étudiants, des établissements de soin, des foires commerciales ou encore des tavernes, le lecteur se familiarise avec un mode de vie qui n'est finalement pas si éloigné du nôtre que cela, avec un véritable rôle économique pour les femmes qui participent à la vie de la cité au même titre que les hommes.

Peut-on voir dans ces développements le fruit d'une documentation historique rigoureuse ? Oui si on en croit Régine Pernoud qui a donné une préface au roman .

J'ai pour ma part trouvé que l'époque était présentée avec une certaine idéalisation qui m'a paru bien sujette à caution. Mais il en va de même pour les rapports humains qui sont au coeur de la trame narrative. Certes il y a des passages sombres, mais in fine les méchants sont punis et les bons récompensés ... Ne s'écarterait on pas de "la vraie vie" pour aborder le monde non pas tel qu'il est, mais tel que l'on voudrait qu'il soit ?

L'omniprésence du discours religieux tant dans les dialogues que dans les méditations des personnages m'a profondément agacée ( serais-je devenue encore plus anticléricale que je l'étais auparavant ? et à présent hostile à l'irruption de la religion dans la vie quotidienne ?) . Mais il est vrai que la société médiévale était structurée par le christianisme dans tous ses aspects et que le sentiment du péché et de la culpabilité devait tourmenter bien des gens ... Mais ces rappels incessants du fait religieux ....Ras le bol !

Que dire de l'intrigue si ce n'est qu'elle brille par sa minceur . Les histoires d'amour des filles Brunel n'ont rien de bien passionnant, pas plus d'ailleurs que les regrets de Mathilde ....Les personnages masculins paraissent bien "bruts de décoffrage" le gentil mari, le redoutable amant...Ils sont peu crédibles à mon sens.

Et aussi que de poncifs parsemés d'un vocabulaire censément adapté à la période concernée (les expressions "ma mie" foisonnent ad nauseam ...)

Le retour de la 7ème croisade du futur Saint Louis est présenté sous un jour bien triomphal alors que la ville de Damiette a été perdue, que le roi a dû payer une lourde rançon pour s'extraire de sa captivité et que de nombreux croisés qui l'avaient suivi ont été décimés par les combats féroces quand ce ne fut pas par la famine ou les fièvres. Pas de quoi pavoiser...

On croirait bien que l'auteur a voulu gommer tout ce qui fâche et n'est pas susceptible de plaire à un lectorat féminin, cible évidente si on en croit le titre.

Finalement cette lecture fut une déception. Il vaut mieux rester sur un souvenir meilleur et relire les romans de Karen Maitland qui présente le Moyen Age d'une toute autre façon;

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La chambre des dames

Je me souviens qu'à la sortie de ce roman, salué par la critique et devenu feuilleton télévisé (on ne disait pas encore série) dans les années 80, on avait salué le féminisme de l'auteur qui mettait en scène des femmes fortes, dont les désirs, les professions les rendait égales aux hommes ... 



Orfèvres, trouvères ou même physiciennes (les ancêtres des médecins) ces femmes géraient leurs maisons, manageaient leurs domestiques tout en exerçant leurs arts.



Voyageuses, en pèlerinages ou accompagnant la cour de Paris en bords de Loire, conseillères de leurs époux, professionnelles avisées, ces dames du XIIème siècles ne pouvaient qu'être érigées en modèles de leurs descendantes de la fin du XXème siècle 



L'intrigue de cette saga familiale au Moyen Age écrite dans les années 80, a malheureusement mal vieilli, j'ai trouvé un peu mièvres les atermoiements de ces femmes dans leurs amours et la gestion de leurs enfants ... 



Je me plonge cependant dans la suite ... Le jeu de la tentation pour connaître ce qu'il adviendra des plus jeunes enfants de Mathilde Brunel ! 



A suivre ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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La chambre des dames

L'adaptation à la télévision était réussie.

Nous apprenons davantage à travers le livre, ce n'est pas un scoop, sur les détails de la vie des femmes en traçant des parallèles inévitables sur nos vies actuelles.

Cette auteure, pour moi, domine cette époque et nous l' a fait partagée comme Jean Diwo et ses cathédrales ou Ken Follet et ses piliers de la terre.
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Le grand feu

Toute cette histoire se déroule au moyen âge au XIIe siècle. Le roman est riche en connaissances de cette époque dans différents domaines et de plus très bien amenées dans l'histoire. Toute la vie quotidienne y est donc bien dépeinte à travers les différents métiers, la mentalité, la médecine, les repas, la vie de famille et bien d'autres thèmes encore avec bien entendu la Grande Histoire en toile de fond.



En guise d'exemple nous est donc expliqué l'utilisation des plantes pour soigner tous les maux, l'organisation pour assurer les vivres de toute une famille durant une année, la place qu'occupe la religion dans le quotidien que ce soit les petits comme les grands événements avec en parallèle les pratiques utilisées il y a encore peu de temps.



Et puis c'est aussi une époque où un grand développement des villes mais aussi des villages se produit. L'arrivée d'Adèle Adèle la fille de Guillaume le Conquérant et épouse du comte de Blois apporte également beaucoup de changement dans les moeurs. Comme annoncé dans la quatrième de couverture c'est tout un monde en mutation qui se déroule dans ces pages.



Pendant une bonne partie de ce roman je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages. Peut-être cela est-il dû au fait que l'on fait un bond de quinze ans après une centaine de pages qui nous permettent à peine de faire leur connaissance. Je les ais regardé comme témoins d'une époque avant de pouvoir tout de même m'y attacher un peu. Le personnage d'Isambour ne m'a pas beaucoup intéressé au départ mais avec les années, les épreuves et sa ligne de conduite qu'elle tient à suivre tout le long m'ont poussés à porter un autre regard sur elle.



Un roman histoire qui est loin de me déplaire par sa construction et sa richesse. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié la description des repas et de leur préparation. De quoi avoir les papilles qui s'affolent.
Lien : http://unepauselivre.over-bl..
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La chambre des dames

Le grand chef d'oeuvre de Jeanne bourin.

Chaude et vibrante d'émotion, l'histoire de cette passion fusionnelle reste inégalée, du moins, en ce qui concerne les romans historiques.

En outre, la période médiévale, vue à travers les yeux de Mathilde et Florie, loin d'être sombre et barbare, illumine les pages de cette belle saga familiale en deux tomes.

Le "Jardin de la Tentation" fait suite à "La chambre des Dames".

A ne surtout pas manquer si vous aimez les bons romans historiques car ici on atteint les sommets de la perfection ! Je n'hésite pas à l'affirmer.
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Les Pérégrines

Jeanne Bourin ne déroge pas de son chemin de croix, la gente féminine est encore à l’honneur dans ce livre historique empli d’anecdotes relatant la vie de celle-ci ainsi que des pèlerins ayant entrepris le plus grand déplacement de foule de l’humanité (3 ans), la délivrance du tombeau du Christ à Jérusalem.

L’auteur rend hommage à toutes les femmes, celles qui n’apparaissent jamais dans les livres d’histoire abordant ce sujet. Pourtant, elles étaient des milliers à avoir quitté le foyer afin de rejoindre la terre Sainte.



Véritable pilier, elles sont le soutien psychologique des preux chevaliers, les infirmières, elles embrasent les pèlerins de leurs prières, de leur dévotion afin de mieux les armer.

Les pérégrines, c’est une œuvre majestueuse qui restitue la place de la femme au Moyen âge lors du droit Celtique. Loin des idées reçues, elles sont l’égal de l’homme, étudient, exercent les métiers qu’elles souhaitent voire même d’exception, se marient sans besoin de consentement des parents, peuvent divorcer, hériter, voter pour élire des représentants de commune…

Elles ont tout perdu à la reprise du droit romain au XVIème siècle, somme toute, misogyne.



Qui a dit que le Moyen Age était une période sombre et crasseuse ?

Période très prospère économiquement, nouvel essor d’un art de vivre, conception de l’amour courtois, conséquence de cette croisade au travers d’une foi indéfectible.

Au travers des malheurs, des horreurs, des pleurs mais aussi des splendeurs de la grande et puissante Constantinople, nous vivons au cœur de ce pèlerinage, les épidémies, les combats , la faim , les traîtrises … Mais toujours , la foi est victorieuse.



Un livre romancé, certes, mais très riche, déterrant les non-dits et les oubliées de l’histoire, imposant la souveraineté de dieu qui dirige toute vie. Une œuvre qui sans contexte, rend hommage à tous ceux qui ont construit notre histoire et nos racines.

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Le jeu de la tentation

Onze ans se sont écoulés depuis que nous avons laissé Mathilde Brunel, héroïne de la Chambre des dames, essayer de rassembler les morceaux d’une famille détruite par le scandale, en ce Paris du XIIIème siècle.

Mathilde n’est plus, elle qui était le pilier de la famille.

Etienne son mari plus âgé qu’elle ne s’en remet pas.

Ses enfants et notamment Marie la plus jeune, mariée très jeune tout de suite après le décès de sa mère pour lui permettre de quitter une demeure familiale devenue bien lugubre, essaient de se faire une place dans la vie.

Oui mais voilà bien que le passé de Robert son mari décédé depuis maintenant deux ans refait surface de la pire des manières.

Et ce sont tous les membres de la famille qui vont faire l’objet de menaces de la part des anciens « associés » de Robert.

Il faudra tout le courage de Marie et de toute sa famille pour faire face aux terribles épreuves qui les attendent.

Marie pourra-t-elle enfin trouver le bonheur avec Côme un séduisant mercier qui est fou d’elle ?

Une sinistre malédiction ne pèse-t-elle pas sur les femmes de la famille Brunel les condamnant à ne jamais être heureuse en ménage ?

L’auteure nous décrit à nouveau de manière magnifique les us et coutumes de ceux et celles qui vivaient sous le règne de Saint Louis dont le décès les a laissé orphelins et leur présage de bien tristes jours à venir.

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Le jeu de la tentation

1266.

La famille Brunel a eu son lot de morts et de malheurs.

Etienne le patriarche est veuf. Il veille sur ses enfants devenus parents et adultes : Bertrand, Florie, Marie, Arnaud.

Marie sa fille, veuve, travaille comme enlumineresse et dirige l'atelier avec ses ouvriers : Denyse-la-Poitevine, Kateline-la-Babillarde et Jean-bon-Valet. Il ne lui manque rien puisqu'elle et Côme s'aiment et envisagent de se marier d'ici peu. Certes leur amour est maintenu secret et tu à Vivien et Aude (les enfants de Marie) mais les amoureux envisagent toutefois de s'unir.

Si cet amour est caché, d'autres amours sont dévoilées et contrariées tandis que certaines semblent au contraire être empreintes de banalité et de facilité tels ceux qui fêtent la pentecôte avant Pâques ; enfin d'autres amours trouvent leur apogée dans le Seigneur ou les conquêtes guerrières. Aussi, Agnès, Thomas, Côme, Marie, Almodie, Bertrade, Blanche et d'autres vont-ils nous révéler la passion qui les habite, l'attirance pour cet autre et la souffrance qui en découle parfois.



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J'aime tellement la période du Moyen-Age que j'ai été heureuse de retrouver les personnages de ce roman qui étaient présents dans La chambre des dames.

Cette période est magnifiée par l'amour, la bonne chère, les métiers d'arts, les fêtes, la nature et ses trésors qui viennent alléger les souffrances dues aux guerres lointaines, aux bandits et malfrats de toute sorte.
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Les amours blessées

Comme la genèse de ce texte :



Mignonne, allons voir si la rose



A Cassandre



Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avoit desclose

Sa robe de pourpre au Soleil,

A point perdu ceste vesprée

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au vostre pareil.



Las ! voyez comme en peu d'espace,

Mignonne, elle a dessus la place

Las ! las ses beautez laissé cheoir !

Ô vrayment marastre Nature,

Puis qu'une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir !



Donc, si vous me croyez, mignonne,

Tandis que vostre âge fleuronne

En sa plus verte nouveauté,

Cueillez, cueillez vostre jeunesse :

Comme à ceste fleur la vieillesse

Fera ternir vostre beauté.

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Le sourire de l'ange

"Le sourire de l'ange" est une autobiographie d'un genre particulier. Si on y trouve quelques infos sur la vie de Jeanne Bourin (ses relations avec ses parents, son mariage, ses enfants, ses débuts d'écrivain...), on y trouve surtout son témoignage de foi. Élevée entre un père athée et une mère croyante, Jeanne Bourin s'est éloignée de la foi à l'adolescence. A l'âge de 40 ans, deux rêves à quelques mois d'intervalles, vont l'amener à s'interroger sur le sens de son existence et lui redonner soif de Dieu. A travers son parcours, elle témoigne d'une foi sincère et d'un profond désir de présenter à ceux qui la lisent ce Dieu d'amour qu'elle a retrouvé sur son chemin de vie.

Un témoignage profondément sincère.
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La chambre des dames

Il est très rare de lire un livre de cette qualité concernant le milieu bourgeois du Moyen-Âge, et d'autant plus lorsqu'il prend pour narratrices principales des femmes.



Ainsi l'auteure redonne à la femme la place centrale qu'elle occupe au foyer de l'époque, au travers des contraintes que lui impose sa condition dans un monde dominé par les hommes.



L'environnement est très bien évoqué, aussi bien du point de vue historique que du point de vue descriptif et narratif.

Corollaire : peu ou pas de suspense, mais on ne lit pas ce genre de livre pour ça...



Au final une belle fresque sur la vie d'une famille au moyen-âge et à travers deux générations de femmes.
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Le grand feu

Ce roman, dont j'attendais beaucoup, m'aura finalement déçue. Et pourtant, pour être tout à fait honnête, il aurait pu mériter beaucoup plus. Mais que voulez-vous, on ne se refait pas et ma trop grande soif d'indépendance, mon esprit un poil fleur bleue et mon féminisme incontrôlé auront eu raison de cette lecture...



Au départ, tout y est : une description fidèle de la vie quotidienne dans un village blésois du XIIème siècle, Fréteval en l'occurrence, un amour impossible qui finit par braver les obstacles, des personnages poignants de réalisme, une intrigue sachant alterner actions et descriptions. Bref, tout ce qu'il faut pour être heureux. Un roman historique riche et entraînant, une plume juste. Pour tout cela Le Grand Feu mérite bien son prix (Grand prix catholique de littérature en 1986).



Mais malheureusement pour moi (et là attention je vais spoiler!), un peu avant la moitié du roman, Bernold, le héros maître-verrier, s'enfuit avec la toute jeune promise de son fils, laissant sa femme Isambour, humiliée et déchirée, s'occuper seule des nombreux enfants et de la ferme pendant que monsieur batifole (tout cela va quand-même durer presque 2 ans). Puis monsieur revient par la force, il ignore Isambour qui fait fi de tout cela car bien-sûr, son amour est plus fort que tout! Non, je suis désolée mais là je n'ai pas pu continuer ma lecture, ma déception avait déjà propagé son poison sur toutes les autres pages. Je n'ai plus que survolé pour savoir comment tout cela allait se terminer...et j'ai bien fait car la fin est une apothéose en son genre : soumission définitive de la femme qui ne vit que pour et par son mari...



Si vous êtes plus rationnel que moi alors ce livre vous plaira sans nul doute!



Challenge Variétés 2015 : "un livre qui se passe dans votre ville".

Challenge ATOUT PRIX.
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Le jeu de la tentation

L'histoire se déroule onze après la fin de La Chambre des dames. Mathilde, la mère, est morte peu de temps après le mariage de sa fille Jeanne avec un drapier de Blois, laissant ses enfants et son mari désemparés. Celui-ci ne vit plus que dans le souvenir de sa femme, et la petite dernière, Marie, qui n'était qu'une enfant dans le tome 1, s'est mariée par dépit à Robert Leclerc, un enlumineur comme elle, décédé depuis 2 ans dans des circonstances troubles.

Au début du roman, une partie de la famille et quelques amis sont réunis pour fêter la St Jean dans la maison campagnarde de son beau-père à Gentilly, située à quelques lieues de la capitale. Malheureusement, drames et scandales s'apprêtent à frapper durement les Brunel...



Pour les lecteurs qui espéraient retrouver Florie dans cette suite, autant les prévenir tout de suite : l'inoubliable héroïne de La Chambre des dames n'y fait qu'une brève apparition en compagnie de son mari Philippe, et n'est plus que l'ombre d'elle-même, "beauté fanée [paraissant] rongée de l'intérieur.(...) [considérant] sa stérilité comme un châtiment mérité." (page 269)

Arnault et sa femme Djounia ne sont évoqués que par le frère de cette dernière, Djamal, étudiant égyptien qui est tombé amoureux d'Agnès, la coquette fille adoptive de Florie.

Ce sont donc surtout les petits-enfants de Mathilde et d'Étienne qui sont mis en avant ici : les adolescents Blanche et Thomas, enfants de Bertrand et Laudine, et leur cousine Agnès, ainsi que Vivien et Aude, les jeunes enfants de Marie.



L'histoire est vue alternativement à travers les yeux de Marie, accaparée par sa liaison toute fraîche avec Côme Perrin, et à travers ceux d'Aude, sa fille, possessive et exigeante.



Si le récit est tout à fait plaisant, je dois avouer qu'aucune des deux narratrices n'a trouvé grâce à mes yeux. Les tergiversations continuelles de la jeune veuve m'ont profondément agacée d'autant que l'on a droit de sa part à des introspections plus que complètes et redondantes qui, pour un paragraphe, en comptent cinq ! Les états d'âme de Marie ont d'ailleurs failli m'être fatale puisque c'est à l'un deux que ma lecture s'est brutalement arrêtée il y a deux ans et que je ne l'ai reprise qu'au mois de décembre dernier...

Quant à Aude, elle est dotée d'une nature tellement excessive, passionnée, moralisatrice, capricieuse et intransigeante qu'il est bien difficile de s'attacher à elle.



Encore heureux que le jeune couple d'amoureux platonique formé par Agnès et Thomas est là pour apporter un peu de fraîcheur et provoquer chez le lecteur un élan de sympathie !



Malgré quelques personnages exaspérants et la plume très bavarde de l'auteure, ce fut un réel plaisir de s'immerger à nouveau dans le quotidien de la famille Brunel ! Cette fois, l'atelier d'enluminure et l'échoppe de mercerie ont remplacé la boutique d'orfèvrerie, et les truands Lombards les étudiants Goliards. De plus, nous passons plus de temps à la campagne au temps des moissons et des fêtes de village que dans les rues encombrées de Paris, si bien que l'intérêt du lecteur est vraiment renouvelé. Car l'auteure excelle toujours autant à retranscrire l'atmosphère et les coutumes de la fin de règne de Saint Louis, dans un style moins lourd que dans le 1er tome, même si elle cède parfois à quelques facilités narratives...



Bref, malgré quelques réserves, cette relecture ne m'a procuré que du bonheur !
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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