AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Julia Verlanger (88)


J'ai vérifié, par habitude, mon ceinturon et la position des gaines. Deux couteaux de jet, aux manches équilibrés, un sur la hanche gauche, l'autre sur la droite. Ma troisième lame, un poignard de commando, se trouve sur les reins. Avantage tactique. Lorsque les deux premiers couteaux ont été expédiés à leur adresse, les types d'en face ont tendance à me croire désarmé. Ça les rend confiants. Généralement trop.
Commenter  J’apprécie          70
Ils avaient tort tous les deux. La Dame Verte n'était ni femme, ni plante. Elle était...différente. J'avais connu le coeur du brasier vert et je savais. Ma tante était sotte, bien sûr. Il n'existait nul mal dans les flammes vertes. Seulement l'innocence... L'innocence végétale, qui ignore tout du péché. Inutile d'appeler les Frères et leur eau bénite à la rescousse. Celle là ne partirait pas en fumée sous leurs assauts. Bien et mal sont conventions d'hommes, et la Dame n'était pas humaine. Mais ceux dont le coeur est putride voient le Démon partout. Celui qui engraissent dans le noir de leur âme.
Commenter  J’apprécie          70
Quatrième de couverture de l'édition de 1998 :
L'homme qui se trouvait devant moi avait commis une faute grave, il avait été jugé et condamné au Rejet. À présent, la matriarchie le recrachait comme un corps étranger. Il n'avait plus sa place nulle part. Ni droit à la moindre parcelle de nourriture. La fente buccale de son masque existait pour lui permettre de boire, afin qu'il ne meure pas trop vite. le masque soudé à sa tête le désignait à tous comme un coupable. Quiconque le découvrait devait frapper la tête en hurlant : ''Rejeté ! Rejeté !'' pour que d'autres prennent part à la curée. le condamné vivrait ses derniers jours dans une fuite perpétuelle, refusé partout, ne pouvant espérer nul repos, jusqu'à ce que l'épuisement l'empêche de courir une fois encore...
Commenter  J’apprécie          62
La viande humaine, je ne suis ni pour ni contre. Entendez par là que je n'ai jamais tué un type uniquement pour le manger, ou, du moins, que je n'ai encore jamais eu assez faim pour le faire. D'un autre côté, une fois qu'il a été saigné dans la bagarre, ça ne me dérange nullement de le considérer du point de vue alimentaire.
Commenter  J’apprécie          60
Dorée comme un pain chaud . Elle me mettait l'eau à la bouche.
Commenter  J’apprécie          50
L'adversaire, je ne le verrais pas avant qu'il entre par le porte est, et moi par celle de l'ouest. Règle impérative : aucun contact avant le combat, ni de près, ni de loin. Pas question que puisse s'installer même une infime atmosphère de fraternisation. Dans le fond, peut-être sage, cette foutue règle. L'ennemi, c'est l'ennemi. Ne pas t'amuser à lui trouver une gueule sympathique. Tu échanges deux mots, comme ça, et le bonhomme d'en face devient un être humain.
Commenter  J’apprécie          50
On allait sans se presser rejoindre l'autoroute, la voie par excellence du solitaire qui voyage. Pour une très bonne raison. Elle n'a pas encore perdu la guerre livrée par la sylve au revêtement, et son dégagement ne permet pas l'embuscade. Appréciable, dans un monde où la majeure partie des groupés vous regarde comme une possibilité de régler leurs problèmes alimentaires...
Commenter  J’apprécie          50
J'ai piqué un truc, dans les récits de Jo. Au début, quand les épidémies ont commencé à s'étaler partout, ils ont quand même tenté de s'organiser un brin. Et ils ont distribué des masques. Oh ! pas à tout le monde, ils n'en avaient pas assez. Au personnel hospitalier, aux équipes de sauvetage, aux flics, aux troufions, là où c'était le plus utile, à leur idée.
Commenter  J’apprécie          54
Jo a fait toute mon éducation, me préparant à l'existence dans un monde post guerre bactériologique, où la civilisation n'existe plus. Un monde où seules comptent les aptitudes à la survie, qui lui convenait, et qui me convient aussi.
Avant de mourir de la peste bleue, Jo a fait de moi ce que je suis : un combattant, capable de défendre sa vie en toute circonstance, mais pas de se plier à la routine d'une existence paisible.
Commenter  J’apprécie          50
Un squelette tassé étreignait le volant à pleins bras, comme s’il se cramponnait à une bouée de sauvetage. Ses longues dents jaunes me souriaient. Il ne me gênait pas. Rien de plus paisible que les morts. Les casse-bonbons, c’est les vivants.
Commenter  J’apprécie          50
A comme androïde...
Pour que j'en soit bien persuadé, et d'autres aussi, ils avaient imprimé la lettre sur mon front. La pointe partait des cheveux, et les jambages aboutissaient aux sourcils. Un beau dessin bien net, rouge vif.
Commenter  J’apprécie          51
Moins vous êtes riches, et moins vous pouvez vous permettre d'accepter les cadeaux. Parce qu'ils s'appelleraient charité.
Commenter  J’apprécie          40
Dans plusieurs interviews, Julia Verlanger n'hésitait pas, du reste, à fustiger les tenants d'une littérature absconse et autosatisfaite, embourbée dans la grisaille du quotidien et sans autre message que politique. Des défauts qui, regrettait-elle, la coupaient du lecteur trop souvent laissé au bord du chemin. Car pour elle, la mission première, la mission sacrée de l'écrivain, était de distraire.

Laurent Genefort
Commenter  J’apprécie          42
- C'est injuste ! Il y a tant d'hommes malheureux... Vous pourriez les aider...
- Au prix d'une guerre ? Non. La liberté se gagne. Vous avez gagné la vôtre. D'autres peuvent en faire autant.
Commenter  J’apprécie          40
Lorsque je découvris l'annonce dans un journal du matin, j'étais tout à fait mûr pour la considérer comme une planche de salut, et pour tenter de m'y cramponner sans hésitation.
Commenter  J’apprécie          40
Blondinet était déçu. Il avait bien espéré me faire sauter l'arrière du crane . Le chauve se marrait . Il tenait sa rapière presque négligemment.
Commenter  J’apprécie          30
Une belle arme décrochée de quelque panoplie à usage décoratif.
Commenter  J’apprécie          30
Comme les hommes aiment à se partager entre « nous », et « eux ». « Nous » sommes aryens, « eux » sont juifs. « Nous » sommes blancs, « eux » sont noirs. « Nous » sommes catholiques, « eux » sont protestants. « Nous » sommes de Sapin-sur-Pré », « eux » sont d’Olivier-sur-Vigne. « Nous »… « eux »… « nous »… « eux »… Depuis l’origine des temps, et jusqu’à la fin des temps. Il y avait du « nous-eux » entre les gars de Cro-Magnon et ceux de Néandertal, et il y aura du « nous-eux » entre Solariens et Arcturiens. Indéracinable, ce truc…
Commenter  J’apprécie          30
— Maman ? Tu n'as pas trouvé maman ?
Je ne voyais pas la nécessité de lui mentir. Une cervelle de môme, ce n'est pas formé, mais ce n'est pas idiot non plus. J'ai dit :
— Ta maman est morte, Martithé.
Commenter  J’apprécie          30
Pas difficile de piger : les habitants du coin, ça se divisait en deux parts. L'élite, et les esclaves.
Rien de très neuf. Règle générale des groupes, à de très rares exceptions près : les moutons, les loup pour encadrer et le Dictateur. Ici, il mélangeaient l'ancien et le moderne. Technique et sauvagerie. On était tombé sur du civilisé pourri. Pas neuf non plus. Avant guerre, le genre avait été très florissant.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Julia Verlanger (462)Voir plus

Quiz Voir plus

Jacques Chardonne

Quel est le vrai nom de Jacques Chardonne?

Jacques Laurent
Jacques Barnery
Jacques Dutourd
Jacques Boutelleau

10 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Jacques ChardonneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}