Voilà Tony Chu c'est fini, j'aurais bien continué l'aventure encore et encore. La fin est à la hauteur de la série et clôture le tout.
Une des meilleure série que j'ai lu ! Avec un univers original, fou, décalé, drôle et touchant.
Pour conclure je ne dirais qu'une chose : "POYO FOREVER !!!!!!!!!!"
Commenter  J’apprécie         50
Ce tome fait suite à Tony Chu, détective cannibale, tome 8 : Recettes de famille (épisodes 36 à 40) qu'il faut avoir lu avant. Il faut impérativement avoir commencé par le premier tome, car il s'agit d'une histoire complète en 12 tomes. Il comprend les épisodes 41 à 45 et le numéro spécial Chew: Warrior Chicken Poyo, initialement parus en 2014, écrits par John Layman, dessinés, encrés et mis en couleurs par Rob Guillory.
Tony Chu et Amelia Mintz se sont rendus à Las Vegas pour y faire ce que tout le monde fait, et non il ne s'agit pas de jouer aux machines à sous. John Colby est également présent pour y faire la même chose avec l'un de ses amoureux. Mais c'est aussi le lieu du congrès annuel de la Food and Drug Administration, et il ne faut pas longtemps pour que les affaires rattrapent ces 2 agents, avec une nouvelle mission imposée par l'inimitable Mike Applebee, l'homme aux auréoles de sueur permanentes. Cette fois-ci, il faut retrouver le professeur Anazani Lima, inventeur d'un projecteur de fudge, utilisé comme arme de poing.
Poyo continue d'être envoyé dans des missions étranges, la première nécessitant de se battre contre un monstre appelé Unisauras-Rex. Dans l'épisode qui lui est consacré, il sauve le président des États-Unis, puis se retrouve dans une dimension de type médiéval où il devient le Poulet Guerrier Poyo. Pendant ce temps-là, Mike Appelbee continue de choisir des missions gratinées pour Tony Chu, en commençant par faire équipe avec Babycakes, un écureuil cybernétique. John Colby fait à nouveau équipe avec Mason Savoy. Ils sont sur la trace du Collecteur, et ils entraînent avec eux Olive Chu, la fille de Tony Chu.
Rob Guillory & John Layman ont mal habitué son lecteur : il sait que chaque tome apporte son lot de loufoqueries irrésistibles, d'enquêtes décalées, de personnages attachants, d'inventions de capacités liées à la nourriture totalement incroyables, et d'actions d'éclat de Poyo. Effectivement ce nouveau tome contient tout ça et même plus encore. Le lecteur retrouve les missions délirantes de Poyo, contre des créatures hallucinantes, attestant de l'imagination de sans borne des auteurs, avec une surenchère dans le superlatif et le slogan choc, dans un second degré qui se moque tant de la vantardise du dessin en double page, que de l'exagération coutumière dans les comics, initiée et peaufinée par Stan Lee au début de Marvel. Le numéro spécial consacré à Poyo propose une intrigue bien réelle, même si très linéaire, permettant aux 2 auteurs de parodier quelques récits classiques comme le Seigneur des Anneaux, ou Le lion, la sorcière blanche et l'Armoire Magique, en 1 case à chaque fois. Le lecteur attentif peut même identifier le temps d'une case Carl et Rick Grimes, avec Michonne.
Comme à chaque tome, les auteurs présentent aux lecteurs de nouveaux pouvoirs loufoques basés sur la nourriture : l'art de lire l'avenir dans les noodles, ou encore le Zandhou Wei (= le croisement entre l'art culinaire et l'art de la guerre). Le lecteur s'amuse à découvrir ces capacités improbables, tout en sachant que la probabilité pour qu'elles reviennent par la suite est inversement proportionnelle à l'improbabilité de la capacité. Impossible de résister à la mention d'un individu qui voit sa force physique augmenter quand il mange des épinards (il est possible d'apercevoir une ancre de marin sur son biceps). Comme à son habitude, Rob Guillory représente l'utilisation de ces pouvoirs sur un mode comique, avec une belle exagération, indiquant par-là que les auteurs sont conscients de la dimension absurde, tout en indiquant de manière littérale les blessures occasionnées, ainsi que la destruction engendrée par ces pouvoirs. Il arrive à combiner la dimension narrative au premier degré et l'exagération comique sans que l'une ne vienne neutraliser l'autre, ce qui est très, très fort. Cette réussite tient au fait que le scénariste a développé des personnages auxquels le lecteur s'est attaché, ainsi qu'au fait que chaque dessin conserve une utilité narrative, et qu'aucun ne constitue exclusivement un gag.
Ce tome contient tout autant de gags que les précédents, avec à la fois du comique de répétition et des nouveautés. Le lecteur a donc l'honneur de découvrir la famille du directeur Applebee. Non seulement les auréoles sous les bras de ce dernier sont indélébiles et systématiques, sapant ainsi tout début de commencement de crédibilité qu'il pourrait avoir (et il n'en a aucune), mais en plus il semblerait que ce soit génétique. Comme précédemment, l'artiste ne s'attache pas à entrer dans le détail de cette sudation excessive localisée : juste un trait irrégulier pour en marquer le contour, et une couleur un peu plus foncée. Mais le lecteur sait qu'il retrouvera cette caractéristique et cela suffit pour qu'elle lui saute aux yeux à chaque fois. Contre toute attente, Mike Applebee n'est pas réduit à un simple ressort comique systématique, il lui reste une petite dimension humaine (assez faible par rapport à d'autres personnages) du fait de l'amour que lui porte un autre personnage de premier plan. C'est encore une preuve manifeste du savoir-faire des auteurs.
En termes d'enquêtes décalées, le lecteur est également servi avec les combats d'une brutalité aussi sadique que brève (un dessin en double page à chaque), le meurtre de l'agent spécial Sammich J. Harper (un phoque avec des implants cybernétiques), la mort d'un pingouin avec des implants cybernétiques, ou encore la disparition du professeur Newton Figliomini. Les épisodes présentent une variété d'enquêtes à faire tourner la tête. John Layman arrive malgré tout à faire avancer l'intrigue qui sert de fil rouge : l'interdiction de consommer de la viande de poulet et la recherche du Collectionneur, ce mystérieux individu qui ressemble à un vampire. Il n'oublie pas non plus de développer les nombreux personnages. Tony Chu est à nouveau opérationnel, et il a retrouvé son petit caractère, ce qui le rend parfois hargneux quand il prend conscience que la mesquinerie de son chef le contraint à des missions à l'intérêt douteux.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste avec quelques scènes pour John Colby, pour Olive Chu, pour Mason Savoy, et bien sûr pour Poyo dans l'épisode qui lui est consacré. Rob Guillory déploie son talent habituel qui fait que le lecteur identifie du premier coup d'œil chaque personnage et se remémore facilement qui il est, grâce à ses caractéristiques graphiques. Pourtant le nombre de personnages secondaires se compte en dizaines, dont une dizaine pour les membres de la famille Chu. Il continue d'accentuer le langage corporel et d'exagérer les expressions des visages à des fins comiques, tout en leur conservant une utilité dans 'histoire racontée, toujours avec ce dosage incroyable qui permet d'accomplir les fonctions. Par exemple la réaction de John Colby et Mason Savoy permet de bien comprendre comment ils estiment les capacités opérationnelles d'Olive Chew.
Le lecteur prend donc un grand plaisir à découvrir ces 6 nouveaux épisodes, avec également des séquences d'actions incroyables, parfois plausibles, parfois exagérées au point d'en devenir impossibles, mais c'est un parti pris narratif cohérent depuis le début de la série. Là encore, Rob Guillory fait des merveilles pour donner l'impression du mouvement, pour faire ressortir les prouesses physiques, et pour en faire apparaître la dimension comique et absurde quand elles s'y prêtent (la force impossible de Poyo ou la grâce impossible de Mason Savoy, faits déjà attestés antérieurement). Pourtant le lecteur peut être sujet à une certaine frustration qui s'installe au fil des séquences. En effet il voit passer beaucoup de personnages, plus d'une vingtaine réguliers. Pour certains, il aimerait bien profiter un peu plus longtemps de leur présence. Il est dommage qu'Amelia Mintz n'ait pas la possibilité d'exister un peu mieux, que sa personnalité n'apparaisse pas dans ses réparties. Le lecteur voit passer trop rapidement l'Agent Vorhees dont il garde également un bon souvenir. Il aurait aussi apprécié que le chef Chow Chu ait droit à plus d'une case, qu'il ait le temps de pendre de ses nouvelles. Cette frustration demeure avec le retour de Paneer Sharma qui a droit à plus de temps d'exposition, mais qui reste également à l'état de simple dispositif narratif.
Bien sûr, il serait malhonnête de dire que ce tome marque une baisse de qualité de la série, ou une baisse d'implication de ses auteurs. Les moments énormes fusent avec une régularité impressionnante, qu'il s'agisse de savoureux clins d'œil, comme la trace de Kool Aid Man, ou ces 3 étranges créatures que sont Crack, Snaple et Pop, les mascottes d'une célèbre variété de céréales pour le petit déjeuner. Parmi ces moments, certains appartiennent au registre humoristique comme ceux cités précédemment, d'autres relèvent d'une forme subtile d'horreur, comme lorsque Poyo extrait le squelette de son adversaire, une personne coupée en deux qui continue d'avancer en rampant, ou Tony Chu qui goûte du sang tombé d'un brancard emmenant un de ses proches. Mais comme il arrive de temps à autre, à force de vouloir trop en mettre, le lecteur peut ressentir comme une forme de papillonnage qui nuit à l'empathie avec les personnages qu'il a appris à connaître, avec lesquels il a tissé des liens affectifs.
Commenter  J’apprécie         51
Ce Comic me faisait de l’œil depuis un moment. Ça me semblait original, un peu glauque, donc à tester.
Dès les premières pages, je réalise que c'est beaucoup plus que ça, et je suis conquise : une narration ironique, un personnage au pouvoir improbable ("cibopathe", ou le pouvoir de connaitre la vie - et surtout la mort - de ce qu'il mange - c'est même un poil orienté végétarien ça, en plus !), une situation mondiale dramatique et hilarante (je ne me suis pas remise de ces gens qui dealent du blanc de poulet), des personnages déjantés, des intrigues qui tiennent la route tout en étant délirantes, des dialogues géniaux... bref, que du très bon.
En conclusion, je me suis éclatée, j'adore tout les personnages et j'ai hâte de commencer la suite. Coup de cœur !
Commenter  J’apprécie         50
Des fois, je me demande jusqu'où peut aller l'auteur dans le complètement loufoque. La seule réponse qui me vient à l'esprit est : loin, et bien plus encore. Alors que Tony est dans le coma suite à son enlèvement (voir le tome précédent), ce tome se concentre sur sa soeur Toni. Grenoulets, coq super tueur, vampire, peintre capable de restituer la saveur des aliments dans ses peintures et autres bizarreries toutes plus étranges les unes que les autres. La fin de ce tome a été complètement inattendue. (Vous me direz, toute cette série est complètement inattendue...)
Commenter  J’apprécie         50
Ce comprend les épisodes 6 à 10 de la série mensuelle et il fait suite à Goût décès qu'il faut avoir lu avant.
Première scène, sur le site de construction d'un hôtel de luxe dans l'île de Yamapalu, les ouvriers ont découvert un nouveau fruit à la forme étrange. Retour dans les bureaux de la Food and Drugs Administration (FDA) : Tony Chu retrouve une personne qui avait passé l'arme à gauche dans le tome précédent et qui a beaucoup de raisons de lui en vouloir. Pas de chance : Applebee (le chef de Chu) a décidé qu'il s'agit de son nouveau partenaire. À eux deux, ils enquêtent sur un casse commis dans la salle des coffres d'une banque. L'un des criminels a laissé un petit cadeau au milieu de la pièce : un gros étron. Aplebee jubile car il sait que pour résoudre l'affaire Chu devra utiliser son pouvoir sur cette matière fécale. La résolution de ce vol amène Chew à goûter une soupe au poulet. L'effet est tellement fort que Chu décide de prendre des vacances pour aller enquêter à Yamapalu sur le fruit entrant dans la composition de ladite soupe. Il y retrouve son frère qui a acquis le statut de vedette, ainsi que Lin Sae Woo, une enquêtrice du Ministère de l'Agriculture, et le vampire entraperçu dans le tome précédent, sans oublier Poyo le poulet de combat.
La première bouchée de Chew m'avait laissé un peu sur ma faim, car bien que, composée d'aliments de choix, la préparation de ce plat n'arrivait pas à équilibrer les différents ingrédients. Malgré tout le capital sympathie acquis était tel que la lecture du deuxième tome coulait de source. John Layman continue dans le même ton que pour le premier tome, à la fois pour les bons cotés, et les autres. Dans les éléments agréables, le lecteur retrouve le jeu avec la nourriture et le ton second degré du récit. À plusieurs reprises Applebee s'assure que Chu devra porter à sa bouche des aliments allant à l'encontre de tabous universels. À nouveau, Layman invente des personnages provoquant une forte sympathie du lecteur et disposant d'un physique mémorable (je pense en particulier à Lin Sae Woo et sa poitrine, mais aussi au dictateur d'opérette, au chef de la police locale, etc.). En fait, cette histoire doit également beaucoup à Rob Guillory, son dessinateur. Son trait me fait parfois penser aux aventures de Spoon & White.
Guillory sait concilier un bon niveau de détails avec des exagérations qui apportent une touche de dérision, sans jurer par rapport à la tonalité globale de l'histoire. C'est un style assez délicat à mettre en oeuvre car il faut rester en deçà du dessin humoristique, tout en faisant bien comprendre au lecteur qu'il s'agit de libertés artistiques. Le cas de Lin Sae Woo est représentatif : elle a une poitrine démesurée (mais soumise à la loi de la gravité), elle est de petite taille et sa robe lui permet de réaliser les mouvements d'art martial. Guillory en fait à la fois un objet sexuel caricatural (gros seins, taille de guêpe, hanches voluptueuses) et à la fois un individu à part entière que le lecteur ne peut pas se contenter de regarder comme un objet (proportions éloignées de la taille mannequin, visage fermé, mouvements redoutables). Ce décalage entre la silhouette et les actions induit à la fois un élément comique de second degré (une critique des canons imposés de la beauté) et une personnification approfondie. Il applique cette méthode à l'ensemble des personnages qui apparaissent dans l'histoire. La mise en page est très fluide qu'il s'agisse des scènes d'action ou des scènes de dialogue. La conception de chaque prise joue également sur la dualité entre efficacité et exagération, pour un résultat convaincant. Enfin Guillory assure lui-même sa mise en couleur. Il utilise la méthode qui consiste à donner une teinte dominante différente à chaque scène et le fait avec subtilité et sophistication.
Dans les éléments moins goûtus, il reste l'absence de profondeur psychologique des personnages. Layman bâtit son scénario sur les enquêtes menées par Tony Chu et ses recherches d'indices (avec quelques scènes d'action), puis sur les éléments fantastiques qu'il introduit. Il n'accorde que peu de place à la psychologie de ses personnages qui sont trop génériques à mon goût car uniquement définis par leurs actions. C'est ce dernier point qui me retient de décerner une cinquième étoile à cette bande dessinée. Je suis malgré tout curieux de savoir ce qui attend Tony Chew dans le troisième tome.
Commenter  J’apprécie         50
Un tome dans la lignée du tome 6, plus sombre. Mais l'histoire prend en profondeur et garde le côté fun.
Vivement la suite !
Commenter  J’apprécie         50
Chu est physiquement remis, mais psychologiquement c'est moins évident. Et pour cause ! On démarre par l'enterrement de sa soeur, massacrée et digérée par le cibopathe russe qui se profile comme le pire ennemi de Chu. On en profite pour un petit flashback, car la tombe d'Antonelle est proche de celle de la femme de Chu.
Le tome fait progresser peu à peu l'intrigue principale, la confrontation entre Chu et le Vampire, tout en s'axant sur un thème propre: les actions terroristes du culte de la Divinité de l'Oeuf Immaculé. Cet ordre "religieux" entend mettre fin à l'inaction des forces de police face à toutes les personnes qui se sont mises à remanger du poulet (interdit depuis une grippe aviaire particulièrement mortelle).
Cela donne l'occasion de voir quelques autres personnes aux talents particuliers, comme ce vieux monsieur qui fait pousser des légumes gigantesques, à tel point qu'il est possible de vivre à l'intérieur.
Le côté libidineux est apporté par Colby, le partenaire de Chu, forcé à des rapports intimes avec le supérieur de Chu au RAS et avec une vieille directrice d'un autre département. Ils finissent par un ménage à trois... C'est assez glauque, mais cela reste "présentable". On pourrait fort vite déraper. On sent les auteurs soucieux de rester dans les limites du (dé)raisonnable.
On termine sur un Chu qui en a marre mais qui accepte d'avaler une pilule d'extasy pour retracer les origines du trafic...
Commenter  J’apprécie         40
Tony Chu, cibopathe réputé, est muté à la circulation. Si vous l'ignorez, un cibopathe est capable de retracer l'origine d'un événement en mangeant un élément en rapport avec cet événément. boire un café, manger un morceau de chocolat et hop des infos sur la plantation, le transport, la culture, etc. du café ou du chocolat sont ramenées à la surface. Idem pour du sang ou un morceau de cadavre (plus ou moins récent).
Le chef de Tony le déteste et Tony termine à la circulation, donc. Mais là il résoud encore des affaires. Puis il se fait kidnapper. Et sa fille aussi, Olive, se fair kidnapper. Tony est enlevé par un collègue de la petite amie de Tony, qui rêve d'écrire un livre sur les pratiques sexuelles des stars du baseball. Olive est enlevée par l'ancien coéquipier de Tony, qui veut se servir des talents en devenir de la fille de Tony pour élucider des affaires (dont celle de la grippe aviaire et de l'écriture extra-terrestre dans le ciel).
C'est déjanté. Politiquement incorrect. Trash et jouissif.
Commenter  J’apprécie         40
Le treizième tome je crois. L'auteur commence par la présentation de ses principaux personnages et leurs capacités ou pouvoirs. Il parle aussi du succès de sa série, de ses prix et de ses recettes, telles que de l'humour (oui c'est certain), du sexe (pas vraiment), de la violence (certes excédentaire) etc.
Le détective Tch se voit propulsé grâce à une technologie holographique vers une enquête interstellaire. On appréciera le repas avec l'ambassadeur, enfin...les repas, puis la suite devient un peu fouillis, dommage !
Commenter  J’apprécie         40
Trois récits dans un bon gros format, voilà qui annonce du lourd. Plusieurs dessinateurs de talent se relayent, avec trois scénaristes aux commandes, dont le créateur original de Judge Dead pour les deux premières histoires. Que demander de plus ?
Judge Dread est dans un premier temps confronté à des Aliens uniquement, puis à un Predator, pour enfin faire face aux deux menaces simultanément.
Infestation, la première histoire, est une parfaite adaptation des Xenomorphes dans l'univers post-apocalyptique du juge. Ce qui n'est pas nécessairement un compliment... Judge Dredd est, comme on l'a souvent vu (au cinéma du moins, j'avoue ne pas connaître ses aventures sur papier), accompagné d'une novice, et va devoir faire face à toutes les phases vues (et revues) dans les films Alien. Rien d'original, donc, une déception même si on avait quelques attentes du côté de la créature extraterrestre. le dessin, toutefois, est vraiment sympathique, et permet d'assister à quelques très belles scènes d'action.
Pour Confrontation, la seconde histoire, c'est pratiquement l'inverse : le dessin n'offre pratiquement rien de formidable à voir. Judge Dredd est aidé cette fois d'une novice télépathe, pour traquer un Predator avant qu'il ne décime tous les juges. le scénario est plus intéressant que le premier, avec plus de suspense, mais rien d'inoubliable non plus. Au moins la première histoire m'aura laissée une trace visuelle…
Tout se joue dans Extermination, l'ultime rencontre. J'avoue avoir vraiment bien apprécié cette histoire là, qui a le bon goût de faire suite (mais pas directement) aux deux premières. Les dessins sont vraiment bien fichus, tandis que le scénariste a eu la très bonne idée de nourrir son histoire par la présence de deux personnages remarquables : un savant fou créateur d'hybrides d'un côté, et un prêtre robot destructeur de l'autre. le plaisir est là, tout se met progressivement et méticuleusement en place jusqu'à l'affrontement final... mais qui arrive bien trop vite ! La fin est expéditive ! Et pourtant, il y avait bien de quoi tenir plusieurs chapitres supplémentaires avec cette histoire !
Une petite frustration, donc, pour un lecteur qui a tout de même apprécié ce moment de lecture, mais qui reste totalement sur sa faim. Quel dommage ! Qu'importe, j'y retournerai quand-même volontiers un jour pour une seconde lecture.
Livre découvert à l'occasion d'une opération Masse critique.
Commenter  J’apprécie         40
Ça y est ! Au bout d’un an d’attente car ce dernier tome était bloqué dans ma médiathèque, j’ai enfin pu l’avoir ! Oui je me répète presque, mais avec l’âge et la faim…
Donc, dernière ligne droite. Où on apprend pourquoi manger de la volaille peut-être dangereux. Où on comprend comment sauver la Terre. Où on est souvent triste tout en passant par quelques moments d’hilarité.
So. This is the end. Et pour le coup, on a droit à plus de pages dans cet ultime tome (je dirai une trentaine à la louche). Poyo est de retour dans une histoire totalement « stand-alonesque » bien barrée, saignante et marrante. Dans laquelle, les auteurs nous refilent des références à gogo dont les deux plus voyantes sont « L’exorciste » et « Le Grinch ». Oui, on peut lier démons et Noël dans la même histoire autour d’un poulet.
Sinon, l’histoire principale ? Tony Chu sauve le monde. Point ? Point ! Et peut-être aussi qu’il provoque une crise diplomatique teintée d’une possible petite guerre mais ça… C’est une autre histoire (dont nous ne saurons probablement jamais les conséquences). Et dont je ne dirai rien de plus au risque de devoir ajouter les balises de spoils.
Et comment sauve-t-il le monde. Mais en faisant son job et en usant à l’excès de son don. Et aussi, d’une certaine manière, en suivant les conseils de ses amis et de son pire ennemi qu’est/était Savoy. Oui, aux deux temps. Car comme on le sait déjà bien depuis onze tomes, quand Tony mange quelque chose, il fait la « revivre », du moins les souvenirs. Et là, il doit manger du Savoy à foison pour comprendre la vérité sur le complot aviaire. Cela fait que ce dernier est toujours parmi nous. A soliloquer sans exubérance. Tout en mettant les nerfs en pelote de notre agent de la RAS.
Cette fin va aussi mettre à rude épreuve les émotions des lecteurs. Franchement, on passe par quelques surprises inattendues (oui, c’est redondant et c’est voulu). Et le final est très savoureux. J’avoue avoir adoré la réaction de Chu même si cela nous laisse sur une fin un peu trop ouverte à mon goût.
Dans ma précédente critique, je soulignais le titre français bien trouvé. Là par contre, c’est beaucoup moins le cas. Le titre français « Le Dernier Repas » correspond bien au fait que ce soit le dernier tome de cette série, mais c’est à peu près tout. Car même s’il est en partie vrai sur quelques points (du fait de la mort de quelques personnages). Eh bien, ici, ça ne colle franchement pas à l’ambiance de ce tome. Le titre en anglais « Sour grapes » nous plonge plutôt dans l’amertume, la rancœur, la tragédie. Tony a dû faire des choix qui pour la plupart n’étaient même pas de son bon vouloir. On lui a forcé la main tout du long pour sauver notre bonne vieille planète. Il perd des êtres chers. Et, ce n’est seulement qu’à la toute fin qu’il a la possibilité d’accomplir vraiment ce qu’il veut faire.
Nan… j’ai bien aimé lire mais ça m’a laissé un petit goût amer (d’où le titre original, on y revient, encore). Car ça me paraît « précipité » et aussi avoir été dilué dans plus de pages, plus de tension. Franchement, je suis le seul à avoir envie d’en savoir plus sur les poulets extraterrestres ultra avancés technologiquement ? Sur ça, j’aurai aimé qu’on s’y attarde un peu plus. Je n’ose pas imaginer ce que les auteurs auraient pu faire comme récit.
Dans son ensemble, le repas fut bon du début à la fin. En passant par des passages totalement alléchants. Je suis juste peut-être déçu de me dire que Tony et compagnie n’auront plus d’aventures culinairement frappadingues…
Et petit P.S. : merci Lunalithe de m’avoir fait découvrir cette série !
Commenter  J’apprécie         42
Ça y est ! Au bout de près d’an d’attente (si si), car ce tome et le suivant étaient bloqués dans ma médiathèque, j’ai enfin pu les avoir ! Et je me suis précipité dessus comme un mort de faim.
Cet avant-dernier tome au doux nom de « La Grande Bouffe » rappelle évidemment le film éponyme où les acteurs se gavent, meurent d’indigestion et autres tourments alimentaires. Ce qui en soi, va être assez proche de ce qui va passer dans ce tome (et qui se passe depuis le début ou presque de cette série). Du faut qu’il va y avoir quelques décès plus ou moins prématurés. Mais dans sa version originale, le titre est « The Last Suppers » : c’eut été au singulier cela aurait donné « La Cène ». Mais là aussi, cela est assez proche de ce qu’on y lit. Où le partage des infos se fait en buvant et/ou mangeant/croquant dans les uns et les autres… Donc pour le coup, la trad’ française est franchement bien trouvée. Quelque part, elle est même plus « juste ».
Donc le Vampire est mort. Toni a la belle vie au « Paradis ». Olive, la fille de Tony, se porte bien, même très bien. Amelia est devenue une auteure à succès de romans policiers. Et Tony, lui continue ses enquêtes au RAS, toujours en compagnie de son pote Colby. Mais… Savoy, le grand ennemi de Tony, est toujours dans se s basques. Ben oui, il se trouve toujours là où les mystérieuses enquêtes de Tony le mènent. Ce qui a légèrement le don de bien énerver notre policier de choc !
Car Mason Savoy court toujours après la vérité : celle du complot autour de la fin de la consommation de volaille suite à une énorme épidémie de grippe aviaire. Il n’y croit pas et n’y a jamais cru. Surtout que sa femme fait parti des nombreuses victimes. Alors Mason interfère le plus possible avec Tony pour l’obliger à unir leurs forces. Ce dont ce dernier ne veut absolument pas entendre. Donc il n’y a qu’une seule solution pour Savoy : obliger son ancien coéquipier à mettre le pied à l’étrier. Et cela va être franchement inattendu !
Cela déménage sec pour ce tome de transition avant le grand final. De l’humour toujours aussi noir, décalé, absurde. De la violence aussi. Des situations drolatiques et de plus en plus tendues. De plus, les cases pullulent toujours autant de références (dont les affiches en fin de tome en hommage aux affiches des films de Tarantino) et d’inscriptions et c’est vraiment sympa de toutes les lire même si parfois cela impose de tourner le bouquin de 180°. Et même si on n’en apprend pas tant que cela sur l’intrigue principale, cela fait bien monter la sauce !
En gros, y a plus qu’à passer directement à la suite et fin ! Et n’en faire qu’une seule bouchée !
Commenter  J’apprécie         40
Après la mort d'El Poyo, qui m'a surprise, j'ai découvert une autre mort et pas des moindres. Je ne m'attendais pas à cela. Je n'en revenais pas. John Layman m'a prise au dépourvue. En plus, c'est l'avant dernier tome. Que va t'il nous réserver pour le tome final? Est-ce que la secte de l'oeuf va exterminer plus de la moitié de la planète? Ils ont déjà perverti le pape. Qui va suivre? Une certitude l'humour et l'esprit décalé seront toujours au rendez-vous. L'humour noir et les petites blagounettes cachées sont un vrai régal. En plus, les couleurs de Rob Guillory et Taylor Well restent éblouissantes tout comme le dessin.
Commenter  J’apprécie         40
J’adore le personnage de Toni de la Nasa qui a, elle aussi un don. Lorsqu’elle croque les gens, elle voit leur avenir. Heureusement ou malheureusement pour elle, elle sait ce qui allait lui arriver. Autant alors faire une belle fête avec tout le monde avant que le temps s’arrête. Avant d’arriver à ce moment, de nombreuses petites histoires nous ont été comptées.
Ainsi, j’ai été contente d’apprendre qu’El Poyo était de retour. Après quelques modifications qui vont couter les yeux de la tête au peuple américain, on a maintenant un agent drôlement fort. Certains ont besoin d’une armée et d’autre juste d’un coq fou surpuissant, que même le Diable craint. J’adore cet animal qui déchiquète des corps humains comme personne. Il est devenu un agent secret indispensable demandé sur toute la planète. Il va même affronter une sorte de Godzilla au Japon. C’est très drôle. Mais si la vue du sang, vous indispose, je vous invite à ne pas lire ce tome.
C’est avec plaisir que j’ai de nouveau retrouvé le vrai méchant qui cause tant de dommage. Et j’ai appris que ce n’était pas un vampire malgré les apparences. Mais qui est-il vraiment alors ? Pourquoi cherche-t-il des personnes avec des dons et qu’en fait-il ? En plus, Toni a fait une prévision le concernant ainsi que son frère Tony et j’ai hâte de voir le résultat. Bref, je n’ai pas le choix d’aller lire le tome 7 pour savoir ce qui va se passer.
Commenter  J’apprécie         40