Citations de Laurent Binet (622)
Nous sommes le 19 mars 1980 dur le plateau du journal d'antenne 2il est 13h30 et Mitterrand a mille ans.
Ce que je peux vous donner,en tout cas, c'est un avertissement... Mitterrand tripote ses lunettes en se mordillant les levres, c'est filmé, c'est en direct, c'est une catastrophe. " Ce que je peux vous dire, c'est que le désespoir est mobilisateur et que quand il est mobilisateur, il est dangereux."
Houla! La vérité... Où c'est qu'elle commence, où c'est qu'elle finit... On est toujours au milieu de quelque chose, vous savez.
les femmes, monsieur le commissaire, c'est pas un acquis,elles sont pas gemmes par nature. Les femmes, elles un devenir -femme
On prétend toujours à ce qu'on ne peut pas être ou à ce qu'on a été un jour et qu'on ne redeviendra jamais
Chaque membre de chacune de ces familles mériterait son propre livre, le récit de son engagement dans la Résistance jusqu'à Mauthausen et son tragique dénouement. Combien de héros oubliés dorment dans le grand cimetière de l'Histoire...
Des milliers, des millions de Fafek et de Moravec, de Novák et de Zelenka...
Les tués et blessés sont tous juifs.
On a aussi informé Heydrich de cas de viols : en l’espèce, il s’agit d’une violation caractérisée des lois raciales de Nuremberg. En conséquence de quoi, les coupables seront arrêtés, chassés du Parti et remis à la Justice. Ceux qui ont tué, en revanche, ne seront pas inquiétés
Les porte-parole ne parlent pas pour les autres mais à leur place.
La geste des hommes est un fleuve dont personne, hormis le soleil s’il venait à s’éteindre, ne saurait interrompre le cours.
Ce n'est pas parce que le Führer lui a confié la tâche historique de faire disparaître jusqu'au dernier juif d'Europe, qu'il doit négliger les petits dossiers.
On pourra reprocher beaucoup de choses à Heydrich, mais pas de ne pas tenir ses promesses.
On disait que ses blagues étaient trop drôles pour qu'il ne soit pas juif. Au moins, cet argument ne pourra pas être utilisé contre son fils qui ne se distinguera jamais par un très grand sens de l'humour.
le port altier de ceux qui savent que le monde a reconnu leur valeur
La mémoire n'est d'aucune utilité à ceux qu'elle honore, mais elle sert celui qui s'en sert. Avec elle je me construis, et avec elle je me console.
(p. 158)
Les Levantins croyaient en une famille de dieux composée d’un père, d’une mère et de leur fils. Le père vivait au ciel et avait envoyé son fils sur la terre pour sauver les hommes. Mais, après de multiples aventures et une suite de malentendus, il l’avait laissé clouer sur une croix par les hommes qu’il était venu aider et qui ne l’avaient pas reconnu. Puis le fils était revenu du monde souterrain et était monté au ciel. Depuis ce jour, dessillés et mortifiés par leur erreur, les Levantins attendaient le retour du fils sur terre. En même temps, ils ne cessaient de prier et de vénérer la mère, qui avait la particularité étrange d’être restée pucelle lorsque le père l’avait fécondée. Il existait aussi une divinité secondaire qu’ils appelaient le Saint-Esprit et qui se confondait tantôt avec le père, tantôt avec le fils, tantôt avec les deux.
Le reproche que je peux lui faire c'est qu'il est très long à démarrer. Il faut vraiment avoir envie de poursuivre mais heureusement les courts chapitres pallient à ce défaut.
Le Sergent se déhanche avec nonchalance sur le rythme à contretemps de la boîte à rythme, sous l'oeil curieux de Bono. Yves Mourousi parle au ventre de Grace Jones. Des danseurs brésiliens slaloment entre les clients en exécutant des mouvements déliés de capoeira. Et il y a toujours ce cortège de garçons et filles qui portent des homards vivants sur la tête ou les promènent en laisse, le homard étant, pour une raison inconnue, l'animal en vogue du Paris 1980.
(Pensée étrange, je me dis qu'avec un peu de chance, celui qui gagnera Roland-Garros l'année de ma mort n'est pas encore né. )
Philosophe, Roddick dira, avant de se retirer :
"A un certain âge de la vie, soit on possède les choses que l'on veut, soit on sait pourquoi on ne les a pas."
Je suis de la génération Fight Club. Ce film a fait beaucoup de dégâts dans certaines éducations bourgeoises.
[P. Adrian]