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Citations de Leonardo Padura (889)


Quand le pouvoir est cruel, les mesquineries humaines sont à la fête.
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Tu connais la meilleur façon de chasser le lion?
Tu attrapes un lapin, tu lui fous des baffes, tu le menaces de massacrer sa progéniture, il finira par avouer qu'il est un lion.
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Grâce à cette biographie, l'homme qui se rendit à la plage à partir de la troisième rencontre commençait tout juste à être capable d'assimiler certains éléments de cette histoire en les voyant sous un jour différent. Mes oreilles s'appliquaient désormais à interpréter l'information et, avec ma connaissance sommaire des faits et de leurs acteurs, j'essayais de la placer sur un échiquier dont les coordonnées me devenaient familières.
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Mais il y a trente ans, il n’y avait pas de nuances. Quand tu étais marginalisé, tu étais mort en tant que personne…
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Et sur l'un des fauteuils un homme chauve, d'une soixantaine d'années, encore robuste, vêtu d'un tee-shirt qui laissait voir que tous les poils perdus sur la tête s'étaient peut-être déplacés vers les bras, le cou et la poitrine. Comme l'Ours Miguel, se dit Conde, et il revit l'image de ce prof de maths de ses années de collège
L'Ours était-il mort ? Quelqu'un d'autre que Conde se souvenait-il encore de lui ? L'effacement de l'existence des gens, et même des souvenirs de leur existence, était-ce cela la véritable solitude des morts ?
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Mario Condo qui non seulement devint un lecteur vorace et obéissant, de l’espèce capable de finir n’importe quel livre commencé -il avait réussi à vaincre ‘’Les Misérables’’ et même commencé ‘’La Montagne magique’’-, mais avait également commencé à aimer les livres et les bibliothèques à la façon des croyants qui adorent leurs églises : comme des lieux sacrés où la profanation n’est pas admise, sous peine de condamnation éternelle.
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– Vous haïssez les policiers ?
[…]
– Mais non, mon fils, non. Vous n’êtes pas les pires. Écoutez, les policiers font leur travail de policiers, ils interrogent et mettent les gens en prison, et ils le font même bien, vraiment. C’est une vocation répressive et cruelle, pour laquelle il faut certaines aptitudes, et vous me pardonnerez. Comme, par exemple, être prêt à frapper une autre personne pour la faire obéir, ou anéantir sa personnalité par la peur et la menace… Mais ils sont socialement indispensables, tristement indispensables.
– Et alors ?
– Les salauds ce sont les autres : les policiers pour leur propre compte, les commissaires volontaires, les poursuivants spontanés, les délateurs sans salaire, les juges par goût, tous ceux qui se croient maîtres de la vie, du destin, et même de la pureté morale, culturelle, voire historique d’un pays…
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Le Conde alluma une cigarette pour essayer de faire céder la dernière digue de sommeil, et ce fut alors qu'il se souvint.
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- Manolo, tu te rappelles quand nous sommes allés ensemble la première fois chez Tamara ?
- Bien sûr, quand son mari, Rafael Morin, avait disparu. À l'époque, on n'avait pas de test ADN et, au commissariat, il n'y avait qu'un ordinateur. La préhistoire...
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Osmar avait changé de couleur de tenue. Du blanc il était passé au violet pâle. La coupe, elle, était toujours la même et Conde se demanda qui pouvait être le couturier qui l'habillait.
- Tu regardes quoi ? réagit le jeune homme.
- Rien, rien, bredouilla Conde.
- Ose un peu t'habiller comme ça. Dans ce pays de merde, avec la chaleur qu'il y a en permanence, c'est ce qu'il y a de plus commode. En plus, je dépense rien en slips, ajouta-t-il en souriant, et Conde se demanda quel sens avait cette dernière précision. Parce qu'il savait quelles étaient les intentions d'une femme qui te
dit qu'elle ne porte rien en dessous, mais.
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Quand j’étais gamin, ils étaient en train de réparer et de planifier l’économie, et, quand toi tu étais gamin et que moi j’étais déjà flic, on parlait de rectifier des erreurs et des tendances négatives dans le pays. Une mini-perestroïka cubaine et… on en est là, à parler de corriger des erreurs, de subventions indues, de substitution d’importations et de je ne sais quelles autres histoires à dormir debout…
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Ils allaient rester seuls, eux tous, éloignés, certains dedans, d'autres dehors, à se dessécher les uns d'épuisement et les autres de surexposition à la nostalgie et à l'indifférence ? C'était le résumé possible du parcours d'une génération cachée: disparaître, toute honte bue et sans rien ou presque à sauver.
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Écoute, mon pote, tu ne peux pas passer ta vie à carburer à la nostalgie. La nostalgie te trompe, elle ne te rend que ce dont tu veux te souvenir, et parfois c’est très salutaire, mais presque toujours c’est de la monnaie de singe. De toute façon, j’ai bien peur que tu ne sois jamais prêt à affronter la vie, tu es un cas désespéré ! Tu vis dans tes putains de souvenirs. Vis donc ta vie aujourd’hui, vieux, elle n’est pas si moche. N’en rajoute pas…
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- Il se passe des choses que je n’aurais jamais imaginé voir de mon vivant. Un président américain à Cuba, qui n’est pas n’importe quel président, parce que c’est un président des États-Unis noir… Et maintenant débarquent des vieillards maigrichons qui prétendent encore qu’ils sont les Rolling Stones.
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Nous vivons dans une société malade qui ne nous laisse pas voir l'essentiel. La qualité d'une vie ne dépend pas seulement du progrès matériel, mais de notre capacité à cultiver la paix et l'harmonie en nous-même, et à les projeter vers ce qui nous entoure.
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Clara découvrait enfin là où elle s'y serait le moins attendue vingt, quinze, dix, cinq, un an plus tôt, la mine d'or de l'amour le plus plein et le plus satisfaisant, celui que l'on qualifie d'amour de sa vie : celui qu'on donne et que l'on reçoit dans les mêmes proportions, sans calculs, celui qui se vit sans soubresauts mais toujours avec des surprises, et qui a le pouvoir d'ouvrir le chemin qui mène au paradis sur terre: ce minuscule espace physique et mental où tiennent a peine deux êtres porteurs du besoin de vivre l'un pour l'autre, l'un dans l'autre. Deux personnes qui se croyaient vaincues et quí, dans la complicité et la proximité, découvraient qu'elles pouvaient encore se battre et refaire le chemin.
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- Si tu veux... La vérité, cest ce que l'on croit. Que Dieu existe, par exemple... Moi, tout ce que je vais pouvoir te dire, cest ce que je crois. Mais rappelle-toi que l'utile et l'agréable ne vont pas toujours ensemble.
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Irving le savait mais la réalité se chargeait toujours de le lui faire sentir : chacun traîne ses peurs. Sauf que, pour certains, le poids était plus lourd.
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Qu’est-ce qui est le plus important ? Être ou être de quelque part ?
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Un homme amoureux devient un être irrationnel.
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