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Citations de Kathleen E. Woodiwiss (124)


Et maintenant elle était là, prise au piège de cet étau. Sa colère aurait dû se déchaîner, mais elle avait du mal à renoncer à l'illusion fantasque du chêne qui aurait poussé d'un seul coup dans la galerie... Elle réalisa soudain combien sa jupe d'amazone et son spencer de velours ert foncé, rehaussé d'un jabot de dentelle crème, étaient une mince protection contre cet homme robuste dont les bras l'étreignaient si fort. Se ressaisissant, elle esquissa un mouvement pour se dégager. A son soulagement, l'homme lâcha prise, et elle fit un pas en arrière... Bien mal lui en prit. Le talon de sa botte buta contre un objet oblong en bois, une canne peut-être... Elle se sentit vaciller et, pour essayer de rétablir son équilibre, battit frénétiquement l'air de ses bras. L'homme se porta alors à son secours et Adriana s'accrocha désespérément à la première chose qui lui tomba sous la main : la ceinture du grand manteau rouge d'officier. Hélas ! sa semelle dérapa sur la canne qui roula, accélérant sa chute. Effarée, Adriana s'agrippa à nouveau à sa bouée de sauvetage et, tandis qu'elle faisait une ultime tentative pour ne pas tomber à la renverse, sa cuisse droite heurta brutalement l'entrejambe de l'inconnu, qui tressaillit violemment. La jupe d'Adriana se releva jusqu'au genou, pendant que sa jambe gauche glissait le long de celle, musclée, de l'officier. La jeune femme ressentit une brûlure à l'intérieur de sa cuisse qui frottait contre le pantalon de lainage blanc parfaitement repassé. Elle voulut ramener sa jambe par-dessus la jambe masculine qu'elle chevauchait, pressée de recouvrer un peu de dignité, mais une cuisse d'acier comprimait la partie la plus intime de sa personne. Adriana eut un sourire gêné.

- Désolée, bredouilla-t-elle, les joues empourprées, essayant de prendre un air dégagé. Je n'avais pas l'intention...
- C'est sans importance, l'interrompit l'officier.

Un muscle de sa joue se contractait de façon désordonnée, signe qu'il s'efforçait, lui aussi, de surmonter son embarras. Il la saisit ensuite par la taille, la souleva comme une plume, puis la reposa doucement sur le sol, entre ses bottes d'un noir brillant. Il ferma les yeux et inclina la tête. Visiblement, il faisait un gros effort pour surmonter la douleur que le coup d'Adriana avait causé à son entrejambe. La jeune femme sentit la fragrance de son eau de Cologne, à laquelle se mêlaient la senteur du savon et l'odeur de laine de son pantalon blanc. Un cocktail troublant qui excita ses sens en alerte... Ce parfum viril était bien plus grisant qu'un verre de porto par une tiède soirée d'été.
Une grimace tordit les lèvres bien dessinées de l'officier. Il endurait son supplice stoïquement, en silence. Son éducation aristocratique lui interdisait d'esquisser le moindre geste susceptible d'apaiser son tourment. Néanmoins, après avoir marmonné une excuse, il se pencha légèrement en avant et, d'un geste rapide, déplaça la bosse qui se dessinait sous le pantalon moulant. Adriana détourna les yeux et déglutit péniblement. Elle perçut la chaleur qui lui enflammait le visage et se sentit encore plus désemparée.
Enfin elle se résolut à lever les yeux et à regarder l'homme en face, limitant son champ de vision aux cheveux bruns coupés court, au visage aux traits ciselés, et aux épaulettes dorées qui tranchaient sur l'étoffe rouge vif de l'uniforme. Elle devait absolument se ressaisir et adopter une attitude plus conforme à celle d'une jeune fille vierge. Mais son trouble persistait. Elle n'aurait jamais pensé qu'un homme puisse dégager autant de virilité et de puissance.
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Dans la hâte d'un instant de désir, il peut exister des faveurs faciles mais elles sont pour la plupart vite oubliées. Les moments dont le souvenir est précieux ne sont ni donnés, ni reçus, mais partagés. Ils deviennent les souvenirs les plus heureux de toute existence
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-Comment pouvez-vous être si sûr de savoir qui je suis?
-Un homme peut-il oublier sa propre femme? dit-il.
-Sa femme? Mais je ne vous connais même pas!
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Tremblante et solitaire sous la morsure de la bise, se dressait une petite rose incarnat. L'arbrisseau chétif ne portait qu'une unique fleur qui offrait miraculeusement sa beauté en plein cœur de l'hiver.
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-Je vous souhaite d'être heureuse, maintenant comtesse.
Un long soupir chargé de lassitude échappa à la jeune femme qui croisa ce regard répugnant. Elle se sentait totalement vidée, sans plus aucun tonus depuis qu'Anna avait pris sa décision.
-J'essaierai, souffla-t-elle, incapable même de réagir à la raillerie de l'ecclésiastique.
-Comment ne pourriez-vous pas l'être, avec cette fortune colossale à votre disposition?
-Le bonheur ne dépend pas forcément de la richesse, Ivan. On peut s'approprier toute la richesse du monde et rester affreusement malheureux. Les possessions remplacent bien mal l'amour d'un ami et d'un parent.
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J'erre souvent dans le noir à la poursuite d'une image si belle que je me refuse à y renoncer. C'est toi, mon amour. Ton beau visage est toujours devant moi. J'ai visité beaucoup de pays. J'ai rencontré d'autres femmes. Aucune n'a su m'enchaîner à ses pieds. Aucune n'a pu me faire supplier pour une légère pression de sa main, pour un sourire tendre, pour une brève caresse. Si je donne des traits à ce qui hante mes rêves, ce sont toujours les tiens. Si ma plume tremblante dessine un corps de femme, c'est celui que j'ai tenu dans mes bras, chaud et vivant, c'est celui qui m'arrache au sommeil. Tu es celle que je crains de rencontrer et que je cherche toujours. Tu es celle pour qui les mots se pressent dans ma gorge. Tu es le monde pour moi, le soleil et les étoiles, ma terre et ma nourriture... Oui, voilà, Shanna, ce que je n'ai jamais dit à personne...
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-Mais dites-moi! N'aurions-nous pas là une savante? s'esclaffa Ivan avec malveillance.
Lui, qui s'était donné pour tache de remettre les brebis égarées dans le droit chemin, avait du mal à rester courtois quand on remettait en cause son importance et qu'on doutait de sa grandeur.
-Voyez un peu! Tant de sagesse chez une femme si frêle... Morbleu! A ce régime, que vont devenir les vieux clercs nourris de l'antique théologie, celle qui ne se trouve que dans les lourds volumes du temps passé?
Zinovia comprit qu'il tournait en dérision ses réflexions auxquelles il n'accordait aucune valeur. Ivan avait a propre conception de l'univers; il était interdit aux femmes de l'en détourner.
-A mon avis, celui qui raisonne de travers aura beau étudier l’œuvre de mille savants, il n'acquerra pas une plus grande sagesse s'il persiste dans son erreur de base.
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J'erre souvent dans le noir à la poursuite d'une image si belle que je me refuse à y renoncer. C'est toi, mon amour. Ton beau visage est toujours devant moi. J'ai visité beaucoup de pays. J'ai rencontré d'autres femmes. Aucunes n'a pu me faire supplier pour une légère pression de sa main, pour un sourire tendre, pour une brève caresse. Si je donne des traits à ce qui hante mes rêves, ce sont toujours les tiens. Si ma plume tremblante dessine un corps de femme, c'est celui que j'ai tenu dans mes bras, chaud et vivant, c'est celui qui m'arrache au sommeil. Tu es celle que je crains de rencontrer et que je recherche toujours. Tu es celle pour qui les mots se pressent dans ma gorge. Tu es le monde pour moi, le soleil et les étoiles, ma terre et ma nourriture....
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L’heure était arrivée et Wulfgar sourit. La tête renversée en arrière, il lança son cri de guerre, un gémissement sourd, grave, qui s’éleva dans la nuit, renvoyé, transporté par les vents, répercuté en écho par les falaises et se terminant par un hurlement de rage.
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Sevré lui-même de tendresse, il ignorait de quelle façon approcher une jeune fille bouleversée par le chagrin et lui manifester sa sympathie. Il n'en avait jamais eu, ni recherché l'occasion. Ses rapports avec les femmes avaient toujours été brefs et sans profondeur, dépassant rarement une nuit ou deux avec la même. Les femmes, à ses yeux, servaient à assouvir un désir. Quand il était fatigué d'elles, il les plantait là, sans explication. Peu lui importait leurs sentiments.
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Il n'aurait jamais pensé qu'un corps aussi menu et une main aussi fine pouvaient receler une force pareille. Cette fois, c'en était trop. La rage obscurcit son jugement. Il n'allait quand même pas se laisser maltraiter par une fille!
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Ce n’était […] pas la première fois qu’il remarquait que cette tête charmante abritait un cerveau – et même particulièrement vif et actif. (p. 517)
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« Elle ne voulait pas céder à leur passion brûlante. Ils avaient encore tant de choses à se dire. » (p. 246)
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« Mariage !,
Le mot explosa de nouveau dans son esprit. Autrefois symbole d’un rêve d’adolescente, il était à présent synonyme de bouffonnerie. Erienne ne s’opposait pas à cette institution, loin de là ! Sous la direction attentive de sa mère, elle s’était préparée à devenir une épouse irréprochable.
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-Nous sommes tous humains, soupira-t-elle. Personne n'est parfait, et il ne faut pas exiger la perfection d'autrui. Si nous connaissions mieux nos défauts, nous serions plus indulgents envers ceux des autres, et moins enclins à prendre ombrage de la plus légère provocation. Si les hommes savaient pardonner avec la même fougue qu'ils mettent à faire la guerre, nous serions sans doute capable de vivre en paix. Cependant, il y en a qui sont si mauvais qu'on ne peut le tolérer.
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Autrefois, dans ma prison, je comptais les jours, les heures qui me restaient encore. Puis une lumière est apparue qui m'a rendu le monde, le vie. Le marché qui était offert dépassait mes rêves les plus fous.
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Prenez-tout! Prenez ma vie! Qu'elle soit maudite! Je la hais! Elle me trouble, me séduit, puits se dérobe. Elle joue de moi. Pourtant je ... je l'aime. Je voudrais fuir. Elle me tient enchaîné. Je ne peux pas rester. Je ne peux pas partir.
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Une rose découverte au cœur de l'hiver apporte la promesse d'un véritable amour.
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"Je n'ai pour armes que ma langue et mon esprit."
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Un vent vif jouait avec les cheveux bouclés d’Erienne et faisait danser les volants de sa jupe. Elle était des plus plaisantes à regarder et les hommes qui passaient devant elle s’arrêtaient puis repartaient non sans se retourner encore une ou deux fois. Celui-là même dont elle fuyait la compagnie sortit de l’auberge et s’immobilisa un instant sur le seuil, admiratif. Qu’elle fût pour lui un fruit défendu ne faisait qu’ajouter du piment à la situation.
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