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Citations de John Kennedy Toole (330)


Il m'a donné une brochure remarquable qui montre en détail que le pape est en train d'assembler une panoplie d'armes nucléaires. Ça m'a vraiment ouvert les yeux.
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Je compris que les habitants du quartier devaient encore être au lit, se reposant de tous les actes indécents dont ils s'étaient rendus coupables la veille. Nombre d'entre eux relevaient, sans l'ombre d'un doute, des talents du médecin, appelé pour recoudre tel ou tel orifice ou raccommoder un génitoire brisé.
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Allez ,donne-moi ce journal Ignatius.
-Tu as vraiment l’intention de lire à haute voix ! M’est avis que mon organisme ne pourrait supporter pareil traumatisme à l’heure actuelle. Et je suis d’ailleurs en train de lire un passionnant article de la page scientifique sur les mollusques.
Mme Reilly arracha le journal de la main de son fils, n’y laissant subsister que deux minuscules confettis.
-Maman !Dois-je voir dans ces manières incongrues et grossières l’un des résultats de tes fréquentations ?
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_ Non mais, elles se prennent pour qui ces deux-là !
_ Elles se prennent pour tes filles, au cas où tu l'aurais oublié. Elles ne demandent qu'à pouvoir te respecter. Elles disent que tu devras améliorer les conditions de travail et les salaires de tes employés, sinon elles ne remettront plus les pieds à la maison.
_ Alors ça y est, c'est les gens de couleur qui les intéressent, tout d'un coup ? Fini les petits gommeux, déjà !
_ Et voilà ! Tu attaques tes propres filles une fois de plus. Tu vois ce que je te disais ? C'est pour ça que, moi non plus, je ne peux pas te respecter. Si l'une de tes filles était un cheval et l'autre un joueur de base-ball, tu serais aux petits soins pour elles.
_ Si l'une était un cheval et l'autre un joueur de base-ball, nous serions dans une meilleure situation ! Elles nous rapporteraient de l'argent !
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_ Si vous ne partez pas, dit Ignatius à l'agent de police Mancuso, j'appelle la police !
_ Mais c'est lui la police, imbécile.
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Soudain, Madame Reilly se remémora l'épouvantable soirée où elle s'était rendue au Prytania, en compagnie de M. Reilly, voir Clark Gable et Jean Harlow dans Red Dust. Dans la chaleur et la confusion qui avaient suivi leur retour à la maison, ce pauvre gentil Reilly avait essayé une de ses manoeuvres d'approche indirecte et Ignatius avait été conçu. Pauvre Reilly. Elle n'avait plus jamais mis les pieds dans une salle de cinéma jusqu'à sa mort.
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La roue de la fortune avait tourné, écrasant la nuque de l'humanité, lui fracassant le crâne, tordant son torse, crevant son bassin et endommageant son âme. L'humanité naguère si haut se retrouvait au plus bas. Tout ce qui avait été dédié à l'âme se consacrait désormais au commerce.
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Oh, quelle triste farce, quel tour mesquin, la fortune avait-elle soudain décidé de lui jouer? Arrestation, accident, travail. Ce cycle épouvantable s'arrêterait-il jamais?
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Vous savez, l'inventeur des menottes, des fers et des chaînes ne se serait jamais douté de l'utilisation que ces conceptions d'un âge plus rude et plus simple que le nôtre auraient un jour dans le monde moderne! Si j'étais à la place des promoteurs immobiliers et des responsables de l'aménagement du territoire en banlieue, j'en prévoirais au minimum une paire au mur de chaque foyer. Quand les banlieusards seraient fatigués de la télévision, du ping-pong ou des autres activités, quelles qu'elles soient, qu'ils pratiquent dans leur foyer, ils pourraient s'enchaîner les uns les autres, se jeter aux fers pour un moment. Tout le monde adorerait ça. On entendrait les épouses: "Mon mari m'a jetée aux fers, hier soir. C'était formidable. Le vôtre ne vous l'a jamais fait?". Les enfants se hâteraient de rentrer de l'école à la maison car leur mère les y attendrait pour les enchaîner. Cela permettrait aux enfants d'enrichir leur imagination, ce que le télé leur interdit, et je ne doute pas que la délinquance juvénile en serait considérablement diminuée. Quand le père rentrerait à son tour, les autres membres de la famille pourraient se saisir de lui et le jeter aux fers pour lui apprendre à être assez stupide pour travailler toute une journée dans le but de subvenir aux besoins du ménage. Les vieux parents ennuyeux pourraient être enchaînés dans le garage. On leur libérerait les mains une fois par mois, pour leur permettre d'endosser leur chèque de sécurité sociale ou leur retraite. Les fers et les chaînes permettraient la construction d'une vie plus belle pour tous.
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Maman ! lança-t-il, il était temps ! on m'arrête !
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Ho, hé, mais c’est l’esclavage moderne là où que j’bosse, voilà ! Si j’me barre, j’me fais coxer pour vagabondage. Si j’reste, chtravaille légalement et tout pour un salaire qu’est même pas le bout du début du commencement du salaire minimum !
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- C’est là qu’ça s’est passé. Il avait bien fait v’nir deux douzaines de gens qu’étaient debout dans c’te courette autour de lui à l’regarder. Innatius avait mis une grande cape, comme celle à Superman, et y avait des bougies d’allumées un peu partout. Pendant tout l’temps qu’ça a duré, sa manman a pas cessé d’brailler qu’il fallait chter l’chien à la poubelle et rentrer à la maison tout d’suite. Bon, ben c’est l’moment vers lequel tout a commencé à aller mal ici. D’abord Innatius est allé à l’université qu’il y est presque resté dix ans. San manman s’est ruinée pour lui. Elle a même dû vendre le piano qu’y z’avaient. Bah, ça, moi, c’était plutôt bien. Mais j’aurais voulu qu’vous voyez la fille qu’il a ramassée à la faculté. Moi je m’disais, ma foi, tant mieux. L’Innatius, maintenant, y va s’marier et y partira. Ah, j’me mettais l’doigt dans l’œil ! Et comment ! Tout c’qu’y f’saient, tous les deux, c’était d’traîner dans sa chambre à lui toute la journée, sans en sortir. On aurait dit qu’tous les soirs c’était la foire avec ces deux-là ! Ah les choses que j’ai pas entendues par ma f’nête ! Et « baisse ta jupe », et « va-t-en de mon lit ! » et « bas les pattes ! Je suis vierge, moi ». C’était é-pou-van-ta-be !
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- […] Me croirais-tu fou ? Supposerais-tu que le premier imbécile de psychiatre venu serait capable ne serait-ce que d’essayer de commencer à entrevoir les mécanismes de ma psyché ?
- Tu pourrais prendre un peu d’repos, chéri. Et tu pourrais écrire des choses dans tes petits cahiers.
- Ils essayeraient aussitôt de faire de moi un crétin, amateur de télévision, de voitures neuves et d’aliments surgelés ! Tu ne comprends donc pas ? La psychiatrie c’est pire que le communisme. Je ne veux pas de lavage de cerveau ! Je ne veux pas devenir un robot, un zombie !
- Mais Ignatius, tout d’même, y viennent en aide à des tas d’personnes qu’ont des ennuis.
- Crois-tu que j’ai un ennui ? beugla Ignatius. Les seuls ennuis de ces malheureux c’est de n’avoir point le goût des voitures neuves et de la laque en atomiser. C’est pour cela qu’on les enferme ! Ils inspirent de la terreur aux autres membres de la société. Tous les asiles de ce pays jusqu’au dernier, sont plein de gens qui ne supportent pas la lanoline, la cellophane, le plastique, la télévision et les circonscriptions, de pauvres gens dont c’est le seul crime.
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- […] Avant d’vous casser, disez-moi quèque chose : qu’est-ce que vous croyez qu’un mec de couleur, comme moi, puisse faire pour pus s’faire coller des accusations d’vagabondage sans accepter d’bosser pour moins qu’le SMIC ? / - Je vous en prie, répliqua Ignatius, tout en tâtonnant pour s’appuyer au bord du trottoir, à travers le tissu blanc de son surplis, et en se redressant.
Vous ne vous rendez pas compte du degré de confusion qui règne dans votre esprit. Vos jugements de valeur sont faux. Quand vous serez « au sommet » de la pyramide, si c’est bien là ou dans un endroit de ce genre que vous voulez aller, vous aurez une dépression nerveuse, ou pire encore. Connaissez-vous des nègres qui ont un ulcère ? Non, bien sûr que non ! Vivez donc heureux dans quelque taudis. Remerciez Dame Fortune de ne vous point avoir affublé d’un père ou d’une mère blancs qui vous harcèleraient sans cesse. Lisez Boèce.
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Lors de la sinistre soirée de cette douteuse conférence, l’unique membre de l’auditoire sera probablement un vieux bibliothécaire désespérément solitaire qui, ayant aperçu une lumière à travers la porte de l’auditorium, y sera venu dans l’espoir d’échapper au froid et aux horreurs de son enfer personnel. Là, dans la salle, sa silhouette courbée assise seule devant le podium, ta voix nasale, se répercutant en écho au long des rangées de chaises vides, lui enfonçant dans la tête, comme à coups de marteau sur son pauvre crâne chauve, l’ennui mortel, en même temps que des images sexuelles de plus en plus précises, il sera amené peu à peu jusqu’à l’hystérie et, sans l’ombre d’un doute, finira par recourir à l’exhibitionnisme, brandissant son vieux sexe flétri et tordu comme un gourdin pour lutter contre l’horrible bourdonnement qui environnera sa tête.
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Après trente-cinq ans de bataille contre son père, M. Levy s’était bien promis de passer le restant de ses jours sans la moindre contrariété. Mais il était contrarié chaque jour de sa vie quand il était chez lui par sa femme qui lui reprochait de fuir les contrariétés que lui aurait values la direction effective des Pantalons Levy. Mais il était encore plus contrarié quand il ne mettait jamais les pieds aux Pantalons Levy, car alors il y avait toujours quelque chose qui clochait là-bas. Tout aurait été plus simple –et moins contrariant- s’il s’était décidé à s’occuper vraiment de son affaire en y consacrant huit heures par jour. Mais le seul nom de « Pantalons Levy » lui collait des brûlures d’estomac.
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Votre totale ignorance de ce que vous faites profession d’enseigner mérite la peine de mort. Vous ignorez probablement que saint Cassian d’Imola mourut sous les coups de stylet de ses élèves. Sa mort, martyre parfaitement honorable, en a fait le saint patron des enseignants.
Implorez-le, stupide engeance, minable joueur de golf, snobinard des courts, lampeur de coquetèles, pseudo-cuistre, car vous avez effectivement grand besoin d’un patronage céleste. Vos jours sont comptés mais vous ne mourrez pas en martyr, car vous ne défendez nulle sainte cause –vous mourrez comme le fieffé imbécile, l’âne bâté que vous êtes.
ZORRO.
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En un sens, je me suis toujours senti comme une lointaine parenté avec la race des gens de couleur parce que sa position est assez comparable à la mienne : l’un et l’autre nous vivons à l’extérieur de la société américaine. Certes, mon exil à moi est volontaire. Tandis qu’il est trop clair que nombre d’entre les nègres caressent le vœu de devenir des membres actifs des classes moyennes américaines. Je n’arrive pas à me figurer pourquoi. Mais je dois reconnaître que, de leur part, ce désir me conduit à mettre en question leur sens des valeurs.
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Si seulement le Smithsonian Institute avait le pouvoir d’emballer sous vide cet atelier et de le transporter dans la capitale des Etats-Unis avec l’ensemble de ses travailleurs figés, chacun, dans une attitude de travail, les visiteurs de ce musée d’un goût douteux ne manqueraient pas de déféquer dans leurs criardes tenus de touristes. C’est en effet une scène qui combine les pires aspects de la Case de l’oncle Tom et du Metropolis de Fritz Lang. Ce n’est que la mécanisation de l’esclavage, elle résume les progrès du Noir, passé de la récolte du coton à la confection des cotonnades. (S’ils étaient demeurés au stade de la cueillette, du moins seraient-ils à respirer le bon air de la campagne, chantant des chansons et mangeant des pastèques –toutes choses qu’ils sont censés faire, je crois, quand ils se trouvent, en groupe, à la campagne.)
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Elle effleura les boucles hautement plastiques de sa chevelure platine.
- Le coiffeur m’a dit que je devrais m’acheter une perruque, au fait, ajouta-t-elle.
- Qu’est-ce que tu ficherais avec une perruque ? Tu as vu tout ce que tu as comme cheveux ?
- Je veux une perruque brune, figure-toi, pour pouvoir changer de personnalité.
- Ecoute, tu es brune, non ? Alors tu pourrais laisser à tes cheveux leur couleur naturelle, quand ils auront repoussé, et tu t’achèteras une perruque blonde.
- Tiens, je n’y avais pas pensé.
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