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Critiques de Jun Mayuzuki (210)
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Kowloon generic romance, tome 1

Kowloon, vieux quartier de Hong Kong. Véritable ville dans la ville. Entremêlement de bouis-bouis sans âge, de cafés rétros, d’antiques boutiques, d’immenses immeubles d’habitation. C’est dans ce dédale de ruelles que Reiko Kujiraï et Hajime Kudo sont agents immobiliers. Ils guettent les bonnes affaires, font visiter des appartements, sermonnent les locataires trop bruyants dans ce labyrinthe citadin peut-être voué à disparaître, menacé par le consortium Generic Terra qui projette de créer les logements du futur. Alors qu’Hajime est déjà nostalgique de ce qui pourtant existe toujours, Reiko ne semble pas réfractaire à la publicité de Generic Terra qui investit tous les domaines du quotidien, de l’alimentation à la médecine.



Coup de cœur pour ce nouveau manga de Jun Mayuzuki qui bénéficie de dessins superbes et détaillés, combinés à une ambiance à la fois rétro et futuriste, mâtinée d’une pointe de fantastique.

Si la romance qui s’esquisse entre les deux protagonistes semble classique – elle est consciencieuse et ponctuelle, lui plus velléitaire, ce qui est source de frictions – elle prend un tour inattendu à la toute fin du tome quand Reiko découvre une photographie qui la montre lors de ses fiançailles avec Hajime ! Jun Mayuzaki joue avec le temps et les notions de passé, présent et futur se mêlent, se brouillent, s’effacent.

C’est un manga lent, qui prend son temps, qui installe une ambiance nostalgique sur fond de menace futuriste. On adore déambuler dans un Hong Kong vieillissant, parfois misérable mais terriblement attachant et on aimerait en savoir plus sur ce qui lie ou a lié Reiko et Hajime.

Un coup de cœur donc, malgré une tendance de la mangaka à trop sexualiser son héroïne. Ses formes généreuses sont ‘’bien’’ mises en valeur et ses postures sont parfois très suggestives. Cela plaira sans doute aux gamins prépubères (et aux autres) en mal d’images croustillantes mais c’est un faux pas dans ce qui aurait pu être un grand manga. Il y a encore du travail à faire dans la représentation de la femme au Japon…



Merci à Babelio et aux éditions Kana.
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Après la pluie, tome 2

J'ai dû réemprunter la série à la bibliothèque du tome 2 au tome 10 pour pouvoir continuer mes critiques, et mon premier exploit a été de l'extirper de la pile des 40 000 tomes de L'Attaque des Titans (oui, j'ai eu la bonne idée de ranger Après la pluie tout en-dessous). Veuillez bien noter cela avant de continuer, car voilà qui vaut largement l'effort d'écrire un texte.





Mais trêve de digression ! J'ai été sur le coup moins captivée par la mise en page et le découpage qui m'avaient tant plu lors du tome 1. Et puis je me suis dit que, tout de même (comme quoi une seconde lecture est rarement inutile), Mayuzuki avait eu une sacrée bonne idée : celle de scinder la narration en deux, ce qui malheureusement ne devait pas être très visible lors de la parution originale en chapitres.

Donc, on a affaire à une Akira qui laisse davantage sortir ses émotions, bien que les maîtrisant mal - c'est un peu tout l'enjeu de cette série sur une adolescente aux portes de l'âge adulte -, et bien décidée à soutirer un rendez-vous à son patron malgré lui. On voit la voir s'énerver plus que de raison, rire, s'agacer, se montrer douce, toutes choses qu'on n'avait guère vu d'elle jusque-là. Et surtout, on va comprendre qu'Akira n'a aucune idée de la façon dont elle doit s'y prendre pour son rendez-vous forcé. Pas plus que son patron, Kondô, qui en sus, s'il aime bien Akira, est complètement angoissé par l'intérêt que lui porte une si jeune fille.





C'est là que vont entrer en scène des personnages secondaires qu'on connaissait jusque-là vaguement, Yui et Kase, qui sont deux collègues d'Akira, l'un étudiant et l'autre lycéenne. S'il s'agit d'introduire Yui et sa passion un rien désastreuse pour la coiffure pour mieux développer le personnage par la suite, et donner un ton enjoué à la série, il en va autrement de Kase. Quasiment tous les personnages secondaires sont là pour résonner avec l'histoire d'Akira et Kondô, et c'est bel et bien le rôle de Kase dans ce tome 2.





On a donc d'une part une sorte de chantage de la part de Kase (qu'Akira prend bien trop au sérieux, en fait), qui va lui soutirer un rendez-vous. Elle n'est pas du tout intéressée par Kase, le rendez-vous l'emmerde plus qu'autre chose, mais ça va constituer une sorte de répétition. Ce premier rendez-vous sera donc suivi du rendez-vous avec Kondô, avec qui Akira répétera les mêmes choses qu'avec Kase : cinéma (même film), aller boire un verre, et tout ce à quoi elle n'aurait même pas pensé si Kase n'avait pas été là en première partie.





Mais le rôle de Kase, comme celui de Yui plus tard, et d'autres personnages, ne sert pas qu'à ça. Ce n'est pas pour rien que toute l'histoire débute avec un ton mélancolique, qui sera toujours plus ou moins présent. Kase est là pour rappeler que l'histoire d'amour dont rêve Akira, c'est clairement annoncé dans ce tome et c'était déjà plus ou moins palpable dans le premier, est vouée à l'échec, qu'elle doit s'y résoudre, affronter ses démons (l'abandon de l'athlétisme après une blessure) et aller de l'avant.





Donc, si la mise en page a un côté moins intimiste que dans le premier tome, celui-ci est tout de même vraiment bien fichu et constitue une étape de plus dans ce moment-clé de l'histoire d'Akira qu'est Après est la pluie, étape qu'on franchit certes lentement mais avec un certain attendrissement (bon, l'attendrissement est peut-être dû au fait que j'ai pas loin de la cinquantaine) , en attendant de continuer à voir évoluer tout doucement le personnage principal.


Lien : https://musardises-en-depit-..
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Kowloon generic romance, tome 1

"Bonjour les Babélionautes! Avant tout, que les dieux vous comblent de leurs bienfaits en cette nouvelle année! Et pour ouvrir le bal des critiques, nous allons parler d'un manga gentiment envoyé par les éditions Kana à l'occasion de la dernière Masse critique.



Or donc Kujirai travaille dans une agence immobilière située à Kowloon, superstructure urbaine, en compagnie de Kudô, un homme qui semble constituer sa seule fréquentation...



Alors, pour commencer, quelle beauté dans ce graphisme un peu rétro! Déjà sur la couv', ce néon fait un peu années 1980. Le dessin garde un je-ne-sais-quoi de désuet sans l'être. Le manga parle de nostalgie, peut-être que le dessin lui-même évoque cette nostalgie?



-Pfeuh.



-Comment ça, "pfeuh"?



-Il évoque surtout les nichons et les culs appétissants, oui!



-Hein?



-Mais regarde ça, Déidamie! Tout, mais alors tout le manga empeste le fan service, ça craint!



-Le fan servi?



-Le fan service! c'est quand tu veux faire plaisir à tes lecteurs: soit tu glisses une allusion ou un clin d'oeil à une oeuvre pour créer de la complicité avec ton lectorat, soit tu dessines des femmes sous des angles qui ne cachent rien de leurs appas!



Ce manga m'avait été vendu comme une magnifique histoire d'amour! Je l'ai donc coché à la dernière MC, mais quelle déception! L'héroïne ne sert que de support à fantasmes, ça m'énerve, moi, ce genre de représentation!



-Et sinon, l'histoire d'amour...



-Ha! Ne me fais pas rigoler! Kudô se comporte comme un goujat avec Kujirai! Je ne le trouve ni mignon, ni touchant, mais irritant et insupportable! Quel carcan, celui-là!



-Méchante Déidamie, tu sais bien que les histoires d'amour à la japonaise se cuisinent à base de chamailleries...



-Mais j'en ai marre, moi, de ce perpétuel cliché, j'ai envie de lire autre chose!



-Tu n'es pas de bonne foi. Nos romances préférées contiennent des couples qui se disputent! Dirty Dancing, par exemple!



-Ho-ho! mais une fois qu'elle a poussé son légitime coup de gueule, Johnny arrête de lui prendre la tête, à Frédérique!



-Euuuh... Fruits Basket...



-Kyô se montre capable d'excuses et de douceur envers Tohru, commence pas à me lancer là-dessus! Et Yûki ne s'engueule pas perpétuellement avec sa copine, lui non plus! Au contraire, ils se rapprochent par leurs blessures!



Bref ce manga illustre parfaitement pourquoi je m'éloigne du manga en général. Le monde change, les façons de raconter les histoires changent. En Occident on commence à réfléchir sur la sexualisation et la représentation, il existe des équipes, des artistes déterminés à faire évoluer les dessins et leurs contenus. Le Japon, quant à lui, semble déterminé à s'agripper à ses vieux clichés, et ça me fatigue, je me lasse, je me lasse...



-Clichés, clichés... on a quand même lu deux titres qui détonnent, entre Daru-Chan et My Broken Mariko...



-Ouaip. Deux. Un et un.



-Bon, on ne connaît pas toute la production non plus, il doit y en avoir d'autres...



-En tout cas, je suis frustrée, mais frustrée! J'avais tellement envie de vibrer avec l'héroïne, mais je suis restée perpétuellement hors de l'histoire! Même le point d'orgue de l'intrigue m'a laissée de glace, agacée que j'étais par Kudô et les plans seins-fesses qui jamais ne cessent!



-Moi, je dois dire que je suis soufflée par l'atmosphère! Il plane sur tout le tome un léger nuage de mélancolie, assez présent pour vous attrister un peu, mais assez discret pour ne pas vous étouffer. J'ai adoré le rythme, lent et contemplatif...



-Ah, c'est sûr, c'est vraiment très contemplatif, hin hin...



-Bon, ça va, Méchante Déidamie! Oui, le fan-service est étouffant, mais reconnais quand même que le dessin se révèle gracieux et élégant! Qu'il y a des trouvailles brillantes dans la mise en scène!



Et la ville! Quel endroit extraordinaire! Inconfortable, bruyante, mais habitée par des gens qui paraissent attachants... elle a un truc, elle possède une sorte de charme diffus malgré les empilements de cages à lapins et les murs un peu miteux. J'ai éprouvé l'impression que Kowloon constituait à elle seule un perso mystérieux: pourquoi les gens y sont-ils si attachés? pourquoi viennent-ils et d'où viennent-ils? Le monde autour est-il détruit? Je suppose que ces questions seront développées par la suite.



-Je la lirai pas, je te préviens.



-D'accord, on ne la lira pas... En conclusion, ne vous détournez pas de Kowloon Generic Romance juste parce que Méchante Déidamie n'aime pas la sexualisation. Il est très possible que votre regard soit plus indulgent et que vous soyez conquis par cette romance originale à sa façon."
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Après la pluie, tome 1

Je ne suis pas très portée sur les romances, d'une façon générale - au contraire de mon conjoint qui se fait tout le temps avoir par la moindre nunucherie. Du coup, pourquoi avoir choisi Après la pluie, qui, on ne peut pas se tromper là-dessus, raconte une histoire d'amour ? C'est que les médiathèques de ma ville sont très pauvres en mangas, mais aussi que celui-là semblait trancher quelque peu parmi les autres titres. Parfois, je feuillette et j'emprunte parce que j'ai rien d'autre à me mettre sous la dent. Pour le coup, j'ai feuilleté et vraiment eu envie de lire au moins les premiers tomes.





On sait donc dès le départ que c'est l'histoire de Tachibana - dont on apprendra plus tard que le prénom est Akira -, une lycéenne qui travaille dans un restaurant familial à temps partiel, et qui est amoureuse de son patron. Patron qui, a priori, n'est pas le genre d'homme considéré comme séduisant par les femmes, et certainement encore moins par les jeunes filles. Il a 45 ans, commence à perdre ses cheveux, oublie de fermer sa braguette, éternue de façon fort peu discrète (et aussi de façon à balancer ses germes un peu partout), manque d'autorité, n'a apparemment aucune ambition. On se demande ce qui attire Tachibana ; on le comprendra à la toute fin du tome 1.





Tachibana, elle, traîne visiblement un mal-être dont on ne sait rien. C'est un personnage plutôt triste, qui ne sourit quasiment pas, qui peut même impressionner les autres (à commencer par son patron) par son regard noir. Si on sait très vite (dès la quatrième de couverture, en fait) qu'elle est amoureuse de son patron, il va falloir beaucoup plus longtemps pour qu'on saisisse ce qui la rend à la fois mélancolique et vulnérable.





Ce qui m'a probablement poussée à lire Après la pluie, c'est la grande qualité du découpage et de la mise en page. Il y a tout un travail effectué pour qu'on capte un petit bout de l'histoire de Tachibana, un petit morceau de son histoire qui restera en suspens jusqu'à ce qu'on en apprenne, peu à peu, davantage sur elle. La mise en page est aussi pensée pour mettre en valeur, avec délicatesse, les émotions que Tachibana est difficilement capable d'exprimer, ou qu'elle exprime de manière maladroite. C'est valable également pour d'autres personnages, mais c'est bien sur elle que se concentre le plus le travail graphique.





C'est une relecture, mais dès ma première fois, il y a un peu plus d'un an, je l'ai ressenti comme une très jolie découverte, alors que je n'en attendais pas plus que ça. C'est un premier tome tout en douceur - à l'image de toute la série - et qui prend son temps pour aborder l'histoire d'une adolescente, la naissance d'un sentiment amoureux, et ce qu'il y a de compliqué à gérer ses émotions.
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Après la pluie, tome 1

Voici un nouveau titre chez les éditions Kana, qui semblait avoir une thématique intéressante. Une relation amoureuse entre une jeune femme de 18 ans et son patrons de 45 ans, ça promettait ! On aurait pu tomber dans quelque chose de glauque et lourd, où au contraire, dans une belle histoire, réaliste et poétique.



L’auteure évite donc le piège dans lequel elle aurait pu tomber et nous livre une belle romance qui va prendre son temps pour s’installer, mais qui est vraiment agréable à suivre. Chaque personnage est bien détaillé, bien développé, ce qui renforce la crédibilité du titre.



On suit le petit monde qui gravite autour d’Akira avec des scènes du quotidien, que l’on pourrait voir chez tout employé de restaurant. Rien de loufoque ou de démesuré ici, juste des personnes avec leurs doutes, leurs faiblesses, leur envies, leurs espoirs.



La jeune Akira est ici le personnage central de l’histoire, c’est par elle que tout arrive. Petit à petit on découvre pourquoi elle travaille dans ce restaurant en plus de faire ses études. Au départ on ne comprend pas vraiment ce qu’elle peut trouver à Mr Kondo, le gérant du restaurant, qui n’est pas très beau, qui a plus de deux fois son âge, bref, qui n’est clairement pas pour elle. Mais au fur et à mesure, on en apprends plus sur lui, sur sa vie, son vécu, et il devient rapidement attachant.



Pour une fois, on ne suit pas une adolescente qui craque pour le beau gosse du lycée (même si j’aime bien ce genre d’histoire^^) et c’est vraiment sympa car on quitte un peu les alentours du lycée pour se concentrer sur des personnes plus intéressantes dans le monde du travail. Car autour de Masami Kondo et d’Akira gravitent plusieurs personnes très intéressantes et aux caractères vraiment différents. Il y a notamment Yoshizawa le camarade de classe et amoureux d’Akira mais qui est maladroit comme personne, Kubô, une employée du restaurant qui semble avoir de nombreux griefs contre Masami etc… Ces personnages secondaires offrent une belle touche d’humour et de légèreté parfaitement maîtrisé pour équilibrer le sérieux de Masami et Akira.



C’est un titre qui prend son temps, qui est très subtil, il y a beaucoup de profondeur dans le développement des personnages et on les découvre souvent par le regard des autres. C’est assez difficile à expliquer, mais ça fonctionne vraiment bien et ça donne une vraie cohésion au titre.



Les dessins sont également de très bonne facture. Un trait doux et léger, une découpe de case assez simple avec parfois les mêmes décors utilisés mais pour des situations différentes. On pourrait dire que c’est de la facilité, mais au contraire, ça renforce l’impact des scènes qui s’y passent.



L’édition de Kana est vraiment impeccable. Pas d’erreurs, pas d’encre qui bave, un papier assez fin mais pas transparent et une couverture rigide et souple à la fois. On peut tordre le manga dans tous les sens, il ne bouge pas. La sur-couverture quant à elle est très épaisse et d’une excellente qualité, comme souvent avec Kana.



Pour finir je dirais qu’Après la pluie est un manga qui se parcours sans aucune difficulté et qui propose des thématiques matures et qui sortent de l’ordinaire. De plus, cette année Kana propose les tomes 1 de ses nouvelles séries à 5,95€, alors, autant en profiter 😉


Lien : https://chezxander.wordpress..
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Après la pluie, tome 8

Synopsis de la série : Akira est une adolescente de 17 ans qui travaille dans un restaurant familial après les cours. Elle est secrètement amoureuse du gérant du restaurant, Masami Kondô, un homme de 45 ans, divorcé, ayant un enfant. Il n'est ni beau ni charismatique, juste un homme ordinaire, un peu fatigué, désillusionné, conscient de sa situation et de son âge qui avance.



Akira et sa collègue du restaurant tricotent toutes deux une écharpe pour leur amoureux. Mais si Akira sait que sa copine Yui est amoureuse de Takashi, son camarade de classe qui travaille aussi dans le restaurant, personne ne sait qu'Akira est amoureuse de monsieur Masami Kondô, que tous appellent patron car c'est lui qui gère le restaurant. Masami, divorcé, père d'un petit garçon, a quarante-cinq ans, sait que la jeune adolescente est amoureuse de lui car elle lui a avoué dans les tomes précédents. C'est un homme ordinaire, pas spécialement beau mais il est attentionné. Maintenant, il prend conscience que lui aussi pourrait être amoureux de la jeune fille mais il ne sait pas quelle attitude adopté. Il mesure leur différence d'âge et craint certainement de commencer une relation amoureuse avec une femme aussi jeune.



J'ai commencé cette série depuis un certain temps, même si jusqu'à présent, je n'ai pas pris le temps d'en faire une critique. le graphisme est relativement froid et les personnages assez figés mais je suis tombé sous le charme de son scénario romantique. Et je me demande comment cette série se terminera. Est-ce que Masami raisonnera la jeune fille ou se laissera t'il séduire par elle. Jusqu'à maintenant, l'histoire reste platonique et sage. Pour ce huitième opus, nous commençons seulement à découvrir le ressenti du patron qui jusque là, est resté assez détaché par la révélation d'Akira. Mais cette dernière se montre aussi prévenante et même maternelle avec Yuto, le petit garçon du patron. On ressent assez fort les sentiments de la jeune femme, malgré que le personnel du restaurant n'arrête pas de critiquer Masami. On ne connait pas non plus la composition de la famille d'Akira. Vit-elle avec ses parents, a-t-elle des frères et des soeurs ? Elle a quelques amies, elle faisait l'admiration du club d'athlétisme avant sa blessure mais elle semble dépressive de ne plus savoir courir. Donc, si le scénario parait simple, les personnages sont complexes. Ce huitième tome doit être un épisode de transition et est assez décousu, les tomes précédents m'avais semblés mieux construits. J'accroche à l'histoire et la sortie des tomes est assez régulière. S'il n'y a pas de grand suspens, la série romantique est attachante. Lu en format KINDLE avec une très bonne numérisation.



Akira Tachibana : jeune fille de 17 ans. C'est encore une lycéenne. Elle faisait partie de l'équipe d'athlétisme et était la meilleure avant de se blesser au tendon d'Achille. Elle est du genre triste. Elle travaille comme étudiante dans un restaurant. Elle est secrètement amoureuse de son patron, Masami Kondô.



Masami Kondô : C'est le deuxième personnage principal. Il a 45 ans et ne se rend pas compte que la jeune étudiante Akira est amoureuse de lui. Il est plutôt du genre timide et effacé, ordinaire et est aussi passionné de littérature. C'est un homme divorcé qui a un petit garçon.



Yuto Kondô : enfant, c'est le fils de Masami. le garçon est parfois avec son père dans le restaurant et est très attaché à Akira qui s'occupe parfois de lui.





Haruka Kyan : l'ancienne amie d'Akira dans l'équipe d'athlétisme, qui reste ferme dans le maintien de leur amitié après la blessure d'Akira.



Yui Nishida : jeune femme membre du personnel du restaurant qui a les cheveux blonds et une personnalité enjouée. Elle a le béguin pour Takashi.



Takashi Yoshizawa : le camarade de classe d'Akira qui avait le béguin pour elle. Il travaille également au restaurant avec Akira en tant que personnel de cuisine.



Ryosuke Kase : Un chef dans le restaurant qui s'intéressait sexuellement à Akira. Quand il a appris la passion d'Akira pour Masami, il la fait chanter en la forçant à sortir avec lui pour garder son secret intact.

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Après la pluie, tome 10

Et voilà, le dernier tome de « Après la pluie » vient enfin de sortir. Malheureusement, il confirme tous les doutes et toutes les craintes que je nourrissais à propos de ce titre. C’est donc une conclusion archi prévisible et sans aucune prise de risque qui nous est présentée ici.



Ce manga nous proposait un amour impossible entre deux personnages à l’écart d’âge assez prononcé. En démarrant sa lecture de « Après la pluie », le lecteur pouvait s’attendre à un récit poétique où les sentiments allaient être explorés dans toute leur complexité. Malheureusement, tout cela n’a été qu’à peine survolé. Jun Mayuzuki se contente de nous livrer une armée de poncifs et d’émotions préfabriquées qui sonnent finalement faux.



La morale n’est jamais écornée au cours de cette série. Cela rend le comportement des personnages parfois presque ridicule. Ce quarantenaire n’ayant pas réussi sa vie se trouve flatté par les sentiments qu’une belle jeune fille nourri à son égard. Mais à aucun moment il n’imagine la douceur du péché auquel il aurait pu succomber ??? Alors de deux choses l’une : Soit cet homme est la personne la plus respectueuse au monde des conventions sociales, soit nous découvrons un mangaka qui ignore totalement que la libido est une chose courante chez l’être humain…



Bref, vous l’aurez compris, je ne suis pas du tout satisfaite par cette fin mollassonne que je sentait malheureusement arriver depuis quelques tomes. Bien entendu, tout est beau, tout est poétique. Mais ce titre est un seinen et non un shojo. J’en attendais donc beaucoup plus. J’aurais souhaité un traitement vraiment adulte pour un sujet tel que celui-ci.



J’ai un peu l’impression d’être l’une des très rares lectrices à ressentir une telle déception pour cette évolution (ou plutôt absence d’évolution) d’une série que j’avais pourtant adoré à son démarrage. Je ne comprend pas cet engouement pour une histoire qui est restée au point mort tout du long et qui nous a en plus présenté une armée de personnages secondaires dont on se souci finalement comme d’une guigne.



En bref, si vous faites parti de ceux qui n’ont pas encore découvert « Après la pluie » et que vous vous interrogez sur la pertinence de commencer ce manga, je vous dirais d’y réfléchir à deux fois. Si vous ne recherchez que de belles planches et une ambiance douce et sirupeuse à souhait, vous avez frappé à la bonne porte. Si en revanche, vous préféréez les scénarios travaillés et fouillés où chaque réaction sonne juste et où les postulats de départ donnent lieux à de sacrées évolutions, alors là, il est urgent de rebrousser chemin et de ne surtout pas investir le moindre centime dans cette série qui fait tout de même dix tomes.
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Après la pluie, tome 1

Akira Tachibana, adolescente de dix-huit ans, est en classe de première au lycée. Elle travaille dans un petit restaurant familial « café Garden » géré par Masami Kondô, quadragénaire divorcé, au physique banal, à la personnalité plutôt effacée.

Akira est attirée par Kondô et lui avoue ses sentiments.

Kondô ne la prend pas du tout au sérieux « C’est vrai ? Merci, c’est gentil ! Moi j’étais persuadé que tu me détestais ! »…

Evoquer l’attirance d’une adolescente pour un homme qui pourrait être son père... Un exercice un peu difficile ? Et pourtant, rien de scabreux ni même de douteux dans le manga de Jun Mayuzuki. Akira attire les regards, c’est une jeune fille grande, mince – Kondô est un homme de quarante-cinq ans, sans ambition qui tient son petit restaurant, s’occupe de son fils. Il est méprisé par les employés parce qu’il présente sans cesse ses excuses aux clients et ne fait pas preuve de beaucoup de personnalité. Pour Akira, Kondô est un homme totalement différent. Elle est très sensible à son empathie.



On en apprend plus sur leur rencontre : Akira étoile montante de son club d’athlétisme au lycée, a dû renoncer à la compétition en raison d’une grave blessure à la cheville. Et c'est une attention de Kondô, totalement désintéressé, qui lui a offert un café et a réalisé un petit tour de magie - alors qu’elle s’était mise à l’abri de la pluie dans petit restaurant, qui a attiré son attention, lui a permis de reprendre goût à la vie. Il se préoccupe d’elle : il la conduit à la clinique alors qu’elle se blesse à la cheville en allant rapporter son portable à un client qui l’avait oublié, et prend de ses nouvelles.

L’attirance d’Akira pour Kondô est décrite de manière très douce ; ses paroles, le regard qu’elle porte sur lui sont empreints de poésie. Kondô, lui, vit dans son monde d’adulte, de personne responsable, de divorcé solitaire qui ne connaît plus depuis longtemps les « codes » de l’amour et ne reconnaît pas ses messages – il passe totalement à côté – ce qui renforce son aspect lunaire et vulnérable… qui plaît à Akira.



La pluie est omniprésente dans ce première tome, où elle peut quelquefois se confondre avec les larmes – mais le titre « Après la pluie » signifie aussi qu’il faut envisager le beau temps…. Les parapluies ont aussi leur rôle à jouer, jusqu’aux « puces » des têtes de chapitre représentées par de tout petits parapluies !



Le soin apporté aux détails, les dessins soignés mettent en valeur les sentiments et nous parlent. Un manga simple, tout en finesse, des héros originaux et attachants.

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Après la pluie, tome 2

Akira, lycéenne de dix-huit ans, en classe de première, travaille dans le petit restaurant Café Garden, géré par Masami Kondô.



Akira a avoué à Kondô qu’elle l’aimait - un Kondô préoccupé par le quotidien, lunaire – qui a compris le sens des mots, mais n'a pas réalisé la portée des sentiments qu’Akira lui portait. A ses yeux, il pourrait s'agir d’un canular des employés du restaurant voulant poster une video embarrassante sur le net ?

Pas du tout. Lorsqu' Akira reprend le travail après son arrêt-maladie, elle souhaite également reprendre la conversation avec Kondô, là où elle s’était arrêtée. Quels sont les sentiments de Kondô à son égard ?

Kondô lui avoue qu'"il n’a pas de rêve, pas d’ambition. Il a quarante-cinq ans, et est un quadra sans intérêt ». Maladroitement, il propose une sortie et Akira accepte. Ryôsuke, étudiant qui travaille également dans le petit restaurant Garden, accepte de se taire si Akira sort avec lui. Et voilà Akira qui assiste deux fois au film de zombie « I was a hero », aux scènes plus que pénibles – une fois avec Ryôsuke, et l’autre avec Kondô. Avec humour, Jun Mayuzuki nous dépeint les deux sorties, et l'attitude d'Akira nous fait sourire : alors qu’elle apparaît en négligé lors du rendez-vous avec Ryôsuke, et qu’elle fait tout pour s’éclipser une fois le film terminé, elle est resplendissante avec Kondô. C’est elle qui prend l’initiative d’aller prendre un café à la suite du film. Quant à Kondô, manifestement, il n’est pas sorti avec une jeune femme depuis longtemps, il ne connaît pas les films de zombie, et ne fait rien pour masquer leur différence d’âge – il évoque "sa jeunesse" et lit le menu avec difficulté… Au final, tout montre que Kondô, plus que tout, a peur de faire du mal à la jeune fille… Mais la sortie est-elle vraiment un échec sur toute la ligne ?



Akira raccompagne Yûto, le fils de Kondô, chez lui, ce qui lui donne l’occasion de découvrir l’environnement familial de son patron ; une grande bibliothèque qui comprend de nombreux classiques, mais aussi un livre de magie.... Yûto est vraiment un petit garçon attachant… comment les relations vont-elles évoluer entre Kondô, Yûto et Akira ?



Le tome 2 du manga Après la pluie nous permet de retrouver les deux principaux personnages, Akira et Kondo. C'est Yutô, semble-t-il qui va jouer un rôle majeur à l'avenir. Plus que dans le tome 1, Jun Mayzuki, avec beaucoup de maîtrise, joue sans cesse avec l’apparence des personnages, leurs coiffures et leurs vêtements qui reflètent leurs sentiments. Alors que leur relation évolue, nous découvrons de nouvelles facettes de leur personnalité. La couverture représente Akira et Kondô sous un parapluie (symbole d'amour dans la culture japonaise), et la pluie est beaucoup moins présente dans ce tome... Le beau temps s'annonce-t-il ?



Une série vraiment sympathique, des héros que l'on retrouvera avec plaisir.

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Après la pluie, tome 4

Akira, lycéenne de dix-huit ans, en classe de première, travaille au restaurant Café Garden, géré par Masami Kondô. Akira est fascinée par le quadragénaire, au physique banal, au caractère plutôt effacé parce qu'il a fait preuve de gentillesse et d'attention envers elle quelque temps auparavant, alors que la jeune fille, par hasard, s'était mise à l'abri de la pluie dans le petit restaurant. Elle vivait alors un drame personnel : promise a un brillant avenir dans l'athlétisme, elle devait mettre un terme à la compétition en raison d'une mauvaise blessure à la jambe. Akira a avoué ses sentiments à Masami, mais celui-ci ne l'a pas prise au sérieux ; elle lui a dit qu'elle souhaitait apprendre à mieux le connaître ce qu'il n'a pas compris.



Au début du tome 4, déterminée, la jeune fille se rend chez lui alors qu'il a la grippe, alité, et lui déclare à nouveau qu'elle l'aime et souhaite mieux le connaître. Pour la première fois, Masami semble prend conscience des sentiments de la jeune fille, mais il se refuse à les considérer comme de l'amour : il se rappelle sa propre adolescence et les sentiments violents et troubles, « trésors irremplaçables» qui peuvent marquer toute une vie.

Rien ne semble avoir beaucoup changé dans la relation entre la jeune fille et le quadragénaire, et pourtant…Plusieurs rencontres vont leur démontrer à quel point cette relation a contribué à les faire évoluer et quel rôle elle joue pour eux.



Akira rencontre son père ; elle lui raconte sa vie quotidienne, au fil de la conversation, elle prend conscience du fait qu'elle est devenue autonome, et qu'elle n'est plus une enfant. Un peu après, alors qu'elle retrouve sa meilleure amie, Haruka, lors d'une fête traditionnelle au sanctuaire, elle découvre qu'un fossé s'est creusé entre elles – elle n'a plus rien à lui dire.



De son côté, Masami retrouve Chihiro, un ancien ami de fac devenu écrivain. Lui aussi se souvient de ses années de jeune adulte ; il devait partir en Inde avec son copain de fac, mais avait préféré se marier… Et son désir d'écrire est bien présent, bien que mis entre parenthèses…



Un tome 4 placé sous le signe de l'amitié, de la jeunesse qui passe. J'ai retrouvé ce qui m'avait plu dans les précédents tomes : l'humour des situations : la déclaration d'amour d'Akira à son patron grippé, qui a revêtu un « masque » de protection contre les microbes, ses échanges sur internet sur le site « Mahoo Japan » pour en savoir plus sur l'analyse des sentiments amoureux… les toutes petites soeurs jumelles d'Hakura, en yukata (kimono d'été, traditionnel) qui ressemblent à deux petites kokeshi et gâchent les retrouvailles parce qu'elles veulent faire pipi… .

J'ai également trouvé ce tome 4 particulièrement poétique, grâce au haïku sur la « saison bleue » de l'adolescence… qui revient à la mémoire de Masami et donne une certaine tonalité à l'ensemble du texte.



Comme dans les premiers tomes, les dessins sont particulièrement soignés, avec un grand sens du détail : ainsi , nous découvrons Akira en costume traditionnel, yukata et socques, lors de la fête au sanctuaire. Lorsqu'elle rencontre Masami, voûté, et son fils, par hasard, son visage, en quelques dessins, reflète parfaitement les sentiments qui l'animent, et qui deviennent transparents pour son amie.



Nous quittons Akira et Masami alors qu'ils regardent ensemble la lune et font un voeu… en évoquant l'amitié et les jours passés...





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Après la pluie, tome 3

Akira, lycéenne de dix-huit ans, en classe de première, travaille au restaurant Café Garden, géré par Masami Kondô. Akira est fascinée par ce quadragénaire, au physique banal, au caractère plutôt effacé qui mène une vie tout à fait ordinaire.



Quelque temps auparavant, Masami a fait preuve de gentillesse et d’attention envers Akira, alors que la jeune fille, par hasard, s’était mise à l’abri de la pluie dans le petit restaurant. Elle vivait alors un drame personnel, devait renoncer à participer à des compétitions d’athlétisme en raison d’une mauvaise blessure à la jambe. Akira ne l'a jamais oublié, et ce simple fait a entraîné l'admiration et l'amour qu'elle lui porte.

A deux reprises, Akira a avoué ses sentiments à Masami, mais celui-ci ne l’a pas prise au sérieux ; elle lui a dit qu’elle souhaitait apprendre à mieux le connaître ce qu’il n’a pas compris. Déterminée, la jeune fille va tout mettre en œuvre pour se rapprocher du gérant.

En raccompagnant Yutô, le fils de Masami, chez lui, elle a découvert l’environnement familial de son patron. Yutô lui a expliqué que son père aimait beaucoup la littérature « plastique » - en fait la littérature classique. Et Yutô a un hamster dénommé Tsubu. Deux renseignements de toute première importance pour Akira, qui va devenir l’experte en hamsters du restaurant. La jeune fille, qui n’aime pas lire, va également se rendre à la bibliothèque de son quartier pour créer les conditions d’une rencontre avec Masami, et lui demander des conseils en matière de lecture. A l’attaque « frontale » succède une attaque plus subtile à laquelle Masami répond brutalement en employant le nom de famille d’Akira « Tachibana tu ne sais rien de moi, tu ne me connais pas ». En plein mois d’août, il tombe brutalement malade et doit rester à la maison. Akira se rend chez lui…. Quelle sera la réaction de Masami, malade, portant un masque et un patch de fièvre, lorsqu’il ouvre la porte….?



Un tome 3 tout en douceur, qui décrit l’évolution des sentiments d’Akira, et la subtile tactique de la jeune fille pour se rapprocher de Masami. Comme lors des deux premiers tomes, on retrouve le thème de la pluie incessante, des parapluies que l’on s’échange. Les personnages annexes, Yûto le petit garçon qui aime les animaux, mais aussi les employés du restaurant et en particulier Ryôsuke, qui suit et analyse la tactique d’Akira avec un humour marqué sont attachants. Les dessins sont soignés, comme dans les deux premiers tomes, Jun Mayuzuki joue avec les vêtements et les accessoires : elle oppose les vêtements de travail strict et cheveux noués au restaurant, opposés aux vêtements féminins et cheveux dénoués à l’extérieur, et introduit pour la première fois un accessoire indispensable : les lunettes lorsque Masami se trouve à la bibliothèque.



Après la pluie est un manga que l'on suit avec plaisir - ses personnages originaux, et une histoire d'amour poétique et décalée nous touchent. Une belle réussite.
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Kowloon generic romance, tome 2

Après ce joli coup de coeur lors du tome 1, j'attendais un peu la suite au tournant surtout après la révélation tombée dans les dernières pages, mais force m'est d'avouer que j'ai également adoré cette suite et qu'elle a su tenir toutes ses promesses.



Tout d'abord, j'ai aimé retrouver l'ambiance si particulière de Kowloon dans ses ruelles chinoises tellement dépaysantes mais également un brin inquiétantes avec ce polyèdre qui continue à flotter au-dessus des têtes de nos héros sans qu'on en connaisse le but. Le premier chapitre nous fait plonger dans les souvenirs de Kudô et c'est fascinant de l'accompagner au coeur de cette ville avec l'ancienne Reiko. Cela prend une toute autre teinte.



Il faut savoir que le revirement des ultimes pages du tome 1 est particulièrement bien traité ici. A la fois, l'autrice ne fonce pas tête baissée dedans et elle ne l'évite pas non plus, non c'est plus subtile. L'héroïne se rend compte que quelque chose cloche, qu'elle semble avoir oublier des éléments potentiellement importants de sa vie et à sa façon, elle mène l'enquête avec beaucoup de discrétion. J'ai aimé cette tonalité étrange qui la pousse à garder ça pour elle, et pour la nouvelle amie qu'elle se fait, mais qui l'empêche d'aller voir directement Kudô. On reste ainsi sur une relation pleine de sous-entendus et de non-dits et j'avoue que j'aime assez la teinte que ça donne à l'histoire. 



Le titre alterne ainsi entre tranche de vie dans ce vieux quartier et romance ultra subtile et lointaine, mais influant quand même sur les actions de Reiko. L'ajout d'une amie pour celle-ci dynamise ses aventures, elles forment un nouveau duo. Tandis que Kudô se fait plus lointain physiquement, même si très présent dans son esprit. Enfin, l'étrange Professeur Hébinuma qui va ouvrir une clinique et chez qui elle va aller à cause d'une remarque de Kudô sur ses rides, va venir perturber un peu tout ce train train ce qui n'est pas plus mal.



Du coup, avec toutes ces nouvelles subtilités, j'ai eu le sentiment que le dessin le devenait également. Il y a moins de fulgurances graphiques que dans le tome 1 dans les compositions. Mais il y a également moins de "male gaze" à mon sens et ça fait du bien, on se sent moins gêné.



Ce tome 2 réussit donc à confirmer mon coup de coeur mais également à gérer la surprise introduite dans les dernières pages du précédent avec une histoire qui devient encore plus subtile et mystérieuse. L'un des meilleurs titres de la collection Life avec And et Chacun ses goûts.
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Après la pluie, tome 10

Il neige à gros flocon. Masami reste cloîtré dans son appartement et travaille sur son roman. Il croit avoir aperçu Akira par la fenêtre mais avec cette tempête de neige, il pense que c’est un vision, une sorte de mirage. La sonnette de son appartement retenti et, quand il ouvre la porte, il est surprise de voir la jeune fille devant lui. Gêné, son appartement est sens dessous dessous, le frigo est vide et il ne reste que du café soluble à boire. Mais Akira qui voit son patron avec les yeux de l’amour ne s’attache pas à ce genre de détails. Entre eux, le courant passe mais le patron a peur de la suite des évènements. En même temps, il se met à rêver qu’il a le même âge que la jeune fille et qu’ils sont ensemble au lycée. Akira se rend compte que Masami était en train d’écrire. Lui est de plus en plus mal à l’aise et se sent attiré par la belle demoiselle. La neige continue de tomber. Avant la nuit, il décide de raccompagner Akira jusqu’à la gare bien que visiblement, la jeune fille ne veut pas rentrer chez elle. Arrivés à la gare, les deux amis apprennent que les trains sont bloqués par la neige et que toutes les correspondances annulées. Ils reviennent chez Masami qui propose de raccompagner Akira en voiture. Cette dernière refuse de monter dans le véhicule mais Masami se dit que s’il l’a fait rentrer chez lui, il risque de franchir les barrières morales qu’il s’impose. Akira est têtue et la pluie se met à tomber et remplace la neige…



Voilà le dernier opus d’une série romantique bien sage et bien gentille. Trop peut-être. La chute était imprévisible. Elle décevra certains lecteurs et en émouvra d’autres. Pour ma part, cette série ne m’a pas laissé indifférent bien que j’aurais souhaité une autre fin. Celle-ci est assez floue, d’ailleurs. Elle laisse l’imagination du lecteur vagabonder, un peu comme une symphonie inachevée. Les dessins sont toujours assez froids, d’un graphisme très léché, presque géométrique. Les personnages sont candides, leurs sentiments ne transparaissent pas toujours dans leur regard assez inexpressifs, si ce n’est de temps en temps une larme ou un sourire. C’est très statique mais la romance fonctionne. Elle est séduisante et arrive à émouvoir les lecteurs qui comme moi, ont un cœur d’artichaut. Bref, un bilan mitigé mais je ne regrette pas ma lecture. Lu en format numérique, KINDLE, avec une très belle numérisation.



Akira Tachibana : jeune fille de 17 ans. C’est encore une lycéenne. Elle faisait partie de l’équipe d’athlétisme et était la meilleure avant de se blesser au tendon d’Achille. Elle est du genre triste. Elle travaille comme étudiante dans un restaurant. Elle est secrètement amoureuse de son patron, Masami Kondô.



Masami Kondô : C’est le deuxième personnage principal. Il a 45 ans et ne se rend pas compte que la jeune étudiante Akira est amoureuse de lui. Il est plutôt du genre timide et effacé, ordinaire et est aussi passionné de littérature. C’est un homme divorcé qui a un petit garçon.



Yuto Kondô : enfant, c’est le fils de Masami. Le garçon est parfois avec son père dans le restaurant et est très attaché à Akira qui s’occupe parfois de lui.





Haruka Kyan : l'ancienne amie d'Akira dans l'équipe d'athlétisme, qui reste ferme dans le maintien de leur amitié après la blessure d'Akira.



Yui Nishida : jeune femme membre du personnel du restaurant qui a les cheveux blonds et une personnalité enjouée. Elle a le béguin pour Takashi.



Takashi Yoshizawa : le camarade de classe d'Akira qui avait le béguin pour elle. Il travaille également au restaurant avec Akira en tant que personnel de cuisine.



Ryosuke Kase : Un chef dans le restaurant qui s’intéressait sexuellement à Akira. Quand il a appris la passion d'Akira pour Masami, il l’a fait chanter en la forçant à sortir avec lui pour garder son secret intact.



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Kowloon generic romance, tome 9

Un nouveau tome de Kowloon, c’est toujours un petit événement, même si ici, c’est peut-être un peu plus simple, un peu moins puissant que d’habitude.



J’ai en effet pris l’habitude à chaque tome d’avoir ma petite claque scénaristique ou graphique et ce ne fut pas le cas ici, même si ne mentons pas ça reste vraiment excellent. Cette espèce d’uchronie futuriste est juste fascinante et Jun Mayuzuki apporte encore sa pierre à l’édifice dans ce tome.



Ayant commencé à nous dévoiler la nature de ce Kowloon, elle reste sur cette ligne et creuse le filon. Cette fois, c’est grâce à Reiko que nous avançons à nouveau, mais le procédé est quand même plus que gros et semble sortir de nulle part. En effet, en enfilant les lunettes de sa prédécesseuse, elle se met subitement à voir des extraits de ce qu’elle voyait elle aussi, ce qui la conduit sur les traces de mystérieuses étiquettes collées sur les murs où au recto il y a des codes erreurs informatiques. Hum hum.



J’ai à nouveau aimé suivre Reiko dans sa quête de vérité qui est une quête identitaire également dans son cas venant d’un besoin de se découvrir mais aussi de s’affirmer, notamment vis-à-vis de sa relation avec Kudo en laquelle elle a encore bien du mal à croire, ce qu’on comprend. Le procédé est un peu simple mais fonctionne. On est avec elle, à ses côtés à chercher à comprendre ce que tout ça signifie et à essayer de le relier avec ce qu’on sait déjà. D’ailleurs l’agrégation progressive des autres personnages autour d’elle et de sa découverte n’est pas anodin. L’autrice tisse vraiment sa toile mais elle est encore bien dans la brume.



Cependant, je reste convaincue que c’est fabuleux, parce qu’il se dégage toujours une riche émotion de cette histoire. Cette fois, la mangaka lie clairement le paysage, le lieu de Kowloon aux émotions à fleur de peau de ses personnages et laisse entendre que les deux sont liés. C’est totalement barré mais également éminemment poétique forcément. On ne peut rester ainsi insensible à la quête d’apaisement de Kudo dans cette nouvelle Reiko, ou encore à celle de Gwen qui tente ainsi de sauver Miyuki de sa terrible vengeance. Ils sont tous sur une espèce de corde raide tendue dans cet étrange Kowloon, qu’on pense saisir à chaque fois un peu plus avant qu’il nous échappe à nouveau.



Alors non pas de trouvailles graphiques magistrales cette fois, à part ce petit gimmick sympathique avec les lunettes de l’ancienne Reiko où on nous fait littéralement voir à travers leur forme comme si on était elle. Mais plutôt des retrouvailles émouvantes avec chaque personnage important croisé qui semble avancer vers la compréhension de ce lieu sans trop savoir qu’en faire comme nous. C’est étrangement beau et poétique, mais peut-être un peu trop léger et tiré par les cheveux dans ce tome.
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Kowloon generic romance, tome 8

C’est vraiment pour ce type de lecture étrange et saisissante que j’aime les auteurs de mangas. Ils savent nous emmener là où on ne les attend pas et renforcer cela à l’aide de planche juste magique. En tout cas, c’est le cas de Jun Mayuzuki sur Kowloon.



Alors que la série s’allonge et gagner en complexité, l’autrice nous confie enfin quelques uns de ses secrets. Et mon dieu, que ça donne le vertige. J’en ai la tête qui tourne au milieu de toutes ces théories élargissant l’univers et en même temps touchant à ce qu’il a de plus intime. C’est vertigineux.



J’ai adoré suivre les aventure de Yomei en dehors de Kowloon. C’est conté avec une belle saveur rétro à la limite de la comédie ou plutôt de la parodie du film d’espionnage et en même temps on apprend réellement des choses grâce à elle, même si c’est à ses dépends. Les révélations sur Kowloon sont tordues à l’image de la série et cela a une saveur toute particulière. L’autrice semble y mélange science-fiction, critique de l’économie de notre société et histoire très intime. J’apprécie chaque volet.



C’est en effet séduisant de découvrir une société richissime capable d’un tel exploit et le faisant en lien avec un peuple extraterrestre qui semble omniprésent dans la série. Cela l’est d’autant plus que tel un Big Brother, ils semblent partout sans qu’on s’en rende compte. Il y a des espions à tous les coins de rue et on découvre une Kowloon sous cloche, surveillée et étalonnée de tous les côtés, ce qui fait peser la suspicion et soulève bien des questions.



On nous dévoile quelques secrets sur ses origines et son fonctionnement, ce qui a le don de titiller la curiosité de tous, surtout avec les espions que lâche l’autrice et les développements autour des personnages qu’on connaît bien. Car la force de Kowloon, ce sont ces derniers et les relations qu’il y a entre eux. Si c’est compliqué pour Guen et Miyuki, qui file comme une anguille dans ce tome. Si on a un étrange début de romance pour Yomei. C’est définitivement ce qui se joue entre Reiko et Kudo qui continue de happer le lecteur. Il faut dire qu’il s’en joue des choses en coulisses quand on a le regard ailleurs !



Et la science de la mise en scène de l’autrice est encore terriblement efficace, que ce soit avec les avancées – non-avancées du couple, ou avec surtout ce passé qui hante Kudo et semble vouloir commencer à parasiter Reiko. Le premier chapitre est un modèle du genre sur l’utilisation d’un quotidien banal pour en dire tellement long, de manière si puissante. Et cela s’enchaîne par la suite où la mise en image des non-dits par la mangaka est merveilleuse. Il y a une puissance évocatrice dans les décors, les objets, rarement égalé quand on voit ce qu’elle arrive à faire dire à un tabouret ou une recette de pain perdu.



Comme à chaque tome, c’est donc une réussite flagrante, une série construite intelligemment, puissamment et avec une émotion qui nous gagne pour ne plus nous lâcher. Tome de révélations sur Kowloon, mais de complexification des relations entre les personnages. Le passé est toujours là pour hanter le présent, mais un présent imaginé dans quel but ? On a hâte de le découvrir et on espère que nos héros n’en souffriront pas trop. On les aime ces petits.
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Kowloon generic romance, tome 4

Il faut quand même être sacrément culotté pour nous proposer une histoire comme celle qu'on découvre dans Kowloon où au bout de 4 tomes les mystères sont toujours aussi nombreux voir plus.



Jun Mazyuzuki n'en finit pas de me surprendre avec sa narration où elle nous plonge les deux pieds devant dans une histoire comme si nous la prenions sans explication en cours de route. C'est perturbant et exquis à la fois. On se sent complètement désorienté et on prend énormément de plaisir à essayer d'assembler les pièces du puzzle.



Dans ce tome riche en révélations, nous apprenons que le Kowloon actuel n'est qu'une énième copie de l'originale et que peut-être l'ensemble de ses habitants même ne sont que des copies, des clones des originaux, mais zéro explication sur ce qui a pu se passer. Quand je vous dis que c'est déstabilisant. Moi, j'adore cette ambiance étrange et mystérieuse entretenue par des personnages ambigus comme Guen et Miyuki. Mais j'aime peut-être encore plus la sensibilité que ça donne au titre.



Car tout est à fleur de peau ici. Kujirai navigue à vue avec ce qu'elle apprend sur la Reiko B qu'elle remplace et c'est poignant. Kudô, lui, n'a pas un rôle facile non plus d'être face à la femme qu'il a aimé mais qui n'est plus elle. Les questionnements sur l'identité, le rôle de la mémoire, des souvenirs, des choses vécues par nos corps dans ce qui nous constitue face aux réactions innées de celui-ci qui peut en partie constituer notre caractère, a quelque chose de vertigineux et j'adore l'analyse sensible et subtile qui en est faite. Mille questions se posent sur qui sont vraiment chacun des protagonistes et l'univers dans lequel ils vivent.



En plus, cette intrigue est desservie encore et toujours par une superbe narration graphique toujours en finesse, ou presque puisqu'une scène m'a quand même mise mal à l'aise face à la vision trop sexualisée de la femme qu'elle propose, une fois de plus, surtout à un moment un peu anodin. Bref. En dehors de ça, les échos des souvenirs des héros qui se répondent avec leurs actions présentes est magnifique avec cette omniprésence des fantômes de leur passé. C'est d'une poésie et d'un romantisme. Je suis vraiment fan des compositions de l'autrice.



Kowloon est donc encore et toujours l'une de mes plus belles lectures du moment, une lecture qui me remue le cerveau grâce à son univers de SF rétro chic très subtil et vertigineux dans ce qu'il interroge sur l'identité des être et des lieux. Ajoutez à cela des dessins mélancoliques qui touchent en plein coeur et votre comprendrez pourquoi ce fut à nouveau une lecture marquante pour moi.
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Kowloon generic romance, tome 3

Je crois qu'à chaque tome, ça va être un coup de coeur tant j'aime le ton et l'univers de Jun Mayuzuki. Certes cela reste nébuleux, certes il y a un petit côté fan service, certes c'est très tranche de vie et la SF est très légère, mais bon sang ça dégage vraiment quelque chose de limite crépusculaire et j'adore !



A côté d'Après la pluie, son précédent titre, celui-ci a quelque chose d'insaisissable. A l'image de ses personnages qui cachent tellement de choses, l'autrice cache aussi beaucoup d'éléments de son univers, le rendant fort mystérieux. Avec ce polyèdre qui flotte partout et semble les espionner comme la peluche mignonne mais glauque de Narutaru, on n'arrive jamais à se débarrasser de nos inquiétudes et le fait de ne saisir que de minces bribes pour faire avancer le schmilblick y contribue. Il faut donc accepter de se laisser bercer pour cette sorte de nonchalance immobile et brumeuse.



D'ailleurs, je me suis moi-même fait prendre au piège dans le premier chapitre de ce tome, ne réalisant sa temporalité et les personnages mis en scène que par la suite. Chapeau l'artiste ! J'ai ainsi été encore plus frappée et bouleversée par les propos de ce tome sur la nostalgie et l'identité. Je suis fascinée par la relation Kudo-Kujirai avec le jeu de faux dupes qu'ils entretiennent puisque Kudo sait que Kujirai sait qu'elle n'est pas la Kujirai qu'il a connue. Ouf. Cela donne une étrange valse à trois avec un fantôme bien présent pourtant et la question de la perméabilité des sentiments entre elles est poignante. J'adore la force tranquille dont l'autrice fait preuve pour mettre en scène la détresse de Kudo face à cette situation à laquelle il le peut rien. J'adore la sensibilité dont elle fait preuve pour écrire le personne de Kujirai qui n'a rien de simple à vivre une vie qui n'est pas la sienne et des sentiments qui sont peut-être emprunté mais peut-être pas. Mon dieu quel maelstrom !



Mais c'est justement ce qui fait la force du titre et la puissance des émotions ressenties. Le tout est très étrange. On a mille questions, les héros aussi, et ils pataugent comme nous, ils se questionnent comme nous et ont des pensées philosophiques sur la situation comme nous. La finesse du trait et de la mise en scène de chaque planche renforce ce sentiment. L'autrice est vraiment un génie pour incarner en image le trouble de ses personnages que ce soit à l'aide de la métaphore du tournesol ou avec le fantôme récurrent de l'ancienne Kujirai. Le poids des noms dits est incroyable ici et me saisit chaque fois à la gorge.



Pourtant, l'arrivée du personnage trouble qu'est Hebinuma semble décoincer certaines choses. On semble comprendre à demi-mots grâce à lui et son acolytes que peut-être les habitants de Kowloon ne vivent pas dans la même réalité que nous. Mais dans ce cas-là où sont-ils ? que sont-ils ? comment peut-on passer de l'un à l'autre ? pourquoi ne s'en échappent-ils pas ? où sont passés les autres ? Que de questions encore qui se posent et on ne peut pas dire qu'Hebinuma respire l'honnêteté. Alors peut-on seulement lui faire confiance ? L'autrice a écrit un personnage superbement trouble avec lui, jusque dans la fluidité de son être, avec ce serpent qui le recouvre, sa langue coupée et ses amours homosexuelles avec le sosie de Guen. Il m'interpelle vraiment, me met mal à l'aise mais me fascine aussi et j'ai envie de croire que c'est par lui que l'histoire et les mystères de Kowloon bougeront et se révéleront.



Kowloon n'en finit donc pas de m'émouvoir, par les cris des coeurs malheureux et incertains de ses héros, et de m'intriguer par les mystères de son univers étranges, hors du temps, mais qui semble sous surveillance constante. L'autrice pose très très lentement ses pions. Je croise les doigts pour qu'ils donnent la fresque humaine et originale que je pense deviner.
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Après la pluie, tome 1

Cela faisait hyper longtemps que j'avais envie de découvrir ce titre qui a tant fait parler de lui. Les avis sont très positifs pour la plupart et j'étais donc curieuse de découvrir le pourquoi du comment. Je me suis lancée dans ce premier tome sans rien savoir, ne sachant pas de quoi il retournait et j'ai été très surprise, je ne m'attendais pas du tout à ça! A ce qu'une jeune fille, une lycéenne tombe amoureuse d'un homme beaucoup plus âgé... d'un père... de son patron. Ce n'est en aucun cas malaisant ou déplaisant. Je trouve même cette histoire mignonne, touchante et je me demande comment cela va évoluer par la suite. Les dessins sont plutôt jolis, délicats. Les scènes sont décomposées au maximum pour que les dessins parlent d'eux-même, plus que le texte même. Agréablement surprise. Il me tarde de lire le tome 2.

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Après la pluie, tome 9

On sent que la série approche à sa fin et que tous nos personnages avancent chacun vers leurs voies. Ils ont tous appris de leurs histoires et vont vers l'accomplissement de leurs choix. L'ambiance est simple, douce. Ces moments sans texte sont des parenthèses dans le temps et prouvent le talent de Jun Mazuyuki à exprimer des sentiments, des actions sans parler. Chouette petite série surprenante!
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Après la pluie, tome 9

Ce neuvième tome de « Après la pluie » est l’avant dernier de cette série. En effet, le prochain volume mettra un point final aux péripéties sentimentales et amicales d’Akira. On peut d’ailleurs déjà dire que ce manga aura un peu trainé en longueur sur la fin.



Le récit avait commencé sur un rythme plutôt dynamique même si l’intrigue principale incitait surtout à l’introspection et à l’étude des sentiments et des codes sociaux qui les régissent. Malheureusement, les choses se sont un peu embourbées en cours de route.



Cette oeuvre et son contexte de départ semblent s’être dilués dans une multitude de petites intrigues annexe. Ces dernières ont beau être très intéressantes, il n’en reste pas moins que le contrat de départ ne semble pas vraiment rempli. La romance entre une jeune fille d’à peine 18 ans et un homme d’âge mur ayant déjà dépassé la quarantaine qu’on nous promettait, n’a jusqu’ici jamais été à l’ordre du jour.



Impossible de savoir ce que nous réserve vraiment le dixième tome de « Après la pluie »… mais je ne pense pas que ce point soit remis en question. C’est une fin douce, jolie, feel-good et surtout politiquement irréprochable qui nous attend probablement ici. C’est donc avec une pointe de déception que j’aborde la conclusion d’un récit qui avait suscité chez moi de grands espoirs à son démarrage.



Ce neuvième tome laisse passer les vacances de noël et le passage à la nouvelle année sans que la relation que partage Akira avec son patron ne bouge d’un iota. Par contre, leurs cheminements personnels prend une belle ampleur. Akira commence à sérieusement envisager la perspective de reprendre la course (toutefois sans vraiment se l’avouer). Le patron, quand à lui, dépoussière ses rêves de jeunesse et se remet à l’écriture. Nishida profite de ce tomes pour se remettre de sa déception amoureuse et pour envisager de belles perspectives d’avenir.



Bref, le chemin de chacun commence à se dessiner. Jun Mayuzuki n’aura plus qu’à préciser chacune des petites amorces mises en place dans ce neuvième tome pour offrir à son lectorat une conclusion logique mais qui manquera peut-être un peu de folie. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre pour voir si l’avenir viendra confirmer ou infirmer mes suppositions :-)

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