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3.14/5 (sur 66 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 13/05/1985
Biographie :

Assistant réalisateur pour le cinéma et la télévision.
"Un truc sauvage" est son premier roman.

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Jean, un écrivain âgé, vit retiré dans un ancien couvent, pas très loin de Paris. Un soir, revenu par le train, il s'arrête dans le bar PMU du village. Pour boire un verre. Pour être seul au milieu des autres. La vision d'une jeune femme blonde, chanteuse d'un groupe amateur, va réveiller le passé. C'était en 1976. le jeune romancier est alors en résidence d'écriture aux États-Unis et cherche à s'encanailler. Dans le couloir d'un bar, il croise Platine, rock star déjantée du New York underground. de cette furtive rencontre, il tire un livre qui paraît en 1978 et remporte le prix Goncourt. Quelques mois plus tard, elle accepte, contre toute attente, de jouer son propre rôle dans l'adaptation du roman qu'il doit réaliser lui-même. C'est le début de leur aventure, mais il demeure le petit « Frenchie » dans les vertiges de Manhattan. Et les histoires d'amour ont souvent une fin. Celle-ci le fracassera. Accepter de voir Marie, la jeune chanteuse sans grand talent, à la même blondeur platinée, c'est courir le risque de remuer des souvenirs douloureux dont l'isolement est censé le protéger. C'est aussi s'ouvrir une chance : celle d'écrire à nouveau. Sur un rythme soutenu, et inspiré par le personnage extravagant de Debbie Harry, du groupe Blondie, Julien Decoin signe un roman à la fois nostalgique et extrêmement contemporain, dans un esprit punk et romantique. Julien Decoin travaille dans le cinéma comme assistant réalisateur. En 2018, il a réalisé son premier court-métrage, L'autostoppeuse. Platines est son troisième roman, après Un truc sauvage (2014) et Soudain le large (2017). Retrouvez les informations sur notre site : http://bit.ly/2GDGk13 Suivez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/editions.seuil/ Twitter : https://twitter.com/EditionsduSeuil Instagram : https://www.instagram.com/editionsduseuil/?hl=fr

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Au bout de la jetée, sur le Fort Raz, c’est apocalyptique. Minuscule petite forteresse, ridiculement fragile au milieu de cette Manche déchaînée qui joue aux cinquantièmes hurlants. Le cadavre d’une mouche dans les pattes d’un chat. Le raz d’Alderney et le raz Blanchard ont recouvert les eaux noires d’un linceul blanc qui doit s’étaler jusqu’en France. Vent contre courant, s’envolent dans le ciel des milliers de plumes écumeuses qui s’illuminent dans la nuit noire.
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Mais il ne fait pas que marcher, tranquillement dans son coin, tel un promeneur solitaire dans la forêt. Non. Pour aller plus vite et plus loin, cet arbre fait comme nous : il conquiert et colonise. Il profite des arbres, arbustes et buissons qui sont autour de lui, immobiles et impuissant pour avancer. Il pose sa branche comme on pose sa main sur l'épaule d'un copain. Puis il enlace comme on embrasse. Il sertrecomme on aime.
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La mer brasille, s'irise et s'enflamme. Le soleil se couche, et rien ne s'y oppose. Pas une montagne, pas une maison, pas un nuage, pas même une vague pour l'empêcher de disparaître parfaitement, proprement, derrière l’horizon, dans l'au-delà. Le voilier fonce droit dessus, et la boule jaune orange, brûlante, irradiante, semble grossir à vue d’œil. S'ils avancent encore un peu, ils la toucheront. La proue du navire fend la mer et foule l'allée doré que l'astre roi leur a déroulée. Derrière, le sillage, blanc, immaculé. L’avenir est radieux et le passé soulagé.
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Platine rit et rougit. C'est la plus jolie chose qu'on ait faite pour elle par amour. La plus enfantine, la plus ridicule, la plus naïve et donc la plus jolie. On l'a soûler, on l(a droguée, on l'a attachée, on l'a forcée, on l'a trompée, on l'a battue, on l'a presque tuée par amour, mais ça, non, jamais. On ne l'a jamais embrassée par amour.
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La différence entre le charme et le reste de la beauté : la particularité.
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En mer, le bruit n’existe pas. Les allées et venues des vagues qui caressent le rivage, la plage, les rochers, la côte, c’est bon pour les terriens. En mer, c’est le silence. Presque. L’écoulement, le ruissellement le long de la coque et quelques vagues dont les sommets s’entrechoquent en baisers blancs et bruyants. Écumeux. Les moutons que l’on aperçoit des landes, qui paraissent si violents depuis la terre, si délicats en pleine mer. Deux corps mous qui se rencontrent pour ne plus faire qu’un. Gerbe explosive.
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Les nuages ont toujours aimé les îles. Catherine le sait bien, de la France les Anglo-Normandes ont chacune un chapeau qui mime à la perfection leurs lignes, courbes et reliefs. Si bien qu’elles se reflètent une fois dans la mer, une fois dans le ciel et qu’on peut, parfois, ne plus savoir laquelle est le reflet de l’autre. Un jeu des éléments, quelque chose qui les a toujours rendues un peu plus inaccessibles.
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Dehors, le ballet a commencé. D’abord un grand coup de vent qui claque les branches contre les volets puis les volets contre les fenêtres et les fenêtres contre les habitants qui osent regarder. Catherine voit s’envoler papiers, fleurs, insectes, grains de sable, tournoyer en suspens jusqu’à Guernsey, Jersey et puis la France, dans ce vent de retour de transatlantique, affamé, épuisé, trempé, prêt à en découdre. On a écouté une dernière fois les oiseaux, une ultime alerte et un grand silence, avant d’entendre le souffle jubiler, s’engouffrer dans les ruelles de St Anne et ternir les façades colorées devenues grisâtres sous son filtre terreux. Tout emporter sur son passage.
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Alderney a été entièrement repeuplée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, après avoir été vidée par les Allemands, puis réoccupée par des prisonniers de guerre pour constituer le seul camp de concentration en terre anglaise. Plus proche et plus pratique que la Pologne pour les juifs de Normandie et de Bretagne. Funeste et sordide Alcatraz européen. Impossible de s’échapper. Pas besoin de requins, de miradors, d’eau gelée. Le raz Blanchard est là, gardien malgré lui et complice de l’horreur. Plus personne, depuis, n’a d’attache historique dans l’île. Nul ne peut prétendre que cette pierre ou ce chemin est à lui. Alderney appartient à la reine, et à tout le monde.
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C’est facile de vouloir être heureux. Encore faut-il savoir comment.
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