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Citations de Jim Fergus (863)


Du fait que je m’intéressais à la bible, on m’a considérée comme une élève travailleuse – une candidate pour le noviciat ...à ce qu’affirmait le bon « père » qui me violait. Mon initiation à l’obéissance, par cet émissaire du seigneur, avait un caractère éminemment biblique… Au fait, cela n’est pas par manque d’instruction que j’évite de mettre la majuscule à certains mots, mais à cause du mépris et du dégoût qu’ils m’inspirent.
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Si tous les hommes sont des guerriers à qui on enseigne dès l'enfance qu'il n'est pas de mort plus noble et plus glorieuse que sur le champ de bataille, alors leurs femmes ne sont que des ventres, destinés à mettre au monde de nouvelles troupes de guerriers qui grandiront pour tuer et se faire tuer, génération après génération. Pour simple qu'il paraît, le court récit de Pretty Nose résume l'histoire entière de la race humaine?
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Le soleil vient juste de sortir à l'horizon, inondant la baie d'une lumière teintée de rouge. Les oiseaux circulent, sternes et mouettes, pélicans et canards randonnent à travers le ciel, l'in d'eux rompant parfois sa formation et plongeant dans l'eau calme pour attraper quelque petit poisson.
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(...) quand un jeune enfant meurt... je ne vous l'apprendrai pas... ce moment-là détermine la suite. Tout ce qu'il y avait avant, ce que nous étions, ce qu'il était, tout ce qu'il aurait pu devenir, et nous avec lui, tout cela disparaît, effacé comme un coup de craie sur un tableau noir. Et nous disparaissons ensemble.
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Pour un homme de l'Ouest, les récifs de corail à l'horizon rappellent les petites bosses que font les silhouettes de bisons quand on les voit de loin sur la prairie.
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Mais voilà, après la destruction de notre village, après cette balle dans le dos, je suis arrivée à la conclusion que personne ne résistera à l’implacable invasion de la race blanche et aux moyens qu’elle met en œuvre pour supprimer ce qui se dresse sur son chemin. Rien, aucune des maigres possessions de ce vieux peuple indigène, et encore moins le portrait que nous avons pu en faire. (pages 59-60)
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Simplement, il est des choses que nous gardons en nous toute notre vie, les meilleures comme les pires.
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Note de l'auteur à propos de la photo de couverture
La photographie reproduite sur la couverture de ce roman a été prise par L. A. Huffman à Fort Keogh, dans le territoire du Montana, en 1878. La jeune femme, dénommée Pretty Nose, était une chef de guerre amérindienne qui, à la fin du mois de juin 1876, s'est battue contre la 7e de cavalerie du général George Armstrong Custer à la bataille de la Little Bighorn, à l'âge de vingt-cinq ans. Apparentée à tort, selon diverses sources, à la tribu des Cheyennes du Nord, elle étaie en réalité arapaho. Les Arapahos étaient des alliés des Cheyennes, et les deux tribus unies par d'étroits liens de parenté. Pretty Nose avait également du sang français par son père, un marchand de fourrures canadien-français. Malgré les interdictions successives, prononcées par les autorités religieuses et gouvernementales, concernant les mariages entre différentes ethnies, religions et cultures, ceux-ci étaient déjà nombreux dans les Grandes Plaines pendant la première moitié du XIXe siècle, comme dans toute l'histoire de l'humanité.
Pretty Nose a vécu par la suite dans la réserve arapaho de Wind River, dans le Wyoming, jusqu'à l'âge d'au moins cent deux ans.
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La ville (Laramie) s’est considérablement étendue depuis notre dernier passage. Les colons y sont toujours plus nombreux et l’on construit de partout. Le fort s’est lui aussi agrandi. Parcelle après parcelle et de plus en plus vite, toute la région sombre dans les griffes de l’envahisseur blanc, cette insatiable race de conquérants qui infeste le paysage, expulse et vole pour s’installer. C’était autrefois un monde libre et bucolique, dans lequel les Indiens ont tranquillement vécu un millénaire. Quelles chances avaient ces quelques milliers d’indigènes, résidant dans des tentes, face à un tel assaut ?
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Nous continuons de recueillir des vagabonds plusieurs familles et quelques bandes de jeunes guerriers qui, pour la plupart, s'étaient échappées des agences afin de participer au grand rassemblement de tribus à la Little Bighorn. Après quoi, plutôt que de se transformer en loups pour les soldats bleus, de harceler leur propre peuple, ils ont décidé de profiter un peu plus longtemps de leur liberté, d'une dernière chance de chasser le bison, dont les troupeaux se réduisent à grande vitesse. Ils sont donc les bienvenus parmi nous. Il reste si peu de traces du monde qu'ils ont connu et pour lequel ils ont été préparés au cours de leur brève existence. Un monde dans lequel ont vécu cent générations avant eux. A l'approche de l'hiver, ils rejoindront les agences, où ils auront grand-peine à subsister grâce aux rations de famine que l'Etat leur fournit, amputées de la part volée par les fonctionnaires chargés de leur distribution. Voilà l'autre monde que l'homme blanc leur réserve et qu'ils doivent adopter, car ils voient bien l'ancien se refermer derrière eux. Nous-mêmes avons perdu le nôtre et il semble bien que le suivant nous échappe.
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Nous nous sommes enfoncés dans la réserve. Aucune sorte de gibier n’avait de quoi subsister dans cette étendue aride. Il n’y avait pas un buisson dans lequel se cacher, pas un seul brin d’herbe à brouter. Que diable pouvaient bien faire de vrais Indiens dans un tel désert ? Apprendre l’agriculture ? Pendant des siècles, ils avaient formé un peuple de chasseurs-cueilleurs. Aujourd’hui, on leur avait volé leurs terres ancestrales pour les réunir dans un endroit où il n’y avait rien à chasser, rien à cueillir. Les Blancs qui gouvernent notre monde insistent pour façonner les autres à leur image. Malheur aux races qui ne leur ressemblent pas : elles seront méprisées, déportées, condamnées à mourir ou à vivre dans la misère.
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Les chênes verts étaient immenses au-dessus de nos têtes, leurs branches noueuses et tordues surplombant de luxuriantes fougères vertes et des mousses de toutes sortes.
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Peu à peu, nous avons été conquis par les biens de consommation des Blancs, le tabac, les perles, les colifichets, les couvertures… La liste n’en finit pas, avec pour conséquence l’épidémie de diabète qui sévit aujourd’hui dans les réserves. Ils n’ont plus guère de mal à nous exterminer. Il leur suffit de nous intoxiquer avec leurs frites et leurs hamburgers… qui les tuent eux aussi. (page 287)
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Il suffit parfois que nos regards se croisent pour que nous quittions aussitôt nos chevaux vers le premier bosquet et que nous nous jetions l’un sur l’autre. Je crie sans retenue lorsqu’il me mène à la jouissance et il m’arrive même de pleurer. D’aussi violentes émotions m’étaient encore inconnues. L’amour emplit chaque espace de nos corps, chacune de nos idées, c’est un rayonnement, un étourdissement presque constant. (page 134)
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Quand l’armée a chargé, j’ai fait comme toutes les mamans, ce matin-là. J’ai pris mon bébé dans mes bras et me suis mise à courir. J’ai fui avec les autres alors que, au son du clairon, les soldats à cheval fondaient sur le camp en brandissant leurs drapeaux. Ces jeunes et fiers Américains ouvraient le feu sur nous, décrivaient de grands arcs avec leurs épées, tandis que des mères, des enfants, des vieillards, fauchés sans distinction, s’effondraient autour de moi. (page 60)
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...Vous pensez toujours que je peux renouer avec mes enfants?
- Oui, je le crois. Les enfants ont d'étonnantes dispositions pour le pardon. A condition que vous le leur demandiez...
...nous ne contrôlons pas notre mémoire.
- J'en avais pourtant l'impression. Je pensais que l'alcool évacuait ces choses.
- Oui, mais le bonheur, vous avez dépassé ce stade, madame Fergus. La guérison est maintenant à votre portée.
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Près de 100 000 oies des neiges et bernaches du Canada se levaient de leur remise nocturne sur un lac voisin et se mettaient à voler comme un énorme essaim et à évoluer comme si elles ne formaient qu'un seul corps.
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Il y a quelque chose d'unique lorsque l'on descend une rivière : c'est cette impression de passage, ce sentiment d'être brièvement témoin et acteur, de faire à la fois partie des éléments et de se laisser porter par eux au loin.
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Ces fardeaux ne nous empêchent pas forcément d'agir, mais ils pèsent lourdement sur nos vies; nous les rangeons dans des boîtes et nous les remisons quelque part au fond de notre coeur brisé, puis nous les trimballons ainsi durant le reste de notre vie.
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C’est une grande blonde solide, bien charpentée, qui répond au nom de Molly McGill. Elle faisait partie du deuxième groupe de femmes blanches envoyées par erreur dans le cadre du programme FBI, alors qu’il était déjà enterré. Elle me paraîtrait plus à sa place dans une ferme à traire les vaches. Non, je suis injuste… et jalouse sans doute, car elle est très jolie, sûrement capable et elle a une certaine assurance. Hawk et elle sont manifestement amoureux. Un bonheur que je leur envie, peut-être ? Oui, naturellement… (page 240)
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