AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jérémie Guez (207)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Balancé dans les cordes

Une joli découverte avec cette lecture cependant celle-ci n'a pas été un coup de coeur comme a pu être Cabossé de Benoit Philippon. Cette lecture est toutefois très particulière et de celle dont l'histoire reste en mémoire nous suivons ici Tony jeune garçon qui est le souffre douleur à l'école. Un jour son oncle l'amène a un cours de boxe et décide de l'inscrire à cette discipline.



Ce que Tony fera et il a même un don pour ce sport, mais tout va déraper le jour ou Tony va trouver sa mère frapper dans son propre appartement, à partir de la Tony va tout faire pour punir la personne responsable de cette situation. Il va faire appel aux mauvaises personnes afin de se venger mais le prix de la vengeance à un prix plutôt élevé.



Un roman noir très rythmé, un style vif, percutant et très actuel ou se mêle le monde des banlieues, de la drogue, de la prostitution. Un auteur à suivre.
Commenter  J’apprécie          160
Balancé dans les cordes

J'avais découvert Jérémie Guez à l'occasion de son dernier roman, Le dernier tigre rouge, et j'ai voulu découvrir ses autres romans. En me baladant dans une librairie, je suis tombée sur Balancé dans les cordes. Aussitôt acheté, aussitôt lu. Et ce roman est époustouflant.



Tony est un jeune homme qui vit dans une cité d'Aubervilliers. Il fait de la boxe, et vient de passer pro. Il doit préparer son premier combat. C'est une chance pour lui, il va pouvoir évolué ailleurs, amélioré sa vie. Car sa vie est loin d'être rose. Son père est un gitan qui a mis sa mère en enceinte, puis a déguerpi. Sa mère se prostitue plus ou moins, et fume de l'herbe. Seul son oncle semble s'occuper de lui, tout en lui rappelant qu'il est le fils d'un gitan, et qu'il est un bon à rien.



Un jour, en rentrant de son entrainement, il retrouve sa mère dans un sale état. Etant impulsif, il ne songe qu'à une chose: se venger.

Le destin fait qu'il va rencontrer des gens peu fréquentable, et sa vie va s'en retrouver modifier à tout jamais.



Un roman noir, intense, qui nous plonge dans le monde de la boxe et dans l'ambiance des quartiers populaires du nord de la capitale. C'est dur et criant de vérité. L'auteur a soigné la psychologie de ses personnages, la description du quotidien. Jérémie Guez est un grand auteur qui, au fil de ses publications, commence à se faire connaître. A découvrir absolument.



Commenter  J’apprécie          160
Le dernier tigre rouge

Merci aux éditions "Univers Poche" (avec Babelio) de nous avoir envoyé le dernier livre de J. Guez et de nous permettre de le rencontrer.



Tout au long de ce livre très prenant - roman policier atypique - on suit essentiellement un homme: Charles Bareuil, qui s'est engagé comme légionnaire et part faire la guerre d'Indochine; ancien résistant qui s'en veut de s'être engagé sur le tard, il est incapable de retourner à la vie civile. Sur une huitaine d'années (1946 -1954), l'auteur nous raconte l'histoire de cet homme dont on comprend qu'il a perdu sa femme dans des conditions qui font qu'il ne tient plus tellement à la vie; et pourtant, il va se battre férocement. Une large place est faite à la légion étrangère qui comporte alors des individus extrêmement divers: anciens nazis, anciens résistants, collabos et mercenaires de toutes sortes ... Dans l'ombre de Charles, tout au long de cette guerre, il y a un certain Joseph Botvinnik, appelé Ông Cop (le dernier tigre rouge) dont personne et surtout pas le héros, ne comprend pourquoi il ne l'a pas abattu quand il l'avait au bout de son fusil; ce Botvinik est un traître à son pays, passé du côté du Viet Minh. Suite à une embuscade, les deux hommes se sont trouvés face à face; et Charles devient obsédé par cet occidental, se posant beaucoup de questions sur sa présence et son rôle à côté des Viets. A un moment, Charles tombe amoureux d'une femme vietnamienne, Hoa, qu'il va retrouver la nuit au risque de sa vie; va-t-elle l'aider ou le trahir ? L'auteur nous raconte les huit années de cette terrible guerre, et puis, c'est Diên Biên Phu ...



Un livre au sujet très original, d'une écriture efficace et d'une lecture fluide et agréable; un très bon moment de lecture !
Commenter  J’apprécie          160
Balancé dans les cordes

Ce roman traite de l'itinéraire d'un jeune banlieusard, qui grâce au sport était promis à un avenir des plus grands. Enfance difficile, pressions, tentation de l'argent facile, Tony aurait pu basculer dans le trafic de drogue comme un de ses amis d'enfance mais il a persévéré tel un outsider qui s'accroche à ses gants pour arracher une victoire par KO...une victoire sur cette fatalité.



Commenter  J’apprécie          140
Le dernier tigre rouge

Ce livre fait partie de la collection Grands détectives et je m'attendais donc à une enquête policière. Mais en fait celle-ci est quasi inexistante dans ce livre, elle n'est qu'un prétexte à l'histoire.



Pour moi, une vraie enquête implique un cheminement, des indices, une recherche de la vérité. Et ici, rien de tout cela.



J'avoue avoir été un peu déçue. Surtout que le contexte historique est très intéressant. C'est le premier livre que je lis sur cette période de notre histoire. Le contexte est très bien décrit, l'écriture est fluide. J'adore apprendre tout en lisant.



C'est un roman de guerre qui nous permet de cerner un peu ce qu'a pu être la guerre d'Indochine et la composition de la Legion étrangère. Pour tous ces points là, je suis contente de ma lecture.



Je reste cependant un peu sur ma faim car avec une intrigue policière plus fouillée ce livre aurait pu être un excellent roman.
Commenter  J’apprécie          110
Le dernier tigre rouge

Merci à Babelio et à Univers Poche pour cette découverte. Je ne connaissais pas absolument pas Jérémie Guez, et c'est vraiment une très bonne découverte. J'ai hâte de lire ses autres romans.



Saigon, 1946. La France est sortie de la deuxième guerre mondiale depuis deux ans, et la revoilà en guerre, en Indochine. Une guerre longue et dure pour les soldats envoyés là-bas, pour défendre cette ancienne colonie, et les ressortissants y vivants.



Charles Bareuil, un légionnaire, s'est engagé sur ce front de l’Extrême Orient. Rien ne le retenait sur l'ancien continent : Sa femme est morte, et avec elle le bébé qu'elle portait. Il se familiarise donc avec ses compagnons de fortune, et découvre ce qu'est la légion. S'y croise différentes nationalités, différents parcours de vie. La Légion est un corps à part dans l'armée, mais ils se battent pour la France. Leur passé n'a plus d'importance. Ainsi, il est possible d'avoir pour supérieur un ancien soldat allemand.



Arrivé sur les terres indochinoises, Charles Bareuil devient tireur d'élite. Lors d'une mission, il se retrouve face à face à un autre tireur d'élite, qui lui laisse la vie sauve. Qui est -il: est-ce un viet minh, ou , selon la rumeur, un occident passé du coté ennemi: un russe, un français...

Charles Bareuil va essayer de découvrir l'identité de se mystérieux tireur d'élite, tout en continuant de se battre au sein de la légion.



Ce livre retrace la guerre d'Indochine, pendant les huit ans que dura le conflit. Nous suivons ainsi Charles Bareuil, ses compagnons d'armes, et les évolutions de certains personnages. Nous voyons Charles au bord du gouffre, déprimé, puis, pendant de nombreux sièges de positions françaises, notamment lors de la bataille de Diên Biên Phu.



Ce roman n'est pas un roman policier, malgré le fait qu'il appartienne à la collection Grands détectives. C'est un roman de guerre. Au départ, j'ai été trompé, et je pensais que Charles Bareuil allait enquêter sur un quelconque meurtre, qu'il serait un soldat enquêteur. Or, il n'en est rien. C'est une intrigue purement militaire, mais qui fonctionne bien.



J'ai bien aimé le fait que l'intrigue se passe durant la guerre d'Indochine, guerre souvent méconnu et peu populaire auprès de l'opinion publique, mais guerre qui fait parti de notre histoire.



Un roman richement documenté, intéressant, et qui se lit extrêmement bien. Il n'y a pas de description ultra longue, ni de jargonnage militaire qui pourrait le rendre inaccessible. C'est vraiment un coup de maître pour un jeune auteur qui est au début de sa carrière littéraire.



Jérémie Guez est un talent à découvrir, et je suis vraiment ravie de pouvoir le rencontrer ce soir.



Alors, si vous chercher un livre pas trop long à lire pour les vacances, mais qui vous éclaire sur un pan de notre histoire, qui soit sympa à lire, n'hésitez pas, et foncer sur ce roman.
Commenter  J’apprécie          110
Les âmes sous les néons

Pas convaincu par ce policier. L'écriture est rapide. Phrases courtes qui donnent à ce roman policier un air de scénario. "Elle est à deux doigts de pleurer" . " Elle décide de ne pas réagir. " " ça dure"

Le décor est vite planté. Les personnages aussi mais je m'y suis perdue un peu. Le livre n'est pas facile à comprendre du coup. L'histoire ? Une femme qui ne sait rien de la vie de son mari ( qui vient d'être tué ) va poursuivre son business. Visiblement ça rapporte. Elle a une sorte d'ange-gardien, dont on ne saura pas grand-chose, qui la guide, la protège. Tout est assez flou et je ne crois pas avoir compris ce qui reliait les deux hommes.

Prostitution, mensonges, traitrises, guerre des gangs. Tout se précipite, nous laissant en spectateur ébahi et un peu sonné par ce milieu sans aucune morale.

Je n'ai pas vraiment adhéré, sans doute par l'écriture haché et le manque de clarté. Et surtout parce que vraiment, vraiment on est dans un monde vraiment pourri.

Noir bien évidemment et sans espoir.

Commenter  J’apprécie          100
Le dernier tigre rouge

Contrairement à beaucoup (le bouquin est prix SNCF du polar), je n’avais pas été convaincu par "Balancé dans les cordes".

C’est peu de dire que j’ai bien plus apprécié ce nouveau livre de Jérémie Guez centré autour de Charles Mareuil, légionnaire, tireur d’élite, de ses rencontres, de ses frères d’armes. Il accompagne un combat qui ne le concerne pas trop pendant de longs mois jusqu’à une rencontre, quelques moments avec une jeune vietnamienne : Hoa. Amour impossible dans un pays, qui bascule dans la décolonisation et que la République française pense conserver à coup d’expéditions militaires.

En face dans le Vietminh qui s’organise et qui commence à bénéficier du soutien chinois, un jeune français idéaliste a déserté et fait preuve lui aussi d’un talent de tireur hors pair. Les deux vont se croiser et se recroiser dans cette guerre, qui commence dés la fin de la seconde guerre mondiale, et qui s’achève dans la cuvette de Dien Ben Phu en 1954.

Guez dresse de beaux portraits croisés. Mareuil n’est qu’un soldat parmi d’autres, sans hostilité contre la population locale, marqué par l’univers de la Légion étrangère. Son adversaire est plein d'idéalisme.

Bizarrement classé par 10/18 dans la collection « Grands détectives », ce roman est plutôt une introduction habilement romancée à ce que fut la guerre d’Indochine. Et Guez réussi pleinement son ouvrage...
Commenter  J’apprécie          101
Paris la nuit

Ce court, mais néanmoins efficace polar, idéal compagnon des petits trajets SNCF, contient toutes les qualités que j’avais déjà décelées dans le second volet de son tryptique parisien : Balancé dans les cordes

Suivons quelques petites frappes à peine secs derrière les oreilles dans ces quartiers parisiens où il ne fait pas bon se promener seul la nuit…



C’est court, cela fuse, cela torpille. Bref, Jérémie ne fait pas dans la dentelle. Sa prose n’a rien des sonnets de Ronsard (heureusement d’ailleurs, on s’y ennuierait à mourir…) ; ça claque.



Aussitôt dans les mains, ce livre ne vous quittera plus tant il prend, et vous entraine dans ces fonds de bar où cela trafique à mort.

Les personnages de Jérémie Guez bien campés dans leur détresse, dans leur monde parallèle dénué de loi, dans leurs histoires familiales compliquées, finissent par devenir attachant dans leur noirceur, et dans leur monstruosité. L’auteur nous montre une autre facette de Paris, un monde radicalement différent à à peine 90 minutes d’une Lorraine bien tranquille, un monde bien réel, pourtant !



Jérémie Guez est un jeune auteur de polar prometteur dont je continuerai à suivre les publications.






Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          100
Le dernier tigre rouge

Lecture ... Malaise ... Souvenir ... Larteguy ....

(Commençons par une recherche sur wiki "Jean Lartéguy, de son vrai nom Jean Pierre Lucien Osty, écrivain et journaliste français.

Engagé volontaire pendant la guerre 39-45, puis officier d'active avant de devenir capitaine de réserve. Il a été témoin et/ou acteur de nombreux événements durant la seconde moitié du XXe siècle : révolution d'Azerbaïdjan, guerre de Palestine, guerre de Corée, Indochine, Algérie puis Viêt Nam, révolutions en Amérique Latine, etc. Il traite de la décolonisation à travers des reportages et des romans qui lui ont été inspirés par ce qu'il a vu, notamment l'amertume de combattants qui se sacrifièrent pour une vision idéale de la France, en étant confronté à la médiocrité et à l'absence de vision, des politiciens de la Quatrième République. Il explique notamment pourquoi les populations indochinoises se sentirent trahies, faute de réformes pourtant promises au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, et aussi les origines de l'OAS, à travers le fiasco de la guerre d'Algérie. Son message est tout à fait anticonformiste et décalé de nos jours, car 'gênant', parce qu'il se trouve, à la fois anticommuniste, et pro-occidental, tout en montrant un mépris profond de ce qu'était devenu le système colonial."... Merci wiki ! )

Roman..... Malaise !

Le malaise vient de la similitude avec le sujet traité. Il n'était pas de bon ton dans les années 60-70 d'apprécier ce type de lecture, Larteguy était il un facho, oui disait on. Bien sûr car il était fondamentalement anti communiste !

Qu'apporte ce livre? ... L'apologie du dernier tigre rouge..... La description des luttes dans l'Indochine, colonie française. La colonisation est une horreur, l'armée est une dévoreuse d'hommes. A t on le droit de donner la mort ? Comment se retrouve t on pris en otage dans un combat que l'on n'a pas choisi ? Jérémie a choisi l'Indochine comme cadre de sa fiction car il est passionné par cette Histoire. Mais l'auteur ne se revendique pas comme un narrateur. Ce qui l'intéresse c'est d'inclure son livre dans un cadre plutôt réaliste.

Qu'apporte sa fiction, l'oubli du passé, le refus de continuer à vivre comme si de rien n'était, se perdre dans la violence, dans les ordres, dans l'alcool, .... Tout ça pour ne plus penser, ne pas réfléchir, juste survivre un jour de plus ... Mais pour faire quoi ? Les problèmes sont très bien posés et je ne crois pas que l'ambition de l'auteur soit de nous proposer une ou des réponses mais bien plus de nous faire chercher les réponses au fond de nous mêmes. Et c'est très bien fait !

Par contre, l'enquête, la recherche d'identité de l'autre n'est pas une réussite. L'intérêt du roman ne se situe pas là. On ne sait pas qui est ce tigre rouge, ses rouages, son parcours, on l'abandonne où on l'a trouvé et on ne saura rien de plus. Il n'y a pas vraiment d'enquête, plutôt un concours de circonstances qui trace le fil des rencontres et c'est totalement secondaire.

Il ne faut pas se tromper de cible, en lisant ce livre, on ne lit pas un polar de plus, nous ne sommes pas dans les traces des grands détectives. Nous sommes plutôt dans un vrai roman qui nous interroge sur le pourquoi j'agis comme ça, pourquoi je vis ! Pas mal comme ambition !
Commenter  J’apprécie          102
Le dernier tigre rouge

Homme façonné par la guerre qui lui a volé sa femme et lui a désappris la vie civile, Charles Bareuil embarque en janvier 1946 pour l’Indochine avec son régiment d’infanterie de la Légion Étrangère. Avec ses compagnons d’armes, anciens résistants, partisans ou nazis, celui qui a combattu pour libérer un pays occupé fait cette fois partie de l’armée d’occupation. Mais si sa conscience peut le tirailler, Bareuil va surtout rapidement se trouver engagé dans un combat d’homme à homme lorsque son chemin va croiser celui d’un autre tireur d’élite européen engagé auprès du viêt-minh.



Après trois romans noirs contemporains situés à Paris, Jérémie Guez change radicalement de lieu et d’époque avec ce roman noir historique. Une intention on ne peut plus louable à une époque où, fort de leur succès, les écrivains tendent à servir pendant des années – avec plus ou moins de bonheur – la même recette qui a fait leur gloire.

Cela commence d’ailleurs plutôt bien, Guez plantant adroitement son décor, créant une ambiance lourde de danger et pleine de promesses d’aventures tout en prenant soin de ne se laisser aller ni au manichéisme ni a l’encyclopédisme dans lequel ce genre d’ouvrage peut facilement tomber. Légionnaires comme vietnamiens comptent chacun dans leurs rangs leur lot de salauds et de braves types avec leurs histoires, leurs lâchetés ou leurs actes de bravoure, à commencer bien sûr par Bareuil et son mystérieux adversaire dont on suit les deux trajectoires tout au long de la guerre d’Indochine, trajectoires amenées, donc à se croiser à plusieurs occasions.



Pour autant, et malgré ses qualités, Le dernier tigre rouge pèche par son format relativement court. En cherchant à mettre en scène ses personnages de 1946 à 1954 et en prenant le temps de bien poser son décor, Jérémie Guez se trouve dans l’obligation d’expédier bien vite les dernières années du conflit et les destins de ses deux héros. Cela se révèle frustrant pour le lecteur et empêche d’évidence de donner plus d’épaisseur aux personnages principaux et de brosser autrement qu’à très grands traits les personnages secondaires pourtant eux-aussi potentiellement riches, et leurs relations qui finissent par devenir un peu trop attendues.



Tout cela fait du Dernier tigre rouge un roman loin d’être désagréable mais qui ne tient pas complètement ses promesses. Trop vite expédié, il laisse le lecteur sur sa faim. C’est un double pari que représentait Le dernier tigre rouge : pari de changer de décor et de héros pour Guez, pari de se dépoussiérer un peu pour la collection Grands détectives des éditions 10/18. Au final, le pari est à moitié gagnant, en ce que Guez montre qu’il peut faire autre chose que ce à quoi il nous a habitué dans ses trois précédents romans et apporte un peu de fraîcheur aux Grands détectives sans toutefois aller jusqu’au bout, peut-être encore un peu prisonnier de cette écriture de l’urgence mise en place dans sa trilogie parisienne. On attend en tout cas avec une certaine impatience de voir où nous mènera Jérémie Guez dans son prochain roman.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          100
Le dernier tigre rouge

Merci à Babelio et à Univers Poche pour cette découverte.



J’ai beaucoup aimé ce livre et pourtant je dois admettre que c’était pas gagné car je ne suis pas très friande d’histoire de guerre. Mais, voilà je suis tombée dedans et à ma grande surprise j’ai tourné les pages jusqu’à le finir. En une soirée, il était fini.



Dans ce roman policier on suit Charles Bareuil qui s’engage en Indochine pour des raisons personnelles, ce personnage est vraiment humain et bien travaillé. On trouve une grande diversité de personnage de la légion étrangère : anciens nazis, mercenaires et bien d’autres. Un autre personnage fort, Joseph Botvinnik, appelé Ông Cop (dernier tigre rouge). On y croise aussi différentes nationalités.



J’ai aimé le fait que peu de livres aient traité le sujet de la guerre d’Indochine ce qui fait une totale découverte pour moi et le fait que ce soit romancé rend les choses plus digestes. J’ai donc appris à la lecture de ce roman et j’aime apprendre. Il n y a jamais de longueur et c’est vraiment bien écrit. Une bonne découverte pour moi.



C’est un livre de guerre mais il n’y a pas de violence gratuite, pas de description inutile, l’auteur va à l’essentiel.



J’ai du coup très très envie de lire d’autres ouvrages de l’auteur.



VERDICT



Très réussi et une belle façon de découvrir un pan de notre histoire. Je le conseille vivement, agréable à lire et court.
Lien : http://lilacgrace.wordpress...
Commenter  J’apprécie          100
Du vide plein les yeux

Avec Du vide plein les yeux Jérémie Guez poursuit son exploration de la petite truanderie parisienne. Après l’Abraham de Paris la nuit et le Tony de Balancé dans les cordes, Guez nous entraîne dans les pas d’Idir, la trentaine, qui, après une peine de prison pour agression, vivote en jouant les détectives au noir. Contacté par le fils de bonne famille qui l’a envoyé en taule quelques années plus tôt pour retrouver la trace de son jeune frère, Idir se trouve engagé dans une sale affaire où, tiraillé entre sa fidélité à ses amis et celle due à ses clients, entre quête de vérité et quête d’un sens à sa vie, il risque de laisser quelques plumes.



S’il est indéniable que l’on se situe là dans la lignée des deux précédents romans de Jérémie Guez dont on reconnait le réalisme cru de l’écriture, le sens des dialogues – qui s’affine d’ailleurs – et les personnages à la recherche de la rupture, le personnage d’Idir se détache par bien des aspects des deux protagonistes de Paris la nuit et Balancé dans les cordes.

Plus mûr, issu d’un milieu social différent – son père qui tient son rôle à cœur est médecin – Idir n’est pas une jeune tête brûlée désespérée et sans espoir de voir changer sa vie de misère. Plus réfléchi, mieux épaulé, Idir n’en demeure pas moins un personnage tragique cherchant à s’extraire de sa condition. À ceci prêt que si Abraham et Tony pouvaient essayer de s’élever socialement, par le braquage pour l’un, par la boxe pour l’autre, Idir, lui, cherche avant tout à trouver sa place entre deux mondes dans lesquels il apparaît comme un intrus ou même, à ses propres yeux en tout cas, comme une sorte d’imposteur. Coincé dans cet entre deux inconfortable, acculé même par l’affaire qu’il traite, il use de son libre arbitre pour toujours repousser un peu plus les limites et tester autant les siennes que celles de ses amis – et leur fidélité du même coup – dans une course après la vérité qui prend de plus en plus l’apparence d’une spirale mortifère.



Une fois encore l’idée de départ est simple, sans grande originalité ; Jérémie Guez à la manière d’un musicien, se saisi d’une gamme et développe un morceau autour de cet archétype avec fougue et détermination. Cela donne une histoire rude peuplée de personnages qui le sont tout autant. Au milieu de tout cela, Idir aura l’occasion de pleurer et de se pisser dessus sans pour autant devenir pathétique. Il ne fait que dévoiler une humanité d’autant plus lumineuse qu’il se trouve entouré, du côté de ses riches clients comme de celui de ses sombres amis, de personnages plus monolithiques et effrayants : corrupteurs froids d’un bord, machines à tuer, dealers ou voleurs d’un autre qui ont tous en commun le cynisme et le détachement face au mal. Tout cela mené tambour battant dans une alternance de scènes de violence ou d’action extrêmement efficaces et de moments d’introspection évitant habilement de sombrer dans le mélo. Bref, Jérémie Guez confirme s’il en était besoin tout le bien que l’on pensait déjà de lui et démontre une fois de plus son talent de conteur et sa capacité à utiliser les codes du roman noir pour leur donner une tonalité unique.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          100
Balancé dans les cordes

C'est un grand "m'ouais", qui ressort de cette lecture. Balancé dans les cordes est un tout petit roman de moins de 200 pages, qui a été finaliste du Prix SNCF du Polar, et qui a été apprécié et vanté par toutes les personnes l'ayant lu. Le thème assez noir de la boxe (il faut dire aussi que l'inverse aurait été étrange), m'a attiré ; il faut dire que ce livre n'est pas le premier que je lis traitant de ce sport... j'ai voulu voir de quelle façon ce nouvel auteur allait faire tourner cette histoire.



Sans surprise, l'atmosphère retrouvée dans ce livre est telle que tous les stéréotypes l'imaginent. Un monde obscur, noir à l'extrême, violent, des hommes qui se battent pour se battre, ou seulement pour s'oublier. Une cité, des immigrés, des racailles, la pauvreté, et l'envie de s'en sortir pour montrer la possibilité de s'en sortir. Jusque là, nous pouvons retrouver toutes ces informations dans la plupart des romans traitant de boxe, comme par exemple celui de François Prunier, dans Mise au poing. Je ne critique en rien cela, car le milieu de la boxe est généralement décrit et imaginé de la même façon que le font ces deux auteurs.



Ce qui m'a assez perturbé, c'est le manque d'action sur le ring. J'ai eu l'impression de voir beaucoup plus notre protagoniste dans son environnement, entouré de ses problèmes que sur un ring de boxe en train de pratiquer ledit sport. Dans un même temps, notre jeune Tony nous explique brièvement les bienfaits que la boxe lui a apporté dans sa vie, en faisant de légères comparaisons entre sa vie passée, et celle présente. Même si les transformations au niveau du respect de l'homme lui-même se voient suffisamment, la boxe ne lui a pas enseigné grand-chose... si ce n'est le moyen de pouvoir se battre.



Tony est très mystérieux. Il se dégage de sa personne une face cachée, qui intrigue grandement le lecteur. Il parle peu, souvent pour dire des bêtises, hors, nous savons, dans le fond, qu'il est doté d'une intelligence supérieure aux autres habitants de sa cité. Il reste humble, normal aux yeux de tous, ne cherche pas à se mettre en avant, à montrer qu'il est au dessus de tous... et pour ça, je l'ai trouvé très digne. On peut percevoir également une part de ses sentiments (comme quoi, il en a !) quand il rencontre cette jeune Clara à la sortie d'une boîte de nuit... on peut également voir qu'il est très fidèle en amitié, solitaire, et sympathique envers tout, et qu'il est prêt à risquer sa vie pour quiconque l'aime suffisamment assez. Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché à son personnage, je suis resté en dehors, telle une observatrice venue épier ses moindres faits et gestes.



Après, l'intrigue que développe Jérémie Guez a de quoi faire frémir. Déjà que tout le roman est sombre, l'histoire malsaine que notre auteur va raconter va rajouter d'autant plus de peur et de frayeur au lecteur.



On a l'habitude de voir les bandes des cités dans un cadre extérieur aux leurs. Alors qu'ici, Jérémie Guez nous plonge en plein milieu, au coeur de dealer, de trafiquants de drogue, d'ébréchés, d'SDF, de tueurs, sans doute, de voleurs, et de pleins d'autres hommes tout aussi voyous que ceux cités précédemment.

On va s'intéresser plus particulièrement à un drôle de trafiquants, dont on ne connaît pas très bien le rôle, mais envers qui l'on sait, de part la rage qui découle de ses pores, qu'il est quelqu'un de très important dans ce milieu. S'ensuit beaucoup d'actions, avec des événements tout aussi frappants et violents les uns que les autres.



Aucune pointe d'espoir ne transparaît à travers les lignes de ce roman noir. Bien au contraire, le mal va crescendo, et ne cesse de s'intensifier.



Balancé dans les cordes est un livre très très très très sombre, à ne pas mettre entre les mains de tous. Son histoire est tout de même poignante, elle ne peut qu'attrister le lecteur, qui est, lui, témoin des violences et du malheur du jeune homme et de sa cité.

J'ai bien aimé l'histoire générale, mais je l'aurais encore plus appréciée si elle était plus étoffée.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
Commenter  J’apprécie          100
Balancé dans les cordes

Mon avis : Les thrillers noirs prennent de plus en plus de place dans mes lectures car j'aime les livres sombres, tristes et les histoires qui se terminent mal. Je ne connaissais pas du tout cet auteur et j'ai commencé cette lecture sans a priori, sans avoir lu de bonnes ou de mauvaises critiques.



Jérémie Guez nous plonge dans la banlieue et ses réglements de compte, les trafics de drogue, les dealers et aussi dans le domaine de la boxe comme bouée de sauvetage et nous donne l'impression que finalement tout est inéluctable et fatal. Je me suis régalée et je compte bien me procurer son premier livre "Paris la nuit".



C'est son oncle qui emméne Tony dans une salle de boxe après qu'il ait pris une énième raclée à l'école. Les années passant, bien qu'habitant les cités de Paris, il est devenu un garçon sans histoire, en passe de devenir professionnel. Il a seulement un souci avec sa mère qui se drogue, se prostitue mais il fait avec. Jusqu'au jour où elle subit un tabassage en régle et se retrouve à l'hôpital. Tony crie vengeance et demande de l'aide ... il va plonger dans un véritable trou noir.



Un roman court et haletant, c'est bien écrit, facile à lire. j'ai adoré cette descente aux enfers, c'est noir, violent, sinistre et fatal. On suit Tony qui se perd, le rouleau compresseur de la banlieue se met en route et écrase tout sur son passage. Les services doivent être rendus mais au centuple.



Je vous conseille vraiment cet ouvrage écrit par un jeune homme de 25 ans ..
Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
Commenter  J’apprécie          100
Balancé dans les cordes

Il y a un an, je faisais la connaissance de Jérémie GUEZ à travers son premier roman " Paris la nuit " . A l’époque ce livre m’avait fait l’effet d’une claque. Comment un gars de 23 ans, pouvait-il écrire un roman aussi sombre et terriblement humain, aussi dur et incroyablement maîtrisé ?



La surprise était donc totale. Un an après, mon impatience à découvrir le nouveau roman de Jérémie trouve enfin sa satisfaction. Et pour tout dire, je n’ai pas lu « Balancé dans les cordes » je l’ai dévoré.



Tony est un môme de banlieue. Du moins l’est-il devenu à la mort de son père quand il est venu se mettre avec sa mère, sous l’aile protectrice de son oncle, au nord d’Aubervilliers au milieu des blocs de béton.



C’est là qu’il a grandi à partir de ses onze ans. Là qu’il fait la dure expérience d’une vie de gamin livré à lui-même et à la loi du quartier. « le premier jour d’école là bas, je suis rentré le nez en sang » …/… « … je me faisais systématiquement masser les joues par la bande de sales gosses du quartier. De vrais salopards qui jouaient déjà les caïds, issus d’authentiques familles de cas sociaux : pères en prisons, frères obsédés par la fixette au point de braquer le tabac du coin avec une hache, mères et sœurs dont les semaines étaient rythmées par les visites aux parloirs. La zone pour de vrai, sans sas de décompression. ». Seul dans sa chambre, il chiale. Jusqu’à ce qu’un soir son oncle s’en rende compte, se penche vers lui et lui dise « ça va aller bonhomme ».



A partir de là la vie de Tony va basculer. Car dès le lendemain, c’est dans une salle de sport que le conduit son oncle. Là, Tony va découvrir un univers qu’il ne connait pas encore, celui de la sueur et des coups, de l’effort et de la souffrance, un monde où s’affute aussi l’amitié et la solidarité, celui étrange et fascinant de la boxe.



Et dès qu’il enfile pour la première fois une paire de gants la magie opère ! « Les yeux ouverts dans le noir, je n’ai qu’une seule envie : dormir, pour demain recommencer ».



Dès lors c’est avec les conseils de Patrick son entraineur qu’il va développer son art, apprendre à voler comme un papillon et à piquer comme une guêpe*, sous l’œil bienveillant d’un oncle qu’il déteste pourtant. Là qu’il va se nouer d’amitié avec Moussa, un gamin du quartier qui finira lui, par choisir le ring de la rue à celui de la salle de sport.



Car la boxe est pour Tony une révélation, une renaissance qui va donner à ce gosse un sens à sa vie et une envie farouche de devenir un champion, de sortir de l’ombre pour goûter à la lumière. Et il va se découvrir un appétit féroce, une envie de vaincre insatiable.



Alors il enfile ses gants tous les soirs et cogne fort contre le sac de frappe, contre cette vie qui l’enserre dans son ghetto de béton, ce milieu qui lui colle comme une seconde peau et dont il aimerait bien se défaire. Il ne veut pas un jour « avoir l’impression d’être un pilier du quartier, un mec qui a flingué sa vie entre les murs des tours » . Mais les mains ne peuvent frapper ce que les yeux ne peuvent pas voir*.



Devenu adulte, travaillant comme mécano chez son oncle, voici Tony qui livre avec succès son premier combat pro. Il a grandi droit sans tomber dans les pièges de la rue et du quartier Dans son immeuble, on le respect pour ce qu’il est en train de devenir, un homme libre.



Ce chemin vers la lumière aurait pu continuer ainsi si la condition, l’environnement de Tony ne venait pas lui exploser au visage.



Un soir sa mère, paumée et entretenue par des voyous, se retrouve à l’hôpital, après avoir été tabassée par un dealer.



Fou de rage, Tony décide de faire appel à Miguel le caïd de la ville se venger de l’agresseur de sa mère.



Mais à passer un pacte avec le diable on y laisse souvent son âme. Dès lors va débuter pour Tony une descente aux enfers irréversible qui va engloutir ses rêves et ses espoirs, souffler cette petite lumière qui bien que vacillante parfois lui traçait la route vers un autre horizon, vers une autre vie.



Tony est un papillon attiré par la lumière, une luciole virevoltante sur le ring où naissent les rêves et où la vie peut s’inventer. Mais il a oublié trop tôt peut être, que « la boxe a toujours été l’opéra des pauvres et des voyous »** et que l’on ne se défait pas aussi facilement d’une histoire familiale et personnelle qui prend racine dans le béton des cités.



Inutile de dire que Jérémie Guez confirme tout le talent qu’on lui avait découvert avec « Paris la nuit ». On retrouve cette maitrise des mots, ce sens de l’écriture qui offre un écrin à une histoire flamboyante d’un homme qui fuit une condition pour se construire un autre avenir, avant de regarder en face un destin qui le rattrape.



Les deux romans de Jérémie peuvent apparaitre comme assez semblables à première vue. L’histoire d’une chute vertigineuse, sans échappatoire, consciente et admise par les héros malheureux de ces deux romans.



Mais si « Paris la nuit » gravite autour de l’histoire d’un homme qui se consume de l’intérieur, qui assume sa déchéance et la revendique, dans « Balancé dans les cordes » il n’y a pas cette noirceur dévorante chez Tony, cette autodestruction comme acte ultime d’un condamné se rêvant vivant. Pour Tony le choix final est un sacrifice choisi qui donnera un sens à son destin.



Cette confirmation du talent de Jérémie Guez m’assoit dans ma certitude à penser que notre jeune écrivain a les atouts pour devenir un auteur de référence dans le roman noir français.



Il ne reste plus qu’à vous en laisser convaincre en lisant ses romans !


Lien : http://passion-polar.over-bl..
Commenter  J’apprécie          100
Le dernier tigre rouge

A la fin de la deuxième guerre mondiale, les troupes françaises convergent vers l'Indochine. Jérémie Guez raconte la guerre du Vietnam à travers le destin et l’affrontement de de deux tireurs d'élite français. Un roman historique et guerrier bien construit et intéressant mais pas vraiment un roman policier malgré son appartenance à la collection Grands détectives.
Commenter  J’apprécie          90
Balancé dans les cordes

Très belle découverte et coup de coeur pour ce roman d'une très forte intensité.

Tony est un jeune garçon sans père et avec une mère à la dérive qui n'hésite pas à vendre son corps sous les yeux de son fils.

Un jour, l'oncle de Tony va l'emmener dans une salle de sport et Tony va commencer la boxe. C'est un jeune homme qui se tient loin des voyous, des trafiquants de sa cité, mais sa mère va se faire agresser et là tout va changer.

Tony va faire appel à Miguel, un homme louche et là une descente aux enfers pour Tony va commencer.



C'est mon premier roman de Jérémie Guez et je ne l'ai pas lâché, beaucoup de violences, de suspense et de nombreux dialogues qui permettent de rythmer le récit.



Une super lecture !
Commenter  J’apprécie          90
Paris la nuit

Abraham traîne sa misère dans son quartier de la Goutte d’Or avec ses amis d’enfance, entre bastons, petits deals et gardes à vue. Ils ont bien du mal à s’imaginer un avenir et encore plus à l’imaginer en dehors de leur quartier. Et c’est justement là, chez eux, qu’ils vont se lancer dans le coup qui va sceller leurs destins ; le braquage d’une partie de poker clandestine à laquelle participent les gros caïds du coin.



De ce mince scénario et en seulement une centaine de pages, Jérémie Guez tire un roman d’une grande puissance.

Récit à la première personne d’un horizon et d’un avenir bornés et désespérés, Paris la nuit déroule avec rage le parcours d’Abraham, rongé par la peur du vide qu’est sa vie et qui la combat par le biais d’une violence de toute évidence autodestructrice. Socialement mort déjà, il court après un suicide plus définitif et sans doute moins insupportable.

L’usage d’une écriture directe, qui laisse beaucoup de place aux sensations physiques, en particulier à la douleur, laisse éclater sans cesse cette rage mâtinée de résignation qui propulse Abraham et Goran au-devant d’un destin qu’ils estiment remis entièrement aux lois du hasard plus qu’à leur libre-arbitre.

Et les quelques lueurs qui émergent ça et là viennent surtout rajouter des ombres à ce tableau déjà bien noir. La force de l’écriture de Jérémie Guez entraîne le lecteur à chuter avec Abraham et à éprouver le même vertige face au vide qui l’envahit toujours un peu plus.



On voit sans nul doute émerger là une plume à suivre avec attention et l’on a déjà hâte de découvrir le deuxième volet de cette trilogie parisienne annoncée en quatrième de couverture, dont on espère qu’il nous secouera autant que celui-ci.


Lien : http://encoredunoir.over-blo..
Commenter  J’apprécie          90
Le dernier tigre rouge

Un court roman sur la guerre d'Indochine et surtout sur ses " soldats perdus" de la Légion étrangère, qui débarquent en 1946 et quittent le Tonkin en 1954. Aux côtés du légionnaire français Charles Bareuil, on suit pas à pas l'évolution de ce conflit souvent oublié ou méconnu, pourtant très important, tant par son impact qu'en nombre de victimes.

Bon roman. Ce n’ai pas un polar. Le style est fluide et avec un peu plus de 200 pages il est lu rapidement.

Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jérémie Guez (573)Voir plus

Quiz Voir plus

ligthfall

De quelle espèce est le grand-père de Béa ?

cheval
cochon
sanglier

3 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Lightfall, tome 1 : La dernière flamme de Tim ProbertCréer un quiz sur cet auteur

{* *}