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Critiques de Kosuke Mukai (26)
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Les chats ne rient pas

C'est le ressenti de Sandrine57 qui m'a donné envie de découvrir le premier roman de ce scénariste japonais.



Le narrateur, désabusé, perdu dans la vie , traînant son sentiment de vide d'un bar à l'autre , exerce d'ailleurs ce métier. Un coup de fil va l'obliger à se confronter au passé , alors qu'il partageait la vie de Renko, réalisatrice prometteuse. Car Son, le chat qu'ils avaient recueilli va mourir. Son ex-compagne, maintenant mariée à Miyata, lui demande de venir voir Son.



Et voilà que se crée une curieuse relation à trois, autour du beau chat roux, de plus en plus affaibli par une insuffisance rénale. Regrets, jalousie, méfiance restent sous-jacents mais c'est l'amour voué à Son qui se révèlera essentiel...



Au-delà de sa mort, les personnages arriveront, non sans mal, à se libérer de la prison de leurs souvenirs.



Une chronique douce-amère d'un couple qui se délite, analysée avec subtilité , et un chat attachant, sensible , et révélateur d'affections profondes, de sentiments inexprimables. Un moment de lecture émouvant.
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Les chats ne rient pas

Les chats ne rient pas est le premier roman de Kosuke Mukai, scénariste de films reconnu au Japon. Et c'est une bonne surprise. L'auteur a placé ses personnages dans cet environnement cinématographique qu'il connaît bien : Hayakawa, le narrateur, est lui-même scénariste, et son ex-femme Renko est réalisatrice. Entre eux, comme le fil qui les reliera bien au-delà de leur séparation, leur chat, Son. Renko qui a gardé le chat s'est remariée avec un journaliste, Miyata. Lorsque Son vieillissant tombe gravement malade, elle rappelle Hayakawa pour veiller sur lui en leur absence. Hayakawa ne tarde pas à croiser le mari, un type plutôt compréhensif au bon fond, qui malgré tout est un peu jaloux de voir l'ex de sa femme débarquer. Pourtant, peu à peu, après la méfiance vient l'acceptation et la tolérance entre ces deux hommes qui comprennent l'importance de Son dans le coeur de Renko et dans leur histoire à tous les trois. Jour après jour, on surveille l'état du chat, on partage le dîner. Les souvenirs reviennent à la surface dans l'esprit de Hayakawa. le début de l'amour avec Renko, très vite pourri par une sorte de rivalité d'égo entre deux partenaires qui l'étaient aussi au travail, le désir et la peur de procréer, et finalement l'absence d'enfant après cinq ans de vie commune, comme une blessure indélébile, ses infidélités à lui, pour une hôtesse de bar qui se fichait pas mal de lui, bars tokyoïtes où il n'a que trop pris l'habitude de noyer un mal-être grandissant. Depuis, il a rencontré Mari, patronne de bar, sérieuse, sympa, mais indépendante et préoccupée par le cancer de sa mère qui vit plus au nord dans l'archipel. L'occasion donc pour Hayakawa de repasser le film de sa vie, dont il semble parfois spectateur, un peu dépassé. Mais n'est-ce pas un peu le lot commun, dans la force de l'âge, d'être passé par la naissance de l'amour, le mariage, et bien souvent le divorce ? Miyata lâche du bout des lèvres à Hayakawa qu'il a eu une longue histoire avec une autre femme avant Renko, et qu'il a un grand fils. Et d'ailleurs, le couple Renko-Miyata va-t-il si bien que cela ? A en juger par les silences de Renko interrogée indirectement sur le sujet par Hayakawa, on peut en douter…Chacun des trois protagonistes a ses blessures intérieures, ses doutes, ses failles, et ce chat les rapproche, apaise les tensions, fédère les énergies, relativise les rancoeurs.



Si le début du roman fait craindre une histoire un peu mièvre et feel good autour du gentil chat, l'auteur campe peu à peu son décor, ses personnages, et donne du corps à leurs réflexions et dialogues. C'est bien ici la complexité des relations humaines, et amoureuses qui se trame. L'expérience cinématographique de l'auteur est mise en oeuvre pour camper les scènes, qu'on imagine comme filmées. L'ambiance surtout est à mon sens très japonaise. Les différents quartiers de Tokyo défilent sous nos yeux, ainsi que les bons petits plats nippons. La pudeur et la retenue d'expression toutes japonaises sont bien perceptibles. Et puis ces femmes japonaises qui enfin commencent à vivre leur indépendance, elles qui désormais si souvent à 50 ans n'ont pas enfanté, et sont divorcées ou célibataires…Quant au chat, il est décidément l'animal chéri des japonais, il est l'objet de bien des romans. Ici, il est finalement d'abord un prétexte, un lien et même le ciment qui relie les personnages. L'auteur décrit remarquablement son comportement, notamment dans ses souffrances ultimes. C'est assez bouleversant de réalisme, quand on sait d'expériences répétées que la fin se déroule exactement de cette façon. L'émotion jaillit de ces pages dures, mais sans pathos excessif, le ton est juste, simple. Au passage, nous sommes instruits sur les rites funéraires au Japon (au 49ème jour après la crémation, une cérémonie consiste à porter au caveau familial l'urne funéraire du défunt conservée jusqu'alors chez la famille). Au terme de sa mission un peu tragique, Hayakawa devra tourner des pages de sa vie, et pourra sans doute lui redonner un sens en repartant de zéro.



Un bon premier roman, plus subtile et complexe que prévu, bien écrit, qui nous emmène dans le Tokyo d'aujourd'hui tout en touchant à l'universel, confirmant le talent protéiforme de Kosuke Mukai, désormais aussi un écrivain à suivre.

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Les chats ne rient pas

Il était scénariste, elle, réalisatrice. Ils formaient un couple à la ville comme à la scène. Et puis, à l'instar des histoires qu'il écrit, leur amour a connu trois temps : la rencontre, la passion, la séparation. Depuis, Hayakawa n'a plus revu Renko même s'il a suivi sa carrière et sa vie amoureuse de loin. Renko s'est marié avec un journaliste, Miyata. Leur histoire est donc bel et bien terminée, mais quand Renko le contacte pour lui apprendre que Son, le chat qu'ils ont adopté ensemble est en fin de vie et qu'elle souhaite qu'il l'accompagne dans ses derniers instants, Hayakawa n'hésite pas très longtemps. Il renoue le contact avec Renko, fait la connaissance de son mari et s'occupe avec eux de Son, le chat roux et affectueux qui fut le témoin de leur amour passé.



Simplicité et délicatesse autour de trois personnages et d'un chat. Une manière toute japonaise d'aborder les sentiments, parfois tempétueux, mais qui s'expriment toujours avec retenue. Renko ferait tout pour prolonger la vie d'un chat qu'elle adore, quitte à revoir un homme pour lequel elle a souffert. Miyata accepte cet intrus malgré sa jalousie, pour l'amour de sa femme et de son chat. Et pour Hayakawa, c'est peut-être l'heure de la rédemption, lui qui tout entrepris pour gâcher sa relation avec Renko, jalousant sa réussite professionnelle, la trompant et laissant leur couple se déliter à force de soirées passées dans les bars à écluser des whiskies. En veillant sur Son, il se souvient de cette période de sa vie, de leur rencontre, de leur amour, leurs projets, leurs frictions et leur cruelle séparation. Cinq ans après, il ne reste que Son qui va leur permettre de tourner la page.

Peu de pages mais beaucoup d'amour, de bienveillance, de sérénité et bien sûr une boule de poils qui s'en va lentement, discrètement, laissant derrière lui des personnages enfin apaisés. Un petit bijou de délicatesse.

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Les chats ne rient pas

Ils se sont rencontrés, aimés puis séparés. de leur histoire ils auraient pu faire un film. C'est ce qu'ils ont fait. Renko, la réalisatrice chevronnée, l'a mise en image sur un scénario écrit par Hayakawa. Ils n'ont pas eu d'enfant, ils avaient un chat, Son, c'est Renko qui en assure la garde.

Quand Son tombe gravement malade Renko appelle Hayakawa pour l'assister et veiller sur Son avec l'accord tacite de Miyata son époux. Un trio improbable se forme uni au chevet d'un chat mourant... Mais ce roman inclassable nous parle au coeur, de chat bien sûr mais surtout d'il, d'elle de nous face la vie, à nos sentiments si souvent tus par peur de blesser ,aux choix faits, à faire ou que nous aurions pu faire..

Un roman tout en douceur qui ne peut laisser le lecteur indifférent .

Merci à toi @sandrine57 et à ta critique , une bien jolie découverte!
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Les chats ne rient pas

« Les chats ne rient pas », est le 1er livre de Kosuke MUKAI, qui est l’auteur de nombreux scénarios de films.

Un livre d’actualité et intemporel à la fois, quand on pense, et au bien-être animal, et à ces lieux consacrés aux chats, au Japon, où des personnes viennent passer un moment en leur compagnie, pour quelques yens… Solitude de l’humain, qui a besoin de la douceur et de la quiétude que peuvent lui apporter l’animal…



Ici, dans ce roman, c’est un vieux chat malade, Son, qui est en grand besoin d’affection et de réconfort de l’homme. Il est à l’article de la mort.

Trois personnes vont s’organiser pour prodiguer à ce chat en fin de vie, des soins attentifs et affectueux au quotidien.

« Mais vous ne croyez pas que l’amour qu’on éprouve est le même, qu’il s’agisse d’un humain ou d’un animal ? »



On fait tout d’abord connaissance avec Renko et Hayakawa, qui, quand ils vivaient ensemble, avaient élevé ce chat. La troisième personne, c’est Miyata, qui est marié maintenant à Renko. Ils sont tous les trois fort occupés professionnellement, et vont devoir s’organiser de façon à ce que l’un d’entre eux soit présent au chevet du chat, pendant que les autres sont au travail.



Renko a toujours été très attachée à sa petite boule de poils, et elle appelle à la rescousse Hayawata, quand elle constate que la santé de Son décline de jour en jour… Hayawata accepte de venir chez elle pour s’occuper de soigner Son. Au départ, le mari de Renko, Miyata, ne voit pas d’un bon œil la présence de Hayawata, qui a tant de souvenir en commun avec Renko… Un sentiment de jalousie et de rivalité s’installe entre les deux hommes… d’autant plus aussi, que le couple Renko-Miyata s’use peu à peu…



Retours sur le passé… remords et regrets de la part de Hayawata qui se reproche d’avoir été trop porté sur l’alcool, alors qu’il partageait la vie de Renko… motif qui avait causé leur séparation…

Des passages du passé du couple et du moment présent, alternent. Evocation du changement considérable de leur vie quotidienne avec l’adoption de leur chat, trouvé par un ami dans un sale état et tout de suite choyé…



L’écriture est agréable, cinématographique. Les personnages sont bien campés, les scènes se déroulent comme si nous étions nous-mêmes dans la pièce… Les attitudes du chat et des humains sont décrites avec beaucoup de minutie et de réalisme.

On sent que Kasuke MUKAI est à la fois amoureux des chats, et curieux des relations humaines.



Au fil des jours, avec cette obligation de soigner le chat et avec l’affection qu’ils lui portent, en le veillant, se relayant, se parlant, se confiant, le trio va progressivement réussir à trouver un terrain d’entente acceptable, mettant ainsi de côté les tensions et les désaccords qui les séparent…

Les souvenirs vont affluer, au détour d’une conversation, d’un objet, d’un plat cuisiné, d’un geste…

Une ambiance très intime propice à la réflexion, au retour sur soi, à la compréhension de ses erreurs, à la guérison des blessures et à la naissance d’une nouvelle vie…

Lorsqu’on a une obligation d’atteindre un objectif collectif, n’est-il pas possible de construire une quelconque cohabitation pour tous ?



Vous l’aurez compris, ce roman n’est pas une simple histoire attachante centrée sur les derniers jours de la vie d’un chat bien-aimé.

Dans ce livre, le chat apparaît véritablement comme celui qui va réunir ces trois êtres qui ont des difficultés relationnelles. Il sera leur trait d’union, le lien bienveillant qui va favoriser leurs rapprochements.

Ce roman démontre, en quelque sorte, l’importance d’un animal domestique pour réguler les relations entre les humains, bien peu

tolérants !



« Les chats ne rient pas » est un roman sympathique, qui se lit facilement, mais sous son apparente légèreté, se cache toute la complexité des rapports humains et du contrôle de sa propre destinée.

Ne faut-il pas parfois observer, écouter, sentir, pour enfin y voir clair et poursuivre son chemin ?

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Les chats ne rient pas

C’est l’histoire d’un homme (je lui donnerais 30-40 ans), scénariste à la dérive. L’alcool et les bars typiques de Tokyo sont ces amies.

Son ex-amie le rappelle. Le chat qu’ils avaient adopté ensemble est mourant.

Accepterait-il de venir prendre soin de lui et l’accompagner avec elle.

Elle est mariée.



Point de triangle amoureux ici. Mais trois adultes, un peu abimés par la vie.

Trois adultes qui tentent d’appréhender la vie commune, la pression sociale, la routine qui engloutit le désir, l’amour, l’écoute.

Le narrateur, en prise avec l’alcool, ne sait comment nouer une relation durable.

Ses amis, ses collègues semblent parfois lui servir de modèle, d’idéal. Quelle idée trompeuse et dangereuse…

Les apparences d’une vie heureuse sont elles un piège pour les proches ?



Attention c’est un roman japonais ! Donc une certaine retenue des émotions, des sentiments sont de mise.

Il y a aussi une certaine lenteur et douceur.

Le personnage principal raconte et je perçois au travers de son récit ce qui n’est pas dit.



Un des points du roman est la mort d’un chat de leur chat.

Pourquoi lire un roman sur ce thème ?

Et bien, j’ai toujours voulu “avoir” un chat (avoir … quel verbe inapproprié …) J’écris cette chronique alors que la mimie qui partage notre vie depuis 19 ans est confortablement allongée sur son coussin sur le bureau.

Elle est en pleine forme pour de nombreuses années encore, j’espère.

La lecture me permet d’explorer par avance des territoires que je vais bientôt (le plus tard possible) parcourir.

Cet aspect du roman est évidemment très touchant, très fort.

Ce chat sert de trait d’union entre ces êtres qui n’ont pas de plan, pas de carte pour trouver leur place.



L’auteur est également scénariste. Je me demande à quel point le roman est autobiographique.

Ressent’il dans la vie, la même solitude qui se dégage de son roman ?



En conclusion



Un roman qui ne pourra toucher tout le monde mais touchant il le sera pour ceux qui se retrouvent dans les thèmes abordés
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Les chats ne rient pas

A travers l’histoire de la fin de vie de Son, Mukai Kosuke explore la vie d’un homme et celle d’un couple qui s’est séparé. C’est un roman qui sonde la relation de couple, celle d’un couple à la fois professionnel et personnel.

En commençant ce roman, je ne m’attendais pas à découvrir cette histoire et j’ai traversé différentes émotions avec de la tristesse, de la nostalgie.



En situant son roman dans le milieu cinématographique avec comme personnages principaux un scénariste et une réalisatrice on voit la maitrise de Mukai Kosuke, lui-même scénariste, avec des références, des situations et des procédés existants dans ce domaine.



Les personnages principaux mais secondaires sont profonds et complexes. On suit Hayakawa, scénariste à la dérive, qui ne parvient pas à se stabiliser sentimentalement et surtout incapable de traduire ses émotions par des mots. C’est un homme qui préfère fuir la vérité et les femmes qu’ils côtoient agir et décider à sa place. Cependant, tout au long du roman on voit ce personnage évoluer.

Face à lui, on trouve une jeune femme, Renko, son ex-compagne, désormais mariée, à la fois sensible et déterminée dans ses choix et fait face aux situations. C’est un personnage qui m’a beaucoup ému dans son courage et sa force d’aller en avant.

Dans les personnages secondaires, on trouve Miyata, le mari de Renko, qui bien que la situation ne lui convienne pas, cherche à soutenir Renko dans la fin de vie de Son et accepte la présence de Hayakawa. S’il parait parfois étrange dans son comportement et son attitude, j’ai trouvé son passé ses choix intéressants et j’ai apprécié ce personnage.

J’ai beaucoup aimé l’ensemble des personnages.





Tout en finesse et douceur, Murai Kosuke remonte le fil des souvenirs de notre narrateur, de sa vision idéalisée et erronée de la vie d’un couple et d’un couple tout simplement. Il évoque la difficulté pour certaines personnes parfois de séparer vie professionnelles et vie personnelle avec une fusion progressive de l’image de la personne. Ainsi, Hayakawa finit par ne plus parvenir à différencier Renko la réalisatrice de Renko sa compagne, ne finissant par ne plus voir en elle qu’une collaboratrice de travail.





Evidemment, dès le début de la lecture nous savons que cela ne peut être un happy ending et si les larmes me sont montées aux yeux lors de la mort de Son, j’ai trouvé cette fin magnifique, sans pathos mais tout en douceur. Quant au final, je ne m’attendais pas à cela mais je reconnais qu’elle est parfaite et tout en justesse.

Comme beaucoup de romans japonais que j’ai lu, j’ai trouvé dans la traduction une volonté de correspondre parfaitement à ce que souhaitait nous transmettre Murai Kosuke.



Les chats ne rient pas est un très beau roman sur le couple, l’amour et le temps qui passe et ne revient pas. On ressent la nostalgie des souvenirs qui remontent et peut-être une certaine tristesse pour une situation que l’on aurait souhaité différente.

C’est un très beau roman sur les relations humaines et la relation entre un animal, chien ou chat, et son maitre.

Un premier roman réussi et une lecture coup de coeur !
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Les chats ne rient pas

Lorsqu’on est un vieux chat, on se fait dorloter et soigner sans relâche, jusqu’à ce que la mort survienne, sans tenir compte des avis selon lesquels abréger les souffrances d’un être en fin de vie est aussi un acte d’amour. "Son" ne fait pas exception, lui qui est passé de l’état de chat errant à celui d’un être fétiche, amoureux exclusif de sa maîtresse Renko, cinéaste de son état. Lorsque celle-ci rompt avec son compagnon Hayakawa, scénariste, pour se marier avec Miyata, un homme très occupé par son travail, le chat va rester comme un lien invisible entre eux. Devenu vieillissant, et nécessitant des soins constants, elle va appeler à l’aide son ancien compagnon, pour qu’il subvienne à ses besoins en attendant sa fin prochaine. Comme on s’en doute, la survenue de cet ex qu’on n’attendait pas va bousculer certains équilibres dans le couple. Les souvenirs surgissent, les regrets aussi, mais chacun va apprendre à mieux se connaître au-delà des réactions de rejet immédiates. Un roman tout en finesse, imprégné d’un profond désenchantement, dans une écriture sobre allant droit à l’essentiel.

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Les chats ne rient pas

Un récit riche en émotions et en réflexions philosophiques.



Le style de l'auteur est très agréable. Il arrive à glisser des pincées d'humour à des moments gênants ou tendus.

Les instants passés avec Son, le chat, sont très tendres, beaux.

C'est un roman qui nous montre ô combien on s'autorise à aimer ses petites boules de poils, on fait le pari de les aimer quoi qu'il arrive, et il nous faudrait peut-être juste cette once de courage et de bienveillance pour l'appliquer autour de nous et à nous-mêmes.



Un livre qui nous rappelle plus que jamais l'importance de nos fidèles compagnons à quatre pattes
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Les chats ne rient pas

Petit roman sympa sans plus dont on ne retiendra pas grand chose si ce n’est l’amour d’un chat par les trois protagonistes, mais surtout par Renko qui l’ accompagnera jusqu’à ses derniers moments. Deux hommes, une femme, deux histoires d’amour, l’une terminée, l’autre qui durera peut-être. L’œuvre se lit bien, mais plus que tout, c’est, nous aussi, le chat que l’on aime, le chat partout présent et que l’on attend d’une page à l’autre. Une fois le livre refermé, c’est de lui que l’on s’ennuie. Il s’appelait Son.
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Les chats ne rient pas

Ce roman est très prenant, de par le fil rouge que sera le décès du chat Son, mais également de par ce contexte qui va réunir trois personnages dans un huis clos plein d'émotions.



Hayakawa est un scénariste sur la pente descendante, trop alcoolisé pour travailler, il navigue bien souvent dans le bar de Mari, qui malgré un penchant pour lui, n'arrive pas à le retenir. Par le passé, il a vécu avec une réalisatrice, Renko, mais leur amour s'étant éteint, il se sont séparés.



Cette dernière, mariée à Miyata, le contacte car leur chat vit ses derniers moments et elle lui offre de venir lui dire 'au revoir'. Une fois sur place Hayakawa se propose de garder à leur domicile Son pour les soins dont il a besoin et permettre à Renko de continuer à travailler.



L'auteur raconte le passé qui fut entre Renko et Hayakawa mais également le présent avec ce mari très aimant mais perdu avec l'arrivée de l'ex de sa femme. Un ménage à 3 se forme autour du chat Son, tous centrés sur son bien-être déclinant. Même si ce contexte peut porter à confusion, chacun sait où est sa place, les deux hommes devront apprendre à cohabiter ensemble pour que Renko puisse accompagner au mieux le départ de son chat.



Tristesse de l'amour perdu, de celui qui s'enfuit, la peur de ne pas pouvoir le dire au bon moment et les conséquences de chaque acte pour l'autre, autant de thèmes en filigrane de la perte d'un animal très aimé. Très émouvante, la plume de Kosuke Mukai est belle. Pourtant son héros, Hayakawa est tout sauf agréable, il boit plus que de raison, est souvent lâche devant la vie et ses rencontres. Mais il a su rendre le tout sincère.



Enjoy!
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Les chats ne rient pas

Un chat malade et trois êtres qui se vouent à sa santé, à lui procurer une bonne fin de vie, entouré de ceux qui l'aiment. Hayakawa, Renko et Miyata forment un trio bancal, les deux premiers sont des ex, le troisième est le nouveau compagnon de Renko.



Son, le chat, est le dernier lien persistant entre Renko et Hayakawa, il a été le témoin de leur histoire. Quand ils se revoient, après des années de silence, Hayakawa replonge dans ses souvenirs, il se remémore leur toute première rencontre, leur amour, les moments forts de leur vie commune, la maladie, la séparation. Les derniers instants de leur chat leur offrent une nouvelle chance de s'expliquer, de se pardonner, de tourner la page. Hayakawa qui est dans une période charnière de sa vie, une période où rien ne lui réussit et où il doit prendre des décisions pour décider d'être heureux, reçoit de son chat l'opportunité de faire le point et d'avancer.



Le style de l'auteur est très agréable. Il arrive à glisser des pincées d'humour à des moments gênants ou tendus. Les instants passés avec le chat sont très tendres, beaux. C'est un roman qui nous montre ô combien on s'autorise à aimer ses petites boules de poils, on fait le pari de les aimer quoi qu'il arrive, et il nous faudrait peut-être juste cette once de courage et de bienveillance pour l'appliquer autour de nous et à nous. Un roman qui nous rappelle plus que jamais l'importance de nos petites boules de poils.
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Les chats ne rient pas

Ne vous dites pas "encore un énième livre sur les chats", parce que ce roman ne parle pas que de nos compagnons félins. Chat bien sûr il y a, mais l'animal donne en réalité une bonne excuse à l'auteur pour planter l'histoire et décomposer les sentiments de ses personnages.

Les soins d'un chat en fin de vie vont rapprocher trois personnes pour former un trio intriguant, ce qui va engendrer une introspection personnelle de la part du personnage principal. Bon moyen pour lui de s'arrêter et réfléchir à sa vie, à la façon dont il en est arrivé là, à ses défauts et ses erreurs de parcours. C'est un bon premier roman, agréable à lire.
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Les chats ne rient pas

Vous me dites... encore une histoire de chat !

Peut être., mais pas que.

Au final j'ai aimé ce conte de la vie ordinaire où les instants de chaque jour deviennent des moments qui méritent d'être mentionnés .

Et la fin du roman n'est pas forcément celle que l'on pourrait attendre, et pourtant c'est celle qui me convient le mieux .

Très bonne lecture.

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Les chats ne rient pas

Hakayawa est un homme à la dérive: alcoolique, sans attache, il est aussi à court d'inspiration dans son travail de scénariste. Son ex-femme Rento, le contacte car le chat Son, qu'ils avaient adopter ensemble, se meurt. Ils décident donc d'accompagner le chat pour ses dernières semaine avec l'aide du nouveau mari de Rento. Le trio devra composer pour avoir des relations apaisées pour le bien être de Son. Peu à peu, Hakayawa, en se rémémorant sa relation avec Rento du début jusqu'à leur rupture, fera le point sur sa vie.



C'est un roman attachant et atypique malgré des longueurs. La personnalité du personnage principal est bien dessinée: on ressent son enfermement dans le désespoir et son impossibilité à s'extraire de cet alcoolisme qui l'apaise. De plus, la lente detérioration des relations de couple est trés bien analysée, leurs conséquences aussi. Enfin, j'ai été trés touchée par leur relation tout en délicatesse avec ce chat en fin de vie.



Je recommande ce petit roman intimiste avec une écriture fluide, tout en émotion. Son seul défaut est que les longueurs nuisent au final à la portée du récit.
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Les chats ne rient pas

Une paranthèse de simplicité et d'émotions pour ce court roman.

On y rencontre un duo qui se métamorphose tantôt en trio, ou en quatuor d'humains liés par des sentiments forts. Et puis ils gravitent autour d'un chat malade, catalyseur de leurs émotions, qui leur permet dans sa passivité d'exprimer ce qu'ils ont gardé en eux, retenu, retiennent...



Les histoires des uns et des autres se superposent et se lient habilement. On est même dans une mise en abîme presque une fractale autour d'une histoire, dans un livre, dans un scénario de film et ainsi de suite.

J'ai trouvé que c'était très habilement tourné. Et j'ai apprécié cette complexe structure sous couvert d'une simplicité dans l'écriture.



Ayant moi même des chats catalyseurs d'émotions, je reconnais avoir été particulièrement touchée par cette histoire, mais ce ne serait peut être pas le cas de tout le monde.



Une belle découverte, merci à la librairie Lagiraf pour le conseil lecture !
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Les chats ne rient pas

Kosuke Mukai est un scénariste reconnu au Japon. En faisant tourner son histoire autour du personnage du chat, il va beaucoup plus loin. Il nous parle de la place de chacun au sein de la famille, de l'amour pour chaque être. Oui, Son est un chat mais il est aussi un membre à part entière de la famille, un de ses piliers. Il mérite autant que tout autre une belle vie et une mort entouré de ses proches. L'écriture de l'auteur est poétique et fluide. Pas de mots ou d'explications inutiles, juste l'essentiel. Touchant.
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Les chats ne rient pas

Alors qu’ils sont séparés depuis longtemps et qu’elle vit avec un nouveau compagnon, une réalisatrice japonaise demande au compagnon avec qui elle avait adopté son chat, de l’aider pour la fin de vie de celui-ci, alors que lui-même ne sait pas trop où il en est dans sa vie.

S’installe alors une relation particulière entre ces trois adultes veillant sur ce chat, entre jalousie, nostalgie, malaise et amitié.

Un beau roman, où l’attachement des personnages à ce chat en fin de vie permet d’explorer ce qu’ils sont et de se remettre en question.

Par forcément très joyeux, ce livre touchant présente tout de même quelques notes d’espoir et questionne sur les relations humaines et ce qui peut les influencer avec une certaine subtilité.
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Les chats ne rient pas

Après les oiseaux d'Angleterre, voici un chat japonais. Les sélections opérées à la bibliothèque ont souvent des convergences de hasard qui créent comme un malicieux supplément de sens. Me voici donc dans une veine animale et là encore sans que grand chose cède au mignon. Le narrateur est de son propre aveu un scénariste velléitaire dont le seul acte de volonté consiste à se saouler méthodiquement et systématiquement. A ce compte, sa jolie histoire avec une réalisatrice n'a pas fait long feu. Des quelques années passées ensemble est resté un chat qui se meurt à présent et qu'avait gardé la jeune femme. Raison pour laquelle l'ancien couple renoue des relations subtiles mais brumeuses sous le regard de l'actuel mari. Mon résumé pourrait prêter à une interprétation en vaudeville ou à une tragédie peut-être un peu ridicule. Le roman suit une piste bien plus intéressante : la lente et tranquille agonie du chat est l'occasion d'une reconfiguration des relations, le réagencement un peu plus exact de ce qu'est chacun en lui-même et par rapport aux autres. Tout ceci est absolument minuscule et presque insignifiant. Pourtant, après cet intervalle, tout semble plus clair, plus exact. Enfin.
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Les chats ne rient pas

Son titre peut laisser perplexe, et pourtant ce roman vaut vraiment le coup. Tokyo, hiver. La ville est enfouie sous un manteau de neige. Trois quadragénaires réunissent leurs heures et leur tendresse autour d'un chat qu'ils ont vu grandir et aimé mais qui va bientôt mourir. Il s'agit d'une réalisatrice, de son mari journaliste et de son ex, un scénariste porté sur les bars et l'alcool. Tandis que la santé du petit félin s'amenuise, les souvenirs défilent. L'écriture sensible et dépouillée de Mukai Kosuke, lui-même auteur de nombreux scénarios de film, apporte à ce récit une douceur lumineuse. Ce bouquin a la délicatesse d'un flocon de neige.
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