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Critiques de Laura Lippman (98)
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Dream Girl





Gerald "Gerry" Andersen est un romancier qui a publié 7 livres qui ont connu un succès certain et dont l’existence est d’un point de vue financier royalement assuré depuis qu’il a gagne un important prix littéraire américain.



Sa vie privée, a l’approche de ses 70 ans, est en revanche plutôt embrouillée par 3 mariages ratés avec (en ordre chronologique) Lucy, Grethen et Sarah et une liaison qui touche à sa fin avec l’entreprenante Margot Chasseur (sic).



En déménageant de New York à Baltimore dans le Maryland pour être proche de sa très vieille mère mourante, Gerry est victime d’une mauvaise chute d’un escalier flottant dans son nouvel appartement.



Après un bref passage à l’hôpital, il se retrouve immobilisé dans sa propre demeure sous contrôle médical de l’infirmière de nuit, Aileen, qui pendant le jour est remplacée par son assistante personnelle, Vittoria de 29 ans.



Cette immobilité forcée laisse à Gerry plein de temps pour écrire, mais bizarrement le goût de rédiger lui fait affreusement défaut.



C’est à ce moment qu’un événement insolite se produit : un coup de fil d’une femme ou fille qui se présente comme Aubrey, l’héroïne de son dernier roman "Dream Girl". Or, cette fille de rêve du roman a été un personnage fictif ! Un pur produit de son imagination !



Ces coups d’appel et emails de DreamGirl@Aubrey inquiètent Gerry et le rendent tellement mal à l'aise qu’il n’arrive plus à écrire du tout.



Il creuse sa mémoire pour découvrir une femme susceptible d’incarner ce personnage de roman et de qui il aurait croisé la route.

En vain !



S’agit-il d’une manœuvre dans un but frauduleux ? Ou s’agit-il par contre d’un manège comme prélude à une action de vengeance pour un tort qu’il aurait causé par inadvertance à quelqu'un ? Doit-il être sur ses gardes et prendre des précautions précises ou encore déposer tout simplement une plainte auprès de la police pour harcèlement ?



Je laisse le soin à Laura Lippman pour répondre à toutes ces questions et révéler la véritable identité et but de cette fille de rêve.



Je dois dire que c’est le premier livre que je lis de cette romancière, originaire d’Atlanta en Géorgie, qui en a déjà publié plus de 20 sans compter ses nombreux recueils de nouvelles. Une auteure qui a également reçu maints prix littéraires, parmi lesquels le Prix Edgar Allan Poe et le Prix Agatha (Christie) la même année 1998.



J’ai trouvé l’intrigue du dernier ouvrage de Laura Lippman intéressante, malgré quelques lenteurs, et en toute logique il me faudrait lire une autre oeuvre d’elle pour peaufiner mon évaluation.

Je serais ravi de recevoir un conseil de lecture d’une amie ou ami babelionaute.



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Celle qui devait mourir

Tout ça pour ça ? 521 pages pour ça ? Quelle persévérante je suis ! Dans "Celle qui devait mourir" on suit l'histoire de 3 amies du primaire à la fin des études secondaires, jusqu'à ce que tout bascule. Mais pour quel motif ? On sait bien que l'adolescence c'est une véritable plaie, on sait bien que le jugement des autres est terrifiant, on sait bien que l'on doit performer pour être admis dans les plus grandes écoles et y décrocher des bourses, on sait bien qu'il faut exceller dans tout et que c'est pire lorsque, nos parents, grands bourgeois attendent encore plus de nous, mais bon....Ici les motifs justifiant les gestes ne m'ont guère impressionnés. Je les ai trouvés plutôt ridicules, insipides. Pourtant, tout le reste est vraisemblable. Niveau caractérisation des personnages, c'est correct. Il y en a quelques-uns dont on se serait bient passés parce qu'inutiles, parce qu'ils n'apportent que des pages et des mots mais rien de plus à l'histoire. Sinon, j'ai aimé les préoccupations sur le développement de la banlieue de Baltimore, sur l'expansion urbaine et la disparition des terres agricoles de la couronne de Baltimore. Sur la gentrification de certains quartiers, on en aurait pris plus. On sent que le Maryland fait partie de l'ADN de l'auteur et ça c'est chouette. Pour le reste....
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Ce que savent les morts

Un roman d'une noirceur absolue. Un peu de respiration et beaucoup d'étouffements.

La "faute" a une intrigue lourde et complexe. Il faut vraiment se concentrer et s'accrocher pour ne pas s'y perdre.

"Ce que savent les morts" ne se livre pas facilement. Il faut aller vers lui. Lire et relire des passages pour être sur de n'en avoir rien loupé.

Laura Lippman ne privilégie pas la facilité.

Ses personnages sont rugueux, poreux, aux failles innombrables.

Le revers de la médaille est qu'il est ardu de s'y attacher et de s'émouvoir pour eux ; même si le personnage de Dave, le père, émeut tant il tient à construire sa petite famille parfaite. Et Dieu sait que les obstacles qu'il rencontrera mettront à rude épreuve, sa joie de vivre, son optimisme naturel et sa soif d'une vie de famille emplie d'amour et de complicités.

Jeux du trompe-l'œil et des apparences, derrière chaque vie, chaque sourire, chaque moment heureux se cachent la tristesse, la tromperie, la jalousie.

Dans ce roman aux personnalités floues, chacun est plus (ou moins d'ailleurs) que ce qu'il prétend être.

La vie se chargera de broyer les plus faibles d'entre eux.

Nihiliste et un peu cynique, Lippman nous laissera gober un peu d'air sur la fin. Vicié probablement. Avec de l'amertume, sans aucun doute. 3,5/5



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Corps coupable

Un polar mais cette fois écrit par une des potentielles victimes. Et pas n’importe laquelle, il s’agit d’une call girl.



Elle nous raconte sa descente aux enfers, ses relations avec son père, ses différentes relations avec les hommes qui vont l’emmener à ce qu’elle est aujourd’hui. Elle souffre visiblement du syndrome de Stockholm. Son passé la poursuit. Elle est passée de la prostitution en tant que prostituée à call girl en tant que chef d’entreprise. Elle est sortie en partie du cercle infernal grâce à la littérature et à une trahison. Mais son passé la rattrape et elle se retrouve dans une enquête criminelle où elle pourrait être la prochaine victime.



Rien de passionnant si ce n’est ce point de vue assez inhabituel. Pour tous ceux qui adorent les polars, pour les autres, rien de vraiment passionnant.
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Celle qui devait mourir

Note 4/5

Kat, Josie et Perry trois amies d’enfance. Des toilettes filles à une semaine de la remise des diplômes. Une arme, deux coups de feu et deux destins brisés à tout jamais. Celle qui devait mourir c’est le récit froid et déconcertant après un drame dans un lycée. Perry coupable idéale mais la question qui anime est : Pourquoi ? Et là débute les questionnements, les introspections, le retour au passé, la quête de vérité et surtout l’envie de protéger des personnes qui entourent ces trois jeunes filles liées à tout jamais.

Déconcertée. Laura Lippman choisit de raconter son polar (je dirais plutôt son roman à suspens) d’une manière plutôt étrange. Imaginez une toile d’araignée qui se forme autour de vous. Vous voyez les points qui se forment sans aucun lien et puis l’araignée fait son chemin pour relier les points en tissant doucement mais surement. Chaque détail compte. Alors qu’au début on s’ennuie, les choses prennent de l’ampleur et se ferme autour de vous. A ce moment-là, pas possible de bouger et on attend avec impatience et envie que l’araignée nous pique.

Surprise. Mais la piqure de Laura Lippman est sacrément bien précise. Vous êtes dans une grande salle et devant vous des dominos alignés. L’araignée pointe son dard sur le domino principal et là vous voyais tout défiler du début jusqu’au grand final, l’apothéose. Il suffit d’une pointe et tout s’effondre à moins qu’un domino soit mal placé. Mais Laura Lippman ne laisse rien au hasard, elle emporte tout sur son passage le lecteur avec.

Prise de conscience. Celle qui devait mourir est un titre évocateur. Mais même en fermant ce roman on se pose cette question. Tout un roman à cause d’une seule personne qui poussera le lecteur comme le policier à une introspection. Suis-je en droit de juger alors que cette personne a tout perdu ? Jusqu’où je suis prête à aller par amour ? L’argent, la gloire, la puissance, quel impact dans ma vie ?

Réalisme. Et puis vient le sujet principal de ce roman. L’amitié….. Et ma seule question que je me pose encore maintenant. Kat, Josie et Perry étaient-elles réellement amies ?

Celle qui devait mourir est un joli avant-gout pour découvrir d’autres récits noirs de Laura Lippman. J’ai tiqué un peu sur la longueur de certains passages ne comprenant pas pourquoi l’auteure le mettait en avant. Je me demande encore maintenant ce qu’Alexa apportait au roman surtout qu’elle ne donne aucune solution.

Auteure à suivre.
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Corps coupable

J'ai lu tous les livres de Laura Lippman, et si certains m'ont totalement emballé, d'autres m'ont terriblement déçue. Je ne savais pas trop donc à quoi m'attendre en ouvrant cet opus.

Et bien, j'ai adoré ; l'on suit l'histoire d'Héloïse, avec ses flash backs en alternance du présent. Je l'ai lu d'une traite, tant je voulais savoir ce qui lui était arrivé, tant je voulais savoir ce qui allait lui arriver.

Un thriller psychologique impeccable.
Lien : https://clairesalander.wordp..
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Le jour où la mort nous sépare : Une antholog..



J’ai adoré ces 19 récits d’écrivains diffèrent dont Harlan Coben. Entre les histoires d’amour de trahison. Un mari trompé, pour lui ca femme n’a plus le droit de vivre. Quelques-unes que je n’ai pas aimé, mais les autres fabuleuses. (Mon avis)

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La voix du lac

Le début est prometteur, certaines idées sont intéressantes mais on se perd finalement dans le récit, on ne sait plus où il mène tout comme l'héroïne ne sait plus où en est sa vie...c'est long, je me suis ennuyée arrivée aux 2/3 du livre, j'ai continué pour connaître le dénouement et...bof! Le suspense s'évente lentement...
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Mauvaise compagnie / Leakin Park

J'ai eu la mauvaise idée de cocher ce titre lors de la dernière masse critique d'octobre 2016, c'est le moins que l'on puisse dire.

J'ai été séduite au premier abord par un 4ème de couverture très prometteur qui relate la disparition d'un enfant sept ans après la disparition d'un 1er enfant par deux fillettes.

Ce livre avait tout pour plaire et pourtant je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire ni à m'attacher aux personnages qui ne m'ont pas convaincu.

La faute à un style trop simple, plat voire lourd à certains moments.

L'auteur ne m'a fait ressentir toutes les émotions propres à ce type d'intrigue.

N'en déplaise, il est grand temps pour moi d'aller rejoindre de biens "meilleurs compagnies".
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Tes dernières volontés

Je viens de terminer ce livre et j'ai du mal à le noter. Le début m'a beaucoup plu et je l'ai lu très rapidement mais j'ai été un peu déçue à partir du moment où Elisa reçoit une lettre de Walter. J'ai trouvé que cela manquait un peu de rythme et de rebondissement. Le livre reste malgré tout agréable lire et je lirai sans doute un autre livre de cet auteur.
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La voix du lac



Ce livre a tout d’abord été une formidable rencontre avec un personnage que je ne suis pas prête d’oublier, Maddie, qui m’a beaucoup touchée. Au cours de ma lecture, je l'ai admirée pour son courage et sa ténacité.

A Baltimore dans les années 60, Maddie est une femme juive de 37 ans mariée et qui a un fils, adolescent. Seulement voilà, Maddie n’est pas satisfaite de ce qu’elle est devenue.

Elle quitte son mari. Elle quitte aussi un confort matériel et s'installe dans un quartier peu recommandé. Son fils préfére rester avec son père. Elle s'installe seule, a un amant noir et trouve un travail dans un journal. Elle a de l'ambition et ne veut pas se contenter d'éplucher le courrier des lecteurs.

La hasard fait qu'elle sera à l'origine de la découverte de deux cadavres dont celui de Cléo, une jeune femme noire qui avait disparue et dont personne ne se souciait. Elle va mener l'enquête, elle devient la seule qui se soucie de ce qui a pu arriver à Cléo.

On rencontre les témoins qui prennent la parole chacun à leur tour après leur rencontre avec Maddie. L’occasion pour le lecteur de découvrir leur rôle, leur pensée, leur univers. Ce qui donne un très bon rythme à la lecture. Cléo prend également la parole en s’adressant à Maddie. Il y a une alternance de points de vue entre Maddie, les témoins et Cléo qui donne une merveilleuse toile tissée par l'autrice dans laquelle elle fait avancer le lecteur.

J'ai eu l'impression d'être guidée dans ma lecture avec une autrice attentionnée qui nous fait passer d'étape en étape en maintenant superbement le suspens.

Derrière cette enquête, la volonté de Maddie de se faire une place dans un métier, il y a aussi le portrait de l'Amérique des années 60 qui aborde le sexisme et le racisme.

Un roman noir, dense, incroyablement bien orchestré. Une immersion de laquelle je suis sortie totalement admirative de la manière dont le roman est construit. Une magnifique rencontre avec l’autrice et avec son personnage principal.

Une très belle découverte. J'ai déjà ma prochaine lecture en tête pour poursuivre ma découverte de l'autrice : Corps inflammables.

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Corps coupable

La vie d'Helene Lewis (Héloïse ) aurait pu être différente. Si....

Si elle était née dans une famille normale.

Si elle avait pu continuer ses études.

Si elle n'était pas tombée sous le charme d'un Bad boy ...

Si.....

Mais voilà, Hélène a vendu son corps pour s'en sortir puis Hélène devenue Héloïse est une directrice d'entreprise exigeante et respectée.



Mais....

Hélène/Héloïse se retrouve au centre d'une série de meurtres d'anciennes collègues.

Et si elle était la prochaine victime ?



Un polar un peu plat, des personnages pas très attachants , quelques longueurs...

Rien de bien passionnant pour ma première lecture de Laura Lippmann.

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Ce que savent les morts

Ce que savent les morts est un polar atypique, mâtiné de thriller psychologique. Car enquête policière il y a, même si l'on entre ici dans le contexte du cold case : une affaire irrésolue traînant depuis trente ans, soudainement rouverte suite à la prétendue réapparition de l'une des victimes.



« Prétendue », car le moins qu'on puisse dire, c'est que la mystérieuse inconnue ne se montre loquace que de façon prudemment sélective. Plus que ce qu'il s'est réellement passé en 1975, tout le travail de Kevin Infante, inspecteur sur le terrain, Lenhardt, son supérieur, et Nancy Porter, enquêtrice spécialisée dans les recherches internet, consistera à découvrir son identité : déterminer si elle est bien qui elle dit, ou, dans le cas contraire, trouver son véritable nom. Ainsi que la façon dont est morte l'autre fille, bien entendu. Voire les deux, dans le cas où ils seraient face à une affabulatrice bien informée.



Le récit alterne entre présent et passé, l'enquête étant entrecoupée par des bribes « d'après le drame », étalées sur les trente ans écoulés depuis le jour fatidique, couvrant toutes les étapes du deuil des parents ainsi que des bouts de vie de « l'inconnue ». Une chose est sûre, elle en sait beaucoup, mais presque jusqu'au bout, rien ne permet d'affirmer avec certitude s'il s'agit d'Heather ou non, chaque chapitre se plaçant du point de vue d'un narrateur différent. Néanmoins, il est facile de se douter, dès le départ, du fin mot de l'histoire. L'intérêt se situe plus dans le traitement de celle-ci, la narration alternée parvenant à maintenir un certain suspense alors qu'il ne se passe, finalement, pas grand-chose. Chapitre par chapitre, on découvre que cette famille en apparence idéale cachait, comme toutes les familles, de petits secrets, finalement tristement ordinaires. Le parcours de l'inconnue s'avère en revanche nettement plus sombre, notamment à cause de sa personnalité quelque peu perturbée. Celle-là même qui nous garde dans un certain flou.



Il faut donc aimer les lectures au rythme lent, plus psychologiques que basées sur l'action, mais, dans son genre, Ce que savent les morts se révèle redoutablement efficace. Du moins, jusqu'à un certain point. Après avoir tourné autour du pot avec maestria pendant plus de quatre-cent pages, on a l'impression que Laura Lippman a perdu le fil de son histoire sitôt le mystère levé et la conclusion manque un peu de consistance : tout ça semble aussi rapide que facile, et l'on ne comprend finalement jamais pourquoi l'inconnue fait tout un plat de son identité actuelle. Néanmoins, cette conclusion en demi-teinte par rapport au reste ne gâche en rien une intrigue globalement très bien foutue.
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Ce que savent les morts

A près un grave accident de voiture, Heather se fait arrêter et ne souhaite pas dévoiler son identité. Elle finit par avouer la vérité : elle est une des soeurs Bethany, enlevées dans les années 60. Elle dévoile en effet certains éléments qui permettent aux enquêteurs de penser qu'elle en sait beaucoup sur l'affaire mais certains pensent qu'elle cache une grande partie de la vérité. Elle laisse croire notamment qu'elle a été enlevée par un flic pédophile et que sa soeur a été tuée sous ses yeux. Il y a de nombreux flash back sur al vie et l'angoisse des parents au moment de l'enlèvement. On découvre aussi petit à petit les différentes identités de Heather. Le suspense est grand et cette femme est vraiment désagréable alors on est tout le long du roman dans le même état que les enquêteurs : on doute...
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Mauvaise compagnie / Leakin Park

Comme chaque fois avec Laura Lippman, j’ai été complètement hypnotisée par son roman.

Un récit sombre et troublant qui mettra plusieurs fois le lecteur mal à l’aise face à ces deux petites filles. Que s'est-il passé il y a sept ans, comment et pourquoi en est-on arrivé à la mort de cette petite fille ?



Cette histoire va très vite être expliquée dans un prologue, juste pour nous donner les éléments essentiels qui nous permettront de nous faire une petite idée (glaçante) de ce qui nous attend.

Quand sept ans plus tard, Alice et Ronnie sont libérées, tout va alors recommencer…



Si les deux « amies » sont au centre de l’intrigue, Laura Lippman n’a pas négligé ses personnages secondaires, bien au contraire, ils sont tous terriblement travaillés, chacun d’eux a sa part de responsabilité, une espèce de folie qui, par moments, fait froid dans le dos.



La plume de Laura Lippman est sèche, presque brutale parfois, elle évoque la vie de ses personnages sans fioritures, il n’y a pas de « vrais » gentils, ils sont normaux et elle ne prend pas de gants avec eux.

Ses histoires pleines de secrets sont une véritable torture pour nos nerfs et nous font passer des nuits blanches, nous sommes complètement happés par ses personnages, les non-dits, toutes ces petites références au passé, sans vraiment nous en dire plus.



Comme toujours, on soupçonne tout le monde et quand on apprend le fin mot de l’histoire, on est vidé, jamais on n'aurait pu imaginer cela et on a presque un moment de compassion pour le/la/les coupable(s).



Vraiment, encore une fois, ce roman est une magnifique réussite qui fait de Laura Lippman l’une de plus grandes auteures de polar/thriller du moment !


Lien : http://www.plume-libre.com/i..
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Mauvaise compagnie / Leakin Park

> https://booksandrap.wordpress.com/2016/09/08/mauvaise-compagnie-laura-lippman/





Avis : Je n’ai jamais lu de Laura Lippman auparavant, bien que certains de ses romans m’intriguent beaucoup. J’étais donc hyper curieuse de découvrir sa plume et son univers. Grande amatrice de thrillers psychologiques, ce roman noir avait tout pour me plaire… Et ce fût le cas, je me suis régalée !





Dans ce roman il va être question de deux fillettes, Alice et Ronnie, toutes deux âgées de 11 ans, qui, par une chaude après-midi d’été à Baltimore, décident de kidnapper un nourrisson croyant qu’il été abandonné. Retrouvé mort quelques jours plus tard, les deux fillettes sont jugées coupables du crime de cet enfant. 7 ans plus tard, alors âgées de 18 ans, les deux complices sont libérées. Au même moment, un autre enfant est porté disparu. Tous les soupçons se portent alors sur les deux gamines, devenus aujourd’hui adultes. Sont-elles coupables ?





Premier vrai truc qui m’a accroché c’est la thématique. Le sujet est bien trouvé, l’auteur construit pages après pages tout le contexte, la personnalité des personnages et je trouve que c’est parfaitement exécuté.

J’ai eu peur au tout début de ma lecture car je trouvais l’histoire trop lente. Pas vraiment de rythme, peu d’action… Je n’arrivais pas à rentrer dedans. Puis passé le cap des 70-80 premières pages, l’auteur nous entraîne complètement et on ne pense même pas à décrocher du bouquin. Donc si j’avais un conseil, si comme moi, au début vous avez du mal, accrochez-vous, la suite vaut vraiment la peine d’être lue.





Je suis fan de ce genre de bouquins psychologiques mettant en scène des enfants. On ne penserait jamais qu’un gosse de 11 ans puisse faire du mal à quelqu’un et pourtant certains sont pervertis ou malades et commettent ce genre d’acte irréparable. Et c’est hyper dur pour le lecteur de ne pas être horrifié devant ce spectacle.

J’ai adoré toute la dimension psychologique donc, mais pas que. L’histoire se concentre surtout sur le présent. Une fois sorties de prison, les deux femmes ne sont plus en contact, mais la disparition de ce nouvel enfant fait couler beaucoup d’encre dans la presse. On suit l’enquête pas à pas, on a pas d’indice en avance, on est vraiment à la place de la détective qui tente d’y voir clair. Pour dire, c’est tellement prenant et hypnotisant que j’ai bouffé ce petit pavé en un rien de temps. Les chapitres alternent souvent de protagonistes, la plume est agréable, c’est pas gore du tout, tout est vraiment centré sur l’enquête et la psychologie des personnages, ce qui plaira aux adeptes de ce genre de littérature.





Je vais rapidement passer sur les personnages. Je n’ai réussi à m’attacher à aucunes des deux gamines, déjà parce qu’elles ont commis des choses horribles et jusqu’à la fin elles gardent ce côté farouche et bizarre qui met clairement une barrière entre l’auteur et elles. Je dirais pas qu’elles m’ont mise mal à l’aise mais du fait de leur passé elles avaient une sorte d’aura étrange et inquiétante. Quant aux autres, on a pas assez d’informations pour les aimer vraiment, même si j’en ai apprécié certains. Ils font parti du décor et alimentent simplement l’histoire sans être très importants.





Je ne spoilerais pas la fin bien sûr, bien que j’ai été déçue d’avoir deviné la fin bien avant le dernier quart. Ça me semblait assez évident. Alors je n’avais pas tout vu venir, mais la moitié des choses m’ont sauté aux yeux. Ça n’enlève en rien le plaisir que j’ai eu en lisant ce bouquin.

Pas un coup de cœur vous l’aurez compris car je ne me suis pas dit « waou, elle m’a complètement eue » mais tout de même une très bonne lecture que j’ai pris plaisir à découvrir ! Je vous recommande donc avec grand plaisir « Mauvaise compagnie » en espérant que vous vous laisserez berner par la plume experte de Laura Lippman😉





Pour la note : 17/20.


Lien : https://booksandrap.wordpres..
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Corps coupable

Depuis une vingtaine d'années, Laura Lippman a publié bon nombre de romans, dont certains se passent dans le Maryland, aux alentours de Baltimore où elle a grandi. C'est encore le cas de « Corps coupable » qui met en scène un personnage que l'auteure a déjà utilisé dans une précédente nouvelle : une prostituée proxénète de luxe qui dissimule son affaire sous une société de lobbying. Elle apprend que l'une de ses concurrentes s'est suicidée. Un suicide suspect.



L'intérêt de ce polar tient donc à l'originalité de son « héroïne », car la vie des prostituées n'est pas un thème souvent traité, encore moins avec crédibilité. La narration alterne le présent et les flash-back : on suit en parallèle une intrigue qui évolue lentement et le passé d'Hélène – aujourd'hui Héloïse - depuis son adolescence marquée par la soumission de sa mère aux inconstances de son mari et l'absence totale d'amour paternel. Très peu des clichés habituels viennent polluer cette histoire où les personnages ont tous leur part d'ombre, qu'ils soient ou non du côté de la bien-pensance. L'auteure fait preuve d'une grande compréhension – voire d'empathie - envers le milieu de la prostitution et, discrètement, se permet de tacler au passage certaines idées reçues.



Pas de meurtres sanglants à répétition, de moments de tension insupportable, les choses ne s'accélèrent que dans les dernières pages. On suit néanmoins la double vie d'Hélène/Héloïse avec intérêt : une femme a priori bien sous tous rapports, essayant tant bien que mal d'élever un enfant qu'elle dissimule à son père, un criminel proxénète à présent sous les verrous mais qui reste un élément central de l'histoire. On s'attache à cette femme complexe, en quête de discrétion, de normalité pour son fils, qui tente de composer avec un passé encombrant.



On oubliera vite les petites coquilles de traduction et le dénouement assez prévisible. A défaut d'intrigue haletante, on retiendra la crédibilité que Lippman a donné à ses personnages et le sujet atypique qu'elle a choisi.

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Corps coupable

Héloïse Lewis, mère célibataire, femme active, lobbyiste parmi les plus importantes du Maryland, n'est pas du tout ce qu'elle parait !

Certes, elle élève seule son fils, parce que le père de ce dernier est en prison depuis plus de dix ans, pour meurtre et ... proxénétisme !!

Car Héloïse, de son vrai prénom Hélène était une de "ses" filles, et même sa favorite, elle a créé sa propre "entreprise", elle est devenue à son tour une Madame Claude.

Tout va être remis en cause, lorsque l'une de "ses" filles contracte le Sida, et qu'une autre Madame Claude sera retrouver morte, la thèse du suicide vite écartée ...



Habituellement je dévore les romans de Laura Lippman qui sont d'une noirceur comme je les aime, mais là, même si la lecture reste sympathique, elle n'est pas prenante, le suspens limite inexistant, et la noirceur, en fait, il n'y en a pas !!

Loin d'être un roman noir, il n'en reste pas moins intéressant surtout les chapitres consacrés au passé de Hél', j'ai vraiment été charmée par eux ! Ceux concernant son présent sont un peu rébarbatif, surtout quand ils abordent les sujets juridiques, lobbyistes ... Pas ma tasse de thé.

Hél reste un personnage qui a son charme, une working girl, mère- poule et poule tout court, sorry pour le mauvais jeu de mot ...

J'ai beaucoup plus aimé le personnage secondaire qu'est Val, derrière ses complexes et les barreaux de sa cellule.

Le final aurait pu être un peu plus fouillé et moins rapide, surtout quand on connait ses autres écrits !

Un livre facilement adaptable au ciné, ceci explique peut-être cela .
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J'ai voulu oublier ce jour



Ils étaient cinq, trois frères et deux copines, tout les opposait, leur milieu social, leur comportement ... et pourtant, ils étaient les meilleurs amis du monde, "indestructibles, comme les branches d'une étoile".

Pourtant, la vie en a décidé autrement, elle a mis quelqu'un sur leur chemin, qui aura commencé à fissurer cette union, union qui volera en éclats, irrémédiablement !

Trente ans plus tard, l'une de ces branches meurt, trop tôt, trop brutalement ...

Cette mort aura fait de réunir les morceaux de cette ancienne alliance et découvrir qui l'a réellement faite voler en éclats ...



Un roman haletant, percutant, violent parfois, mais pourtant plein de sensibilité, si proche de nos vies qu'il pourrait s'agir d'une histoire vraie !

Laura Lippman, est en passe de se faire accepter dans le cercle de mes auteurs préférés émoticône smile

J'avais beaucoup aimé "Celle qui devait mourir", qui m'avait bien marqué celui-ci m'a un peu perturbé tant il m'a prise par surprise, j'ai hâte de découvrir ses autres écrits et savoir si elle me fera autant d'effet.

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Celle qui devait mourir

Les premières pages m'ont inquiété, je n'y comprenais rien, on change de narrateur à chaque chapitre, on ne connait pas les personnages, on est un peu perdu ; mais passé une quarantaine de pages, cela commence à s'éclaircir.

Une fois le décor posé et bien assimilé par le lecteur, on est happé par l'histoire ; chaque personnage nous est présenté avec minutie, on connait leur passé, leur condition social.... .De chapitre en chapitre, on s'intègre dans cette population, tout le monde nous semble familier.

L'intrigue est bien mené, on peut pensé dès le début qu'on a tout les éléments, la police va trouver des discordantes entre ce qui est raconté et les indices ; ce doute pousse à tourner les pages.

J'ai pris plaisir à lire ce policier car il a une approche différente, le scénario n'est pas un classique du polar, on oscille entre histoire policière et dramatique ; le développement psychologique des personnages lui donne son interêt. On avance doucement dans cette enquète comme un fait divers qui se passeraient près de chez nous avec les non-dits, les rumeurs....



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