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Citations de Jørn Lier Horst (225)


Line leva les yeux de son écran d'ordinateur et se massa les paupières. Elle avait lu à propos d'un écrivain qu'il écrivait chaque jour cinq pages, pas une de plus ou de moins, et ce quel que fût le temps qu'il y avait consacré, quelle que fût la façon dont cela s'était passé. Le lendemain, il relisait sa prose, en effaçait la moitié et écrivait cinq autres pages. Elle avait décidé de faire pareil, et commençait à se rendre compte que ce qu'elle écrivait cessait d'être des mots isolés pour trouver un sens plus profond et plus complexe. Les personnages figés et inanimés s'assouplissaient, prenaient vie.
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Enquêter sur une affaire de meurtre avec un meurtrier inconnu, c'était comme ôter l'étiquette d'une bouteille de bière. Ça ne se détachait jamais d'un seul tenant, mais venait par petits bouts.
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"Non, je pensais à la psychologie des témoins. Il y a un film sur un terrain de basket avec cinq joueurs dans chaque équipe. Je l'ai vu à une formation. Avant la projection, on te demande de compter le nombre de fois où les joueurs en blanc se lancent le ballon. Au milieu du match, un homme déguisé en gorille arrive sur le terrain. Après, on ne demande pas combien de passes il y a eu, mais si quelqu'un a remarqué autre chose. Très peu de gens ont vu le gorille. "
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Il ne suffisait pas de connaître le droit, il fallait aussi maîtriser la rhétorique. Dans une telle affaire, il s'agissait autant de persuader que de démontrer. C'était une question de présentation des preuves. Celui qui l'emportait n'était pas nécessairement celui qui détenait la vérité, mais celui qui parvenait à argumenter le mieux. ( p 364 )
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Ses pas dans l'herbe, le murmure du ruisseau, quelques gazouillis d'oiseaux, le silence, un silence qui n'était pas l'absence de bruit, mais des bruits qui ne dérangeaient pas. Ce qui dérangeait, c'était la rumeur de la civilisation, créée par l'homme. Le silence d'ici affûtait les sens, clarifiait les idées. ( p 347 )
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Le journaliste insista encore, mais se heurta à un mur. Wisting reposa le téléphone, bien conscient de l'ampleur que pouvait prendre cette affaire. Il comprenait que la presse joue les chiens de garde. C'était son rôle de critiquer la classe politique, les hommes de pouvoir et les organismes publics. C'était bien qu'elle cherche à rétablir la justice et dénonce les scandales et magouilles en tout genre. Lui aussi défendait ces principes. Mais là, il se sentait injustement dans le collimateur.
Son regard se tourna vers la vitre où la pluie ruisselait et, la tête lourde, il contempla son reflet. La pénombre floutait les contours de son visage et faisait de lui un étranger.
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Wisting commençait à douter qu’il tirerait quoi que ce soit de la conversation. Un ancien collègue, il avait oublié qui, lui avait dit un jour que, dans une enquête ou un interrogatoire, il fallait mettre la bonne clef dans la bonne serrure, chacune étant unique. Or, après avoir lui-même acquis plus d’expérience, il trouvait que la métaphore était fausse. En réalité il y avait plusieurs serrures et plusieurs clefs, mais quand une serrure ne voulait plus s’ouvrir, il fallait changer de clef. […] Cette fois, Wisting songea que la bonne métaphore pour une enquête n’était pas une serrure, mais un puzzle. C’est juste que parfois on avait tout simplement trop de pièces. Parce que certaines venaient d’un autre jeu.
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Wisting serra les mains sur le volant. La cupidité était souvent à la racine de tout ce qui avait un goût de corruption et d'abus de pouvoir.
Cette enquête s'annonçait d'un autre niveau que celui auquel il était habitué, mais il partait sur les meilleures bases possibles : il avait l'argent. Or celui-ci laissait toujours des traces derrière lui. Il s'agissait désormais de les pister jusqu'à la source.
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Wisting se redressa.
"Comme je le disais tout à l'heure, j'ai examiné à la fois le dossier de l'affaire et la documentation de fond, et j'ai alors découvert un souterrain."
Le juge avait pris son stylo et notait.
"Un souterrain ?
- En jargon policier, c'est un passage qui permet d'accéder à une affaire, une voie qui est passée inaperçue, ou que les directeurs de l'enquête ont refusé de voir. Une piste qu'on a choisi plus ou moins sciemment de ne pas suivre.
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Dans ses articles d'actualité, elle adoptait une écriture directe. Une langue simple et fonctionnelle. Dans un reportage de magazine, la langue revêtait une tout autre fonction. Line était plus libre d'expérimenter et, si elle ne faisait pas de la poésie, elle pouvait néanmoins passer des heures à pinailler sur ses phrases, à travailler la structure de son texte. Elle s'efforçait toujours de créer un élan narratif, de donner de la texture et de l'épaisseur aux gens sur qui elle écrivait. Le journalisme de magazine offrait la possibilité d'aller plus en profondeur et d'imprimer sa marque au récit. Et puis c'était un exercice fascinant que d'offrir un reflet des sujets de société importants au travers de destins isolés, de situations et de détails propres à véhiculer une histoire plus ample.
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La mort de sa mère, c'était comme ces vagues, là-bas, se dit-elle. Comme ces vagues entre les rochers, qui déferlaient avant de se retirer. Insaisissables.
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Le feu passa au vert, ils roulèrent en silence jusqu'à la sortie de la ville.
Stiller se redressa sur son siège.
"Comment est-il ?
- Martin Haugen ?
- Oui."
Wisting marqua une pause.
"C'est quelqu'un de taciturne.
- Les eaux les plus calmes sont les plus profondes, commenta Stiller.
- Peut-être que réservé conviendrait mieux. Il semble encore marqué par les événements. En même temps, il est chaleureux.
- Réservé et chaleureux.
- C'est la meilleure description que je puisse donner.
- Vous n'avez jamais pensé à ce que ça voulait dire ?"
Wisting s'était largement interrogé sur cette dualité, mais il laissa Stiller tirer sa propre conclusion.
"Il cache quelque chose et donne le change en se montrant chaleureux et sympathique.
- C'est un être complexe", répondit Wisting, sans exprimer ni accord ni désaccord.
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Nous avons le même soleil et la même lune en Norvège et en Lituanie. Nous vivons sur la même terre mais notre monde est divisé en deux. Nous, nous sommes pauvres. Vous, vous êtes riches.
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Elle n’arrivait pas à s’affranchir de l’idée qu’il avait tenu cette même clef. Il l’avait eue dans sa poche, l’avait triturée, avait refermé sa main autour.
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Humemannen [l’usurpateur] de Jørn Lier Horst.

Voici ma premier enquête de William Wisting. Je suis ressortie de ce livre et wow... j’ai eu un temps d’arrêt pour me remettre des torrents de l’enquête.
Premièrement, boulet que je suis, je pensais lire l’un de ses premiers ouvrages ...échec. J’ai regardé la date de parution, 2013... jusqu’à ce que je me rende compte qu’il s’agissait de la date de sortie pour la Norvège et non la France, 2019 😂
Pour autant je ne me suis absolument pas perdu dans les personnages composant l’équipe d’enquêteurs.

C’est un vrai régal de thriller. L’ambiance Nordique bat son plein. Les personnages sont attachants. J’ai même eu un pincement au cœur concernant le vécu de l’un d’eux traité de « fou » à tort.
Au fil de la lecture, nous pouvons nous créer notre propre fil de pensées, nos propres soupçons, notre propre enquête. J’ai eu peur d’avoir cerné l’enjeu trop rapidement, mais la fin sème totalement le doute et retourne toutes nos pistes ! Du grand art littéraire.
Les chapitres sont courts(4/5 pages). L’enquête avance avec lenteur mais paradoxalement il se passe beaucoup de choses tout autour. Un vrai page turner ! J’aimerais vous en dire plus mais je me retiens pour ne pas vous gâcher l’intrigue 🙊. Je me range aux avis de la majorité et comprends totalement pourquoi Jørn Lier Horst a accumulé de nombreux prix. Il me faut la suite !

❄️❄️❄️❄️❄️/5
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Le jour déclinait. Un crépuscule de plomb. Il aurait dû rentrer chez lui, mais n’avait rien auprès de quoi rentrer, à part sa télé.
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La solitude, ce n'est pas d'être seul, c'est de n'avoir personne qui vous manque.
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Assis dans son fauteuil, l’homme mort était totalement desséché. Il avait les lèvres lacérées. Ses dents découvertes étaient jaunies, noircies, son crâne parsemé çà et là de touffes de cheveux poussiéreux, sans vie. Des os pâles luisaient sous la peau de son visage. Ses doigts étaient rabougris, noirs, gercés.
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Il arpenta la pièce avant de s’arrêter devant la fenêtre et de coller sa tête contre la vitre froide pour tenter de mettre de l’ordre dans son esprit. Son regard s’attacha au ferry du Danemark qui glissait sur le fjord sombre. Cette affaire avait un coté effrayant. Qu’il n’avait pas connu par le passé, qui le faisait se sentir comme un enfant qui ne voyait rien dans le noir, mais qui savait qu’il y avait quelque chose.
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La semaine durant, ils étaient restés à la traîne à traquer une solution. Ils allaient désormais travailler en temps réel. Dans quelques heures seulement, ils détiendraient les réponses.
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