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3.83/5 (sur 141 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Aydie (Pyrénées-atlantiques) , le 13/05/1892
Mort(e) à : Cannes , le 26/12/1968
Biographie :

Joseph Peyré est un écrivain français.

Il naît en pays de Vic-Bilh, à Aydie, village béarnais où son père et sa mère sont instituteurs. Il fait ses études au lycée de Pau (aujourd'hui lycée Louis-Barthou) puis à Paris, où il est l'élève du philosophe Alain en khâgne au lycée Henri-IV, et à Bordeaux : licence de philosophie et doctorat en droit (mention Sciences politiques et économiques).

Après une brève carrière d'avocat au barreau de Pau et de chef de cabinet à la préfecture de Limoges, il se dirige ensuite vers le journalisme.

Trois thèmes animent l’œuvre de ce "romancier de l'héroïsme" - le désert et les chevauchées à travers sable du cycle saharien qui compte notamment "L'escadron blanc" (Prix de la Renaissance 1931), "Le Chef à l'étoile d'argent" (Prix de Carthage 1934), "La Légende du gournier Saîd" (1950); l'Espagne, qui revit dans "Sang et lumières" (Prix Goncourt 1935) ou "Guadalquivir" (1952); et la haute montagne, "Matterhorn" (1939) et "Mont Everest" (1942).

Joseph Peyré a consacré aussi plusieurs livres au Béarn, sa terre natale: "Le Puits et la maison" (1955), "De mon Béarn à la mer basque" (1952), et au pays basque : "Le Pont des sorts" (1959).

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Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
La Grande Armée était enfin prête à franchir en masse le Danube pour déferler contre le plateau de Wagram. Saint-Armou sentait ses nerfs à vif. Ce qu'il souhaitait maintenant, c'était voir l'Empereur lui-même féliciter son escadron au soir de la bataille, et pouvoir lui crier: "Je suis pourtant un homme de Bailen!"
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Il acceptait la règle de la montagne ingrate, défendue par ses déserts, ses dieux, ses proportions démesurées, et par la puissance des éléments plus encore que par ses formes et ses abîmes.
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Ils étaient dans Zermatt plus de cent guides diplômés du Club Alpin Suisse, dont ils arboraient l'insigne, croix blanche sur champ rouge, à leur revers. [...] Masques striés comme noix sèches, ossatures énormes, corps tendineux et noués, ils étaient faits pour la patience, voûtés par le portage, ramassés pour grimper, pour crocher dans la glace et le roc de leurs pattes griffues, sclérosées par la pierre et le gel, et pour hisser les lourds poids morts. [...] Vieux ou jeunes, ils étaient tous du même grain, et leurs mains, enfouies au fond des poches des knickers, ou nouées derrière le dos, à la façon paysanne, portaient le cal du piolet, du rocher, de la corde, les stigmates de leur métier : la charge d'âmes à assurer vers les sommets.
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Pourquoi remuer les histoires des morts ? Ces vitrines étiquetées, ces souliers racornis, ces bouts de corde rompue des trois frères Knubel, et ces pauvres bêtes empaillées et pressées en troupeau, aigle d'or et choucas plantés sur des bouquetins poussiéreux étaient d'une tristesse à faire fuir même un Anglais entre deux whiskies.
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Il montait doigts crispés, corps tendu, dans le seul effort de ne pas buter, de ne pas s'abattre, soutenu aux aisselles par une inertie monstrueuse. Léthargie. Le sommet de l'Everest ? ... L'Everest ? ... des nuages, quel froid ! des doigts qui tombent, un vertige, un pied qui s'arrache, un pied porté en avant, un poids énorme arraché lui aussi, vide de pierre délogée avec une douleur, là où était le cœur. C'est le secret de l'Everest que de savoir s'il ne réalise pas dès ce monde le seuil matériel de la mort. S'il n'offre pas dès cette terre le passage où l'homme mi-évanoui meurt en marchant en perdant connaissance. En passant réellement, d'une pierre à l'autre, de notre monde à l'au-delà.
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Et, déjà possédé par la soif du rocher, de la neige, de l’escalade, par la griserie de l’ascension, la brûlure de la pierre et de la glace sous les paumes, il dit à Nima, avec transport :
- Nous y serons bientôt, n’est-ce pas ?
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Parvenu à la prise qu'il connaissait comme les guides situent toutes les prises de ce chemin battu du Matterhorn, assez précisément pour les retrouver d'une seul morsure de piolet lorsque vient le verglas et même remarquer celles d'entre elles qui ont pu s'effriter entre deux de leurs passages, Jos-Mari s'arrêtait, s'assurait.
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J'avais la révélation du combat primitif dont la mise en scène et le décor de la plaza travestissent les lignes; la lente, la haletante défaite du fauve devant un homme désarmé qui, par le seul jeu intelligent du leurre, le réduit à l'épuisement et au désespoir.
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La perturbation de l'ouest annoncée par les nuages n'amena pourtant qu'un commencement de blizzard, une chute de neige de quelques heures. Le temps pour Jos-Mari de voir par l'ouverture de sa tente un étrange paysage de tempête en mer. Car l'aiguille de glace qui dominait le camp, dressée en pleine tourmente, et frappée par les vagues de neige comme un phare perdu, s'enveloppait de brumes blanches et d'embruns où semblaient se briser, s'abattre avec des cris des vols de migrateurs arctiques, et où chaque rafale réveillait la plainte de la bouée-sirène de détresse. Mais les gros temps n'étaient pas encore venus. Dans la nuit, des traînées d'étoiles s'allumèrent, bientôt éteintes par l'apparition d'une lune dilatée, dont l'éclat blanc, illuminant par l'intérieur les transparences de stalagmites des séracs, et embrasant de son scintillement les cristaux de la neige fraîche, éclaira quelques instants pour l'exilé une crèche de Noël féerique.
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Enfin, je distinguais en face de moi les monteras et les ors des toreros massés dans le passage du défilé, la brève prison des angoisses où les hommes tournent comme des bêtes dans leur fosse, front bas, la main gauche mouillée de sueur sur les cornes de la cape serrée, palais et gorge secs à ne pas pouvoir saliver.
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