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EAN : 9782021308228
256 pages
Seuil (05/01/2017)
3.55/5   21 notes
Résumé :
Cette nuit-là, au milieu du port de Cherbourg, Charles la sauve de la noyade et la hisse à bord, inconsciente. A-t-elle glissé ? A-t-elle sauté ? Quelle est la couleur de ses yeux ?
Catherine se réveille dans ce voilier inconnu et part sans explication. Mais elle reviendra, comme la mer monte et descend. Et Charles, le marin, l'attendra à quai, jusqu'à ce que leur histoire commence, comme dans un roman d'aventure…
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsqu'il repêche une jeune femme inconnue dans l'eau du port de Cherbourg, puis l'abrite, le temps de s'en remettre, à bord de son voilier à quai, Charles est loin de se douter que ce n'est que la première péripétie d'une longue série qui va sensiblement changer le cours de leur vie…


Ce qui commence doucement comme une romance moderne devient très vite un prenant roman d'aventures aux multiples surprises et rebondissements qui, porté par la contagieuse passion de l'auteur pour la mer et les bateaux, nous emmène dans une quête d'amour et de liberté au plus près des éléments parfois déchaînés. Au départ de la pointe du Cotentin et de l'île anglo-normande d'Alderney, ces finistères qu'il connaît si bien et dont il restitue avec force la tumultueuse alliance avec les flots et les tempêtes, Julien Decoin nous lance une invitation à oser prendre le large, au propre comme au figuré : loin d'un long fleuve tranquille, la vie est un océan où il faut oser se lancer, en larguant les amarres de nos peurs…


Emportée par le rythme de ses phrases courtes et piquée par les effets de surprise de son intrigue, je n'ai quitté qu'à regret cette jolie fable tendre et poétique, à l'humour délicieusement acidulé, et au charme irrésistiblement attachant. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Repêcher sur son bateau une noyée morte de froid, la déshabiller presque nue pour la réchauffer de son corps.
Elle est de retour le WE suivant et ils baisent comme des fous.
On sent bien que l'auteur aime le vin blanc et les anglo-normandes et l'idée du squatteur des mers en fuite me plait mais il y a quelques longueurs.
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Soudain le large est un beau roman de fiction qui mêle aventure maritime , mystère, amour et introspection.
Julien Decoin réussit par son écriture à nous emmener sur les vagues en pleine mer avec des passages parfois un peu lents et d'autres, par contre, pleins de péripéties. le suspense sera maintenu jusqu'au bout.

Merci à Lecteurs.com pour cette découverte du second roman d'un jeune auteur prometteur.
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Soudain le large est une jolie découverte.
Nous faisons la rencontre de Charles sur un bateau, alors qu'il sauve Catherine de la noyade. La suspicion et le doute sont de mise des deux côtés lorsqu'elle se réveille. Quand Catherine est de nouveau sur pieds, elle s'en va, laissant Charles songeur, charmé. Une semaine plus tard, elle revient sur le bateau et commence alors une histoire d'amour aventureuse, pas comme les autres.
Il y a trois genres qui qualifieraient ce roman à mon sens : aventure, romance et introspection. le récit raconte avant tout une histoire d'amour, un coup de foudre. J'ai aimé la manière dont cette romance est mise en place, doucement, avec délicatesse mais sans mièvrerie. La tendresse transperce les mots de l'auteur qui peuvent aussi s'avérer parfois crus, ponctués d'une petite touche d'ironie dont l'ensemble donne un mélange savoureux.
Il s'agit également d'un roman d'aventure puisque si le début du roman se déroule à quai, le fait que les personnages soient dans un bateau ajoute quelque chose d'exaltant, d'inconnu qui change toute la donne. Les périples du bateau sont tout aussi passionnants de même que les péripéties sur terre. Tout le roman est ponctué de suspens, de questions à propos de l'avenir, de la véritable identité des personnages, de savoir si l'amour triomphera malgré tous les obstacles.
Le récit cependant me laisse un sentiment double. J'ai trouvé en réalité qu'il était à l'image du bateau en pleine mer. C'est à dire qu'il y a des passages captivants où les péripéties se bousculent, s'enchainent et s'enchassent, sans nous laisser le temps de nous ennuyer à l'instar du bateau de Charles au milieu d'une mer déchainée. Et puis il y a des moments où le récit est assez plat, sans avancée notable comme le bateau en eau calme et sans trouble. Une certaine nonchalance se dégage de la narration qui pouvait parfois m'apparaitre comme relaxante mais qui d'autres fois l'étaient trop à mon sens et rendaient le récit un peu mou.
En définitive, l'histoire m'a paru très intéressante notamment grâce à la relation qui engage Catherine et Charles. Leur couple est vraiment passionnant à suivre. Il s'en dégage une forte émotion, de l'humour, de la désillusion et de l'action. En revanche, le texte en général m'a semblé un peu trop lent à mon goût. C'est une lecture que je conseille malgré tout car j'ai vraiment passé un joli moment de lecture.

Lien : http://www.casscrouton.fr/so..
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Une jolie histoire d'amour entre Catherine et Charles, deux personnages mystérieux, énigmatiques, un peu écorchés aussi. À mesure que leur amour grandit, ils se dévoilent peu à peu. de Cherbourg à Aurigny (Alderney pour les Anglais) et peut-être jusqu'en Islande, nous partirions bien aussi à l'aventure, prendre le large...
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critiques presse (1)
LeFigaro
05 janvier 2017
Un brillant second roman de Julien Decoin, mêlant l'aventure maritime au destin de deux fugitifs écorchés.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Au bout de la jetée, sur le Fort Raz, c’est apocalyptique. Minuscule petite forteresse, ridiculement fragile au milieu de cette Manche déchaînée qui joue aux cinquantièmes hurlants. Le cadavre d’une mouche dans les pattes d’un chat. Le raz d’Alderney et le raz Blanchard ont recouvert les eaux noires d’un linceul blanc qui doit s’étaler jusqu’en France. Vent contre courant, s’envolent dans le ciel des milliers de plumes écumeuses qui s’illuminent dans la nuit noire.
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La mer brasille, s'irise et s'enflamme. Le soleil se couche, et rien ne s'y oppose. Pas une montagne, pas une maison, pas un nuage, pas même une vague pour l'empêcher de disparaître parfaitement, proprement, derrière l’horizon, dans l'au-delà. Le voilier fonce droit dessus, et la boule jaune orange, brûlante, irradiante, semble grossir à vue d’œil. S'ils avancent encore un peu, ils la toucheront. La proue du navire fend la mer et foule l'allée doré que l'astre roi leur a déroulée. Derrière, le sillage, blanc, immaculé. L’avenir est radieux et le passé soulagé.
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En mer, le bruit n’existe pas. Les allées et venues des vagues qui caressent le rivage, la plage, les rochers, la côte, c’est bon pour les terriens. En mer, c’est le silence. Presque. L’écoulement, le ruissellement le long de la coque et quelques vagues dont les sommets s’entrechoquent en baisers blancs et bruyants. Écumeux. Les moutons que l’on aperçoit des landes, qui paraissent si violents depuis la terre, si délicats en pleine mer. Deux corps mous qui se rencontrent pour ne plus faire qu’un. Gerbe explosive.
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Dehors, le ballet a commencé. D’abord un grand coup de vent qui claque les branches contre les volets puis les volets contre les fenêtres et les fenêtres contre les habitants qui osent regarder. Catherine voit s’envoler papiers, fleurs, insectes, grains de sable, tournoyer en suspens jusqu’à Guernsey, Jersey et puis la France, dans ce vent de retour de transatlantique, affamé, épuisé, trempé, prêt à en découdre. On a écouté une dernière fois les oiseaux, une ultime alerte et un grand silence, avant d’entendre le souffle jubiler, s’engouffrer dans les ruelles de St Anne et ternir les façades colorées devenues grisâtres sous son filtre terreux. Tout emporter sur son passage.
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Alderney a été entièrement repeuplée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, après avoir été vidée par les Allemands, puis réoccupée par des prisonniers de guerre pour constituer le seul camp de concentration en terre anglaise. Plus proche et plus pratique que la Pologne pour les juifs de Normandie et de Bretagne. Funeste et sordide Alcatraz européen. Impossible de s’échapper. Pas besoin de requins, de miradors, d’eau gelée. Le raz Blanchard est là, gardien malgré lui et complice de l’horreur. Plus personne, depuis, n’a d’attache historique dans l’île. Nul ne peut prétendre que cette pierre ou ce chemin est à lui. Alderney appartient à la reine, et à tout le monde.
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Videos de Julien Decoin (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Julien Decoin
Jean, un écrivain âgé, vit retiré dans un ancien couvent, pas très loin de Paris. Un soir, revenu par le train, il s'arrête dans le bar PMU du village. Pour boire un verre. Pour être seul au milieu des autres. La vision d'une jeune femme blonde, chanteuse d'un groupe amateur, va réveiller le passé.
C'était en 1976. le jeune romancier est alors en résidence d'écriture aux États-Unis et cherche à s'encanailler. Dans le couloir d'un bar, il croise Platine, rock star déjantée du New York underground. de cette furtive rencontre, il tire un livre qui paraît en 1978 et remporte le prix Goncourt. Quelques mois plus tard, elle accepte, contre toute attente, de jouer son propre rôle dans l'adaptation du roman qu'il doit réaliser lui-même. C'est le début de leur aventure, mais il demeure le petit « Frenchie » dans les vertiges de Manhattan. Et les histoires d'amour ont souvent une fin. Celle-ci le fracassera.
Accepter de voir Marie, la jeune chanteuse sans grand talent, à la même blondeur platinée, c'est courir le risque de remuer des souvenirs douloureux dont l'isolement est censé le protéger. C'est aussi s'ouvrir une chance : celle d'écrire à nouveau.
Sur un rythme soutenu, et inspiré par le personnage extravagant de Debbie Harry, du groupe Blondie, Julien Decoin signe un roman à la fois nostalgique et extrêmement contemporain, dans un esprit punk et romantique.
Julien Decoin travaille dans le cinéma comme assistant réalisateur. En 2018, il a réalisé son premier court-métrage, L'autostoppeuse. Platines est son troisième roman, après Un truc sauvage (2014) et Soudain le large (2017).
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