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Critiques de Kim Dong-Hwa (184)
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Histoire Couleur Terre

Ce coffret contient les 3 tomes d'un très beau manwha qui relate principalement la vie à la campagne d'une mère et sa fille coréenne dans années 1950, l'histoire se déroule sur une longue période de la vie des deux femmes dont on peut voir l'évolution du premier au troisième volet.



La mère et la fille vivant dans l'isolement sont très fusionnelles et s'aiment profondément, leur relation est montrée de manière très poétiques par les belles images qui parcourent les livres ; images des corps fusionnels, les paroles sont tout en tendresse, la relation est très équilibrée, ce qui permet à la mère de donner une belle éducation à sa fille ; la douceur, le dialogue et la communication, l'incitation sont préférées à l'autoritarisme.

En cela, les manwhas sont initiatiques, la mère prend en charge toute l'éducation de sa fille y compris son éducation amoureuse et sexuelle.

L'auteure nous montre là un beau parcours de vie.



La mère d'abord puis la fille, en fin d'histoire vont aussi rencontrer l'amour et l'amitié, de belles scènes d'amour sensuelles sont relatées sans toutefois froisser la pudeur. Tout est en délicatesse dans les dessins, les deux femmes en discutent librement et de manière ouverte.



L'aspect bucolique et poétique des paysages est révélé au lecteur qui s'en délecte. La nature coréenne est montrée dans toute sa splendeur par de simples planches en noir et blanc ; de grands arbres magnifiques, des champs, les fleurs parcourent les planches, nul besoin de parole.



Ce sont des manwhas tout en poésie, en légèreté malgré les difficultés parfois évoquées.



Je me suis délectée tant de l'histoire que des visuels. Ce coffret apporte des éléments sur les mentalités et la culture coréenne des années 1950.



Je le recommande vivement, c'est un atout pour celles et ceux qui veulent lire quelque chose de différent, découvrir une autre culture, une œuvre qui pousse à la contemplation, la rêverie, la méditation.



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La mal aimée

Onze contes poétiques

Ne vous fiez pas au titre ! Autrefois, en Corée, "la mal-aimée" désignait aussi bien l'objet de l'amour que son contraire. Ainsi si l'on fait trop attendre sa bien-aimée, elle est mal aimée !

L'auteur a écrit ce recueil en pensant à tous les mal-aimés qui ont peuplé son enfance humble et rurale. Certains sont sans doute autobiographiques, d'autres relèvent des contes ou des légendes. En tout cas, ces onze histoires sont des chefs d'oeuvre de grâce, tant au niveau des textes que des illustrations. Il est toujours question d' amour: des premiers émois, du désir, de l' attente, du manque... , de passion et de devoir. Le ton peut être léger, amusant, dramatique ou tragique. Difficile de ne pas être ému, de ne pas se sentir pissenlit ou pâquerette. Ah oui ! Il faut aimer les fleurs sauvages et les lanternes citrouilles et puis les lycénidés...Les dessins pleine page évoquent des estampes ou des peintures chinoises.

Bref, si vous ne connaissez pas Kim-Dong-Hwa, précipitez-vous sur ce recueil...Réservez-le...Au besoin séquestrez la bibliothécaire !

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La Bicyclette Rouge, tome 1 : Yahwari

Un recueil d'histoires courtes mais d'une beauté incomparable. Les dessins sont superbes et les histoires douces, tendre, poétique. On suit un facteur au fil de ses rencontres de ses livraisons des saisons... Les lettres ne sont pas toujours ce que l'on attend dans ce petit village de campagne où vivent surtout des personnes âgées : présence, chaleur humaine, nouvelles des alentours, une visite cordiale et parfois un bouquet de fleurs ou des fruits et légumes échangés par des amis... Le courrier n'est pas la définition du facteur pour ces gens. Ce qui nous amène à réfléchir : qui passera nous voir, qui s'inquietera d'une absence quand il n'y aura plus de courrier et que nos enfants seront loin...



Magnifique et révélateur de l'esprit coréen.
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La Bicyclette Rouge, tome 1 : Yahwari

4 petits tomes à découvrir, pour leur simplicité, les dessins raffinés, les couleurs apaisantes, la poésie.

Pas de grandes histoires, ces livres sont composées de scénettes. On suit le facteur avec sa bicyclette rouge au cours de sa tournée au gré des saisons.

Au fil des tomes, le facteur se fait plus discret et l'auteur s'est attaché aux personnages secondaires, très attachants.

Une tendre image de la Corée où l'auteur a réussi à nous emmener.
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La Bicyclette Rouge, tome 2 : Les Roses Trémières

Ce deuxième tome de la bicyclette rouge du facteur de YahwarI se décline sur quatre saisons : printemps, été, automne, hiver, et sur un hommage aux mères. Le talentueux auteur Kim Dong Hwa est toujours aussi proche de la nature en nous offrant ce recueil d’histoires courtes mettant en vedette les habitants d’un petit village de la Corée.

Le facteur est toujours aussi gentil et présent mais pas dans toutes les histoires contrairement au premier tome. Il reçoit entre autres un poème écrit sur une feuille d’automne lorsqu’il livre son courrier au poète. Quelle gentille attention!

« Viens : nous serons un jour de pauvres feuilles mortes.

Viens : déjà la nuit tombe et le vent nous emporte. »



Les saisons sont très présentes et font le décor de la campagne et des rencontres entre les villageois et le facteur.

Le printemps prépare ses couleurs pour remplir la feuille blanche de l’hiver.

L’été, on s’amuse à sauter d’une ombre à l’autre.

Les riches couleurs de l’automne me font rougir encore et encore…

L’hiver, tout est recouvert de blanc.



L’auteur rend encore une fois un bel hommage à sa mère et met en vedette certaines mères du village. Très touchantes et douces histoires.



« Ma maman sème aux quatre vents des graines de fleurs emplies de ses bonnes intentions.

Ma maman dépose sur le cours d’eau des pétales de fleurs chargés de messages qui se passent de mots.

Voilà pourquoi le vent porte l’odeur de maman.

Voilà pourquoi la rivière chante avec la même voix que ma maman. »

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La Bicyclette Rouge, tome 1 : Yahwari

Dans mon petit village rural de ma jeunesse, le passage du facteur a toujours été un moment de réjouissances. Je guettais, avec le visage plein d’espoir, la quantité de lettres déposées dans la boîte et espérais en avoir à mon attention. Car bien sûr, j’avais beaucoup de correspondants dans plusieurs pays et j’écrivais à nombreuses vedettes d’Hollywood, espérant une réponse.*



Les petites scènes de la vie d’un facteur coréen que l’on retrouve dans La bicyclette rouge sont très touchantes. Elle me remémore le rôle principal du facteur, celui d’ami de tous, de gardien du voisinage, de surveillant du quotidien.

Dans le petit village de YahwarI, le facteur local fait sa tournée en saluant les villageois, témoin des peines, des deuils, des joies et des histoires de chacun. Ce petit village est isolé et certaines personnes très âgées; il est donc le lien principal qui relie le vaste monde à ce coin de pays.

Les dessins de Kim Ding Hwa sont jolis et apaisants. Aucune violence dans cette bande dessinée, que du beau et du bon. Le facteur est serviable et un peu poète. Il aime la nature, le cycle des saisons et surtout, il écoute les gens. Avec son vélo, il apporte le bonheur, fait des livraisons de fruits et légumes ou parfois, emmène des passagers. À un vieil homme à qui il retourne une lettre qu’il avait envoyé, il nous démontre le passage du temps.

« C’était le seul ami qui m’envoyait des lettres… il doit être décédé s’il n’a pas pu recevoir mon courrier.

Maintenant, plus personne ne m’enverra de lettre. Je n’ai plus aucune lettre à attendre… »



Il apporte aussi quelques factures mais l’auteur n’insiste pas sur ce point!

Un petit livre qui se lit vite et qui se regarde lentement. Du bonbon…



*Pour la petite histoire, plusieurs généreuses stars m’ont envoyés des photos autographiées que je conserve précieusement!
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La Bicyclette Rouge, tome 2 : Les Roses Trémières

Un second tome qui continue avec notre facteur mais il n'est aussi présent que dans le premier opus. On rencontre les habitants de cette campagne coréenne, souvent âgés, souvent en couple, en proie à des souvenirs, leurs enfants, leurs amour... parfois un brin de nouveauté émerge. Les saisons avancent, les occupations changent, le sourire du facture, toujours là. Toujours très poétiques même si les visages sont moins soignés. A suivre...
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Histoire Couleur Terre, tome 3

Vent du sud, coucou, oies sauvages

Ihwa a 17 ans. Deok Sam, son bien aimé, est obligé de partir pêcher pour un temps. Elle guette alors le vent du sud au fil des saisons et découvre la maladie d'amour que connaît si bien sa mère. Celle-ci attend toujours les trop rares passages de l'écrivain public itinérant. Ihwa comprend alors combien il est difficile de se comporter en femme libre dans cette Corée rurale et patriarcale. Mais en plein hiver, retentit le cri du coucou...

Les dessins noir et blanc sont toujours magnifiques évoquant des estampes ou des peintures chinoises. Beaucoup de délicatesse et de poésie pour un bel hommage aux femmes coréennes.
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La mal aimée

C'est en fait un recueil d'histoires, principalement d'amour, mettant en scène des fillettes, des jeunes femmes et des femmes plus âgées, certaines déjà en couple, d'autres célibataires, certaines fiancées, d'autres veuves. A travers ces récits, l'auteur explore la complexité des sentiments autour des thèmes du mariage, de la fidélité, de la liberté et de l'amour sous toutes ses facettes. Les personnages principaux sont des femmes (si l'on excepte le premier chapitre) et c'est leur point de vue qui est analysé mais la plupart des aventures mettent en scène le jeu des relations homme-femme et il y a aussi des personnages masculins tendres et dévoués.







La place de la nature et des thématiques florales sont aussi importantes, la balsamine ou les roses sauvages servent de fil dans les chapitres portant leur nom.







Le dessin est très beau et chaque histoire finement présentée. Il y en a de légères mais certaines sont douloureuses voire tragiques. J'ai eu un faible supplémentaire pour « Les iris » et « Le pissenlit » mais elles sont toutes superbes et émouvantes.
Lien : http://toutzazimuth.over-blo..
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Histoire Couleur Terre, tome 1

Tendre, Odorant, Poétique. TOP quoi ! où la gente féminine est à l’honneur avec cette petite coréenne et sa mère. Des questionnement différents et proches à la fois sur la vie, les sentiments, la sexualité, les fleurs et les mystères de la nature. L’auteur fait partie de ces hommes que l’on aimerait rencontrer. Une bonne bouffée d’air frais avec des dessins lumineux de fleurs et de pluie. J’attends encore un peu avant de lire les deux suivants, un peu comme deux carrés de chocolat que l’on garde en sachant que l’on va se régaler.
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Histoire Couleur Terre, tome 3

Dernier tome de cette trilogie qui rend hommage autant aux femmes qu’à un monde traditionnel campagnard en Corée.

Pour mon grand bonheur, cette histoire qui m’a tellement plût, a une fin à la hauteur de mes espérances.

Ces volumes remplis de sagesse et de délicatesse qui utilisent la nature avec tous ses symboles pour faire comprendre le sentiment amoureux - autant celui entre deux adultes que celui entre un parent et son enfant - abordent des thèmes universels avec grande fraîcheur.



Avec la jeune Ihwa et sa mère dame Namwon, l’auteur nous propose une leçon sur l’espoir et l’espérance.

« La vie de femme est une longue succession d’attentes. Enfant, nous guettons le moment où notre mère nous prendra dans ses bras. Devenues adultes, nous attendons le retour de notre époux et parvenues à la vieillesse, nous espérons la visite de nos enfants… »



Et sur l’urgence dans cette vie campagnarde de trouver son âme sœur!

« Le soja se bonifie avec le temps mais les vieilles filles ne font que s’aigrir. »



Dix années se sont écoulées depuis le premier tome et Ihwa a bien trouver son amoureux en la personne de Deok-Sam mais celui-ci doit fuir le village quelques temps, question de se faire oublier. Chacun se morfond de son côté et rêve à leur retrouvailles. La maman d’Ihwa s’ennuie également de son amoureux qui doit voyager pour gagner sa vie comme écrivain itinérant.

Les deux voient des signes dans les saisons qui passent et dans l’observation de l’horizon, en guettant l’amour qui se laisse attendre…



Le prénom Ihwa évoque des fleurs de printemps particulièrement précoce, elle s’initie donc jeune au sentiment provoqué par le manque de l’autre, la sensation de souffrance reliée à l’expectative de ne plus revoir son amour. « Ne dit-on pas que l’attachement chez la femme est une maladie dont on ne guérit qu’après la mort? »



Heureusement, Deok-sam finit par revenir, décidé à épouser la belle Ihwa.

Et l’écrivain cesse de voyager, décidé à combler le cœur de la mère Namwon.

Voilà, ça arrive des histoires qui finissent bien…

L’important de ce livre n’est pas la fin mais plutôt la sérénité de ces personnages face aux aléas de la vie et les pointes d’humour cocasses qui parsèment les jours… et les nuits.

Les dessins sont toujours aussi jolis et inspirants, d’une grande richesse graphique. Un grand Bravo à l’auteur pour ce coup de cœur!
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Histoire Couleur Terre, tome 2

L’éveil amoureux de notre héroïne, la petite Ihwa est au cœur de ce deuxième tome de la trilogie de Kim Dong-Hwa, Histoire couleur terre, qui est un véritable hymne à la nature, à la femme, à la vie.

La mère d’Ihwa est toujours présente pour la supporter même si… son propre amour, son chéri n’est pas toujours au rendez-vous.

« Où est-il ?

Est-il encore loin?

La lune éclaire-t-elle suffisamment son chemin? »



Après le petit moine et le jeune étudiant, Iwha va vivre sa première véritable histoire d’amour avec un jeune homme pauvre qui se nomme Deok-sam, qui travaille chez un vieux notable du village. Il est costaud, charmant et vaillant. Tout pour faire battre le cœur d’Iwha.



« Jamais deux sans trois… c’est à la troisième coupe que l’on apprécie vraiment le goût de l’alcool. Les fleurs qui s’épanouissent au troisième mois du printemps sont les plus belles. En amour aussi, le troisième sera le bon… »



Iwha peine à croire à son bonheur et s’efforce de mieux comprendre ce qui unit l’homme et la femme. Elle apprivoise de nouvelles sensations et son lien avec la nature lui permet de mieux comprendre ce qui se passe en elle.



« Et l’homme alors? Il est comme le vent. Tantôt il fait voler les pétales de fleurs, tantôt il amène les nuages qui tomber des pluies de larmes… »



Ihwa et son amie Bong-sun partagent leurs expériences et leurs craintes mais chacune garde sa petite part d’ombre.



« J’ai eu tort de croire que l’amour avait la douceur des friandises. En vérité, il a le goût du sel. Quand on tombe amoureux, on a perpétuellement soif de l’autre… »



Le vieux notable s’avère être un vieux ratoureux et il jette son dévolu sur Ihwa. Il engage une commère pour faire des négociations avec la veuve Namwon et lui offre une vraie fortune pour faire d’Ihwa sa concubine. Lorsqu’il apprend qu’Ihwa est amoureuse de son employé, il fait tout pour les séparer et acheter sa flamme.

Quel être abject!



Alors, la suite de ces aventures coréennes dans le tome 3. Je vis d’espoir…





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La Bicyclette Rouge, tome 1 : Yahwari

J'ai été complètement pris par la poésie de cet ouvrage de Kim Dong-Hwa. Je ne connaissais pas l'auteur et n'avais pas entendu parler de l'ouvrage, le hasard des rayonnages de la bibliothèque a été payant.



La bicyclette rouge nous propose une série de petites histoires dans les pas du facteur du village de Yahwari. Chaque jour, il prend son vélo et part pour sa tournée. Le socle de l'histoire peut sembler un peu léger mais le talent de l'auteur fait que j'ai adoré ces petites histoires. Il ne lui arrive jamais rien d'extraordinaire mais ses rencontres, les maisons qu'il visite et les paysages qu'il parcourt, tout cela est amené avec une infinie douceur qui m'a transporté. J'étais sur le porte-bagages du facteur, pour croiser le peintre, la vielle dame aux gros mots, le poète et bien d'autres.

Le dessin est très agréable et lui aussi très doux. Et ce qui n'est pas le plus courant pour les mangas que je connais, les pages sont en couleur.



Dans l'esprit, cet ouvrage m'a un peu fait penser à La papeterie Tsubaki d'Ito Ogawa avec cette douceur et ce quotidien fait de petites histoires qui donnent le sourire.



Un grand merci à la Bibliothèque des sciences et de l'industrie de La Villette pour cette découverte. Je ne vais pas tarder à me plonger dans le deuxième volume, en espérant retrouver ce bel atmosphère.
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La mal aimée

Douze histoires servies par un graphisme très fin et tout en délicatesse.

Chaque histoire a pour cadre le monde rural de la Corée, et grâce à la liberté dont dispose les gens du peuple, les personnages vivent pleinement l'épanouissement de leurs sentiments amoureux au fil des saisons... Par amour, les êtres humains - comme la nature ! - évoluent ! ...
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Histoires de Kisaeng, Tome 1 : La Barque du..

Deux fillettes sont confiées à une ancienne courtisane, qui doit les instruire pour devenir courtisanes à leur tour.



L’intrigue est assez lente, poétique, et baigne dans une atmosphère feutrée, mais ne laisse pourtant pas oublier le sujet qui forme le fond du récit: bien que tout semble joli et délicat, il est avant tout question de prostitution. Les deux fillettes ont été vendues à une maquerelle pour échapper à la pauvreté. Même si les kisaengs sont décrites comme des courtisanes de luxe, qui vivent relativement bien, et que leur consentement n’est jamais remis en question par leurs clients (jusqu’ici en tout cas), on reste dans le thème des relations sexuelles tarifées induites par la misère. Ce thème reste explicite malgré la poésie qui se dégage du récit et ce n’est pas édulcoré dans la représentation des scènes osées.



Outre les thématiques abordées, très intéressantes, la grande force de ce manhwa réside dans son dessin. Là aussi, tout est délicat et subtil. Le trait est fin, les personnages sont clairement différenciés à la fois dans leurs visages et dans leurs attitudes. Certaines cases se concentrent uniquement sur les protagonistes, sur un fond vide, quand d’autres font la part belle aux décors ou à l’environnement. Il y a beaucoup de représentations de la nature, en particulier de fleurs. Mon seul bémol est que j’aurais aimé voir tous ces magnifiques dessins en couleurs, mais tels quels, ils sont déjà un régal pour les yeux.



Très bonne lecture, j’ai hâte de lire la suite.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Histoires de Kisaeng, Tome 2 : La fleur de ..

Suite aux évènements racontés dans le tome précédent, Beodeul et Hyongeum suivent des voies différentes, mais leur but reste le même: devenir la plus désirée des courtisanes.



Comme avec le premier tome, vue la poésie avec laquelle est traité le sujet, on oublierait presque son côté révoltant: l’éducation de deux fillettes destinées à la prostitution.



Ici, cependant, on s’écarte davantage des héroïnes pour suivre plus souvent des personnages masculins qui font pratiquement partie du décor, dont les propos parfois crus et les désirs ne sont pas édulcorés et ne laissent pas de doutes sur ce dont il est question. C’est un portrait très intéressant de la société de l’époque qui se dessine, bien qu’il puisse faire grincer des dents, et ce d’autant plus que les personnages féminins ne sont jamais présentées autrement que consentantes, disponibles, heureuses de leur sort, voire constamment à l’affût d’un homme. ça manquait un peu de nuances pour mon goût de ce point de vue. Il aurait été appréciable de proposer en parallèle un aspect critique de la situation de ces femmes plutôt que d’axer le récit uniquement sur le thème du désir.



Les dessins sont toujours aussi sublimes. Outre les paysages et les costumes, très travaillés, il y a également un souci du détail dans les traits des personnages. Même ceux qui ne font que de la figuration sont soignés et reconnaissables.



Une très bonne lecture, même si je tique un peu sur le manque de réalisme concernant la situation concrète des prostituées.
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La Bicyclette Rouge, tome 1 : Yahwari

J'ai été charmée par ce recueil de courtes histoires, le premier manhwa que je lis. Un jeune facteur distribue le courrier à bicyclette dans un petit village coréen et ses environs. On le suit dans sa tournée bucolique où les adresses portent des noms poétiques "la maison bordée de fleurs sauvages", "la maison de l'arbre aux kakis". le jeune facteur est plein de bienveillance et de compassion à l'égard des habitants souvent âgés et isolés. Il prend le temps de leur parler, de leur rendre service. Un livre plein de douceur.
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La Bicyclette Rouge, tome 2 : Les Roses Trémières

Après avoir été charmé par la découverte du premier volume de cette série de Manhwa de Kim Dong Hwa, je me suis précipité sur le deuxième volume.



Le plaisir fut le même. Les thématiques sont d'avantage tournés vers l'étude des différents sentiments entre les personnages mais la douceur est toujours la même.



L'auteur nous donne envie de prendre un train pour aller nous ressourcer à Yahwari, profiter des paysages merveilleux et rencontrer les habitants.



Une lecture à la Bibliothèque des sciences et de l'industrie de La Villette.
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Histoire Couleur Terre, tome 1

Histoire couleur terre n'est pas mon premier manhwa lu et ne sera pas le dernier. Je suis plus une adepte des mangas et manhuas, mais j'ai vraiment envie de lire plus de bandes dessinées asiatiques.



Nous suivons une petite demoiselle, Ihwa, qui vit seule avec sa mère, patronne d'une taverne dans un petit village coréen du siècle dernier. Elle se pose beaucoup de questions, ce qui est tout à fait normal au fur et à mesure qu'elle grandit. On la voit passer de petite fille à jeune adolescente; elle en apprend plus sur son corps, sur la féminité, sur les hommes et l'amour.



J'ai aimé le côté tranche de vie, le côté simple de la vie. C'est poétique, doux, une histoire très féministe en fait. Une ode à la femme très souvent comparée aux fleurs. C'est important de voir la condition de la femme à cette époque; j'ai aussi apprécié la relation mère/fille très fusionnelle, et on a donc un parallèle entre deux générations dont on suit les peines et les joies. La mère d'Ihwa a elle aussi une vie pleine de rêves et de regrets. On a parfois le point de vue de certains hommes et garçons qui m'ont souvent dérangé, dans leur façon de parler des femmes ou dans leurs gestes sans équivoque, même si évidemment, ils ne sont pas tous comme ça.



J'ai bien aimé le graphisme étrangement. Il y a un côté vintage, très simple, sans fioritures, avec une certaine finesse dans le trait de crayon, avec des éléments très souvent mieux dessinés que d'autres et un design des personnages assez étrange mais peu importe au final, je me suis laissée porter car tout est dans la contemplation. C'est très particulier et nul doute que certains ne seront pas sensibles aux dessins.



J'ai trouvé ce manhwa très juste, romantique, élégant, un peu mélancolique par moment. C'est une histoire racontée avec finesse et délicatesse, avec des sens cachés et diverses figures de style (métaphores, comparaisons...) qui sont subtiles et bien pensées. Il me tarde de lire les deux derniers tomes car c'est vraiment une bien jolie découverte.
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Histoires de Kisaeng, Tome 1 : La Barque du..

C’est à l’occasion d’un déclassement des bibliothèques de ma ville que j’ai acquis les trois tomes de ce manhwa coréen (l’équivalent du manga japonais). En effet, les couvertures très exotiques m’ont immédiatement tapé dans l’œil et un bref regard à l’intérieur m’a vite décidé à les prendre. (De toutes manières, dans ce genre de manifestations, il ne faut pas trop traîner car ce sont les bandes dessinées et les mangas qui partent en premier !). Puis, c’est en le feuilletant bien tranquillement chez moi que je me suis rendue compte du réel sujet du manhwa : il abordait en effet les Kisaeng, l’équivalent coréen des geishas japonaises. J’avais lu le roman d’Arthur Golden, Geisha et j’avais adoré. Malheureusement, à la lecture du manhwa, la déception s’est vite fait sentir au bout de quelques pages…



Les courtisanes de Songdo sont connues dans tout le pays pour être des créatures irrésistibles : elles sont non seulement belles mais elles maitrisent aussi les Arts pour envoûter les hommes. Et nombre de marchands itinérants qui ont osé faire un détour, se retrouvent sur la paille après avoir succombés aux Délices de Songdo. C’est ainsi que deux jeunes filles de onze ans, Beodeul et Hyongeum finissent chez Choseon, une « vieille » courtisane de quarante ans pour débuter leur apprentissage. Or, les jeunes filles sont complètement opposées. Beodeul issue d’une famille noble désargentée n’est pas seulement belle, elle est douce, sensible et douée en chant. Quant à Hyongeum, d’origine plus modeste, si elle possède un physique des plus communs, son effronterie et son assurance la font déjà remarquer des hommes malgré son jeune âge. Choseon aura alors beaucoup de mal à choisir entre les deux…



Deux choses m’ont prodigieusement agacé à la lecture des trois tomes :

– le décalage entre la forme qui se veut poétique (notamment par ses dessins et ses envolées lyriques) et le fond vulgaire. Si les Kisaengs sont censées être l’équivalente des geishas, elles doivent donner du plaisir aux hommes. Ce plaisir, ce n’est pas uniquement le sexe mais aussi l’enchantement des sens au travers du raffinement des Arts comme le chant, la musique, la danse, la poésie, etc… C’est d’ailleurs ce qui fait la différence entre la courtisane et la prostituée. Dans ce manhwa, le raffinement des Kisaengs est complètement passé à la trappe au profit d’un traitement plus vulgaire et j’ai trouvé cela dommage.

De plus, si envolées lyriques il y a, elles s’avèrent être répétitives et lassantes au bout de trois tomes : les femmes sont comparées toutes les deux pages à des fleurs qui attireraient par leur charme et leur parfum énivrant, les papillons errants, comprenez les hommes.



– l’âge des deux jeunes apprenties : Beodeul et Hyongeum ont onze ans et sont prépubères. Certes, dans Geisha, Chiyo a neuf ans quand elle débute son apprentissage mais le sujet était traité avec davantage de pudeur. Dans Histoires de Kisaeng, Kim Dong-Hwa ne fait pas la dentelle et confronte les petites filles à la bagatelle très tôt (notamment lorsqu’elles surprennent une kisaeng en plein ébats avec un client ou que Hyongeum, précoce, veut rapidement devenir une femme pour mettre les hommes à ses pieds). J’ai trouvé cette histoire très racoleuse et disons-le franchement le fait que certains hommes puissent être attirés dans le récit par les deux jeunes filles est choquant et met mal à l’aise.



Si j’ai peu goûté ce manhwa, force est de reconnaître que deux points positifs sont à évoquer :

– les dessins sont très jolis et délicats. Ils possèdent une petite touche exotique, notamment dans la figuration des paysages (montagne, arbre, cours d’eau ou fleurs).

– les sentiments qui unissent les deux petites filles entre elles et envers leur « mère » Choseon ne sont pas dénuées d’une certaine noblesse. Même si elles sont guidées par l’ambition de devenir chacune la meilleure Kisaeng de Songdo, elles n’en oublient pas pour autant leur amitié ou l’honneur de leur « mère » qu’elles veulent préserver, quitte à faire un certain nombre de sacrifices.



En conclusion, Histoires de Kisaeng est une lecture oubliable qui n’aura pas sa place dans ma bibliothèque. Je vais bien vite placer les trois tomes dans une boite à livres de ma ville sans oublier de mettre un petit mot d’avertissement. En effet, si l’on peut omettre le manque de raffinement et de pudeur, le fait que le récit mette en scène des filles aussi jeunes peut heurter. Je regrette d’ailleurs que l’éditeur ne l’ait pas notifier avant…
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