L'Affaire de Road Hill House... ou le bouquin trois en un ( voir plus), très intéressant, mais assez indigeste.
Pitch :
1860, l'Angleterre, la famille Kent, en leur maison de Road Hill House... trois enfants déjà grands d'un premier lit, deux filles et un garçon, et puis trois autres d'un second, encore petits deux filles et un petit garçon.... et puis le drame... le petit Saville à disparu en pleine nuit, alors que la maison était fermée.. le petit Saville un petiot de trois ans, tout blond, le chérubin tout choupi... on le retrouvera au matin mort, assassiné d'une façon atroce et enfouis dans les latrines du personnel de maison... Mais qui a bien pu faire ça ?!
Un fait divers réel, une histoire vraie... bon, en général je suis pas super friande de ce genre de truc, mais vu l'époque, 1860, je me suis dit que ça pourrait être intéressant, pour apprendre des choses tant à la vie de tous les jours, qu'aux techniques d'investigations.. essayer de se plonger dans cette époque, le balbutiement de la police criminelle, c'était le début...
Alors pourquoi pas..
Alors oui, j'en ai appris de trucs... Diantre ! Mazette !
Parce que le truc avec ce bouquin c'est que l'auteur a voulu trop en mettre... trop en faire.
Nous avons donc l'enquête de l'époque, les protagonistes et y en a un sacré tas.. ok... Summerscale s'est plongée dans les archives, les livres et les journaux de l'époque... tout est relaté, tout est expliqué, sur le concret, le concret de cette maison, les minutes, les gens, les boulots, les fringues etc.. tout.. niveau immersion dans le lieux, l'époque, j'ai pas été déçue du tout.
Mais elle nous a fait aussi tout un parallèle avec l'essor, le début de la littérature policière en faisant des parallèles avec cette affaire, c'est plein de citation, d'auteur.. Mary Elizabeth Braddon qui écrivit « le secret de Lady Audley » et Wilkie Collins qui s'inspira du personnage du policier dans « La dame en blanc », Dickens, et tout un tas d'autres...
Et en soit ce n'est pas inintéressant non plus, voir même le contraire... très intéressant, l'émergence de ce style littéraire, le roman policier, et par cela aussi l'on comprend comment cette histoire, comment ce crime a secoué la population, et même les intellectuels de l'époque. Tout le monde y allait de son commentaire, de son ressenti.. le crime qui cristallise l'imagination de toute une population (nous, enfin à mon époque, on a eu l'affaire du petit Grégory, eux, c'était l'affaire du petit Saville..)
Elle nous a également fait toute l'historique journalistique de l'époque, et la place des journaux dans cette époque.. Sur cette affaire qui d'emblée par son caractère horrible et par la position sociale de cette famille (des bourgeois) a marqué l'opinion publique et a rapidement attiré de nombreux journalistes. L'auteur nous parle donc des journalistes, des journaux, des prise de partie d'un journal à l'autre (le nombre de journaux à l'époque était considérable)... ok... C'est pas inintéressant non plus, mais vu que je me fais déjà, une enquête criminelle, la construction de la police judiciaire anglaise, plus un parallèle avec la littérature de l'époque... Heu t'es sûre que tu m'en rajoute une couche là ?... bon, si, donc on rajoute les journaux.
Et à travers tous ces éléments, on suit le cours de l'enquête, les panouilles, les problèmes etc... et à travers tout ça, l'auteur nous fait une étude sociologique et psychologique de l'époque... Pour les gens de l'époque, de cette époque, les changements opérés et sur tous les sujets abordés (la police/les littéraires/les journaux/le peuple..etc) dans un sens ou dans l'autre, (on encense ou l'on met au pilori)... Et au final nous mets en lumière les changement qui ont découlé de cette affaire criminelle, changements de pensée, d'écrire, d'enquêter etc... Et tout cela est très intéressante.. si si... très.
Mais les mettre tous dans le même bouquin rend le tout lourd et indigeste, parfois même plutôt confus... l'enquête première se dilue, dans des circonvolutions, et des explications d'un autre ordre, explication de tant et de tant de chose... ce qui rend le tout très lourd, et il faut reconnaître que le style n'aide pas vraiment... c'est un livre qui demande une attention certaine, pas une lecture si simple, le côté easy reading... nope... Mais ce n'est pas désagréable en soit, c'est juste que c'est très foisonnant, une lecture dont on sort moins bête que quand on l'avait commencée.. et il faut admettre c'est plutôt bien.
Même si bon à la fin, à cette époque ils ont connu le fin mot de cette histoire, et le coupable, même s'il leur à fallu attendre un peu.. nous et notre petit Grégory, j'ai comme qui dirait l'impression c'est que c'est pas demain la veille...
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Je n'avais encore jamais lu de roman-enquête mais après voir fini celui-ci, j'ai découvert que j'appréciais ce style de lecture.
Cet ouvrage se compose en deux parties qui se complètent :
- la trame de fond avec son déroulement et les personnages qui gravitent autour.
- le contexte de historique, social, de l'époque où on nous raconte d'autres faits, les habitudes de l'époque, etc.
Etant donné le contenu, on nous donne beaucoup d’éléments que ce soit au niveau des noms, dates, lieux, etc. mais il est facile de s'y retrouver grâce au style fluide de l'auteur car il s'agit avant tout d'un roman et non d'un documentaire.
Je pense que ce livre apporte du divertissement comme tout autre roman mais qu'il a cette "particularité" d'être informatif également.
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Comment me faire abandonner une lecture
- Faire une présentation des personnages. Elle est tellement longue qu’on est déjà perdu
- Faire une note sur la valeur de l’argent, en offrant un système de conversion.
- Quand commence le récit, intégrer des paiements de toutes sortes pour voir si le lecteur a bien retenu la leçon
- Bien décrire les itinéraires des trains.
Je me suis cru dans un cahier de vacances.
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En cours de lecture... page 282 / 523 .
Nous sommes au matin du 30 juin 1860, en la demeure bourgeoise de Road Hill House, habitée par la famille Kent, la nuit a été calme. Le jeune Saville Kent, âgé de 4 ans, a disparu. Il est retrouvé quelques heures plus tard, dans les latrines des domestiques, égorgé et exsangue. Après quelques tâtonnement de la part de la magistrature en charge de l'enquête, on fait appel au plus célèbre détective de Scotland Yard de l'époque, le détective Jack Wihicher, et bien vite l'évidence apparaît : le jeune garçon n'a pu être assassiné que par une personne de la demeure, un proche. Pourquoi, comment, pour dissimuler quelque sombre secret ? Débute alors un gigantesque Cluedo. On commence à étudier, disséquer l'emploi du temps, les déplacements de chaque protagoniste, pas à pas, étapes par étapes et ce apparemment jusqu'au dénouement final...
En parallèle, l'affaire passionne les médias de l'époque et la population entière de cette Angleterre si victorienne se pique de cette histoire. Chacun, chacune y va de sa théorie, de l'anonyme au plus grand nom, les courriers inondant les ministères, les journaux, Scotland Yard. C'est un chaos qui va laisser des traces, jusque dans la littérature... Charles Dickens et Wilkie Collins vont s'inspirer de cette affaire dans leurs ouvrages à venir. Ils vont surtout se nourrir de cette "folie", de cette passion qui secoue l'Angleterre de ce goût du crime qui a attisé les plus folles théories et de futures vocations...
Alors, bienvenue à Road Hill House, dans une Angleterre victorienne si souvent décrite, écrite. Bienvenue dans ce roman noir qui se joue de tous les codes, vous entraîne dans une valse de détails. Mais voilà, un peu trop à mon goût... je commence à lâcher prise à la page 282. Je vais continuer ma lecture pour connaître le coupable du crime du petit Saville Kent mais en sautant sûrement quelques passages... Dommage car dès le début on mène l'enquête, on se laisse emporter par l'intrigue mais beaucoup trop de longueurs...
A suivre...
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Un très bon livre avec une intrigue complétement folle. Un des rares policier qui m' a autant fait vibré. Inspiré de fait réel cette histoire autant sombre que macabre est une parfaite image d'un crime parfait dans une maisons de haute lignée ou en son sein la discorde est de mise. Le fait que l'histoire est inspirée de fait réel rajoute une touche de tension et de cruauté mais même dans les histoires sombre et macabre une pars de lumière subsiste.
ugo
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Les meilleures histoires policières sont les vraies. Surtout servies par une bonne plume.
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Trop de détails finissent par lasser le lecteur...
Ce livre relate l'histoire vraie d'un terrible crime à élucider. Malheureusement on s'enfonce dans des descriptions sur les journalistes et les détectives de l'époque, on nous perd dans des détails sur d'autres affaires criminelles élucidées ou non, bref, à moins de suivre des études sur les prémices des enquêtes de police du XIX ème siècle, pas la peine de se lancer dans la lecture de ce pavé.
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Le récit d'une enquête sur un meurtre authentique qui déchaîna les passions à son époque. L'horreur du crime (l'assassinat d'un petit garçon) et la suspicion (fondée) envers les membres de la famille sont édifiantes.
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A moins d’être universitaire ou passionné par l’époque victorienne, ce livre ne vous passionnera pas, trop de détails - trop de hors sujet - on en oublie le fil conducteur - et on finit par se désintéresser de l’histoire principale - pourtant cela commence fort bien.
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J'ai lu à peu près 200 pages de cet ouvrage. Je suis déçue car je pensais qu'il s'agissait d'un polar classique mais en réalité il y a de nombreux chapitres qui relèvent d'essais sur les enquêtes policières au 19 ème siècle, le début des détectives privés et c'est trop pointu et précis ça gêne la lecture du roman. Cela ne m'a pas trop passionnée, dommage !
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Dans la campagne anglaise de 1860, le très jeune Saville Kent disparut une nuit de son lit et fut retrouvé mort peu après. Une douzaine de personnes vivaient alors sous le toit de Road Hill House : membres de la famille et domestiques. Pour autant, l’enquête qui aurait dû être facile mit des années à aboutir. Qui avait froidement assassiné le petit garçon : un inconnu de passage, ou pire, un de ses proches parents ?
Pour rédiger ce roman-documentaire, l’écrivain Kate Summerscale s’est plongée dans une énorme quantité d’archives policières et journalistiques d’époque. A la fois analyse d’un crime horrible et des perversions d’une famille aux apparences idéales, ce livre est aussi un passionnant tableau de mœurs de la société victorienne et de ses turpitudes soigneusement dissimulées. Ce fait divers inspira a l’époque les prémices du roman policier anglais, ainsi que l’écrivain Henry James et son célébrissime « Tour d’écrou ».
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Ce livre se propose sous la forme d'un roman-enquête historique de nous décortiquer un crime abominable qui a été commis sur un petit garçon de 3 ans en Angleterre, à l'époque victorienne. Nous suivons l'horreur de son exécution une nuit de juin jusqu'à la mort des protagonistes quasi un siècle plus tard.
Kate Summerscale n'est pas à son premier essai dans le genre : elle avait déjà relaté l'affaire de Mrs Robinson que j'avais beaucoup appréciée
Cette fois-ci, nous sommes plongés dans une enquête qui a bouleversé l'Angleterre par son horreur et par les changements que cela a provoqués dans la société (notamment la vision de la police et des inspecteurs). Les faits sont relatés froidement et par moment sans le moindre sentiment, que cela rend vite le meurtre du petit garçon (Saville Kent) abstrait. Les hypothèses, les indices nous plongent dans une sombre enquête où l'on en ressort avec plus d'interrogations que de réponses... notamment sur les raisons du meurtre, le nombre de coupables (je doute que la coupable ai agit seule)..
Récit poignant, mais qui est vraiment froid... Très vite on oublie que la victime était un enfant de 3 ans, innocent...
Par contre, belle rétrospective de la civilisation anglaise de l'époque, notamment au travers des minutes du procès et des journaux.
Une enquête bien détaillée, mais trop stérile en sentiments.
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Inspiré d’un fait divers réel, le meurtre d’un petit garçon de 4 ans dans une famille bourgeoise anglaise, ce roman est également un excellent documentaire sur l’époque victorienne.
On y apprend comment se déroulait les enquêtes policières sans le recours à la science mais avec les débuts de la psychiatrie, comment les préjugés sur les différentes classes sociales empêchaient de seulement imaginer qu’un membre de la famille puisse être coupable du crime, comment l’assassin a finalement été mis sous les verrous bien plus tard, et ce qu’il est advenu de chacun des protagonistes au fil des années suivantes (les membres de la famille, les domestiques et les policiers).
Très documenté, ce roman en devient par moment un petit peu long, mais l’intérêt pour l’histoire reprend toujours le dessus.
Ce roman nous apprend aussi que ce meurtre odieux fut une source d’inspiration pour de nombreux écrivains, notamment Mary Elizabeth Braddon qui écrivit « Le secret de Lady Audley » et Wilkie Collins qui s’inspira du personnage du policier dans « La dame en blanc ».
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Ce livre met en perspective un fait divers réel (l'assassinat d'un garçonnet dans une maison bourgeoise du Wiltshire pendant l'été 1860) en soulignant de quelle manière il a contribué à définir les codes du roman policier. A l'époque, le double assassinat rue Morgue d'Edgar Poe est déjà paru, mais la Pierre de Lune de Wilkie Collins n'est pas encore écrit. Et c'est dans ce meurtre que Collins et ceux qui lui succéderont puiseront tous les ingrédients qui nous sont devenus familiers: le huis clos, les indices qui pointent vers un faux coupable, la police locale forcément incompétente, le détective dont la venue est à la fois espérée et redoutée. Passionnant pour qui s'intéresse à la génèse de ce genre littéraire.
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Tiré d'une histoire vraie, ce livre raconte la découverte, en 1860, du corps d'un petit garçon de 5 ans issu d'une famille bourgeoise. Ce crime défraya la chronique et les journaux. Jack Whicher, détective en quête de l'affaire, essaiera de mettra en évidence des faits et aura même des suspicions sur une personne. Malheureusement la police scientifique n’existe pas et c’est parole contre parole. De plus, à cette époque, lorsque qu'un meurtre est perpétrer dans une famille bourgeoise, les hauts fonctionnaires préfèrent faire taire l'histoire que de trouver le meurtrier. Une certaine bienséance (et d'hypocrisie aussi) est de mise au profit du travail d'un détective. Heureusement, ce crime, ne restera pas impuni mas laissera des traces autant sur les membres de la famille bourgeoise que sur la personne du détective.
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