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3.78/5 (sur 179 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Cleveland , le 24/02/1956
Biographie :

Judith Butler est philosophe et féministe américaine.

Elle est professeure, titulaire de la chaire Maxine Elliot dans les départements de Rhétorique et de Littérature comparée à l'université de Californie à Berkeley. Butler a reçu son Ph.D. en philosophie à l'université de Yale en 1984, et sa thèse a été plus tard éditée sous le titre Sujets du désir : Réflexions hégéliennes au vingtième siècle en France.

En 1990, la parution de Gender Trouble a marqué un tournant important, se vendant à plus de 100,000 exemplaires et dans plusieurs langues à travers le monde. Publié en français en 2005 (sous le titre Trouble dans le genre), cet ouvrage critique les travaux de Simone de Beauvoir, Julia Kristeva, Sigmund Freud, Jacques Lacan, Luce Irigaray, Jacques Derrida, et, surtout, de Michel Foucault.

Son livre « Trouble dans le genre », paru aux Etats-Unis en 1990, a fait d’elle l’égérie du mouvement queer. Cette philosophe américaine de 67 ans, professeure émérite à l’université de Californie à Berkeley, est proche de la rockstar pour le milieu intellectuel "gender fluid".

Elle est notamment l'auteure de La Vie psychique du pouvoir (Léo Scheer, 2002), Antigone, la parenté entre vie et mort (EPEL, 2003), Le Pouvoir des mots (Amsterdam, 2004), Vie précaire (Amsterdam, 2005) et Défaire le genre (Amsterdam, 2006).

Elle est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.



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Source : philomag.com
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Judith Butler, philosophe et professeure, nous parle de son ouvrage « La force de la non-violence » publié aux @Éditions FAYARD L'ouvrage était parmi les cinq finalistes du Prix 2022 des Rencontres Philosophiques de Monaco. #philomonaco
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Judith P. Butler
Si l’on considère que tout le monde « rebondit », ou que la « résilience » est une vertu héroïque face à l’adversité, alors on exclut la possibilité que l’on puisse parfois être détruit de façon irrémédiable. Cette hypothèse implique que les individus qui ont de la « résilience » survivront, même à la violence et à l’assujettissement les plus extrêmes, simplement en vertu de leur adaptabilité.

C’est un postulat qui me paraît aussi cynique que dangereux, car il accepte tacitement l’oppression au prétexte que les vrais « résilients » ne seront pas brisés. Il nie les dommages réels et se refuse à tenter de les décrire, à y mettre fin et à créer une autre forme de société, dans laquelle les gens ne seraient plus détruits de cette manière.

Source : https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/21/judith-butler-certains-pensent-etre-plus-dignes-d-etre-pleures-que-d-autres_6080966_3232.html
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Nous ne pouvons pas faire comme si la colonisation n'avait pas eu lieu et comme s'il n'existait pas des représentations raciales. De même, à propos du genre, nous ne pouvons pas ignorer la sédimentation des normes sexuelles. Nous avons besoin de normes pour que le monde fonctionne, mais nous pouvons chercher des normes qui nous conviennent mieux.
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Le sujet n'est pas un effet nécessaire produit par la norme et n'est jamais non plus complètement libre d'ignorer la norme qui inaugure sa réflexivité ; on se bat invariablement contre les conditions de sa propre vie que l'on n'a pas été en mesure de choisir.
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La non-violence n'est pas un état pacifique, mais un combat social et politique destiné à rendre la rage articulable et efficace - c'est un "fuck you" soigneusement élaboré.
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La philosophie et le féminisme ont bien étudié les associations culturelles entre l'esprit et le masculin, entre le corps et le féminin. Aussi, chaque fois que la distinction entre l'esprit et le corps est reproduite sans esprit critique, n'oublions jamais la hiérarchie de genre que cette distinction a traditionnellement servi à produire, à maintenir et à rationaliser.
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Les domaines de la "représentation" politique et linguistique prédéfinissent le critère à partir duquel les sujets sont eux-même formés, ce qui implique que la représentation ne figure que ce qui peut être admis comme sujet. Autrement dit, les conditions nécessaires pour être un sujet doivent d'abord être remplies pour que la représentation devienne possible.
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Tenter d’identifier l’ennemi comme s’il se présentait sous une forme unique n’aboutit qu’à inverser l’argument et à imiter, sans aucun esprit critique, la stratégie de l’oppresseur au lieu de proposer autre chose. Si la tactique fonctionne dans des communautés aussi bien féministes qu’antiféministes, c’est que le geste colonisateur n’est ni essentiellement ni irrémédiablement masculiniste. Pareille tactique peut fonctionner pour installer d’autres rapports de subordination selon la race, la classe et l’hétérosexisme, pour n’en citer que quelques-uns.
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C'est bien parce que certaines "identités de genre" n'arrivent pas à se conformer à ces normes d'intelligibilité culturelle qu'elles ne peuvent, dans ce cadre normatif, qu'apparaître comme des anomalies du développement ou des impossibilités logiques. La persistance et la prolifération de telles identités sont une occasion critique d'exposer les limites et les visées régulatrices, dans les termes mêmes de cette matrice d'intelligibilité, des matrices concurrentes et subversives qui viennent troubler l'ordre du genre.
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Lorsqu'on théorise le genre comme une construction qui n'a rien à voir avec le sexe, le genre devient lui-même un artefact affranchi du biologique, ce qui implique que homme et masculin pourraient tout aussi bien désigner un corps féminin qu'un corps masculin et femme et féminin un corps masculin ou féminin.
Ce clivage radical au cœur du sujet genré soulève encore toute une série de questions. Pouvons-nous faire référence à un sexe "donné" ou à un genre "donné" sans d'abord nous demander comment, par quels moyens le sexe et/ou le genre est donné?
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On pourrait voir dans le fameux postulat qui affirme l'intégrité ontologique du sujet avant la loi la trace contemporaine de l'hypothèse de l'état de nature, ce mythe fondateur inhérent aux structures juridiques du libéralisme classique. À force d'invoquer performativement un "avant" anhistorique, on réussit à en faire la prémisse fondatrice garante d'une ontologie présociale, celle de personnes consentant librement à être gouvernées et qui, de cette façon, scellent la légitimité du contrat social.
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