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Citations de José Rodrigues dos Santos (593)


- Dites-moi une chose, demanda-t-il sans préambule. Quelle est la nature de l'alliance établie entre Dieu et le peuple juif ?
Pris au dépourvu par la question, l'inspecteur israélien cligna des yeux.
- Eh bien... Dieu nous a donné les tables de la Loi, avança-t-il. Il nous a élus comme son peuple et nous a accordé sa protection, en échange de notre respect envers sa Loi.
- S'il en est ainsi, comment expliquez-vous la destruction du Temple en l'an 70 et les multiples persécutions subies par les juifs, comme l'esclavage à Babylone, l'expulsion de la Terre sainte et l'holocauste ? Dieu ne vous a-t-il pas promis sa protection ? Comment se fait-il que tant de malheurs vous aient frappés au cours de l'histoire alors que vous bénéficiiez de son assistance ?
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Note finale

Le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis commence par ces mots : "Le Congrès n'adoptera aucune loi relative à l'établissement d'une religion, ou à l'interdiction de son libre exercice." C'est là une phrase courte, mais extrêmement puissante. Ce postulat juridique a représenté une coupure épistémologique entre le passé et l'avenir, car il a remis en question l'ancienne et dangereuse relation de complicité entre I'État et la religion, et établi un principe fondamental de l'État de droit, aujourd'hui consacré dans de nombreux pays. La liberté de culte.
Ce que beaucoup ignorent, c'est que ces mots fondateurs trouvent leur origine chez Spinoza, l'un des inventeurs du Siècle des Lumières.
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- Ce problème obsédait Descartes. Comment pouvait-il être sûr que les choses qu'il voyait autour de lui n'étaient pas le résultat d'un rêve ou d'un délire? Y avait-il quelque chose dont il pouvait être absolument certain? Qu'en penses-tu, Benedictus
Bento se gratta le menton pensivement. -Je ne sais pas, hasarda-t-il. Peut-être que si vous vous pinciez...
-Peut-être que si vous pensiez, répliqua aussitôt le professeur en se touchant la tempe avec l'index. Descartes réalisa qu'il s'agissait là de la bonne réponse. Penser. Peut-être ne s'appelait- il pas vraiment Descartes, peut-être que la France, où il était né. n'existait même pas, peut-être qu'il avait rêvé être venu vivre ici, dans la république des Sept Provinces-Unies. Il y a une chose, toutefois, dont il ne pouvait douter. C'est qu'il pensait. Il pensait. Même lorsqu'il doutait, il ne pouvait pas douter qu'il doutait. C'était là quelque chose de sûr, de solide, d'indiscutable. De cette vérification indiscutable, de cette première certitude, il pouvait déduire d'autres certitudes qui étaient la conséquence de la première. La deuxième certitude à laquelle il parvint s'imposa à qui lui tout naturellement.
Tenant toujours le livre de Descartes dans ses mains, il repérage une phrase qu'il avait soulignée au préalable. Il tourna ensuite la page vers l'élève.
- Cogito ergo sum, lit Benito. - Il fixa son professeur d'un air inquisiteur. - Je pense, donc je suis ?
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Le camion poursuivit sa route et s’engagea sur Prospekt Lenina, avant de disparaître dans la brume et l’obscurité glacée.
Il transportait le nouveau cauchemar de l’humanité.
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La manière dont nous traitons les animaux définit ce que nous sommes. Nous avons des obligations envers eux, non pas parce qu'ils ont des droits, mais justement parce qu'ils n’en ont pas, parce qu'ils sont impuissants face à nous, parce qu'ils se trouvent à notre merci, et que le devoir des plus forts est de respecter et de protéger les plus faibles. Les animaux ne sont pas des automates, ce sont des êtres qui vivent le monde et le perçoivent à leur manière, qui sont différents mais si semblables à nous. Ils n’existent pas pour nous, ils existent avec nous. Les animaux, c’est nous. Nous sommes tous pareils, nous sommes tous des animaux, nous avons tous de l’humanité. Nous faisons tous partie de cet immense jardin d'animaux dotés d’une âme.
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Mourir n’était peut-être pas si terrible que ça. La mort n’était rien de plus qu’un passage, tout dans l’univers se transformait, chaque chose, à tout instant, avait un début et une fin. La transformation permanente voilà l’essence de l’existence…

(p.572)
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"je suis l'Alpha et l'Omega,
Le commencement et la fin,
Dit le Seigneur, qui est, qui était
Et qui est à venir,
Le tout - Puissant".

l'Apocalypse, I , 8.
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Le site du CERN à Genève. L'histoire avait commencé par être virtuelle, couvrant toute la Suisse, avant de devenir réelle lorsque l'auteur avait pris la décision de commencer précisément au CERN, à Genève.
C'était ainsi que l'Univers s'était créé. Il partait d'une onde qui couvrait toutes les possibilités en superposition et, au moment de la décision, il la transformait en une particule ayant une position unique.
L'univers était un écrivain.
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A l’heure actuelle, nous sommes huit milliards sur Terre et, d’ici peu, nous serons beaucoup plus. L’eau des fleuves et des lacs, qui équivaut à peine à 2,5% de toute l’eau douce disponible en surface, ne suffira pas pour toute cette population. Pour faire face à cette demande, nous avons commencé à pomper l’eau des nappes phréatiques. Le problème, c’est que cette eau ne se renouvelle pas au rythme auquel nous la pompons, vous comprenez ? Beaucoup de nappes phréatiques sont en train d’être vidées à un rythme deux cent cinquante fois supérieur à leur capacité de renouvellement.
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Oh oui. Beaucoup de gens ne savent pas ce qu'ils cherchent. Il fixe les yeux au plafond. La plupart des gens traversent la vie comme des somnambules. Ils veulent posséder, gagner de l'argent, consommer sans cesse. Les gens sont tellement grisés par l'accessoire qu'ils en oublient l'essentiel. Ils veulent une nouvelle voiture, une plus grande maison, des vêtement plus chics. Ils veulent perdre du poids, retrouver leur jeunesse, et rêvent d'impressionner les autres. Il respira profondément, pour retrouver son souffle, et regarda son fils. Sais-tu pourquoi ?
- Non, pourquoi ?
- Parce qu'ils ont faim d'amour. Ils ont faim d'amour et ne le trouvent pas. C'est pour cela qu'ils se tournent vers l'accessoire. Les voitures, les maisons, les vêtements, les bijoux... toutes ces choses ne sont que des dérivatifs. Ils manquent d'amour et cherchent. Il se secoua la tête. Mais ça ne marche pas. L'argent, le pouvoir, la possession... Rien ne remplace l'amour. C'est pourquoi, lorsqu'ils achètent une voiture, une maison, un vêtement leur satisfaction est éphémère. Et à peine les ont-ils achetés qu'ils cherchent déjà une nouvelle voiture, une nouvelle maison, un nouveau vêtement. Ils cherchent quelque chose qui ne se trouve pas là. aucune de ces choses ne procure une satisfaction durable parce qu'aucune d'elles n'est vraiment importante. Ils se démènent tous pour s'approprier quelque chose qui se dérobe. quand ils achètent ce qu'ils désirent, ils sentent en eux un vide. C'est parce qu'ils déssiraient autre chose que ce qu'ils ont acheté. Ils veulent de l'amour, pas des objets. ceux-ci ne sont que des ersatz, des accessoires qui masquent l'essentiel.
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Bereshith. Ce mot signifie "au commencement".
Si l'on divise bereshith en deux mots, cela donne "bere", "il créa", et shith, qui signifie "six".
Dieu créa le monde en six jours, et se reposa le septième.
Le message entier de la Création est contenu dans un unique mot, le premier mot des Saintes Ecritures. Bereshith.
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- Tu n'as pas encore compris qu'avec les nazis, quand ça change c'est en pire ? demanda Vaclav. Lorsqu'on était dans nos maisons, ils nous ont envoyés dans le ghetto. C'était pire que nos maisons. Du ghetto nous sommes partis pour Theresienstadt, c'était pire que le ghetto.De Theresienstadt, nous sommes venus ici, ce qui est bien pire que Theresienstadt. Tout changement entraîne une aggravation de la situation.
- Qu'est-ce qui peut être pire que Birkenau ? insista le jeune homme. On crève de faim, on meurt de froid et on passe nos journées dans la boue, on a la diarrhée et le typhus et je ne sais quoi encore, il n'y a ni médicaments ni eau, on nous fait transporter des pierres d'un endroit à un autre, on passe une heure ou deux debout sous la pluie ou la neige pendant l'appel, on se fait tabasser par les SS et les Kapos, il y a des gens qui meurent partout, nous sommes devenus des squelettes, je passe mon temps à chier et à tousser... Qu'est-ce qui pourrait être pire ?
Vaclav désigna les volutes de fumée à l'horizon.
- Les crématoires.
P 80-81
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Extrait de la postface.
Le pire n'a pas laissé de témoins. Je parle bien évidemment des personnes qui ont été enfermées dans les chambres à gaz ou abattues d'une balle dans la tête. Aucune n'a pu raconter ce qui lui est arrivé, ce qu'elle a pensé, ce qu'elle a ressenti, ce qui s'est passé dans cette salle hermétiquement close avec trois mille personnes nues, serrées les unes contre les autres, ou en attendant son tour pour être exécutée. On parle rarement, par exemple, de ce qui sest produit à Treblinka, Belzec ou Sobibor. Serait-ce parce qu'il ne s'y est rien passé ? Les camps de Treblinka, Belzec et Sobibor étaient les pires de tous. Pires encore que Birkenau. Le problème, c'est que personne ou presque n'a réchappé de ces camps de la mort. Sans témoin, il n'y a pas d'histoire puisque les morts ne parlent pas. Cela s'est produit, mais puisque personne n'a survécu pour raconter ce qui s'y est passé, c'est comme si rien ne s'était passé.
Les uniques témoignages dont nous disposons sur la Shoah sont ceux de personnes qui n'ont pas péri dans les chambre à gaz et, par conséquent, n'ont pas touché le fond de cet abîme.
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– Parfois, je pense que la vie n’a aucune valeur, que c’est une chose insignifiante. Je vais mourir et l’humanité ne sentira pas la différence. L’humanité va mourir et l’univers ne sentira pas la différence. L’univers va mourir et l’éternité ne sentira pas la différence. Nous ne sommes que des ombres, de vaines poussières se perdant dans le temps.
Il pencha la tête.
Mais, d’autres fois, je pense que nous naissons tous avec une mission, que nous jouons tous un rôle, que nous faisons tous partie d’un système. Cela peut être un rôle minuscule, une mission dérisoire, cela peut même nous paraître une vie perdue, mais, après tout, qui peut savoir si une chose aussi infime n’est pas une part essentielle dans la conception du grand gâteau cosmique ?
Il haleta, fatigué.
Nous sommes de minuscules papillons dont le fragile battement d’ailes a peut-être l’étrange pouvoir de générer de lointaines tempêtes dans l’univers.
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À la fin du silence se trouve la réponse.
À la fin de nos jours se trouve la mort.
À la fin de notre vie, un nouveau commencement
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Il n’avait jamais imaginé qu’une telle barbarie était possible dans son propre pays, sa chère république, patrie du capitalisme et de la liberté, terre de tolérance et de diversité

(Hervé Chopin, p.485)
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Une énorme flamme s'échappait de la cheminée de l'un des crématoires, où brûlaient selon toute vraisemblance les déportés qui, une heure plus tôt à peine, avaient croisé les SS qui sortaient du cinéma.
P 108
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Les chimpanzés sont plus proches de nous qu’ils le sont du gorille ou des orangs-outans, et aussi proches de nous que le bonobo, également connu sous le nom de chimpanzé pygmée. L’éléphant d’Afrique et l'éléphant d’Asie sont, par exemple, génétiquement plus éloignés l’un de l’autre que l’homme du chimpanzé.
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La terre n'est qu'un vaisseau spatial qui voyage à travers le néant et nous sommes ses passagers. Nous voyageons dans l'espace et le temps, nous voyageons du néant vers le néant, entourés de rien et de tout, un grain de poussière planant dans un vide infini. La vérité se résume à ça.

P487 Editions HC
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Nul ne peut servir deux maître: ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent.
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