AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jérémie Guez (207)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Paris la nuit

Un livre choc, un livre coup de poing, avec une histoire qui vous prend aux tripes et vous laisse KO à la fin !

Abraham, personnage principal de ce tres court roman qui se lit d'une seule traite, evolu dans l'univers sombre et glauque de Paris la nuit..

L'ecriture de Jérémy Guez est incontestablement de trés grande qualité. Son style incisif et percutant me font penser qu'il va jouer dans la cour des grands !!

Bravo !
Commenter  J’apprécie          80
Balancé dans les cordes

Avec son premier roman, Paris la nuit, Jérémie Guez avait frappé fort. C’est dire si l’on attendait avec une certaine impatience ce Balancé dans les cordes, avec l’espoir que Guez maintienne le niveau ou, pourquoi pas ? , le hausse encore.



Tony vit seul avec sa mère dépressive dans une cité du nord d’Aubervilliers. Pendant que ses amis zonent et trafiquent, il a suivi un autre chemin et va bientôt effectuer son premier combat de boxe en tant que professionnel. Alors que la possibilité de s’extraire enfin de cette condition s’ouvre enfin à lui, sa mère se fait tabasser par un de ses nombreux amants. Tony, avide de vengeance, va alors contracter une dette auprès de Miguel, le bandit qui tient les trafics sur la ville, et s’enfoncer petit à petit.



Comme dans son roman précédent c’est donc d’une chute que Jérémie Guez se fait le conteur. Si plus de choix s’offrent à Tony qu’à Abraham, le héros de Paris la nuit, la sienne paraît tout aussi inéluctable tant il y participe activement. Et s’il donne l’illusion de vouloir malgré tout s’en sortir par le biais de la boxe, il apparaît incontestable que c’est bien la recherche de cette chute définitive qui l’anime vraiment. Non pas que Jérémie Guez vienne nous conter des histoires de perdants, mais plutôt des vies dont l’avenir est désespérément barré par leurs origines, par le poids d’une mort sociale déjà consommée qui les plombe, par la force d’attraction (et même de rétention) de leur lieu de vie.

Car c’est aussi une véritable géographie à la fois sociale et mentale de Paris et de sa banlieue que nous propose Jérémie Guez dans ses romans. Avec des frontières, des barrières infranchissables, et la cohabitation de deux mondes qui semblent s’ignorer et ne peuvent se croiser que par la voie du hasard ou de la volonté de bousculer ces barrières qui ne s’ouvrent jamais complètement, même si quelques incursions sont possibles. La virée en moto à Paris de Tony est d’ailleurs parlante : le récit que nous fait Jérémie Guez de ce passage ponctuel de l’autre côté de la barrière nous montre à quel point Tony bouscule un ordre établi par le seul fait de s’aventurer dans un Paris qui n’est plus le sien. Ce n’est pas tant le fait qu’il y soit avec une moto vraisemblablement volée qui donne à Tony le sentiment de transgresser une règle tacitement établie, mais bien celui d’être là où il ne devrait pas être, car si Paris se débarrasse des classes populaires, ce n’est pas pour les voir revenir nuitamment.



L’acceptation par Tony de cet état de fait nous montre à quel point il a fini par se résigner au fait qu’il est impossible de transpercer le fameux un « plafond de verre » bâti autant par les autres que par lui-même. Mais comme pour Abraham, la résignation peut finir par confiner au nihilisme. Et l’on voit donc Tony suivre une trajectoire mortifère parfois éclairée par quelques lueurs – bien ténues – d’espoir dont le lecteur ne peut qu’espérer qu’il saura les voir et les suivre.



Une fois encore, donc, Jérémie Guez nous offre un roman d’une grande force, oppressant, violent et finement mené et s’affirme comme un auteur avec lequel il va falloir désormais compter.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          80
Paris la nuit

Retenez bien ce nom : Jérémie GUEZ. Il se pourrait bien en effet que ce jeune auteur qui publie son premier roman aux éditions La Tengo, inscrive rapidement son nom en bonne place dans le paysage du polar et du roman noir français. Un écrivain plein de promesses, un talent certain et un sens de l’écriture qui m’ impressionne. Ce petit roman (il ne fait qu’une centaine de pages) qui s’inscrit dans une trilogie dont il est le premier opus, est véritablement mon premier gros coup de cœur de cette année 2011 !



Abraham est un fils de la rue, un fils de la nuit. Avec Goran son ami d’enfance, il partage défonces, embrouilles et petites combines. Dealer à l’occasion pour assouvir ses propres besoins de toxicomane, il erre dans les rues de la Goutte d’or à Paris, conscient que sa vie s’enfuit dans une direction toujours plus sombre, sans issue, qu’elle s’évapore peu à peu dans les volutes des joints qu’il partage avec Goran.



Qu’importe si sa vie est un cul de sac ! il en a conscience, ne se cherche pas d’excuse et assume le sort qu’il s’est choisi. « Je préfère me brûler les ailes, quitte à mourir avant trente piges, que ranger les étagères d’un supermarché jusqu’à la fin de mes jours. De toute façon, je sais que je chercherai toujours le vide. » . La mort ne lui fait pas peur. « La mort n’est ni une fin, ni un commencement, elle n’est rien, pas même un bouleversement ». Sa vie ne se résume plus qu’à la dope et son univers à son pote Goran. Seule Julia, jeune étudiante, lui apporte de temps en temps un peu de lumière lorsqu’il se retrouve dans ses bras.



Même avec son père les liens finiront par se distendre, comme s’il fallait finir de rompre les amarres pour définitivement partir à la dérive. Lui qui lui a donné ce prénom qu’il ne supporte pas Un nom de prophète, donné à un type sans diplôme, qui préfère vendre de la came plutôt que de se trouver un boulot. »



A l’occasion d’une de leurs nombreuses virées dans un bar de la capitale, ils découvrent qu’à l’arrière de celui-ci se trouve une salle de jeux illégale. Il ne leur faudra pas beaucoup de temps pour que germe l’idée de braquer celle-ci pour se faire de fric et voir venir.



Le temps de monter une équipe et de préparer l’opération, et les voilà lancer dans une expédition sans retour. Le coup réussi, viendra alors le temps de la fuite, de la planque et de l’attente. Car leur forfait ne peut rester impuni aux yeux des truands qu’ils ont spoliés et qui mettent tout en œuvre pour les retrouver.



Mais dans ce monde de déchéance sans honneur, la trahison est une déesse perfide qui frappe sans prévenir. Dès lors, Abraham et Goran vont franchir une étape sans retour. « En refusant de fuir, j’ai conscience de faire du meurtre un acte fondateur ».



Jérémie GUEZ est véritablement un alchimiste des mots. Il décrit avec une maîtrise déconcertante la déchéance d’un homme qui se consume de l’intérieur, « j’ai entrepris de me détruire, je sais que tout à bousculé, que je ne ferai pas machine arrière. Je suis une personne, parmi des millions, qui se laisse dévorer par les flammes de son enfer..



Un homme qui se noie dans son propre destin qui le submerge, mais qui se débat encore avec la force du désespoir et se lance dans ce braquage, comme pour se prouver qu’il est encore vivant, et qui n’a plus que sa propre violence pour le clamer. « Ma conscience ne peut plus me désavouer. J’avais le choix entre la folie et la vie, entre ma raison et le mal, et j’ai fait mon choix. J’ai pris cette infâme décision, celle d’imposer partout ma violence, parce que je refusais de souffrir une seule seconde de plus."



Abraham brûle sa vie sous l’éclat de la ville de lumière, dont il n’est qu’un habitant de l’envers, lui habite Paname quand les autres visitent Paris. Et son Paname n’est pas celui des beaux quartiers. « A chaque fois que je croise des touristes, j’ai envie de leur cracher à la gueule. Croire que Paris c’est ca, des monuments propres et des petites rues commerçantes, pour les étudiants et les rupins. J’aimerai leur dire de venir chez moi voir ce qu’est Paris, qu’ils puissent regarder le taureau dans les yeux, sentir un peu son souffle, ne serait ce qu’une seconde, jusqu’à être pris de vertiges. Mais au fond ils s’en foutent. Ils veulent être rassurés. Tous ces connards veulent du propret, du confort, des paysages de carte postale. Ils veulent tuer ma ville. »



Un monde qu’il rejette mais dont il se sert pour survivre. Un monde à l’envers qui lui voue admiration alors qu’il crève de ne pouvoir vivre. « Tous ces connards qui culpabilisent d’être fils à papa et qui se rêvent une vie aventureuse, veulent être comme moi. Je les fascine parce que je suis capable de casser le nez de quelqu’un qui me regarde mal. Ils ne savent pas qu’au fond je les envie car non seulement ils sont friqués aux as, mais en plus ils sont cultivés. »



C’est avec fougue, et dans un style incisif que Jérémie GUEZ a écrit ce premier roman, sans jamais tomber dans l’empathie ou le misérabilisme pour ses personnages. On devine que celui-ci est resté longtemps en gestation et qu’il a été poli patiemment pour donner ce roman abouti.



En tout cas c’est pour moi une totale réussite, un premier roman accompli, riche de promesses pour ce jeune auteur d'à peine 23 ans qui a véritablement une plume, un style, un ton bien à lui, et qui aura réussi à m’enthousiasmer.


Lien : http://passion-polar.over-bl..
Commenter  J’apprécie          80
Le dernier tigre rouge

Ce roman est intéressant pour son aspect historique, nous en apprenant plus sur le déroulé de la guerre entre la France et le Vietnam, avec notamment les grandes batailles, mais je n'ai pas été transportée.



Je ne me suis pas réellement attachée à Chatles Bareuil, notre héros, légionnaire prêt à se battre pour la France, ni à ses compagnons d'armes (par exemple Gordov). J'ai aussi trouvé l'histoire d'amour un peu bâclée.et trop rapide, et certains aspects de l'histoire n'étaient pas assez creusés selon moi.



J'ai néanmoins apprécié l'ambiance instaurée par l'auteur ainsi que la réalité historique qui semble bien rendue, la moiteur du climat, ou la difficulté pour les soldats français à avancer dans la jungle. J'ai été touchée par le sort des malheureux vietnamiens ayant aidés les occupants quand ils tombaient aux mains des Vietcong, le peu de cad qur certains Français faisaient d'eux alors qu'ils leur avaient été dévoués.



Mais voilà, il m'a manqué quelque chose, un aspect plus approfondi, un élan qui m'aurait transportée.
Commenter  J’apprécie          70
Balancé dans les cordes

La plume de Guez est tranchante, son encre est acide.

Bienvenue dans l'univers d'un jeune, poussé à faire de la boxe par son oncle, car plus de père, et une mère qui fait le tapin. Ce n'est pourtant pas un livre sur un boxeur, mais sur un jeune, perdu, qui souhaiterait se libérer de son oncle, de sa cité.

Le lecteur se retrouve plongé dans l'univers morbide des cités, des trafics, des mafieux. Et Jérémie Guez, de par la narration à la première personne, évite de tomber dans le mélo, en enchainant les actions. Ca se lit très vite, car roman léger en nombre de pages, et passionnément ! Ce fut mon premier livre de Guez, et certainement pas le dernier.
Commenter  J’apprécie          70
Le dernier tigre rouge

Très bon livre !

Merci à Babelio, aux éditions 10-18 ainsi qu'à l'auteur pour ce livre et la rencontre qui a suivi.



Ce roman m'a permis de découvrir la guerre d'Indochine que je ne connaissais pas et qui rarement traité, que ce soit à l'école ou dans les livres/romans.

Alors certes, il ne s'agit as d'un récit de combats mais en tant que roman l'auteur s'est intéressé aux personnages, à leurs visions de cette guerre et à leurs psychologies. Cela ne retire rien au suspense de l'intrigue qui est très accrocheuse !



N'hésitez pas à le lire, c'est un très agréable roman !! :)
Commenter  J’apprécie          70
Le dernier tigre rouge

J’ai appréciée tout particulièrement ce livre qui nous renvoie a un contexte historique très précis. Je trouve que l'auteur a réussit cette oeuvre et elle me parait tout a fait réaliste. C'est très rare de trouver des livres comme celui-ci et je vous conseille de le lire, vous ne serez pas déçus. J'ai remarquée que la violence est très pesante et bien présente. C'est pour cela que les cœurs fragiles doivent s'abstenir!! Mais a part cela, ce livre me rappelle des souvenirs et j'ai l'impression d'avoir déjà lue un bouquin comme celui-ci......

BONNE LECTURE !!!!!
Commenter  J’apprécie          70
Balancé dans les cordes

C’est un roman court, noir, une analyse juste, épurée et détachée de ce qu’on suppose être la vie dans les cités chaudes de la banlieue parisienne, émaillée de termes argotiques largement compréhensibles.



Tony évolue dans un jungle urbaine où les sentiments n’ont pas leur place, par pudeur ou inexistence. Tony voit son destin basculer par instinct, au nom du code de l’honneur et par volonté de vengeance. La boxe pouvait le sauver mais la destination semble inéluctable sur le chemin duquel seuls les plus rusés et fourbes s’en sortent…



Le récit est âpre et ne tombe jamais dans l’excès, ni de langage, ni de voyeurisme, ni de violence. On échappe donc à la caricature largement répandue sur ce milieu social. Mais cette dose mesurée et maîtrisée amène une distanciation par rapport aux événements et instille une certaine froideur.



On est et on reste un spectateur, sans réelle empathie.



Les descriptions des entraînements et des combats de boxe, entre discipline et exutoire, entre sport et art, sont très fines et imagées. Tant de choses par le corps et l’esprit sont décrites et éloigne la vision du sport de brutes.



Un semblant de morale finalise cette histoire sans toutefois ouvrir la voie à des jours meilleurs. Pas d’angélisme, la réalité y est fidèle…



C’est un récit de survie et de sacrifice qui laisse une certaine amertume, tout de même…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          70
Du vide plein les yeux

Troisième roman de ce jeune auteur que je suis depuis le début grâce à mon bibliothécaire…





Si vous aimez les romans noirs, très noirs, et bien, il ne faut pas hésiter, il faut lire Jérémie Guez. Ses romans sont efficaces, les dialogues sont justes et les intrigues bien menées. Celle-ci est d’ailleurs un peu plus complexe que les deux précédentes (moi qui ne suis pas une habituée de ce genre littéraire, j’ai eu peur de ne pas comprendre… mais rassurez-vous, tout s’est bien passé !). Son personnage principal est plus mature, son approche est donc différente…



Très bon roman noir !
Lien : http://krolfranca.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
Paris la nuit

Un roman coup de poing. Extraordinaire ! Avalé en quelques heures pendant une nuit sans sommeil.



Evidemment ce n'est pas le livre qui remonte le moral, après lequel on se dit que la vie est belle et vaut la peine d'être vécue. Non, pas du tout. C'est un roman noir, sombre, pessimiste. Mais c'est aussi, je présume, un récit assez proche de la réalité de la vie quotidienne d'un petit dealer parisien.



Polar, roman noir ? Que sais-je ? Avant tout un excellent roman, écrit de main de maître. Et lorsqu'on apprend que Jérémie Guez a publié ce premier roman à l'âge de 23 ans, là, on ne peut être qu'émerveillé ! Alors, il est vrai que je lis très peu (pas du tout) de romans noirs et il est possible que le thème abordé soit banal... mais peu importe, ce roman m'a réconciliée avec le genre.



Je n'ai nulle envie de vous raconter l'histoire, d'autres l'ont fait de manière très (trop) détaillée. Juste vous dire qu'il faut absolument lire cette descente aux enfers. Le personnage principal, Abe (pour Abraham) n'est pas excusable, et l'auteur ne laisse jamais le lecteur ressentir la moindre empathie pour cette petite frappe qui, un jour, décide de passer à l'étape supérieure, qui met alors le doigt (et même le bras) dans un engrenage sans fin. Ses peurs, ses désirs, ses défonces sont parfaitement décrits. Sa vie, ses états d'âme, sa chute... On s'enfonce avec lui, et on se dit : "Merde ! ce que la vie peut être noire et sans issue pour certaines personnes !" Oui, oui, je sais, d'aucuns diront qu'il pouvait s'en sortir, qu'il pouvait prendre un autre chemin, qu'il n'a que ce qu'il mérite... Mais le propos du roman ne réside pas là. L'écriture est remarquable et dépeint parfaitement la déchéance d'un jeune homme qui se consume de l'intérieur.
Lien : http://krolfranca.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
Balancé dans les cordes

Dans sa cité du 9-3 pourrie par la dope et la violence, Tony partage son temps entre le garage de son oncle et la salle de boxe. Rapidement, le novice s’échine, s’entraîne et s’aguerrit au noble art. Son premier combat professionnel lui permet de montrer sa maestria : « […] je déploie mes bras qui partent, relâchés pour gagner en vitesse, puis se durcissent méchamment à l’impact ». La foule venue assister au combat ne s’y trompe pas. Le jeune coq est un as. Après le match, Miguel, un dangereux caïd, dira à Tony : « Tu ne tapes pas plus fort que l’autre parce que tu as compris que ça ne servait à rien. Toi, mon cousin, t’es un vif. Alors t’attends que l’orage passe et tu administres la sentence. Ce qui est fort, c’est d’avoir compris ça à ton âge alors que tu dois vivre entouré d’abrutis ». Dès cet instant, monté vers la lumière, Tony est irrésistiblement entraîné vers les ténèbres. Sa mère se fait rouer de coups pour de sombres histoires de drogues, de tapin et de dettes alors Tony finit par demander l’aide de Miguel afin de mettre hors d’état de nuire le malfrat responsable. La dette contractée par Tony est à la hauteur du service rendu. Sollicité ensuite par Miguel, Tony va exécuter des basses œuvres qui le révulsent. Néanmoins, il devrait pouvoir s’en tirer jusqu’à ce que son oncle soit retrouvé mort dans son garage, le crâne fracassé. Tony apprend que Miguel est derrière cet assassinat. Le règlement de compte va être pathétique.

Justement encensé dans la presse spécialisée et les blogs consacrés, prix SNCF du polar en juin 2013, le second roman d’un jeune auteur doué (Jérémie Guez est né en 1988 et « Balancé dans les cordes », publié en 2012 a été édité alors que l’écrivain était âgé de 24 ans) s’insère dans une trilogie ayant pour cadre la banlieue parisienne et le milieu des truands. Sur une trame narrative simple et convenue, l’auteur sait moduler une partition originale avec toute une gamme de phrases courtes, incisives, crochetant autant l’attention du lecteur que les visages des protagonistes. Le récit est mené uniquement du point de vue de Tony. Les dialogues se fondent avec une grande maîtrise dans le déroulement implacable de l’histoire. Jérémie Guez joue volontiers sur l’ellipse et le flash-back, apportant toujours davantage de mordant à mesure que les personnages se creusent, s’étoffent et se bonifient, tous criants de vérité, empêtrés dans l’impasse de leurs vies. A la fin, le lecteur ne sait plus à quel saint se vouer et il redoute de tourner les ultimes pages.
Commenter  J’apprécie          60
Du vide plein les yeux

A 30 ans passés, Idir s'est improvisé détective privé, seul travail qu'il ait trouvé après un séjour en prison. Parmi sa clientèle, des boursiers du CAC 40, qui lui confient leurs affaires en tous genres. Alors qu'il manque d'argent, Idir se voit proposer deux enquêtes: il doit retrouver une voiture volée et un étudiant des beaux quartiers qui semble avoir fugué.

Des "quartiers" aux quartiers chics, Jérémie Guez nous entraîne dans le sillage d’Idir qui va devoir trouver sa voie, son identité. Un roman percutant au style direct avec un scénario rythmé de dialogues savoureux. Attention jeune auteur talentueux !


Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          60
Balancé dans les cordes

C’est curieux comme parfois certains romans ne font que passer dans notre vie. On sait qu’ils ne laisseront aucune trace, si ce n’est les quelques poussières qu’ils attireront sur les rayons de la bibliothèque. Ils réapparaissent souvent quelques temps plus tard sans pour autant qu’on se rappelle de leur contenu. Un peu comme ces anonymes que nous croisons tous les jours et sur lesquels nous posons un regard distrait. Nous serions bien incapables de décrire leurs traits, ils ne font que traverser nos vies.



Ainsi, je serais bien en peine de parler de ce roman d’ici à quelques mois. Les sensations sont encore présentes, mon impression encore fraîche mais il m’en aurait fallu plus, bien plus pour qu’il me reste en mémoire.



Non pas que le sujet soit inintéressant, non. Le matériau brut est là et ne demandait qu’à être exploité. Les cités, la boxe, la drogue… les sujets ont beau avoir été utilisés à maintes reprises, il reste toujours des façons nouvelles de les cultiver et c’est ce qu’a tenté de faire Jérémie Guez. La sauce n’a pas prise avec moi et je le regrette sincèrement.



Les personnages écorchés mais que j’ai trouvés sans consistance n’ont pas su me toucher, leurs malheurs n’ont pas su m’émouvoir. Je n’ai pas saisi la différence entre l’amour et la haine qui est censée se dégager de ce récit, les deux m’ayant paru sans nuance. Comme une suite de notes de musique semblables se suivant sur une même portée. Cette monotonie de ton m’a poursuivie sur les 200 pages de ce roman en me laissant même une désagréable sensation de discordance lors du final. Incompréhensible et curieux choix que ce dernier. A mon sens, la fausse note la plus frustrante de ce roman.



Bien sûr, tout n’est pas sombre dans mon opinion et cette déception, due sans doute en partie au format ultra court choisi par l’auteur, est nuancé de quelques bons souvenirs.



Le roman est presque construit comme un scénario et il gagnerait même à être porté à l’écran afin d’avoir un visuel qui donnerait du rythme à l’histoire. Par ailleurs, Jérémie Guez a eu l’intelligence de ne pas choisir le ring comme unique décor et malgré un sujet axé sur le monde de la boxe, il est inutile de connaître ou d’aimer ce milieu pour apprécier ce roman.



L’auteur a choisi la misère sociale pour toile de fond et j’ai la sensation d’une réelle volonté de dénonciation de ces oubliés au travers de son récit. Ce dernier ne m’a pas séduite, ce n’est pas le cas de la majorité et j’en suis ravie.


Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
Commenter  J’apprécie          66
Du vide plein les yeux

Mon avis : Après "Paris la nuit" et "Balancé dans les cordes", Jérémie Guez, nous promène une nouvelle fois dans les rues de Paris en banlieue. Un roman policier noir sur les liens entre petits malfrats et les boulots et combines après la prison.



Idir vient de purger quelques de mois de taule pour avoir tabassé un mec. A sa sortie, Thomas son ami l'invite à dîner et lui propose un job : il doit retrouver son frère qui a disparu. En même temps le père de Thomas lui demande aussi de récupérer sa voiture qui a été volée : une R8V10.



Idir s'improvise détective privé et se demande bien pourquoi les deux hommes ont fait appel à lui au lieu d'aller voir la police.



Le jeune homme se retrouve rapidement dans les problèmes jusqu'au cou, il doit vite solliciter, les petits truands de son quartier pour éviter d'y laisser la peau.



J'avais vraiment aimé ses deux premiers livres mais j'ai été un peu moins emballé par celui ci que j'ai trouvé différent. On reste dans les thèmes du roman noir que l'auteur affectionne : banlieue, bagarre, règlement de compte, violence et surtout une amitié sans faille.



J'ai passé un bon moment.
Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
Commenter  J’apprécie          60
Paris la nuit

Mon avis : Après "Balancé des les cordes" que j'avais beaucoup aimé, Jérémie Guez nous embarque encore dans un Paris sombre, mafieux qui engloutit la jeunesse. Un polar noir où se mêlent drogue, alcool et déchéance.



Abraham ou Abe est une petite frappe dans son quartier mais vendre de la drogue ne lui suffit plus, il décide de passer à la vitesse supérieure. Il réunit sa bande de copains et leur propose un petit hold-up facile : braquer une partie de poker clandestin dans l'arrière salle d'un bar.



En deux temps et trois mouvements, ils empochent une belle somme et décident de se faire oublier mais ne laisse-t-on pas des plumes à vouloir s'attaquer aux caïds du coin ?



Jérémie Guez est adepte de l'anti-héros et pousse ses personnages dans une véritable descente en enfer et les laisse souvent flirter au bord du gouffre. C'est noir, sombre et toujours très violent.



Drogue, errance, un engrenage sans limite se met en place jusqu'à la fin qu'on devine funeste et inquiétante. Abe est un jeune homme qui a décidé de brûler la chandelle par les deux bouts quitte à passer par les flammes de l'enfer.



Un roman choc et très réaliste ! il faut visiter Paris la nuit.


Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
Commenter  J’apprécie          60
Le dernier tigre rouge

Cette lecture a été une découverte. Découverte d’une collection (Grands détectives chez 10/18) et d’une plume, celle de Jérémie Guez.



Lorsque j’ai reçu le livre, la couverture et le nom de la collection me faisaient attendre un polar historique et, n’étant pas très amatrice de ce genre, c’est plutôt dubitative que j’ai entamé ma lecture. J’ai alors été heureusement surprise en découvrant que Le dernier tigre rouge n’est pas un roman policier, mais qu’il tient davantage du roman noir où l’auteur s’attache davantage à dépeindre des caractères et des histoires de vie.



Jérémie Guez s’attache à nous faire découvrir des personnages à la fois attachants et mystérieux car complexes, torturés par leur passé et les choix qu’ils ont fait alors. La connaissance des héros (ou anti-héros) est progressive ; les informations sont lâchées au compte-goutte. Le légionnaire Charles Bareuil et le « traître » Botvinnik sont tous deux très intéressants étant à la fois proches et opposés. Si l’Histoire et ce qu’ils ont vécu pendant la Seconde Guerre mondiale (les génocides, la fuite, la peur, etc.) tendraient à les réunir, les chemins qu’ils ont emprunté pour vivre avec ce passé les séparent. D’un côté, le cynique Botvinnik, sans respect pour les vies humaines qui se trouvent sur sa route ; de l’autre, Bareuil et sa foi en la vie qui perdure et lui permet de tisser des liens d’amitié avec le sympathique Gordov ou d’amour avec la belle Hoa. La question que je me pose est la suivante : sont-ce l’amitié des légionnaires et l’amour des femmes qui l’empêche de sombrer dans une désillusion totale ou est-ce parce qu’il reste optimiste qu’il connaît toujours ces sentiments ?



J’ai également apprécié la plongée dans le quotidien de la Légion étrangère qui est un corps que je ne connaissais finalement que superficiellement. On découvre la guerre d’Indochine par le regard d’un soldat : ni lui, ni le lecteur n’a toutes les données concernant ce massacre et c’est ce qui contribue au suspense du roman au même titre que les attaques irrégulières et inattendues du Viet-Minh.



De plus, je suis comme les soldats de l’époque, le Vietnam est un pays qui m’attire et résonne comme un nom enchanteur en moi. Ce fut donc un voyage (je ne dirais pas agréable puisque semé de morts et d’embûches) au cœur de la forêt indochinoise, de l’Annam au Tonkin.



Pays lointain et exotisme, guerre et femmes, sang et amitié, folie et espoir, la terrible guerre d’Indochine portait en elle les germes d’un roman d’action. L’écriture directe de Jérémie Guez a su s’en emparer pour un roman efficace et documenté aux personnages agréablement nuancés.



Merci à Univers Poche, à Babelio et à Jérémie Guez pour ce livre et l’accueil qu’ils nous ont réservé au cours d’une rencontre aussi sympathique qu’intéressante.
Commenter  J’apprécie          60
Le dernier tigre rouge

Un grand merci à Babelio et Univers Poche pour cette opération de découverte et la rencontre très intéressante avec Jérémie Guez.



Décidément, cette collection "Grands détectives" (10/18) a de la ressource. C'est toujours un plaisir de découvrir un nouvel univers, d'explorer une trame historique vers laquelle on n'est pas porté naturellement mais rendue accessible par la grâce du romancier. Tiens, la légion étrangère, par exemple. La guerre d'Indochine. Pas vraiment ma tasse de thé. Néanmoins, prise par l'histoire et par les personnages très bien campés par Jérémie Guez, j'ai marché, et plutôt agréablement d'ailleurs, sur les traces de Charles Bareuil, ce jeune légionnaire revenu de tout mais pourtant déterminé à garder espoir.

"Le dernier tigre rouge" n'est pas un polar comme les autres, plus proche du roman noir, comme le définit l'auteur lui même. Charles Bareuil n'est pas détective ou enquêteur. C'est un homme au lourd passé familial, hanté par un drame personnel, rattrapé par la guerre en Croatie alors qu'il avait fui la France occupée avec sa compagne serbe rencontrée à Paris, engagé ensuite à Londres, acteur du débarquement sur les plages de Normandie, entré dans la Légion étrangère par crainte du vide après la démobilisation. Et c'est ce contexte qui fait tout l'intérêt du livre. En 1946, alors qu'un conflit mondial vient de prendre fin, la légion regroupe toutes sortes de nationalités et des hommes qui se sont combattus se retrouvent ainsi engagés du même côté et liés par un esprit de corps qui fait la singularité de ces unités. Autre intérêt, les personnages. Suffisamment chargés, mystérieux, pour susciter l'intérêt du lecteur, y compris pour les futures histoires à venir, Charles Bareuil étant appelé à devenir un personnage récurrent, tout comme son double négatif, le mystérieux Joseph Botvinnik...

La légion étrangère est la première à débarquer en Indochine pour récupérer les zones capturées par les Japonais, sur un terrain où les rôles et les aspirations des uns et des autres sont encore très flous. Pour beaucoup, l'Indochine, c'est l'Eldorado...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
Commenter  J’apprécie          60
Le dernier tigre rouge

Je remercie aussi Babelio (et Univers Poche) de m'avoir permis de lire ce roman. J'avoue qu'a priori ce n'est pas le genre de roman que j'aurais choisi tout simplement parce que je ne connais pas cette période de l'histoire. C'est aussi ce qui m'a un peu fait peur lorsque j'ai commencé ma lecture. Mais j'ai été surprise : ce livre se lit facilement, on entre dans la peau des personnages, on s'imagine les lieux, ... et tout cela sans devoir subir des descriptions longues (comme c'est parfois le cas dans d'autres romans de ce style). L'écriture est fluide, la psychologie des personnages est recherchée : tout n'est pas blanc ou noir, l'être humain est un être qui peut conjuguer les nuances de gris...

Bref, ce roman m'a conquis et je vous le conseille vivement!
Commenter  J’apprécie          60
Balancé dans les cordes

Avis aux amateurs, si vous ne connaissez pas encore cet auteur il est grand temps de réparer cette erreur! Son premier roman m'avait emballé et celui-ci montre une fois de plus la qualité de son don d'écriture et de conter des histoires. Tout est juste, réel, prenant, intriguant, émouvant. Ce petit livre est un vrai régal, dommage qu'il soit aussi court mais en même temps bravo à l'auteur de réussir à en dire autant en si peu de pages! J'aurais dû acheter ce tome avec le premier au Salon du Livre de Paris et ainsi les avoir les deux dédicacés... J'ai raté mon coup cette fois-ci.



Nouveau tome, nouvelle histoire, nouveau personnage, mais nous sommes toujours dans les bas fonds de Paris. Cette fois nous suivons Tony, un jeune boxeur qui tente de s'en sortir de son mieux avec sa passion, sa drogue: combattre. Jusqu'ici il a réussi à éviter les embrouilles de la cité, ne vivant que pour le sport et essayant d'oublier les problèmes qui l'entourent, entre autre celui qui concerne sa mère et la façon dont elle se fait entretenir. Mais rester dans la cité a des conséquences et il est difficile de rester hors de tout éternellement et Tony va le découvrir à ses dépens. Le réveil risque d'être brutal...



J'ai vibré avec Tony et avec les événements qui rythment sa vie. Difficile de rester de marbre face à ce qu'il vit et de ne pas être touché par ce jeune homme qui demande juste de pouvoir boxer et qu'on le laisse tranquille. On ne choisit pas sa famille, non c'est bien vrai, mais malgré les épreuves on peut s'en sortir envers et contre tout. Seulement parfois le prix à payer est très élevé et peut transformer une vie à jamais.



C'est une fois de plus à la noirceur de la vie que l'auteur s'intéresse. Ici personne n'est bon ou mauvais, tout le monde essaie de s'en sortir, de mener sa vie, même si parfois c'est dans l'illégalité. Voir jusqu'où Tony doit aller fait frissonner et réfléchir, mais en même temps c'est la lutte du plus fort. Celui qui se bat survit pas les autres...



Ce roman n'est pas là pour nous remonter le moral, mais bien pour nous conter une histoire de vie forte, touchante et qu'on oubliera pas de si tôt. Je dois bien admettre qu'il remplit entièrement son contrat, à tel point qu'on ressort chamboulé de cette lecture.



En bref, je ne suis pas passée loin du coup de coeur et uniquement parce que je ne suis pas une passionnée de boxe. Pour le reste, ce roman est parfait et nous offre un récit inattendu, obsédant, qui nous prend aux tripes. Vivement le prochain tome et le prochain personnage!
Commenter  J’apprécie          60
Balancé dans les cordes

Il a une mère malade, alcoolique. Pas de père mais un oncle qui ne l’aime pas et Tony le lui rend bien, même s’il travaille pour lui.

Après l’agression de sa mère, c’est l’engrenage et la descente aux enfers. Car en fréquentant un caïd, Tony tombe dans l’engrenage. Un meurtre et Tony décidera de se venger.

J’ai vraiment adoré ce roman. En peu de pages, l’auteur nous donne des faits bruts. Il nous explique comment un garçon, apparemment sans histoires, passionné de boxe, peut basculer dans l’horreur pour sauver sa mère.

Une histoire de vengeance menée tambour battant. On peut avoir l’impression que Tony ne réfléchit pas. Pourtant il a mis sa mère en sécurité avant d’accomplir son destin. Mais il ne partira pas seul. Il fera en sorte que celui-ci qui est responsable n’en sorte pas non plus.

De toutes façons Tony sait que personne ne le regrettera. Peut-être son ami Moussa, mais celui-ci pensera à lui de loin en loin, tout occupé à ses affaires. Peut-être également son entraîneur qui voyait en lui comme un fils et qui était certain de son succès dans le milieu de la boxe.

C’est également l’histoire d’une rédemption pour quelques uns des personnages. L’entraîneur de Tony, car il a perdu son fils alors qu’il ne s’en occupait pas. Moussa, qui, malgré leur vie amplement différente, a toujours considéré Tony comme un ami, car ce dernier ne l’a jamais pris de haut même lorsqu’il l’a battu à la boxe.

Tony s’est toujours senti différent, peu aimé. Sa mère est tout pour lui. Mais elle est plutôt préoccupée par la drogue, avoir des relations sexuelles que de s’occuper de son enfant. Elle tente sûrement d’oublier que cet enfant est né à cause d’une relation avec un gitan. Toutefois, il fera tout pour sa mère. Il la défendra, il la mettra à l’abri afin qu’elle puisse tenter de vivre tranquillement. Seul son oncle lui fait bien sentir que sa naissance n’était pas souhaitée et qu’il finira comme son père. Mais cet oncle fait partie de la famille et même s’il connaît ses opinions, on ne touche pas à la famille. Car Tony refuse le mensonge. Il refuse la violence même s’il y est confronté quotidiennement, même s’il va y plonger.

Tony est partagé entre le bien et le mal. Il ne supporte pas les autres. Il préfère rester seul, il n’aime pas qu’on le touche, car il a été continuellement battu dans son enfance par les autres. La boxe va lui permettre de se défendre. Tout comme la moto qui lui permet de réellement décompresser.

L’auteur nous raconte la vie des cités avec ses trafics de drogues, des escaliers fermés par les trafiquants, par ces enfants qui n’ont pratiquement pas d’avenir. Avec Moussa, un jeune adolescent qui aimait l’école et la boxe et qui a vu sa vie changer lorsque son frère a été assassiné, son autre frère en prison. Il a préféré reprendre le marché pour ne pas mourir et il fait peur.

Ah, et le caïd. Il nous ferait presque pleurer quand il raconte sa vie à Tony et la naissance de son frère. Mais non, on sait pourquoi il est là. Il a besoin de quelqu’un pour faire le sale boulot, une personne jeune, non connue des services de police et qui ne dira rien du tout. Mais il se trompe.

Tony, malgré le meurtre, ne veut pas faire de mal. Il tuera certes mais il ne fera pas de mal à un homme qui ne peut pas se défendre. Il préfère bluffer, feinter comme à la boxe.

Un auteur que je ne connaissais pas mais que j’ai réellement apprécié car il maîtrise son histoire, les mots pour décrire les situations et les caractères. Il a été finaliste du Prix SNCF du polar.
Lien : http://angelitamblog.com/201..
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jérémie Guez (573)Voir plus

Quiz Voir plus

Samuel Beckett ou Franz Kafka

En attendant Godot ?

Samuel Beckett
Franz Kafka

10 questions
29 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}