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Citations de Jorge Volpi Escalante (48)


Poussés par le vent du soir, les agents infectieuxse répandaient dans le laboratoire ; nul ne s'aperçut de leur fuite, nul les vit s'introduire dans le conduit de ventilation, traverser le filtre et se diperser dans l'atmosphère.
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Jorge Volpi Escalante
L'Histoire est écrite par les vainqueurs de la même manière que le criminel affirme son innocence.
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Florence prétend que toutes ses relations l'ont laissée tomber en lui disant qu' Israel n'était pas fréquentable.
p.118
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Le plus redoutable ennemi de l'homme, c'est l'État, n'importe quel État.
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J'ai vu la fin de l'ancien monde. Il n'a pas été envahi par les Barbares, ses généraux ne sont pas tombés sur les champs de bataille, ses espions n'ont jamais été arrêtés, aucune arme secrète n'a dévasté ses villes, ni ses usines, les intrigues et les menaces ne l'ont point ébranlé ; il a cessé d'exister en l'espace d'un matin, comme si un vieux tronc s'abbattait, rongé par la vermine
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« C’est douloureux pour moi aussi de te retenir ici. Même si la cage est dorée, elle reste une cage. »
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Le problème des axiomes, c'est qu'ils paraissent toujours si insupportablement évidents qu'il en est qui croient pouvoir devenir mathématiciens du jour au lendemain.
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Le matin du 23 avril 2011, j'ai trouvé sur mon bureau un pli ordinaire sans mention de l'expéditeur, affranchie à Colombo.
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Jorge Volpi Escalante
Pourquoi les hommes sont-ils faibles ? Pour la simple raison qu'ils ne connaissent pas l'avenir. Nous vivons dans un présent éternel, obsédés par le besoin de démêler nos lendemains. Nous sommes tous de pauvres hères piochant dans l'incertain. Et que faisons-nous pour nous cacher notre faiblesse ? Nous inventons, nous imaginons, nous créons...Nous tâchons de résoudre l'énigme, de découvrir l'image occulte de ce ce puzzle de millions de pièces. Le scientifique, l'astrologue, le chaman et le médecin, l'espion et le parieur, l'amant et l'homme politique ne sont que des variantes à peine déguisées du même modèle.
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Jorge Volpi Escalante
Un prophète n'est rien sans auditoire.
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Jorge Volpi Escalante
Question intéressante, qui a fait les délices de subtils docteurs au Moyen Âge. Dieu a-t-i des raisons d'être bon ? L'est-il dans quelque but ? La réponse des théologiens est négative. Dieu est la bonté même et n'a besoin d'aucune raison pour accorder sa grâce. S'il en allait autrement, il se rabaisserait, deviendrait pragmatique et humain, trop humain...
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Elle semble détendue, très loin du moment qui a marqué sa vie. Même si pendant les années qui ont suivi son enlèvement elle n’a accordé aucune entrevue, elle ne répugne pas à répondre à mes questions. Si après sa libération elle a témoigné sans crainte des représailles afin d’éviter que d’autres puissent subir un sort pareil au sien – ou pire, parce qu’elle n’a en définitive subi aucune atteinte physique –, elle peut maintenant récapituler les faits avec détachement et aplomb.
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L’insolite générosité du Patron permet ainsi à Valeria de disposer d’un miroir, mais pas de n’importe lequel : d’après son récit, il mesure un mètre et demi de haut sur cinquante centimètres de large. Ce miroir en pied devient aussitôt pour elle un cadeau inestimable dans lequel elle peut se contempler entièrement et en outre, comme dans les contes de fées, entrevoir le visage de son ravisseur.
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Entre le 13 et le 26 septembre, leur méthode de travail les conduit à établir un rapprochement entre le modus operandi des ravisseurs de Valeria et celui de six autres cas d’enlèvement situés entre le 6 juin 2001 et le 17 mai 2005. Il faut noter que ce modus operandi ne se différencie apparemment pas de celui employé par n’importe quelle autre bande de kidnappeurs : arrêter la victime en lui barrant la route avec un véhicule (la Volvo blanche, dans le cas qui nous intéresse), la faire monter dans un autre véhicule (le van noir sans vitres à l’arrière), lui masquer le visage avec une couverture et lui bander les yeux. Le seul indice pertinent qu’ils mettent en avant pour justifier leur conclusion est une phrase de la déposition de Valeria, à savoir que ses ravisseurs se sont vantés d’être des professionnels dont l’activité consiste à « enlever des riches, des personnes importantes et même des hommes politiques ».
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La jeune fille suppose que le conducteur a un ennui mécanique et pile ; mais elle remarque alors, dans le rétroviseur, un van noir qui la bloque également à l’arrière. La peur lui permet à peine de distinguer les deux hommes masqués qui descendent de la voiture. L’un d’eux brise la vitre de la portière gauche, lui crie de ne pas faire un geste et pointe un pistolet sur elle, pendant que l’autre la force à passer sur le siège arrière et se met au volant ; un troisième homme monte dans le van noir.
Valeria se rend compte que l’individu assis au volant est le chef du groupe parce que les autres se contentent de suivre ses instructions. Quand la Volvo redémarre, il lui ordonne de se tenir tranquille ; celui qui s’est assis à côté d’elle lui plaque le visage sur le siège. La Seat parcourt quelques dizaines de mètres, tourne dans une ruelle et se gare. L’un de ses ravisseurs lui couvre la tête d’un plaid, la force à descendre, puis la hisse à l’arrière du van sans vitres ; elle entend démarrer les trois véhicules. Suffoquée par le contact de la couverture, elle a l’idée de balbutier qu’elle va avoir une crise d’asthme. Les ravisseurs lui ôtent un instant le plaid et lui demandent s’il lui faut un médicament.
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Le mélange du vrai et du faux est énormément plus toxique que le faux pur.
PAUL VALÉRY.
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À quinze ans, je me suis plongé dans les œuvres complètes de Freud – lues en parallèle avec celles de Nietzsche –, et la psychanalyse est devenue ma nouvelle passion, mais la fascination a bientôt débouché sur le désenchantement. Bien que je ne me sois jamais soumis à aucune thérapie – régurgitation de mon horreur de la confession catholique –, cette prétention de vouloir tout expliquer, y compris le refus catégorique de s’étendre sur le divan, m’est devenue de plus en plus insupportable, au point que dans deux de mes livres, La Fin de la folie – paru en France en 2003 – (où je dresse un portrait de Lacan) et La tejedora de sombras (ou je fais de même avec Jung), les adeptes de ces maîtres de la psychanalyse sont présentés sous des jours peu flatteurs.
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Bien protégé par le crâne et la barrière hémato-encéphalique, le cerveau ne reçoit les informations de l’extérieur que par le biais de signaux chimiques et électriques que lui envoient les sens. Voilà peut-être pourquoi nous, les humains, sommes depuis des siècles portés à croire que notre moi ou notre conscience – d’aucuns diraient : notre âme – résident dans le cœur ou le foie, organes plus chauds et moins caparaçonnés que notre « substance grise ». Que de la cervelle puisse méditer sur la matière est un des plus fascinants mystères de l’univers.
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Il arrive souvent que l’on ne sache pas grand-chose de la vie de certains grands hommes. C’est le cas d’Ambroise Paré qui a sans doute, grâce à ses écrits en français, fait accomplir pendant sa vie plus de progrès à la chirurgie que l’ensemble de l’humanité pendant les 1 500 premières années de notre ère. Victor Hugo a prononcé le jugement suivant : « Le patrimoine de l’humanité, c’est l’ingratitude », qui, aussi triste qu’il soit, n’en demeure pas moins pertinent, parce que bon nombre de nos contemporains connaissent la vie et l’œuvre de peintres, de sculpteurs et de philosophes célèbres mais ont oublié Ambroise Paré. Grâce à sa rigueur, son dévouement, ses connaissances et son grand humanisme, cet illustre chirurgien a obtenu que l’on traite le patient avec bonté et compassion et non plus comme on le faisait habituellement avec une cruauté d’inquisiteur fanatique.
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Les chirurgiens n’étaient pas, ou pas tout à fait, des médecins. Ils semblaient appartenir à un ordre différent, plus pratique que théorique, et d’autant plus prosaïque. Alors que par le passé les « hommes de l’art » se consacraient à l’étude de leurs patients (nous pensons aux membres de l’école ionienne à laquelle Hippocrate a appartenu) ou au classement de leurs maladies (comme ceux de l’école de Cnide), prescrivaient ensuite des remèdes et des cures, donnaient des conseils sanitaires ou s’assumaient en tant que philosophes et discouraient sur l’équilibre des trois centres corporels – le cerveau, le cœur et le foie – ou des quatre humeurs qui irriguent le tissu humain – la bile noire, la bile jaune, la lymphe et le sang –, les chirurgiens plongeaient leurs mains dans les corps de leurs semblables.
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