Citations de Jérôme Pierrat (62)
Au siècle des Lumières, les navigateurs français et anglais s'entourent de savants qui étudient cette coutume exotique et l'immortalisent sur papier en reproduisant plus ou moins fidèlement les motifs observés.
C'est aussi en combattant la nudité que les religieux occidentaux tuent le tatouage : les corps dorénavant habillés de vêtements, il perd son rôle identitaire et social.
Il suffit d’enfoncer avec adresse dans la peau ces petits instruments ainsi chargés d’une véritable encre, soit directement, soit à l’aide d’une légère baguette ou marteau, pour porter dans le ferme la matière colorante.
Discours sur les origines et le but du tatouage, 1886. Ernst Berchon.
Le métier de tatoueur fut très longtemps un métier itinérant. Les tatoueurs exerçaient leur art en suivant le plus souvent les foires ou les cirques et officiaient généralement à la sauvette dans les rues, les tavernes ou sur les bateaux. Les premières boutiques de tatouage datent en réalité de la fin du XIXe siècle. Elles étaient toutes établies dans des villes portuaires comme New York, Amsterdam, Rotterdam, Copenhague, ou dans des villes facilement accessibles par voie fluviale comme Londres. Ces salons, appréciés principalement des marins, étaient le plus souvent des arrière salles de bouges interlopes.
En attendant avec vos histoires, vous m'avez fait voyager.
Sortir de guerre, c'est comme sortir de prison.
Le Milieu français ou les pègres anglaise, allemande sont organisés horizontalement.
Ambitieux et adeptes du circuit court, les jeunes Scarface vont rapidement remonter à la source. En 1995, avec l'ouverture des frontières et l'apparition du téléphone portable, ils se lancent dans le Go Fast. Ce sont des convois rapides qui remontent la marchandise d'Espagne.
Si le proxénétisme est le terreau du Milieu, d'autres spécialités en forment les ramifications. Casseur. Trafiquant. Bookmaker. Cambrioleur. Autant de corporations qui constituent des milieux spécifiques. Perméables les uns aux autres, ils se croisent dans les bars en prison ou dans les cercles de jeu. Le Milieu, c'est la réunion de tous ces milieux, avec des liens vers des fournisseurs d'armes, de faux papiers, ou vers les receleurs.
On s'entretuait partout : dans les bars, dans la rue, et même dans les cimetières lors des enterrements.
Le projet pédagogique fait des coups de trique et de l'enfermement de centaines de gosses, forgera le caractère et lancera quelques carrières.
Au tournant du XIXe et du XXe siècle, pour être un vrai de vrai, le mauvais garçon français se devait d'être naze et bousillé, soit, traduit de l'argot, syphilitique et tatoué.
En France, il a fallu patienter jusqu'en 1960, et les débuts d'un certain Bruno à Pigalle, loin de la mer, un grossiste en fruits et légumes, qui était le beau-frère de Tattoo Peter, le plus célèbre tatoueur hollandais.
Ses marins ont baptisé l'encre sous la peau Tattow, du mot polynésien Tatau qui signifie frapper.
En attendant, je n’avais jamais vu autant de pognon. Pour moi, ça ne représentait rien de concret. Tout ce que je voulais, c’était réaliser des coups comme celui-ci, passer à l’action et la préparation de l’attaque. Ce mode opératoire, attaquer des bijouteries de grand luxe en plein jour en brisant les vitrines à la masse et s’emparer de pièces de très grandes valeurs est devenu la griffe des « Pink Panthers ». C’est ce jour-là, qu’elles sont nées.
Les peuples du grand Nord procédaient par drainage en passant, à l'aide d'une aiguille, un fil enduit de colorant sous la peau. Aïe !
Le tatouage est universel. Il a été pratiqué à toutes les latitudes. Des Inuits du grand Nord aux berbères de l'Atlas, en passant par les ibants de Bornéo, tout le monde se piquait.
Les tatoués sont nombreux parmi les deux cents peuples celtes installés en Europe occidentale. Les plus connus sont les pictes - dont le nom est dérivé du latin pictura - et leurs voisins Scots, qui se servaient de leurs tatouages pour effrayer les légionnaires romains qui débarquent en Grande Bretagne en -55.
Il n'est pas inintéressant de savoir que les techniques de plus en plus efficaces de "détatouage" par le laser sont encore plus douloureuses que le tatouage lui-même.
Lorsque Stew arriva dans le hall, Sarah s’arrêta de marcher en rond et de maugréer. D’un geste énergique, elle lui ordonna de faire demi-tour vers la porte qu’il venait d’ouvrir : ils avaient tout juste le temps d’aller sur les lieux avant que la nuit tombe. Le capitaine, tout en s’affalant dans un fauteuil, lâcha un « pas la peine » laconique sans même la regarder.