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Citations de Kate B. Jacobson (49)


Qu’est-ce que je vais faire de cette fichue robe ?
Je regarde le bout de chiffon noir qui m’a servi de robe de mariée. Peut-être devrais-je la garder, en souvenir de cette nuit d’ivresse ? Si la migraine m’a enfin quittée, je n’ai que des réminiscences extrêmement floues de la soirée et surtout de cette cérémonie ; cette robe devrait me rappeler que l’alcool est dangereux, et pas que pour la santé. Quant à l’autre robe dans la penderie… Nikki m’a dit que tout était à moi, mais je ne vois absolument pas dans quelle situation je pourrais la mettre. Apparemment, elle a un certain prix, je vais voir si je peux la mettre dans un dépôt-vente. Si ça peut aider à financer mon safari-photo…Je veux bien garder les Louboutin, au cas où.
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Depuis que je connais Samuel, j'ai ressenti je pense à peu près toute la palette des émotions possibles et existantes, passant de la joie extrême à la détresse totale, du rire aux sanglots, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, mais j'ai aussi connu le bonheur le plus immense.
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Nous sommes seuls avec le pilote dans l’avion qui nous ramène à Londres. Si c’est un grand modèle, pourvu d’un salon, d’une douche et même d’une chambre, il n’y a pas d’hôtesse comme on en trouve sur ce type d’appareil, car Percy devait voyager dans la plus grande discrétion. Ce qui n’est pas pour me déplaire : je ne suis pas mécontente de faire ce voyage en toute intimité avec Percival, après tout ce que nous venons de traverser.

– Tu avais besoin d’un lit et de draps en soie pour deux heures de vol ? dis-je pour le taquiner, alors qu’il m’a entraînée au fond de l’appareil, une fois le décollage passé.
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Je n'arrive pourtant pas à réaliser que j'ai couché avec Percival. Cela ne me ressemble pas. Comment ai-je pu lui céder et céder à mon propre désir? Jamais je n'ai désiré un homme comme je le désire lui, au point de perdre tout sens commun, sans même vraiment le connaître. Que va-t-il penser de moi? Il a dû me prendre pour une fille facile, une marie-couche-toi-là.
S'il savait comme c'est loin de la réalité.
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Ce n’est pas parce que je veux garder mon indépendance que je méprise le mariage. Au contraire, j’en ai une haute idée, je le prends très au sérieux. On ne s’engage pas à la légère, ni pour obtenir un train de vie luxueux, en se jouant des sentiments de l’autre…
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Ce n’est quand même pas tous les jours que je croise un homme aussi séduisant ! Et il est d’une élégance folle dans son costume noir un peu cintré. S’il sait désormais que je ne me déshabille pas pour de l’argent, il doit néanmoins me prendre pour une pauvre cruche totalement vulgaire. Le genre de fille qu’il ne doit jamais fréquenter. Et ça, ça me fait enrager.
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Maman mettait toujours un trait de crayon sur le contour des lèvres avant d’appliquer le rouge, et grâce à ça, j’ai pu corriger le tir. Ce n’est pas parfait, mais ça passera. Mais comment font les femmes qui se maquillent tous les jours ? Elles se lèvent à quelle heure ? Parce que moi, ça m’a pris quasiment une heure, et je suis épuisée, j’ai l’impression d’avoir fait un marathon.
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Tu n’as pas besoin de te maquiller ou d’enfiler des robes pour être une ravissante jeune femme, ma chérie. Tu es jolie comme un cœur, même en jean et baskets, avec ton teint de porcelaine et tes yeux de chat verts. Tu es parfaite comme tu es. Et je ne dis pas ça parce que je suis ta mère. C’est vrai, je pensais avec le temps que tu deviendrais plus féminine, plus coquette, mais je sais très bien que ce n’est pas un aspect de toi que tu as envie de mettre en avant.
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Elle a une faiblesse pour les bijoux, mais pas les gros cailloux de mémères fortunées, non, pour les fins bracelets que j’ai toujours entendu souligner d’un tintement joyeux le moindre de ses mouvements, et de longues boucles d’oreilles qui se perdent dans ses superbes cheveux.
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– Mais dans quoi vais-je me marier ?
– Tu n’as pas parlé d’une nuisette Petit Bateau ? me dit Terrence avec un air innocent.
Je le regarde, intriguée par son attitude.
Ce n’est pas possible qu’il ait organisé tout cela, sans penser à ma robe… J’avise dans son dos une grande penderie. Je m’échappe de ses bras et cours ouvrir ses portes. Je vois alors, pendue sur un cintre, sous une housse, la réplique de la robe d’Audrey Hepburn dansFunny Face…
Pauline…
Terrence a comploté avec ma meilleure amie pour savoir quelle robe j’aimerais revêtir pour le grand jour. J’en ai les larmes aux yeux. Je n’en reviens pas de ma chance : j’ai un amoureux et des amis merveilleux.
– Tu peux s’il te plaît refermer cette penderie ? me dit Terrence de l’autre côté de la pièce. Je ne veux pas voir à quoi ressemble ta robe, Pauline me l’a expressément défendu, comme toutes les femmes présentes sur cette île d’ailleurs. Elle est venue elle-même la placer ici.
Je me retourne : Terrence me tourne le dos, manifestement bien déterminé à tenir sa promesse. En souriant, je referme les portes de la penderie. Puis je vais le retrouver et l’enlace.
– Maintenant mon amour, me dit Terrence, je vais te laisser te reposer et te préparer. Vers 17 heures, un véhicule viendra te chercher pour t’amener au lieu de la cérémonie. Pauline et Hélène vont rester avec toi, j’embarque les autres de l’autre côté de l’île. Ça te va ?
– C’est parfait. Et quand nous nous reverrons, dis-je, émue, je serai ta femme.
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Je regarde Terrence danser avec sa mère. Comme il est beau, et comme elle a l’air heureuse. Moi je suis encore sur mon petit nuage, dans cette salle de bal du Bel Air Bay Club. La demande de Terrence m’a galvanisée, je suis revenue au gala à son bras, sans plus craindre d’éventuelles moqueries au sujet de ma fugue. Et de fait, lors du dîner, je n’ai croisé que des regards complices : je crois que ma sortie à la Cendrillon les a surtout amusés. Jennifer Lawrence est venue me féliciter ! Et elle m’a même aidée à remettre discrètement mon chignon en place.
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– Nous n’avons pas encore arrêté de date, répond Terrence à sa mère. Zoé est prise par la mise en chantier de sa série, moi je vais commencer le tournage du prochain Tarantino.
– Mais quel genre de mariage voulez-vous ? demande Rose. Terrence, vu ta célébrité, cela va être difficile d’échapper à la presse.
– Quand on le veut vraiment, on peut toujours être discret, on n’est pas obligé d’imiter les Kardashian, répond Terrence en souriant. J’ai promis à Zoé qu’il n’y aurait ni journalistes ni photographes. Et puis maintenant que j'ai fait ma demande, que la presse est au courant, on a tout le temps pour y penser
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– Ce n’est pas la Rose que je connais… Enfin, je ne peux pas dire que je la connaisse vraiment, bafouillé-je. Mais j’ai du mal à croire qu’elle ait pu faire une telle chose.
– Et tu as peut-être raison, dit-il d’une voix ferme. On connaît cette presse et ses méthodes, peut-être que ma mère n’a donné aucune interview.
– Alors comment expliques-tu que l'auteur de l'article, Jack di Carlo, connaisse son existence ? interroge Jane.
– Euh…, balbutié-je.
C’est à peine si j’ose continuer devant leurs deux regards interrogateurs de nouveau tournés vers moi.

« Le jour où Rose m’a raconté son histoire, parviens-je à poursuivre non sans mal, c’était au Library Bar. Quand nous nous sommes levées pour partir, j’ai réalisé qu’il était assis juste derrière nous. Je ne crois pas qu’il ait tout entendu mais… »
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Terrence m’a écoutée sans quasiment poser de questions, tour à tour atterré, sceptique, sidéré, accablé. Et puis il est resté longtemps silencieux, les yeux plantés dans les miens. Comme s’il réalisait peu à peu l’ampleur de ce que je venais de lui raconter. Je ne voulais pas que cela se passe comme ça, s’il n’avait pas découvert ces documents, je l’aurais préparé à cette révélation, j’y serais allée en douceur. Je n’ose penser à ce qu’il doit ressentir maintenant. En supposant qu’il croit désormais sa mère vivante, comment pourrait-il s’en réjouir, avec tous les drames et les mensonges que cela implique ? Je m’en veux terriblement : quel choc pour lui !En même temps, je n’arrive pas à regretter ce que j’ai fait : n’était-ce pas mon devoir de découvrir si la mère que Terrence croyait décédée était en vie ? Pouvais-je laisser l’homme que j’aime ignorer une part aussi importante de sa vie ?
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- Bon, assez parlé des Grant, dis-je enfin. Et toi? Il me semble que tu as beaucoup vu pendant mon absence notre cher voisin le musicien, j'ai nommé Leonard Brisball. Alors ?
- Alors... Alors rien. On est un peu sortis ensemble, dit Pauline, hésitante.

- Comment çà, " un peu sortis" ?

- On est allés à deux concerts, et ... on a passé une nuit ensemble.

- Ah oui, quand même ! m'exclamé-je.

- Oui, bon... On était bien, on avait un peu bu, on est venus jouer un peu de musique sur la terrasse et une chose en entraînant une autre...

- Quoi ? dis-je en me redressant d'un coup, horrifiée. Vous avez fait ça sur ce canapé ?

Pauline éclate de rire.
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- Très bien. Je peux t'embrasser maintenant ? On est seuls, il fait noir...
Et sans attendre ma réponse, Terrence me prend dans ses bras et me donne un baiser des plus langoureux. Je m'abandonne à ses lèvres impérieuses, à sa langue insistante, quand j'entends un cri derrière Terrence.
Je le repousse et me retrouve face à Bertille, la main devant sa bouche grande ouverte. On se toise un instant puis elle tourne les talons et s'en va sans un mot.
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– Elle a vu la robe ? dis-je en reprenant mon sérieux.

– Bien sûr, elle est venue au premier essayage, quand tu étais encore à Los Angeles. C’est pourquoi elle n’est pas là, elle a foncé chez le traiteur pour passer la commande. Au fait, on a retenu celui que tu as préféré lors de notre journée dégustation.

– Bonne nouvelle !

– Mais j’ai une autre nouvelle, peut-être pas si bonne, rajoute Hélène, soudain mal à l’aise.

– Qu’est-ce qu’il y a ? dis-je, un peu inquiète.

– Prise dans l’euphorie du mariage et des préparatifs, ta grand-mère a voulu t’offrir ta robe de demoiselle d’honneur, commence ma tante, un peu hésitante.
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Émue par nos souvenirs, je le prends tendrement par le bras. C'est là que je le vois. Il est assis sur le perron de mon immeuble. Terrence.
Benjamin l'a vu aussi et a sans doute senti au même moment mes doigts se crisper autour de son avant-bras. Il me regarde, intrigué par ma réaction, et regarde celui qui semble l'avoir provoquée. Nous nous sommes figés à quelques mètres de Terrence, qui s'est redressé. Je regarde sa haute silhouette qui se découpe dans le halo du réverbère, ses boucles brunes plus que jamais en bataille, et il me semble que mon cœur s'arrête.
Terrence vient vers nous d'une démarche nonchalante et tend poliment sa main à Benjamin, qu'il fixe cependant d'un regard noir.
(...)
- Ta tante m'a dit que tu étais sortie, j'ai eu envie d'attendre, me dit-il d'un ton détaché.
(...)
- Tu es partie sur un malentendu, j'ai pensé que je te devais des explications reprend Terrence d'une voix glaciale. Mais manifestement , j'ai accordé un peu trop d'importance à cette histoire, en tout cas plus que toi. J'ai l'impression que tu as déjà oublié tout ça, l'air de Paris sans doute, dit-il en lançant un regard significatif vers Benjamin.

Je vacille sous le sous-entendu, que je prends comme une gifle.
(...)
- Je te trouve bien mal placé pour me faire la morale ou me juger, dis-je froidement, en fixant Terrence dans les yeux.
- Zoé, je n'ai pas fait des milliers de kilomètres pour que l'on se dispute, commence-t-il d'un ton suppliant.
- Non, tu les as fait pour faire la promo de ton film, dis-je cinglante.
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" Dis-moi que je rêve !"

J'en suis aussi ébahie que Pauline, ma meilleure amie, qui n'a pu retenir cette exclamation en ouvrant la porte de notre nouveau logement. On va vraiment habiter dans ce splendide penthouse avec vue sur les gratte-ciel de Los Angeles ? ! C'est vrai que ça change de la demeure de Terrence, mais c'est tout aussi spectaculaire. Terrence ... Il me manque tellement...
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– Je venais aussi pour percevoir un héritage. J’ai investi cet argent dans une fondation qui s’occupe d’enfants défavorisés dans le monde. Je suis retournée vivre en Afrique, puis en Asie. Je viens très peu souvent aux États-Unis ou en Europe, seulement quand c’est nécessaire pour la bonne gestion de la fondation. Et il y a quelques mois, de passage à New York, je suis tombée sur la photo de Terrence en une d’un magazine. J’étais dans la rue, je me suis arrêtée net : il est le portrait de son père à son âge ! À part ses yeux… J’ai acheté le magazine, et tout ce que j’ai trouvé sur lui. C’est comme ça que j’ai appris qu’on m’avait menti sur la mort de mon fils, qu’Edward était mort, et que Terrence me croyait morte moi aussi. En tout cas, c'est ce qu'il laissait entendre dans ses interviews. J’ai essayé de prendre contact avec lui, par le biais de son agent, mais on m’a prise pour une folle. Terrence est une star, c’est aussi un homme très riche, il est très difficile de l’approcher. Tous les jours des femmes, jeunes ou vieilles, inventent des histoires incroyables pour entrer dans son périmètre. C’était à mon dernier voyage aux États-Unis, pour ma fondation, il y a quelques mois. À cette occasion, j’ai appris qu’Isabella travaillait pour lui, et je l’ai rencontrée, comme je vous l’ai dit. Je suis repartie pour le Mali, j’ai beaucoup réfléchi à tout ça. Vous savez, j’avais fait mon deuil de mon enfant, j’ai vraiment connu le désespoir, et seule la possibilité d’aider des enfants qui en avaient grand besoin m’a aidée à survivre. Apprendre que mon fils était vivant a été une grande joie, mais aussi un grand bouleversement. Cela faisait vingt ans que je vivais sans lui et que je le croyais mort. Avec le recul, l’éloignement, j’ai eu tout le temps d’imaginer nos retrouvailles, mais aussi le choc que cela serait pour lui d’apprendre que j’étais vivante. Et à quel point ça pouvait bouleverser sa vie, ses certitudes. Il n’a jamais eu aucune raison de douter de ma mort. En pensant à tout cela, j’ai failli abandonner l’idée de me faire connaître de lui. Et puis j’ai pensé que rien ne pouvait remplacer l’amour d’une mère.
– Mais pourquoi a-t-on dit à Terrence que vous étiez morte ? Pourquoi vous a-t-on fait croire qu’il l’était ?
Rose me regarde avec un sourire triste.

– Je n’ai pas encore eu d’explications là-dessus, mais mon but aujourd’hui est bien d’en obtenir.
– J’ai du mal à croire que l’on puisse être capable d’autant de cruauté ! Même Ethel.
Rose s’est montrée jusqu’ici très convaincante, et j’avoue que je suis prête à croire son histoire. Mais en entendant mes derniers mots, son regard vacille et elle baisse la tête. À cet instant, j’ai l’impression que Rose ne me dit pas tout. Mais elle se ressaisit vite.

– Je repars ce soir pour l’Afrique et puis je me rendrai à Paris. J’y ai dans un coffre les papiers de mon divorce. Je l'ai toujours gardé, ce coffre, même si je n'habitais plus vraiment à Paris. Je vous les ferai parvenir, si vous avez encore des doutes sur mon identité. Non, non, dit-elle en me voyant ouvrir la bouche pour protester, vos doutes sont encore légitimes.
– Mais qu’attendez-vous de moi ? Pourquoi vous êtes-vous adressée à moi ?
Rose sourit doucement et me prend la main.

« Isabella m’a parlé de vous, elle m’a dit à quel point mon fils tenait à vous. »
Je me sens rougir à ces mots.
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