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Critiques de Lee Clay Johnson (19)
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Nitro Mountain

Il y a des matins comme celui-ci où je me retrouve accoudé au comptoir d’un bar du fonds de l’Amérique, un bled perdu dans les ténèbres des Appalaches. Comme souvent, le juke-box déverse son mélange de country et de blues. Comme toujours, je me retrouve seul à tourner les pages d’une vie, il y a un gars sur scène qui joue de la guitare, des trucs à la Hank Jones, il y a un autre type qui porte un tatouage de Daffy Duck dans le cou. Une nana en mini habillée de santiags regarde le guitariste, les lèvres brillantes humidifiées par sa langue érotique, la main presque sur les couilles du tatoué.



Je sens que dans quelques secondes, minutes, heures, la baston va déchaîner son lot de violence, de sang et de bile. Cela finit toujours comme ça ces histoires qui mêlent le pouvoir de l’alcool, des drogues et des nanas bien roulées en santiags. Y’a pas à dire, aujourd’hui, je suis servi. J’ai tous mes plaisirs malsains sans bouger mon cul du tabouret du bout du comptoir. Une poupée m’apporte un shot, plus fort, plus violent, plus viril. Beau cul. L’heure de me défoncer la gueule au Durty Misty’s. D’oublier cette vie de merde, cette putain de vie qui me cloue devant un verre et un bouquin, cette vie qui me fait tituber d’un côté à l’autre du caniveau, dont les effluves de pisse se mêlent au parfum de gerbe qui me reste en travers de la gorge.



A quoi reconnait-on vraiment un homme ? A sa capacité de pleurer, à celle d’encaisser les coups ou à celle de compter le nombre de bières qu’il s’enfile avant de ne sombrer dans le caniveau et de se vomir dessus…



A quoi reconnait-on un bon écrivain, en devenir ? Au fait de tourner les pages et de se retrouver perdu dans cette « Nitro Mountain », région minière désaffectée des Appalaches, et dans ce roman. C’est toujours le premier contact qui compte. Et comme première impression, je me suis senti dérouté, comme perdu dans le scénario. J’avoue, j’ai eu du mal au début, la gueule de bois, ou la gueule en vrac, pour accrocher à l’histoire, pour adhérer au comptoir, comme un sous-bock collé sur le zinc. Mais, à mon âge, je ne me refais pas, loin de là l’idée d’abandonner un pub alors que ma pinte n’est qu’à demi-consommée et que l’happy hour n’est pas terminée. J’ai persévéré, mon esprit est resté scotché au bar, une musique déversant toujours son flot d’accords, country toujours, cours toujours, les évènements déversant subitement un flot plus important de sang et de gnons, comme c’est trognon ce sang se déversant dans ce trou de balle, gros calibre, une bière se déversant toujours par le chemin le plus direct, de la pompe à mon verre, de mon verre à mon estomac, de mon estomac au caniveau. J’aime les circuits courts.



Lee Clay Johnson, nouvel auteur de cette Amérique profonde écrit là son premier roman. Pas parfait, mais pas non plus dénué d’intérêt. En devenir, donc, et probablement curieux de le découvrir dans quelques années dans un autre roman, toujours dans le coin, probablement que je n’aurai pas bougé de mon tabouret, accoudé seul au comptoir de n’importe quel bouge de la grande Amérique décadente. Du sang, de la bière et du vomis, le triptyque incontournable de mes désirs littéraires. Pour peu qu’un gratteux à la guitare y déverse ses mélodies sur scène, je suis prêt à boire n’importe quelle bière, même fadasse, même chaudasse, comme les nanas. J’aime la poussière du Durty Misty’s même si j’en espérais beaucoup mieux, en attendais probablement beaucoup trop.



« Rien n’est plus triste que la fin de l’happy hour. », toute la philosophie d'un homme triste....
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Nitro Mountain

Il y a des romans qui se veulent noirs, très sombres mais desquels une forme d’espoir peut émerger. « Nitro Mountain » ne fait pas partie de ceux-là ! En effet, ce premier roman est un véritable concentré de noirceur. Les bons sentiments y ont très peu leur place. Seule la nature humaine avec ses plus bas instincts est laissée en liberté dans cette aventure.



Dans un coin retiré et dévasté par la pauvreté, on est mis en présence de protagonistes plutôt raccords au décor. On y découvre des hommes et des femmes rongés par la précarité, qui font tout et surtout n’importe quoi pour s’en sortir. A chaque coin de bars, on croise des truands, des musicos, des saoulards, des drogués, des psychopathes… tout un ramassis de losers, toujours prêts à exploser. Et lorsque que les femmes, assez incontrôlables aussi, mettent leur étincelle dans ce baril de poudre, le résultat ne se fait pas attendre. La tension va grimper lentement provoquant l’escalade de la perversité et de la violence. Un évènement va en entraîner un autre jusqu’aux différents drames.



La plume de l’auteur est décousue et m’a parfois un peu troublé. Néanmoins, elle représente parfaitement le côté versatile et imprévisible de tout ce petit monde. Leurs marginalités créent une sorte d’instabilité constante. Elle maintient une pression sur le lecteur. On s’attend à tout moment à ce que ça parte en vrille.



Le premier roman de Lee Clay Johnson est une réussite pleine de promesses. La lecture est un peu hachée par le style, mais je garderai un bon souvenir de ce voyage oppressant et fascinant dans les coulisses de la désolation. Je vous donne tout de même un petit conseil avant de vous lancer dans cette aventure : Ne vous attachez pas trop aux personnages ! L’auteur les pousse dans leurs retranchements et comme on a affaire à une belle brochette de tarés, l’issue ne peut être que tragique !
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Nitro Mountain

Au rayon "Nouveautés" de ma médiathèque, sa couverture bleue nuit et son cerf aux bois incandescents m'ont tout de suite tapé dans l'oeil. Survol rapide du résumé : "région minière des Appalaches / marginaux sublimes / musicien bluegrass / truand sociopathe fascinant / entrée fracassante en littérature". Il ne m'en faut pas plus, j'emprunte !



Le bouquin, d'abord, et puis ces routes défoncées, ces chemins de traverse qui relient le Durty Misty's aux autres rades miteux de Bordon, patelin paumé emblématique du désenchantement américain.

Pour tous les poivrots du coin, hors ces camps retranchés point de salut ! Tout se passe ici, autour des comptoirs poisseux : les cuites collectives, les concerts improvisés, les trafics en tous genres, les plans dragues douteux et les plans drogues foireux, les échanges de bourre-pifs sur fond de musique country...



Pour son premier roman, si bleu au dehors et si noir au dedans, Lee Clay Johnson s'en donne à coeur joie avec ses personnages, qu'il maltraite et triture à l'envi. Léon le bassiste, Jennifer l'allumeuse, Turner l'ex-flic chatouilleux de la gachette, et bien sûr Arnett, l'affreux jojo ultra-violent et complètement fêlé : aucun ne parviendra à s'extirper indemne de la mélasse ambiante. C'est glauque et désespéré, un peu malsain parfois, ça pue la bile et la bière tiède : bref, on n'est pas chez Disney !



Les plus ronchons diront peut-être que l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard (rien à voir avec le Daffy Duck tatoué dans le cou d'Arnett-le-psychopathe, notez bien !), qu'on l'a déjà lue mille fois... Je leur réponds que oui, moi aussi j'ai pensé à Donald Ray Pollock (tiens, encore un canard ?) et à son "Diable, tout le temps", que l'on retrouve ici la même faune crasseuse et les mêmes scènes sanglantes mais que le lecteur, pour peu qu'il ne soit pas trop émotif, se laisse néanmoins entraîner par le rythme infernal imposé par Lee Clay Johnson et n'en écarquille pas moins les mirettes !



Une bande-son sympatoche, une gueule de bois quasi-permanente, des soiffards si déglingués qu'ils en deviennent presque attachants et une visite guidée explosive des bars les plus cradingues de Bordon : voilà donc ce que vous réserve ce roman bleu nuit perfectible mais tordu à souhait.

Pour apprendre à conjuguer le verbe boire à tous les temps (à commencer par le présent de l'apéritif !).

Pardon. Je crois que je vais rentrer.
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Nitro Mountain

Dans une ancienne région minière des Appalaches, la pauvreté fait rage. Nitro Mountain commence avec Leon, un jeune homme sans réel talent et sans ambition. Sa vie se traîne entre son travail dans une supérette et dans un foyer de sans-abris, agrémenté de quelques concerts occasionnels en tant que bassiste. Sa vie déjà morose est dévastée lorsque sa petite amie, Jennifer, rompt avec lui pour sortir avec Arnett, un véritable psychopathe... Un jour, effrayée et brisée sous les coups d'Arnett, Jennifer va demander à Leon de faire quelque chose d'extrême.

Dans un deuxième temps, Lee Clay Johnson va nous faire suivre Jones, un musicien qui connaît Leon. Un homme désabusé, qui transporte également ses propres démons, et qui recherche LA chanson parfaite.

Nitro Mountain est un premier roman intéressant, malgré quelques côtés un peu brouillon. Il y a parfois un petit manque de fluidité qui rend le récit assez abrupt, les transitions ne sont pas toujours très bien amenées. Mais Nitro Mountain est un récit qui reste très fort et très frappant, en particulier dans la description des personnage.

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
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Nitro Mountain

Voici un premier roman que j'attendais avec impatience pour cette rentrée littéraire, verdict ?



Nitro Mountain est un livre qui annonce l'arrivée du prometteur Lee Clay Johnson dans la scène littéraire américaine. Cette première histoire est vraiment très intéressante dans sa construction: l'auteur décide de la raconter en trois temps.



La première partie est à la première personne, nous faisons la connaissance de Leon, un jeune homme perdu, un looser qui possède un humour ironique vraiment hilarant; cette partie est par ailleurs ma préférée car je me suis attachée à cet être un peu paumé, je me suis régalée de ce ton drôle qui fait penser à Mark Haskell Smith ou Todd Robinson.



La seconde partie est à la troisième personne, elle se met en place suite à une terrible tragédie. J'ai trouvé fascinant la faculté de l'auteur à changer le ton, le drame devient omniprésent, la folie du truand local prend toute son ampleur et on se retrouve dès lors dans le genre country noir à la Daniel Woodrell. Avec ces deux parties, l'auteur réussit à dépeindre les deux grands classiques narratifs du roman noir américain.



La troisième partie est une forme de conclusion, elle met en lumière un personnage que je n'apprécie pas et j'ai donc eu peu d'intérêt à la lire et heureusement qu'elle était courte. Je ne la trouvais pas vraiment nécessaire et j'aurais aimé qu'un autre protagoniste puisse être le point final de l'ensemble.



Ainsi si j'ai particulièrement aimé le ton donné au départ du livre, j'ai apprécié la continuité et la prise de risque faite par l'écrivain. Ce dernier se situe dans la continuité du country noir, il rend hommage à tous ces prédécesseurs et apporte lui-même sa pierre à l'édifice en réussissant à allier l'humour noir au drame avec talent.



En définitive, un roman noir qui plaira aux amoureux du genre et qui pourrait être une bonne introduction dans cet univers pour faire ses débuts de lecteur dans le rural noir!
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Nitro Mountain

Bordon, patelin paumé des Appalaches, quelque part entre Kentucky, Virginie, Caroline du Nord et Tennessee, n’incarne pas vraiment le rêve américain avec sa population de vieillards et de chômeurs, ses bars miteux, ses fabricants de métamphétamine et ses mines désaffectées. C’est là que vit Leon, jeune bassiste de country qui vient tout juste de se faire larguer par sa copine, la belle Jennifer, et a dû revenir chez ses parents pour avoir un toit. C’est en tentant de trouver quelques engagements dans les bars du coin avec le groupe de bluegrass de Jones, petite célébrité locale, que Leon croise Arnett. Arnett est un peu l’archétype du plouc repris de justice camé jusqu’aux yeux. C’est aussi le nouveau copain de Jennifer.

Difficile d’aller plus loin dans le résumé de Nitro Mountain sans trop en révéler. On dira néanmoins que Lee Clay Johnson pose la situation initiale de manière très particulière, à travers les yeux d’un Leon à côté de ses pompes confronté à des personnages encore plus barrés que lui. Lee Clay Johnson joue ici avec la perception troublée de son narrateur et entraîne au passage le lecteur dans ce qui ressemble à une gueule de bois permanente. Cela lui permet de traiter un sujet auquel on est maintenant habitué, tant ce genre de roman de la cambrousse ravagée par les trafics et le chômage est à la mode, sur un ton différent et de faire véritablement ressentir au lecteur – presque physiquement – l’état de déliquescence du monde dans lequel évolue Leon. Puis, avec un sens consommé du contrepied, Johnson fait prendre une voie différente à son roman, l’accélérant et le rendant de plus en plus étouffant jusqu’à ce que ses personnages finissent de buter dans le fond du cul-de-sac dans lequel il les a précipités.

De fait Nitro Mountain, n’est pas un roman à valeur édificatrice. On n’y trouvera pas de morale particulière et pas d’analyse politique en tant que telle non plus. Lee Clay Johnson se contente, à travers une histoire finalement assez simple banale malgré son aspect échevelé et ses personnages étonnants, de parler de la vie de quelques personnes, du quotidien bouché d’une population en partie à la dérive, de la manière dont se construit le drame banal du quotidien qui viendra alimenter quelques jours la rubrique faits-divers des journaux et un peu plus longtemps les conversations des piliers de bar. Il le fait surtout avec un style d’écriture singulier auquel la traduction de Nicolas Richard semble vraiment rendre justice, sans pathos mais pas froid ou « sec » pour autant. La crasse et la grisaille du quotidien suintent véritablement de la plume de Johnson et quelques situations particulièrement loufoques, quelques dialogues décalés, quelques coups de projecteur sur des situation a priori banales auxquelles l’auteur confèrent un statut de scènes de la comédie du quotidien viennent un peu alléger le tout.

Il ressort de tout cela un premier roman qui, s’il n’est pas dénué de menus défauts, se révèle accrocheur et ambitieux dans sa volonté de donner à la crudité du quotidien l’ampleur d’une tragédie. Autant dire qu’il s’agit là d’un roman qui mérite d’être connu.




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Nitro Mountain

Tu as succombé d’emblée à cette couverture flamboyante de chez Fayard sans te douter vraiment de ce que ce roman contenait… Et ce qu’il contient est plutôt rude. Sous la plume de Lee Clay Johnson, nous sommes en effet plongés dans une ancienne région minière des Appalaches, auprès d’un jeune garçon, Léon, guitariste looser et paumé, tombé fou amoureux de la distante Jennifer. Autour d’eux, tentent de survivre divers marginaux, piliers de comptoir et laissés pour compte, ravagés par la drogue et l’alcool. Seule la musique élève le niveau et tend parfois au sublime. De nombreux concerts sont organisés dans le coin, notamment grace à l’enthousiasme de deux responsables de boîtes locaux, Larry et Bob. Léon suit un temps le groupe de Jones, un musicien de talent qui compose ses propres chansons (de style Bluegrass) et lui fait confiance, malgré son bras cassé, pour les accompagner en tournée. Mais Jennifer a succombé au magnétisme sulfureux d’un dangereux sociopathe, Arnett, et Léon s’est mis dans la tête de la sauver de ses griffes… et là les choses commencent à réellement encore plus mal tourner. Déjà que la vie n’était pas facile facile dans ce coin perdu d’Amérique… et qu’une autre fille, Rachel, avait il y a quelques jours mystérieusement disparu. Les corps sont mutilés et l’existence de chacun ne tient plus qu’à un fil. Et toi, lectrice, tu es tombée sous le charme de ce roman à la fois désagréable et fascinant, d’excellente facture, qui distille autant d’espoir que de désespérance crasseuse, de beauté que de laideur. Tu as eu le sentiment de tomber sur le premier roman d’un très grand et prometteur écrivain. Lee Clay Johnson a grandi lui même au sein d’une famille de musiciens bluegrass à Nashville, dans le Tenessee. Et tu as beaucoup aimé sa manière de raconter l’ambiance des tournées, la sensation d’être sur scène, le pouvoir de la musique, etc… Tout ce qu’il connaît sans doute très bien. Mais il ne faut pas se tromper, Nitro Mountain est surtout un roman noir, profondément désespéré, qui en glacera plus d’un. Et un terrifiant mais évident coup de coeur pour toi en cette rentrée littéraire !




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Nitro Mountain

L'histoire se passe quelque part au fin fond de la région minière des Appalaches, Les personnages que dépeint l'auteur sont drogués, alcooliques et marginaux. L'individu le plus marquant, nommé Arnett, est un dangereux sociopathe. Il vaut mieux éviter de croiser son chemin, sous peine de graves ennuis. C'est pourtant ce que va faire Léon, quand il se fait plaquer par sa petite amie Jenifer. Cette dernière n'a rien trouvé de mieux que de se mettre à la colle avec le sociopathe. Léon va tenter de la soustraire des griffes du fou furieux qui, bien entendu, ne l'entend pas de cette oreille. Le hic, c'est Jenifer n'est pas nette non plus. Le trio va se trouver embarqué dans une descente aux enfers à laquelle nous assistons, épouvantés. Pendant ce temps, Jonas, un ami de Léon, joue du bluegrass dans le bar du coin. Il s’inquiète de plus en plus pour Léon, qu'il n'a pas vu depuis un certain temps...

Ce roman est assez éloigné de ce que je lis habituellement mais comme Antigone l'avait sélectionné pour les matchs de la rentrée de Price Minister, et que nous en avions parlé ensemble, j'ai eu envie de le découvrir. L'histoire racontée par Lee Clay Johnson met bien dans l'ambiance de ces contrées reculées des Etats-unis où celui qui est sobre du matin au soir fait figure d’exception. Ce n'est pas un roman de tout repos : hard sexe, cuites mémorables, règlements de compte, meurtres. Heureusement, la country-music jouée dans les bars met un peu de baume au cœur. Je ne vous dirai pas je suis prête à renouveler ce type de lecture immédiatement mais je ne regrette pas d'être sortie des sentiers battus. L'auteur est sans nul doute talentueux car il a réussi à me faire (presque) aimer ce roman alors que je suis pourtant une "âme sensible".

Un premier roman, noir de chez noir...
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Nitro Mountain

La petite ville de Bordon, vue par les plus paumés de ses paumés. Y rester est à tous les coups finir par sombrer dans l’alcool, la drogue ou la violence. Pourtant, le jeune Leon a des velléités de devenir musicien de country, il ne se débrouille pas mal à la basse, mais un accident de pick-up va mettre un frein à ce semblant de rêve. C’est surtout son engouement pour Jennifer, jeune femme compliquée, sous la coupe d’un cinglé nommé Arnett, qui va provoquer un enchaînement de situations dramatiques, faisant passer ce roman du gris foncé au noir d’encre.



Que dire sur la lecture de ce roman, deuxième choisi parmi les propositions des Matchs de la Rentrée Littéraire de cette année ? Disons tout de suite que je n’ai pas été très convaincue par les toutes premières pages, mais je me suis sagement proposé de voir ce que me disait la suite. Il m’a fallu un peu de temps ensuite pour repérer l’humour distillé par l’auteur (mais on me dit souvent que je suis un peu lente à déceler cette chose mystérieuse qu’est l’humour). Dans ce cas, il permet, si cela est possible, de mieux faire passer la noirceur des sentiments et la férocité des situations, par exemple au tribunal ou au centre d’accueil des sans-abris, où Leon travaille au début du roman. Il faut toutefois avoir conscience que le ton général n’est pas vraiment, et même pas du tout à la gaudriole, c’est cru, sombre, dérangeant. Je ne sais si cela vous est déjà arrivé, mais c’est assez inhabituel un livre qui vous donne envie de vous laver les mains en le refermant, tellement on a envie d’échapper à son univers poisseux.

[...] la suite...
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Nitro Mountain

Loin d’être un roman caricatural, c’est néanmoins un titre qui manque de profondeur dans la psychologie des personnages. C’est dommage car il y a là un vrai potentiel pour tout le reste. Par contre, cela ne m’a pas empêché de savourer l’ambiance (bien sombre et poisseuse) et de suivre la débâcle, les trahisons et les tentatives de sortir la tête de tout ce bourbier des uns et des autres. D’ailleurs, je me suis demandé s’il existait vraiment un personnage principal dans ce roman. Leon, le protagoniste un peu gauche mais pas méchant et finalement assez attachant, omniprésent au début de l’histoire laisse doucement la place à d’autres… Jones notamment… Enfin, je n’en dirais pas plus. Mais cette évolution dans la mise en avant des personnages, autant que dans l’intrigue (l’un allant évidement avec l’autre) m’ont surprise et plu...............................................
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Nitro Mountain

Merci à PriceMinister pour cette lecture, dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire 2017 #MRL17

Un roman noir pour cette plongée dans cette ville qui se situe prés de Nitro Mountain. Léon, jeune homme, qui vient d’être largué par sa nouvelle petite amie, décide de rentrer à la maison : son père, alcoolique, ne parcourt que le chemin du divan au lit, sa mère l’incite à faire sa vie et à enfin trouver une voie. Un ancien ami vient le chercher pour jouer dans son groupe car il est bassiste, mais un bassiste avec un bras dans le plâtre : un peu difficile. Nous allons alors passer avec les divers personnages, tous plus losers les uns que les autres, dans des bars louches, au comptoir à descendre des bières et fumer de l’herbe. Des piliers de bar : un « méchant » qui tente de reprendre la ferme familiale, même s’il en est plus le propriétaire, un ancien flic, licencié de la police et comme il ne peut plus être armé, se promène et continue à enquêter avec une arbalète. Des relations dures et très violentes entre les personnages et quel puissant personnage que Jennifer, qui est malmenée et martyrisée par ces amants. Des scènes terribles traversent ce roman. Puis de belles pages sur la nature et les étendues américaines, mais aussi les villes profondes, isolées, touchées de plein fouet par la crise, plus de travail dans les mines, les magasins abandonnés, les seuls ouverts sont quelques bars un peu louches où des bagarres peuvent vite dégénérer. Un roman noir qui nous décrit une Amérique profonde, violente, sans espoir où il semble que l’alcool, des fumettes et de la drogue un peu plus dure semblent les seuls moyens pour vivre et survivre. Et paradoxalement, on s’attache aux personnages, à ce jeune Léon, guitariste avec un bras dans le plâtre, à Jennifer cette jeune femme qui s’attache tout de même à son amant malgré les coups qu’il lui assène. Un roman noir de noir sur l’Amérique profonde et qui a peut être conduit à la sinistre élection de Trump.
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Nitro Mountain

Un premier roman, bien noir, violent et porté par des doses massives d'alcool et de cames. C'est volontiers cynique, parfois loufoque, l'intrigue est portée par une galerie de personnages qui joue et maltraite les codes classiques du genre, le tout sur un air de country, dont semble tout droit sortir Leon, le narrateur. Une construction intéressante avec des partis pris osés et un style efficace.
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Nitro Mountain





Plus noir que noir !



Bordon, le bien nommé bled perdu des Appalaches, quelque part entre Kentucky, Virginie, Caroline du Nord et Tennessee.

On dirait le trou du monde, les personnages viennent directement de la machine à écrire de Jack Kerouac. On boit beaucoup, on fume du crack et de l'herbe, on se tabasse mutuellement et quand on a fini on frappe aussi sa compagne, histoire de partager la blague.

A la moitié du roman, force me fut de constater que je ne comprenais plus grands chose.

Toutefois l'ambiance glauque a son petit côté attirant.

Le texte est décousu ce qui complique encore l'affaire. Quant au style, là c'est le pompon. Doit-on rejeter la faute sur le traducteur ? Ou plus simplement sur un auteur qui use de phrases faciles ? La question est sans réponse.





Je sors de cette lecture, désabusé en pensant que bien sûr tous les goûts sont dans la nature



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Nitro Mountain

Au-delà du roman extrêmement noir et violent que nous livre Lee Clay Johnson, c’est dans une drôle d’Amérique qu’il nous plonge. Bien loin des néons et des lumières des grandes villes, c’est dans une région sinistrée Qu4il situe son roman.
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Nitro Mountain

C’est dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire que j’ai reçu ce roman. Il me faisait de l’oeil depuis un petit moment, j’étais donc ravie d’être parmi les heureux gagnants, même s’il s’agit d’un roman noir.



Ce fut une lecture étrange et je suis assez partagée en rédigeant aujourd’hui ma chronique. Nous voici donc dans une région minière des Appalaches, où les mines ont peu à peu fermer et où la population se retrouve le soir dans les bars, sous l’ombre de Nitro Mountain. « Une cohorte de laissés pour compte, junkies, piliers de comptoir, vauriens et marginaux sublimes qui y vivent » nous dit l’éditeur. Dans l’un des rares bars à proposer des concerts, entre ventes illégales de drogues, prostitution et bagarres, Jones, un musicien bluegrass vient y donner un concert. Il propose à Leon, un jeune homme de la région de venir remplacer au pied levé son bassiste.



Le romancier, Lee Clay Johnson, nous présente ce jeune homme, très attachant, Leon. Ce dernier a rompu avec la magnifique mais torturée Jennifer. Celle-ci lui a préféré un truand notoire, Arnett. Ce dernier est un vrai psychopathe qui porte un tatouage de Daffy Duck. Il s’est installé au pied de la Nitro Mountain, dans une propriété qu’il garde farouchement.Leur relation est orageuse, faite de boissons, de drogues et de coups. Leon tente d’oublier la belle Jennifer, et accepte la proposition de Jones de partir en tournée avec eux. C’est enfin la chance qu’il attendait, l’opportunité de quitter cet enfer. Quitter cette vie où il doit encore crécher chez ses vieux et compter ses quelques dollars. Sans aucune perspective, la musique est son seul échapatoire. Mais Leon a un mauvais karma, nous sommes dans un roman noir, et une sale blessure au bras l’empêche de continuer la tournée. Jennifer réapparaît et l’appelle à l’aide, elle prétend qu’Arnett la retient prisonnière et demande à Leon de l’aider à l’éliminer.



Lorsque Leon disparaît mystérieusement, la police est informée ainsi que Turner, ex-flic, viré de la police pour avoir lui-même enfreint la loi. L’homme a troqué le revolver pour une arbalète et est bien décidé à aller mener l’enquête afin de regagner son insigne. Son meilleur pote, qui fréquente le bar où se produit Jones, décide de venir l’aider. Mais les choses ne se passeront pas, évidemment, comme ils le prévoient..



Je le confirme : nous sommes dans du noir, du très noir. L’auteur ne nous épargne rien. J’avoue que le début a été difficile, je n’ai pas été séduite par le style de l’auteur, je le trouvais même plutôt léger. Puis Leon est apparu, jeune, paumé et « diablement attachant » comme nous le vend l’éditeur. Et j’ai vraiment accroché à la première partie du roman. Malheureusement, la magie a disparu avec l’arrivée en scène du psychopathe Arnett. J’ai trouvé le personnage « too much », comme si l’auteur voulait nous en mettre plein la vue. Malheureusement, ce personnage et l’accumulation de scènes de violence gratuites n’ont eu que pour effet de m’éloigner du roman.
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Nitro Mountain

Lee Clay Johnson dresse le portrait d'une certaine jeunesse américaine, dans une région particulièrement pauvre des Etats-Unis, en Virginie.

Dans leur petite ville mourante, la vie est loin d'être rose pour ces individus dont le désespoir est quasiment palpable tout au long du roman.

Drogue, alcool et violence rythment leur quotidien.



L'auteur distille habilement quelques touches d'humour noir ça et là.

Il ne tombe jamais dans la caricature, ses protagonistes semblent on ne peut plus réels. Ils se montrent même attachants bien qu'ils fassent parfois des choix détestables. Chacun lutte pour sa vie, avec plus ou moins de succès.



Un premier roman ambitieux qui mérite d'être lu. Une histoire sombre, dure et fascinante.



Merci à PriceMinister pour cette lecture, dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire 2017 #MRL17
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Nitro Mountain

J'ai lu ce livre dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire de Priceminister.



Dans une ancienne région minière des Appalaches où sévit une extrême pauvreté, l'auteur met en scène des laissés pour compte désespérés, des marginaux, des drogués... nous sommes bien loin du rêve américain...

Léon, bassiste de country, est un jeune homme perdu depuis sa rupture avec Jennifer. En cherchant du travail dans les bars avec le groupe de son ami Jones, il fait la connaissance d'Arnett, le nouvel ami de Jennifer, un truand psychopathe et drogué assez effrayant. Impossible d'en dire plus pour ne pas dévoiler l'intrigue...



Le récit est construit en plusieurs parties très différentes. Dans un premier temps l'auteur donne la parole à Léon ce qui permet de nous faire ressentir l'état de désolation du monde dans lequel vivent tous ces paumés. Après la survenue d'un drame, la deuxième partie est écrite à la troisième personne, le type de narration change, la tension monte, l'atmosphère devient étouffante.



Ce premier roman de Lee Clay Johnson est un roman noir qui n'offre aucune éclaircie dans sa noirceur, les plus mauvais côtés de la nature humaine, les sentiments les plus noirs y sont développés

Les personnages sont étonnants et l'histoire incroyable. La narration décousue m'a déroutée dans un premier temps mais rapidement je l'ai trouvée en parfait accord avec la vie complètement imprévisible des personnages, elle restitue parfaitement le quotidien de ces êtres à la dérive.

C'est un livre cru, parfois dérangeant, que j'ai aimé pour son originalité, son humour grinçant et parce qu'il est complètement différent de mes lectures habituelles. Par contre, j'ai eu besoin d'enchainer sur une lecture plus légère...



Merci à Antigone, marraine de l'opération et à Priceminister pour l'envoi de ce roman.






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Nitro Mountain

Un premier roman noir de chez noir, une ambiance bien glauque et souvent dérangeante. Une lecture difficile pour moi, entre dégoût et fascination pour cette histoire et les personnages qui la composent. J’ai hésité plusieurs fois à abandonner mais il y avait un je ne sais quoi qui me retenait.

Et puis après 200 pages, j'ai craqué. Abandon.

L'écriture est tellement hachée que je n'arrivais plus à enchainer les pages et la lecture s'apparentait à une torture.

Trop de livres dans ma PAL qui m'attendent pour que je m'obstine.



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Nitro Mountain

Un roman noir, sombre.



Léon, bassiste vit là où sa journée le porte : un jour chez sa mère, un autre chez sa sœur ou chez un ami, et va pour son ex Jennifer se mettre dans un situation difficile.



Dans la première partie, on suit Léon qui est le narrateur. Ce premier chapitre (129 pages tout de même) est pour moi le mieux construit du roman. On a envie de savoir ce qu'il va advenir de Léon , de voir comment il va s'en sortir de tous ses déboires.

C'est intense et prenant. Intense par le fait que l'auteur a décidé d'écrire cette première partie sur un seul et long chapitre; prenant car Léon se trouve souvent dans des situations complexes.



La deuxième partie, à nouveau un long chapitre, pour celle ci, est plus impersonnelle par sa narration à la troisième personne et les nombreux personnages que l'on suit. Il y a beaucoup de tension dans ce chapitre.



La dernière partie est beaucoup plus courte et comme avec la seconde je n'ai pas trop accroché.



Le style de l'auteur est haché et fait bien ressortir le côté précaire, imprévisible de ce monde où évoluent Léon et ses amis : une Amérique pauvre qui a du mal à s'en sortir.

De longs chapitres-parties qui alourdissent le récit ont fait que j'ai ressenti de la loudeur tout au long de ma lecture.



Je ressors mitigée de cette lecture. J'ai eu du mal avec le style de l'auteur haché sans sentiment, on a du mal à ressentir quelque chose en lisant ce récit sauf dans la première partie qui rehausse un peu le tout.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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