AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jim Fergus (1258)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Monde véritable

🏕️Chronique🏕️



« Dans les pages qui suivent, je tenterai donc de décrire ce monde « véritable ». Je sais déjà que je me heurterai sans cesse, non sans peine, au mur qui sépare le fantastique de ce que nous appelons la réalité... un concept qui, bien sûr, n'a rien de consensuel. »



Tenter d’expliquer un concept impalpable, c’est se heurter aux croyances limitées des sceptiques. C’est pour cela que Molly émet quelques réserves à leurs logorrhées fétides. Juste pour les prévenir qu’elle va manquer de preuves solides pour nous expliquer sa réalité. Sa réalité avec le peuple Cheyenne. Mais nous, nous les rêveurs, nous les poètes, nous les amoureux de la nature, bien sûr que cette histoire va nous emporter. Bien sûr qu’elle va nous émerveiller. Bien sûr qu’on va l’aimer. Je vous dis cela, parce que cette fable a tous les atouts: une ouverture sur un autre monde, une intelligence intuitive, une connexion avec la nature, un brin de réalisme magique, un lien avec les esprits. Et peut-être pour certains, la saveur savoureuse de la nostalgie, puisque l’on retrouve des ami.es…

Alors, je vais vous laisser vous délecter de savoir ce qu’est, le Monde véritable, mais m’attarder sur le fait que celui-ci est en danger. Qu’il a besoin de nous, vous, elles. Elles, investies à maintenir l’équilibre, l’harmonie, la pérennité. Elles, ces femmes fortes et formidables, remplies de savoirs. Elles, si fabuleuses, dans leurs alignements, leurs possibilités, leurs magies. Elles, qui m’ont carrément charmée, éblouie, fascinée. Rencontrer ces deux Molly, c’est admettre un autre monde d’abord, mais aussi, une autre culture, d’autres façons de faire, d’être, de sentir. C’est admettre aussi, que l’Histoire a laissé des blessures sur des peaux, des peuples, mes sœurs. C’est concevoir que les paradis sont multiples, et que les enfers sont étonnamment récurrents. C’est se faire à l’idée que l’altérité est une réalité même si elle nous échappe complètement parce que nous avons coupé des liens essentiels pour s’en approcher. Autant dire, que tous mes horizons ont bougé avec cette lecture. Et j’ai aimé la tempête. Et alors, je ne vous parle pas meme pas des illustrations intérieures sublimes, qui poussent à la méditation. Tout se referme sur des beautés. Des beautés spirituelles, poétiques, visuelles, humanistes, philosophiques. En fait, Le Monde véritable, c’est une invitation au voyage. Un voyage dont on ne ressort pas tout à fait pareil. J’étais Cheyenne, blanche, de couleur, louve, faucon, ourse, esprit, et forcément, ça imprègne. Tu ne peux pas être et ne plus être. Même Shakespeare a fait le tour de la question. Mais moi, je ne questionne pas, je m’imprègne, j’expérimente, j’imite, c’est comme cela qu’on devient changeuse de forme. Et avec ces quelques pages, la métamorphose est possible. Mais bien sûr, c’est un concept qui n’a rien de consensuel. À vous de vous y essayer!

En tout cas, non seulement c’est un coup de cœur, mais je n’ai pas fini de vous parler des femmes de Jim Fergus, car dans leurs murmures, elles m’ont invité à les rejoindre dans leur monde, et je ne saurai résister à un tel bonheur!
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          160
May et Chance



Bien que bien écrit et avec des paysages magnifiques, je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout. Il ne se passait pas beaucoup de choses et les avis semblent indiquer que ce n'est pas le tome le plus convaincant. De plus, je trouve dommage que des tomes autres que le premier soient inclus dans un prix littéraire, car il est évident qu'ils vont perdre.



Wyoming, 1876, May Dodd, que tout le monde pensait morte, tient un journal. Elle se remémore son passé, notamment l'asile d'aliénés où sa famille l'avait enfermée, sa fuite dans le désert, et son mariage avec un chef cheyenne. Désormais, avec son amant Chance, de nouvelles aventures les attendent à Chicago, où se trouvent ses enfants égarés et un certain Buffalo Bill.

Commenter  J’apprécie          95
May et Chance

"May et Chance" : Une Épopée Émouvante à Travers les Terres Sauvages de l'Ouest Américain



Plonger dans les pages de "May et Chance" de Jim Fergus, c'est s'immerger dans une épopée envoûtante à travers les vastes étendues sauvages de l'Ouest américain au 19ᵉ siècle. L'histoire de May Dodd, l'héroïne de la trilogie "Mille femmes blanches", se dévoile dans ce dernier tome avec une intensité captivante.



Wyoming, 1876. Le récit débute avec une phrase aussi percutante que mystérieuse : "Être décédée présente certains avantages", nous plongeant instantanément dans le monde intrigant de May Dodd. Son journal intime reprend, et avec lui, les souvenirs d'une vie tumultueuse. May, que tous croyaient morte, a survécu à l'asile d'aliénés où sa famille l'avait enfermée, et à sa fuite désespérée dans le désert, qui l'a conduite à un mariage inattendu avec un puissant chef cheyenne.



Ce roman nous entraîne alors dans le sillage de May et Chance, dans leur quête pour retrouver ses enfants, dont elle a été séparée. Le périple les mène à Chicago, où le monde des Blancs les attend avec ses défis et ses dangers, incarnés notamment par la figure emblématique de Buffalo Bill.



Je me suis retrouvée happée par l'écriture de Jim Fergus, qui nous transporte magistralement à travers des paysages à couper le souffle, des plaines arides aux forêts verdoyantes. La prose de l'auteur nous plonge au cœur des massacres et des injustices subies par les natifs américains, nous confrontant à l'ampleur tragique du génocide orchestré à leur encontre.



Malgré le fait que ce soit le dernier tome d'une trilogie, ce qui m'a parfois laissée un peu perdue quant aux références des événements passés, cela n'a en rien entaché mon plaisir de lecture. Au contraire, j'ai été profondément touchée par l'histoire poignante de May et Chance, deux personnages remarquables aux destins entrelacés, dont le parcours hors du commun m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page.



En conclusion, "May et Chance" est bien plus qu'un récit sur l'Ouest américain et la tragédie des peuples autochtones. C'est une histoire de vie et de mort, d'amour et de courage, portée par une belle plume qui nous laisse le cœur rempli d'émotions et le souvenir indélébile de cette épopée inoubliable.
Commenter  J’apprécie          40
May et Chance

May Dodd, jeune femme issue de la bourgeoisie a été séparée de ses enfants et enfermée dans un asile. Elle réussira à s’en échapper et rejoindra un convoi de femmes blanches. May, après avoir vécu au sein d’une tribu indienne, décide de retourner dans sa ville d’origine accompagnée de son amoureux, une amie proche et un jeune indien, l’armée américaine devenant de plus en plus violente envers les tribus indiennes.



Ce long périple ne sera pas sans embûche de part leur convoi assez original.

Cette histoire est celle d’un destin incroyable, d’une femme forte qui va se rebeller sur sa condition et prendre sa vie en mains, une vie emplie de rencontres et d’opportunités mais comment être sure des choix que nous faisons, devons-nous suivre notre instinct ?

J’ai été touchée par May, sa personnalité, ses prises de positions mais aussi ses failles.

L’auteur a su m’embarquer dès les premières pages, je peux confirmer que ce roman peut être lu indépendamment des autres romans ne les ayant pas lu même si j’imagine que lire dans l’ordre aurait donné plus d’amplitude à ces personnages.

L’histoire est prenante, forcément émouvante et révoltante. Je ne manquerai pas de découvrir d’autres titres du même auteur.

Une très belle découverte pour ma part.
Commenter  J’apprécie          50
May et Chance

Une histoire qui se déroule dans les années 1876/1877 aux Etats Unis. May semble enfin libre de retourner chez elle dans les environs de Chicago en compagnie de Chance, celui qui deviendra son 3ème mari. Elle a la volonté d'affronter son père et de revoir ses enfants quoi qu'il en coûte.



Par le biais des journaux intimes que May écrit presque quotidiennement on suivra leurs escapades à travers plusieurs états pour rejoindre Chicago.

Ils relatent aussi la dure réalité de ce qu'ont subit les peuples indiens d'Amerique qui sont des personnages à part entiere dans les 3 tomes précédent de la saga.

Les amérindiens ont perdus leurs terres. Des milliers d'hommes, de femmes, d'enfants sont morts massacrés par l'armée américaine. Les bisons qui sont leur principale nourriture ont pratiquement été décimés. La faim et la misère voulu et imposée par le gouvernement ne font que les asservir un peu plus chaque jour et les transforme en esclave.

Le jour viendra où ils rencontreront Buffalo Bill et sa troupe, qui présente sous la forme de théâtre en plein air, des scènes de massacre d'amérindiens par l'armée pour le plus grand plaisir de la population blanche. Buffalo Bill et sa troupe grandiront et deviendront célèbre dans une grande partie du monde.



Bien que je n'ai pas lu les 3 autres tomes celui ci se lit facilement. Il y a cependant dés le début un peu trop de rappel à ces 3 romans dans une bonne cinquantaine de page. Un prologue les résumant aurait été le bienvenu pour une meilleure lisibilité.













Commenter  J’apprécie          50
May et Chance





L' Ouest américain. 19eme siècle. Colons blancs et peuples indiens.

May Dodd, l'héroïne de Mille femmes blanches, tient son journal : après son séjour forcé à l'asile psychiatrique puis chez les cheyennes, les combats, les massacres, elle raconte le périple pour traverser l'Amérique et retrouver ses enfants.





L'intérêt du récit réside dans la narration de ce pan de l' Histoire américaine bien meurtrier où les tribus autochtones indiennes ont été massacrées et décimées sans pitié, où les indiens n'avaient aucun droit, méprisés et spoliés.

On croise William Cody alias Buffalo Bill, on parcourt les grandes plaines à cheval, on pénétre dans les réserves indiennes....



C'est une histoire romancée mais nécessaire, où le fond l'emporte largement sur la forme (hélas des dialogues parfois sans épaisseur et quelques réactions improbables des personnages, des.enchainements caricaturaux...)

Malgré tout, un très bon moment de lecture.



Commenter  J’apprécie          40
Mille femmes blanches

Captivant, et poignant.

Cette fiction est basée sur un fait historique, et racontée à la première personne.

C'est une très belle immersion dans le quotidien d'une tribu indienne, leur façon de vivre, leurs coutumes, leur religion, leur façon de penser (qui donne des leçons à nous, occidentaux !).

Le roman est aussi contemplatif, à la manière des indiens qui vivent en communion avec la nature.



Ce livre est surtout politique, et condamne la politique indienne du gouvernement américain au XIXe siècle. Il est vertigineux... 10 ans après l'abolition de l'esclavage aux États-Unis, comment est-il pensable, même à l'époque, d'échanger des femmes (volontaires... et commis d'office) contre des chevaux, et de les envoyer vivre sans aucune préparation au milieu de gens dont elles ne parlent même pas la langue ?



L'auteur réussit le tour de force de ne pas tomber dans le manichéisme : les indiens ne sont représentés ni comme des êtres purs et d'innocentes victimes, ni comme des sauvages cruels



Attention, il y a pas mal de passages atroces et très crus.
Commenter  J’apprécie          100
May et Chance

Mon premier roman de Jim Fergus. Je n’ai donc pas lu la trilogie qui précède ce roman (Mille femmes blanches) et qui raconte l’histoire de May Dodd. May Dodd qui est donc l’héroïne et la narratrice de May et Chance. Alors oui c’est un « presque » tome 4, mais finalement l’auteur fait suffisamment de rappels pour qu’on puisse arriver à tout saisir. Par contre, si vous n’avez pas lu Mille femmes blanches et que vous ne souhaitez pas être spoilé, je vous conseille de passer votre chemin…

Dans ce roman, May a quitté les Indiens et accompagnée de son nouveau compagnon, Chance, et d’une amie, elle se dirige vers Chicago, sa ville d’origine. Le but de ce voyage a un lien avec les évènements initiaux du roman Mille femmes blanches. Durant tout le roman, May va nous raconter sa vie sur la route avec ses compagnons (le roman est sous une forme de journal intime), ainsi qu’un rappel constant de son passé. Les deux sont intimement mêlés. Pour moi qui n’est pas lu le début, c’est une bonne chose. Cela permet de comprendre les tenants et les aboutissants sans trop de problème. Par contre, pour quelqu’un qui connait déjà l’histoire, je pense que cela doit être un peu redondant.

L’histoire se lit rapidement. Les chapitres ne sont pas très longs. D’ailleurs, si on enlève les pages blanches entre chaque partie, le livre n’est vraiment pas très long. J’ai aimé en apprendre plus sur cette période de l’Histoire américaine. La vie chez les natifs américains, les différentes ethnies, les relations entre les natifs américains et les blancs, la place de la femme,… Il y a quand même quelques petits détails qui m’ont gêné. May et Chance font un choix de carrière qui va, de mon point de vue, à l’encontre de leurs convictions personnels. J’ai trouvé que cela n’était pas vraiment cohérent avec les personnages, malgré les explications fournies par les personnages eux-même. De plus, comme l’auteur utilise l’artifice du journal intime, nous n’avons que les événements racontés par May. Et par moments des importantes ellipses narratives, dont une assez longue. J’ai eu l’impression que l’auteur ne savait plus trop comment continuer son histoire et que du coup, hop! un bon dans le temps.

A part ces détails, j’ai aimé cette première rencontre avec le style de Jim Fergus. Cela faisait longtemps que je voulais découvrir sa plume. C’est désormais chose faite…
Commenter  J’apprécie          80
May et Chance

Il faut savoir que la trilogie qui précède ce récit est un incontournable de ma bibliothèque. Je me suis tellement retrouvée dans Mille Femmes Blanches ! Je faisais donc confiance à May & Chance.



Ce fut doux. Beaucoup plus apaisé que les précédents ouvrages, qui il faut le dire, sont terribles de beauté et d’horreurs absolues.



La boucle est bouclée grâce à cette ultime épopée. Que May change de prénom concrétise sa mue intérieure et son évolution. Elle incarne tous les changements que chaque femme peut vivre en une vie : parce que nous ne serons plus jamais tout à fait les mêmes au fil des rencontres et des événements.
Commenter  J’apprécie          00
Mille femmes blanches

C'est un roman que j'avais envie de lire depuis longtemps, d'autant plus que dans le cadre du #grandprixdeslecteurspocket, nous recevrons bientôt le livre May et Chance.





J'ai aimé suivre le destin de cette femme extraordinaire, May, condamnée injustement à être enfermée dans un asile. La frontière entre amour et débauche est mince, à cette époque. À choisir entre la sauvagerie de l'asile, la douleur de la perte de ses enfants, et la sauvagerie des Indiens, elle choisit la liberté.



Ses carnets racontent son voyage, sa rencontre avec les Cheyennes, l'amitié qui l'unit aux autres femmes venues avec eles, toutes incroyables.



Comme une éthnologue, elle décrit les coutumes indiennes, leurs rites, les combats qui les opposent aux autres tribus. Elle fait bouger la frontière de la sauvagerie et de la civilisation, brouille les clichés.



Comme une femme, comme une mère, elle se bat jusqu'à la fin. Parfois, ça ne suffit pas devant la violence du monde, devant le machiavélisme de la politique



Commenter  J’apprécie          130
Les Amazones

J'ai lu La Vengeance des mères et Mille Femmes blanches en 2019... ça date un peu, et c'est pour ça, je crois que j'ai eu un peu de mal à me remettre dedans. D'autant plus que j'avais lu les deux premiers livres dans le désordre, et comme il y a des références aux événements des deux, par moments j'ai bien ramé ^^



Bref, on retrouve Molly Standing Bear qui vient rapporter d'autres journaux à Jon. Jon dirige un journal, à la suite de son père, et Molly et Jon sont les descendants respectifs de Molly McGill et May Dodd.



Et là, ce sont les extraits des journaux de Molly et de May qui alternent car, hé oui, hé non, May Dodd n'est pas morte dans cette grotte comme on l'a cru, elle a été soignée par Whoman Who Moves Against the Wind, Wind pour faire plus simple. Enfin, une des deux car elles sont jumelles et personne ne les distingue.



On retrouve donc nos héroïnes où on les avait laissées, et on les accompagne jusqu'à leur retrouvailles (enfin, rencontre dans le cas de Molly et May, qui deviendront d'excellentes amies) et à leur séparation : guidés par une aveugle (!) notre troupe d'Indiens a atterri dans un endroit charmant, pacifique et merveilleux : le monde derrière le monde, en traversant une tempête de nuit. Mais voilà, certains veulent rester, et d'autres repartir d'où ils viennent.



Les extraits de journaux ont entrecoupés par l'histoire d'amour naissante et se développant entre Molly Standing Bear et Jon. Les Coeurs Vaillants existent toujours, Molly en fait partie et part régulièrement en mission faire justice pour les femmes indiennes disparues, violées ou assassinées dont les autorités ne se soucient guère...



Si je n'ai pas trop accroché à la dimension ésotérique du récit (un comble quand on voit la fantasy et la SF que je dévore !), j'ai beaucoup aimé les histoires de coeur de May et Chance et de Molly Standing Bear et Jon. J'ai adoré voir enfin la fin de cet affreux Jules Seminole, et mon passage préféré est celui des Jeux contre les Shoshones, dans le monde derrière le monde.



Voilà, il ne me reste à lire que le dernier roman de la saga - May et Chance, justement ;-)
Commenter  J’apprécie          80
Mille femmes blanches

Ce livre est une pépite! L’histoire esr captivante, les personnages sont complexes et attachants et surtout on découvre un pan de l’histoire très méconnu. Comment au XIXe siècle, les américains ont négocié de céder 1000 femmes blanches à des tribus indiennes en vue de les civiliser et mieux les rendre captifs. Révoltant et tellement intéressant.
Commenter  J’apprécie          131
Mille femmes blanches

Quelle lecture intéressante ! Ce roman, superbement documenté, offre une fiction captivante qui dépeint fidèlement la réalité des Amérindiens dans les années 1870, lors de la ruée vers l’or qui les a dépouillés de leurs terres, malgré leur pleine propriété accordée par le gouvernement. Jim Fergus s'appuie sur des faits historiques pour tisser la trame de son récit, intégrant également des figures historiques telles que le chef Cheyenne Little Wolf, qui a laissé une empreinte marquante dans l'histoire des Cheyennes du nord.



Le roman est présenté sous la forme du journal de May Dodd, une femme blanche issue de la bourgeoisie de Chicago, qui part en exil pour épouser le chef des Cheyennes afin d'échapper à sa condition d'internée. Nous suivons son parcours, sa découverte du peuple Cheyenne, son évolution personnelle, sa prise de conscience de son appartenance, et sa plongée dans une culture nomade, au rythme des saisons.



Le récit nous offre une profonde immersion dans la vie des Cheyennes, leurs traditions, leurs croyances, ainsi que leurs liens familiaux et communautaires. Mais surtout, il met en lumière la monstruosité de l'homme, sa tendance à toujours vouloir plus, à s'enfermer dans un égoïsme profond, et à imposer sa culture et sa religion aux autres peuples, persuadé de détenir la vérité absolue.



Ce roman révèle de manière poignante les conséquences de la colonisation, qui pendant des siècles a opprimé et effacé des populations entières pour des intérêts personnels. Malheureusement, il est triste de constater que malgré les leçons de l'histoire, nous n'avons pas toujours progressé dans la bonne direction.



La lecture de ce roman m'a profondément émue en me confrontant au destin tragique du peuple indien, victime de massacres, de dépossessions, et relégué dans l'indifférence générale. Parce que ça ne s'est jamais arrêté la bien entendu. Le "parcage" forcé dans les réserves, loin des regards, l'adoption forcée de la religion des blancs, ou encore les écoles internats où l'on envoyait leurs enfants de force, visant à éradiquer leur identité indigène, sont parmi les nombreuses exactions que les colons leurs ont imposés au fil des décennies.

(Je vous recommande la lecture de "5 petits indiens" pour approfondir ce sujet.)



En somme, ce roman, à la fois bouleversant et révoltant, ne dépeint qu'une courte période du calvaire des Amérindiens, qui s'est étendu sur plus d'un siècle.
Commenter  J’apprécie          160
May et Chance

Dernier volet des « Mille femmes blanches » ,May et Chance c’est l’histoire de la construction d’un couple qui va affronter bien des difficultés et des trahisons mais qui va aussi faire de nombreuses rencontres positives débouchant sur de fortes amitiés. Ils vont envers et contre tous reconstituer une famille éparpillée par les aléas de la vie. Pour aboutir à une vie tranquille près des chevaux et des flamants roses de Camargue.

Bien que la lecture soit fluide et agréable, le contenu n’est pas aussi intéressant que dans les livres précédents. Cette lecture peut d’ailleurs se faire indépendamment des autres.
Commenter  J’apprécie          40
Mille femmes blanches

Magnifique !!!

J´ai eu la haine, j´ai tremblé, j´ai pleuré j´ai complètement été immergée dans l´histoire...

Une plume descriptive, fluide (malgré quelques répétitions dues au format "carnets") Une histoire vraisemblable avec on sent beaucoup de documentation derrière...

Le côté sauvage des deux peuples différents avec chacun leurs propres "excuses"/traditions...

J´ai même appris pourquoi on disait "peaux rouge" et la condition de la femme chez les Cheyennes, plus démocratique que chez les hommes dit "civilisés"

Un coup de cœur

Commenter  J’apprécie          00
Mille femmes blanches

Manque de rythme dans cette lecture a la découverte de l échange de la traite humaine entre les américains et les indiens... Moi qui voulait être emporter au pays des indiens ça n a pas marché ni matché... Dommage...j ai lâché prise... Moi qui voulait partir loin ya t il des épopées plus entraînantes a me conseiller le fils de Meyer peut être?
Commenter  J’apprécie          44
Les Amazones

Terminé !

Enfin ! Autant j’ai adoré le 1er tome « Mille femmes blanches » qui suivait les aventures de May Dodd et de ses compagnes d’aventures blanches envoyées vivre parmi les tribus amérindiennes à la fin du 19e siècle, autant j’avais aimé le 2e « La vengeance des mères », où nous rencontrions Molly McGill arrivée avec un second envoi de femmes blanches dans les plaines de l’ouest américain, autant j’ai eu du mal à rentrer dans ce 3e volet…



J’avais lu les 2 premiers tomes il y a un moment déjà et il m’a fallu un peu de temps pour me réapproprier les personnages, que ce soit toutes les femmes blanches ou tous les indiens de leur clan.

Mais surtout, j’ai passé presque tout le livre empêtrée dans l’alternance des narratrices : ce volet comporte, alternativement, des extraits des carnets de May, de Molly (1878)… et d’une autre Molly, descendante actuelle de la première. La construction est intéressante mais j’avoue m’être régulièrement demandée de laquelle je lisais les récits.

Il m’a fallu passer 2 caps dans l’histoire pour davantage prendre plaisir à sa lecture (compter bien 170 pages…), car avant cela, j’avais vraiment hésité à abandonner. Je suis allée au bout des 472 pages et j’en suis finalement contente.



Un 4e tome sortira apparemment en avril, moins accès sur les indiens. J’hésite à le lire parce que c’est justement ce côté qui me plaisait dans cette série…
Commenter  J’apprécie          10
Mille femmes blanches

Bonjour à tous, Des livres qui nous marquent dans la chaire de lectrice se compte souvent sur les doigts d’une main, ce livre en fait partie. Il y a des passages ou j’avais envies de hurler ma rage et ma colère en tant que femme. J’ai dû fermer le livre pour digérer le passage. Pourtant, quelques pages plus loin, mon cœur se serre à me faire mal et je retenais mes larmes. Je crois, non, je suis sure qu’il aura avant et un après. Et si on parle de la fin, elle est choquante et émouvante. On s’attache très vite aux personnages, j’ai aimé ses femmes fortes et leurs discutions mon fait réfléchir. Ce livre m’a donné envi de revoir « danse avec les loup ». je vais lire avec grand plaisir la suite. Bonne lecture et bisous de la Meuse
Commenter  J’apprécie          80
Marie Blanche

L'appétit ouvert par "May et Chance", j'ai poursuivi ma découverte de l'oeuvre de Jim Fergus par ce livre que l'on pourrait qualifier de biographie familiale romancée, à défaut de trouver un terme plus adéquat. Je précise que j'ai lu la première édition, celle de 2011, ma médiathèque ne possédant pas celle, remaniée, de 2021. Si j'ai bien compris, la présentation n'est pas la même : ici le journal de Marie-Blanche (mère de l'auteur) est intercalé entre la narration de la vie de Renée (mère de Marie-Blanche et donc grand-mère de Jim Fergus). Dans la nouvelle édition il y aurait deux parties successives, et certains ajouts.



En prologue, l'auteur rend visite à sa grand-mère Renée en 1995, dans l'Illinois où celle-ci réside. Très âgée et atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle ne réagit quasiment plus, ce qui n'empêche pas Jim de régler quelques comptes avec celle qui ne l'a jamais aimé, imaginant les réponses qu'elle lui aurait sans doute faites. Et on se rend compte en lisant la suite que ces réponses correspondent bien au caractère profondément égocentrique et perturbé de cette femme dont la vie n'a pas été un long fleuve tranquille...



Dès sa naissance, Renée vit sous le signe du mensonge : son père l'a eu d'une de ses nombreuses maîtresses, une danseuse à laquelle il avait "commandé" un fils. Las, c'est une fille qu'elle mettra au monde, mais comme Henriette Fontarce avait simulé une grossesse en accord avec son mari Maurice (entre autre pour éviter le "devoir conjugal" avec cet époux qu'elle n'aime pas), il faut bien s'accommoder de cette gamine... Entre ces parents qui ne se tolèrent que pour satisfaire aux convenances mais vivent chacun leur vie, Renée grandit comme elle peut, aimée par son père mais négligée par sa mère qui préfère batifoler avec l'oncle Gabriel. Ce qu'elle ignore, c'est que Renée est régulièrement témoin de leurs ébats, et va finir par développer un amour obsessionnel et malsain pour cet oncle au point de se promettre de le voler à sa mère. Et bien sûr, elle va arriver à ses fins, à l'âge où les gamines devraient encore jouer avec leurs amies et pouffer en regardant les garçons de loin. Et pour mieux assurer son emprise sur sa nièce, le bon tonton va dans un premier temps l'adopter (ou plutôt l'acheter à ses parents en échange du paiement de leurs dettes), et prétendra l'épouser un peu plus tard en Egypte. C'est là qu'il va emmener toute la famille, y possédant des plantations de coton et de canne à sucre fort lucratives. Ce sera l'occasion pour le lecteur de découvrir le contexte colonial dans ce pays juste avant la première guerre mondiale. L'histoire de Renée se poursuit entre la France et l'Egypte, de son adolescence à ses trois mariages, d'une guerre à la suivante. En 1920 elle donnera naissance à Marie-Blanche, et quinze mois plus tard à son frère surnommé Toto. Elle les confiera à une nourrice, Louise, et finira par quitter le domicile conjugal pour retrouver Pierre Fleurieu, un ancien amoureux qui deviendra son second mari.



On suit donc parallèlement l'histoire de sa fille Marie-Blanche à travers son journal. Une enfance plutôt heureuse entre Le Prieuré, résidence de son père en Bourgogne, et un château en Dordogne, (le château de Marzac, que j'ai visité il y a deux ans, je résidais juste à côté dans un gîte !) propriété de "l'oncle Pierre", second époux de Renée. Celle-ci a fini par renouer le contact avec ses enfants, mais ne cesse de dénigrer cette fille qui ressemble trop à son père, et qu'elle trouve laide et bête. Difficile de se construire avec cette image qu'on lui renvoie sans cesse ! Heureusement son père et son beau-père sont plus indulgents envers elle et la laissent relativement libre de vivre sa vie dans leurs propriétés respectives. Marie-Blanche poursuit ses études à Paris, en pension, puis à Londres quand sa mère divorce de Pierre et se remarie avec un riche américain propriétaire de La Héronnière, dans le Hampshire. Entretemps le fameux Gabriel est réapparu dans la vie de la famille...

Toute sa jeunesse, Marie-Blanche a été ballottée d'un endroit à l'autre au gré de la vie aventureuse de sa mère. Elle finira par céder aux sirènes de l'alcool (on l'apprend dès les premières pages, puisqu'elle relit son journal depuis un luxueux centre de désintoxication en Suisse) et aura trois enfants avec son mari William Fergus. Jim étant le troisième, conçu pour "remplacer" Billy, l'aîné tragiquement décédé à 8 ans.



Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je n'ai pas dévoilé grand-chose de cette histoire foisonnante (environ 600 pages quand même), à peine quelques points de repère. Elle se déroule sur plus de six décennies, on voyage sur trois continents et on traverse deux guerres. Et on croise une multitude de personnages dont une grande partie font partie de la famille de l'auteur. Certes, c'est romancé, mais je pense que les grandes lignes sont authentiques, en tout cas elles m'ont semblé plausibles. J'espère quand même que le fameux oncle Gabriel n'était pas aussi pervers et incestueux en réalité, parce qu'il est vraiment dépeint comme un être foncièrement nuisible. Certaines scènes ont été vraiment pénibles pour moi, mais le contexte de l'époque était tel que ce genre de comportement était courant, mais passé sous silence pour préserver une réputation, ou des intérêts financiers comme ici. Le contexte historique est assez bien replacé, j'ai d'ailleurs appris pas mal de choses sur la colonisation de l'Egypte.



Par contre je n'ai pas été emportée comme dans la saga "Mille femmes blanches", il m'a manqué ce souffle épique qui m'avait transportée sur quatre volumes. Ici, peu de place pour l'imagination, on passe d'un domaine à l'autre, d'un mari au suivant, d'une turpitude à une trahison, c'est un peu lassant à la longue. La version réécrite a peut-être corrigé certains défauts, si je la trouve d'ici quelques années, je retenterai pour comparer.

En conclusion, une lecture intéressante quoiqu'un peu longue, mais que j'oublierai sans doute assez rapidement parce que je n'ai pas réussi à m'attacher à ces deux femmes, le courant n'est pas passé entre nous !



Commenter  J’apprécie          5727
May et Chance

Je m'était promis de lire la suite de "Mille femmes blanches", et j'ai réussi à mettre la main dessus avant d'avoir oublié l'histoire. Même quand une lecture vous a beaucoup plu, quand on lit autant on a parfois tendance à avoir quelques trous de mémoire, à mon âge vénérable !



Je vais essayer de ne pas dévoiler trop d'éléments de la trilogie qui précède cet ultime volume, mais si vous avez l'intention de la lire ne regardez pas de trop près ce billet. Comme l'indique le titre, l'histoire est centrée sur May, l'héroïne de la saga depuis le début, et son nouveau compagnon Chance, un sang-mêlé avec lequel elle file le parfait amour depuis qu'elle a tenté de lui voler son cheval dans le tome 3. Dans les premiers chapitres ils sont encore accompagnés de Martha, compagne d'infortune de May depuis le début, et de son fils Little Tangle Hair, le bébé qu'elle a eu de son époux indien, ainsi que de Lady Ann, qui apparaissait dans le second tome et souhaite rentrer en Angleterre. Mo, le jeune "horse-boy" indien de May va également les rejoindre au cours de leur périple à cheval pour rejoindre Chicago, d'où sont originaires May et Martha.



La route est longue, et les membres indiens de la petite troupe sont fréquemment interdits de séjour dans les auberges ou les commerces des localités traversées. Pour se procurer de quoi aller au bout de leur voyage, ils tentent de vendre leurs montures à un marchand qu'avait déjà croisé May alors qu'elle faisait du trafic de chevaux volés. Celui-ci, M. Bartlett, va se montrer d'une aide inespérée pour la suite de l'histoire. D'ailleurs le groupe va faire plusieurs belles rencontres, j'ai même trouvé qu'ils étaient un peu trop chanceux parfois ! Peut-être le prénom de Chance y est-il pour quelque chose ? Toujours est-il qu'après pas mal de péripéties, le départ de Lady Ann, un mariage, ils finissent par arriver aux abords de Chicago où May n'a pas perdu l'espoir de retrouver ses enfants dont on l'a séparé des années auparavant en la plaçant à l'asile sous un motif futile, comme cela était courant à l'époque pour se débarrasser d'une femme encombrante.



Je m'arrêterai là pour la narration de l'histoire, sinon vous n'aurez plus besoin de lire le livre. J'ai été très heureuse de retrouver l'univers et certains personnages de "Mille femmes blanches", mais je n'ai pas éprouvé autant d'enthousiasme qu'au début de la saga. Les éléments qui m'attiraient le plus ne sont ici qu'anecdotiques, notamment le combat des tribus indiennes pour garder leurs territoires et leur liberté. On constate que la plupart d'entre elles ont cédé à la pression des colons blancs et se sont laissé parquer dans les réserves. Le voyage des héros est certes émaillé d'incidents plus ou moins intéressants, mais manquait un peu d'intérêt par moments. Le combat de May pour retrouver ses enfants m'a plus tenu en haleine, cette partie du roman relance l'action. Dans la suite, la rencontre des deux héros avec la troupe de William Cody, autrement dit Buffalo Bill et son célèbre Wild West Show (un des nombreux éléments réels de l'histoire) apporte un éclairage intéressant sur la façon dont le public se représente l'histoire de la conquête de l'Amérique par les colons. May et Chance vont d'ailleurs tenter d'infléchir cette vision pour le moins faussée des évènements.



Quant à la fin, ce n'est pas celle que j'imaginais, ce n'est peut-être pas la plus convaincante, mais elle plaira sans doute à nombre de lecteurs de la saga ! Nonnon, n'insistez pas, vous ne saurez rien de plus ! Vous n'avez qu'à lire les 4 volumes,'à peine 1600 pages, à la louche... Mais pour nous, une broutille !
Commenter  J’apprécie          4125




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jim Fergus Voir plus

Quiz Voir plus

Les fourberies de scapin

Combien a t'il d'acte ?

3
5
25
1

5 questions
56 lecteurs ont répondu
Thème : Les fourberies de Scapin de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}