Citations de Laurent Quenneville (32)
C'est par une écriture soignée, d'une grande profondeur, philosophique, poétique, voire psychanalytique et ne manquant cependant pas d'humour que l'auteur nous emmène à nous interroger sur soi, sur l'apparente réalité des choses.
Ma rue à moi est un étrange et merveilleux voyage initiatique où l'on se perd délicieusement.
L'épilogue est juste époustouflant et nous invite à relire cet ouvrage pour ressentir cette histoire d'une toute autre manière !
Merci Laurent de Queneville de nous avoir donné à lire ce récit vibrant d'émotions et de tendresse dont on ne sort pas indemne !
Un très beau livre qui mérite amplement d'être lu par tous, petits et grands !
Et le silence demeurait... imperturbable, effroyable, véritable camisole qui nous isole un peu plus à chaque seconde qui passe, faisant naître et résonner dans nos têtes tout un tas de questions plus perturbantes les unes que les autres.
Faire taire les armes ce n'est pas humain !
Les mots grandissent et les pensées prennent le large…
L'amour est un fruit dangereux qui nous ensorcèle dès que nos lèvres se touchent.
Le cri est un grand sac dans lequel on fourre toutes nos peurs mais il ne change rien à l'affaire.
Du bas de la falaise de sa vie, il contemplait désormais celle qui fût la sienne. Une simple hauteur, pensa-t-il, pour une sacrée accumulation d'émotions, de sens cachés, de rêves évanouis…
La porte à peine refermée, le petit livre tomba des mains de Lucien dans un doux vacarme littéraire... La tempête de silence avait traversé les temps
Une sensation étrange l'envahit de pied en cap. Il avait chaud et froid en même temps. Comme si son corps s'amusait. Comme si deux courants s'affrontaient sans qu'il n'y ait un vainqueur. Il était le réchauffement climatique et la période de glaciation dans le même temps. Le sentiment curieux d'être au bord d'une ère nouvelle.
P. 29
En effet, il semblait bien qu’une révolution était en marche dans une belle union collective réunie au nom de la liberté d’expression. Certaines lettres criaient qu’elles ne voulaient plus des institutions mises en place depuis des millénaires. D’autres, plus virulentes, hurlaient que les langues, mortes ou vivantes devaient reprendre la main et avoir le dernier mot. (page 149)
C’est si doux un baiser que ça vous recouvre l’âme toute entière. (page 118)
- Tu sais, le passé laisse parfois de lourdes traces. C’est la raison pour laquelle, nous ne leur parlons jamais de ce pourquoi ni à cause de qui elles ont été enfermées. Il faut tout faire pour qu’une langue ne meure pas et qu’ainsi se perpétuent les cultures du monde entier. Quand tu enlèves les mots aux hommes, il ne leur reste le plus souvent que les mains pour communiquer et ils n’en font pas toujours bon usage. (pages 86-87)
Un O deux fois plus grand mais non fermé et muni de deux pieds qui dépassaient de la base et lui donnaient l’allure de Charlot. La bouche bée de Lucien marqua l’instant un bon moment. (page 71)
- Et bien sache que même le sens premier d’une phrase peut parfois en cacher un autre qu’il faut que tu repères le plus vite possible. Même parmi les plus sympathiques. Cela s’appelle les sophismes. Il n’y a pas pire sur cette bonne vieille terre que le sophisme. Tel le serpent, il t’encercle dans ses anneaux et te gobe sans que tu t’en rendes compte. (page 47)
Quand on a un cœur, on n’a pas le droit de le ralentir. On a l’obligation de le laisser battre comme bon lui semble, c’est une politesse à rendre à la vie qui est une merveille et qu’il faut savoir savourer chaque instant. Car chacun de ceux-ci sont de véritables pépites et la mine n’en regorgera pas toujours. (page 22)
Dans un dernier battement de cils, les paupières de Lucien se fermèrent. Un insondable soupir s’empara progressivement du lieu. Son visage arborait une moue libératrice, quand une voix à la fois douce et caverneuse, de ces voix que l’on écoute rien que par leur timbre, l’interpella. (page 20)
Le manque est sans aucun doute la chose la plus présente qui soit !
La soif de l’instant ne peut s’abreuver de tout ce qui passe sous peine d’oublier de filtrer l’essentiel !
L’imprimerie est une force de frappe bien plus puissante que la plus puissante des armes.
Quand tu enlèves les mots aux hommes, il ne leur reste le plus souvent que les mains pour communiquer et ils n’en font pas toujours bon usage.