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Critiques de Léonie Bischoff (509)
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Une opportunité de lecture offerte par la médiathèque : le livre fraîchement équipé n’attendait que moi et je n’ai pu résister aux dessins délicats et sublimes de sa conceptrice. De ce côté-là, le livre est une pépite. Les dessins aux crayons de Léonie nous emportent dans leurs volutes colorées surfer entre la vie triviale de cette femme de lettres, Anaïs Nin et sa vie rêvée entre les pages de son journal intime. Clairs et légers quand la vie est insouciante, les traits se durcissent et oscillent entre les rouges et bruns organiques quand l’instinct prend la parole ou bien encore de bleu sombre quand les rêves obscurcissent l’écran des nuits de la célèbre diariste. J’ai parcouru l’ouvrage sans cesser de m’émerveiller sur la puissance de souffle de ces dessins crayonnés. Ils épousent parfaitement le corps et l’âme de cette femme tour à tour naïve, sensuelle, bestiale ou névrosée.

Concernant maintenant le récit du roman graphique, il suit chronologiquement une partie de la vie d’Anaïs Nin, celle où elle rencontre le romancier américain Henry Miller et en devient rapidement la maîtresse et la mécène. Je connaissais vaguement la femme de Lettres mais ne m’étais jamais arrêtée sur ses écrits. Je dois dire que l’ouvrage ne m’en donne pas plus que ça l’envie. J’y ai découvert des passages de sa biographie qui me dissuade de la lire, notamment, sa liaison incestueuse avec son père qui a abusé de son innocence lorsqu’elle était enfant. Cette partie m’a dérangée. Bien que tout soit décrit et mis en scène avec tact, j’avoue ne pas voir en cette jeune femme qui court éperdument à satisfaire sa soif de connaissance d’elle-même et de sa sensualité au point de se travestir par des mensonges incessants aux yeux de ceux qu’elle aime, une icône féminine annonçant la femme moderne. Elle rejoint de mon point de vue la cohorte des femmes abusées et meurtries qui ont tenté toute leur vie d’effacer les traumatismes et de recoller les morceaux de leur être éclaté et tiraillé. Le projet de Léonie Bischoff est une réussite car elle esquisse merveilleusement le portrait de l’écrivaine dans un livre à la sensualité légère et à l’érotisme marquant. Elle ne gomme en rien la part sombre du personnage d’Anaïs Nin, aussi ogresse et monstrueuse parfois que la figure paternelle qui l’a engendrée. Une lecture intéressante qui a donné « corps et couleurs » pour moi à un nom un peu flou de l’histoire littéraire étudiée il y a bien longtemps sur les bancs de la fac !

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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Quelle merveille ce livre !

Je vais manquer de mots pour retranscrire l'enthousiasme qui s'est emparé de moi à sa lecture, ou devrais-je dire, lors de sa contemplation. Je n'ai pas forcément adhéré à la vie chaotique de cette artiste tourmentée. Infidèle, incestueuse, séduisante, séductrice... victime ?

Pas de parti pris dans ce roman graphique.



Par contre, un festival visuel pour retranscrire l'état intérieur de l'héroïne. La dualité de sa personnalité, qu'elle cache dans un journal intime, prend forme magnifiquement sous nos yeux. L'image soutient les mots, puis les dépasse pour presque les remplacer. Les dégradés de couleurs sont à la fois variés et uniformes, dans une subtilité artistique à couper le souffle.

Cet ouvrage a sans conteste la plus belle couverture de ma bibliothèque, et en l'occurrence l'intérieur est à la hauteur du reste.

Tout simplement splendide.
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Le prédicateur (BD)

Bien que je connaisse l'auteure, je n'ai pas lu le roman d'où est tirée la bande dessinée, ce fut donc une découverte. Ainsi, j'ignore si l'adaptation est fidèle ou non... Par contre, je peux voir assurer que j'ai passé un bon moment avec cette BD polar. J'avais un peu peur, au début, car les trois premières pages sont dédiées à la présentation des nombreux protagonistes ! Je me suis demandée si j'allais réussir à suivre, si j'allais reconnaître les personnages sans aller sans arrêt au début ou s'il fallait avoir lu le roman pour comprendre. Si vous vous posez les mêmes questions, sachez que vos craintes peuvent être balayées : on reconnaît assez bien qui est qui et on rentre facilement dans l'intrigue. Il faut dire que les premières pages bien glauques annoncent très bien la couleur ! J'ai immédiatement été séduite par le coup de crayon, par les ambiances qui dégagent de certaines scènes et par la colorisation qui met en valeur le récit de Läckberg. Le résultat est un régal visuel !



Les amateurs de l'auteure suédoise, ceux qui aiment les sagas familiales ou le polar en BD devraient adhérer à cet ouvrage ! En ce qui me concerne, j'avoue m'être prise au jeu. Je n'ai pas cherché à deviner qui est le coupable : je me contentais de tourner les pages en admirant les couleurs, les expressions des personnages ainsi que l'avancée de l'enquête. D'ailleurs, ne vous fiez pas aux couleurs chaudes et aux doux moments de répit aux côtés de Patrik et d'Erica : l'ambiance de la BD est sombre, pleine de non-dits, de folie et de manipulation. "Le prédicateur" se lit d'une traite et donne envie de découvrir "La princesse des glaces", roman qui a également été adapté par les deux illustrateurs...


Lien : https://lespagesquitournent...
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Ce livre m'avait été conseillé il y a un bon moment déjà, mais ne connaissant pas l'œuvre ni la vie d'Anaïs Nin, je ne m'étais pas emballée plus que cela. De même, en le feuilletant hier après-midi, les bras déjà chargés de livres.



Et puis je l'ai ouvert deux heures plus tôt.

Et le dessin. Ce dessin magique aux petits traits et rendu crayon de couleur, cette duplicité magnifiquement rendue d'Anaïs Nin m'a envoûtée direct. Et j'ai bu à la coupe cette vie chanceuse et libre qu'a connu la romancière. Chanceuse parce que si elle n'était pas forcément comprise elle a pu se chercher, s'essayer, tout en gardant son entourage auprès d'elle. Libre parce qu'elle a pu goûter à tout ce qu'elle voulait, sans souci matériel ni exclusion sociale. Quelque fois, à lire ces planches magnifiques, on se dit que tout était possible quand rien n'était toléré. Ou alors il faut juste oser pour être fidèle à soi-même.

Bravo Léonie Bischoff pour ce livre enchanteur.

Bravo Anaïs Nin pour (l') avoir vécu.
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Une œuvre au long cours : quelque huit ans de réflexions, de recherches et de tentatives avortées, à l’issue desquels Léonie Bischoff a enfin trouvé l’indispensable fil d’Ariane Le résultat ? Un album aussi passionnant qu’inspiré sur les années de formation d’une artiste à la recherche d’elle-même dans le Paris des années 1930.

Qui est Anais Nin ? Une artiste fascinante à la réputation sulfureuse, elle a osé livrer son intimité sous forme de journal, dont un qu’elle garde secrètement. Elle lève le voile sur les mystères de l’intimité féminine.

Exilée de France en Amérique à la suite du divorce de ses parents, puis elle revient en France avec son mari, muté au sein de la filiale parisienne de la National City Bank. Son aversion pour la vie domestique conduit la jeune femme à se réfugier dans l’écriture. Elle avait commencé à écrire lors de la séparation de ses parents. Elle confiait à son journal ce qu’elle ne pouvait pas dire à son père.

Une rencontre avec H.Muller va bouleverser sa vie. Anaïs Nin placera tous ses écrits sous le signe de l’érotisme et de l’inconscient.

Anaïs Nin placera tous ses écrits sous le signe de l’érotisme et de l’inconscient. Elle tombe amoureuse de son esprit . Anaïs inaugure et invente ce que l’on appelle aujourd’hui le polyamour, la possibilité d’aimer plusieurs personnes à la fois.

Léonie Bischoff réussit très bien à montrer ces questionnements intérieurs, la force et la fragilité de cette femme qui se révèle à elle-même en même temps qu’elle se révèle à ses amants.



Le dessin au trait léger de Léonie Bischoff montre la grande fragilité, en partie grâce à un dessin au trait léger, au rendu proche de crayonnés rehaussés de couleurs discrètes.










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La longue marche des dindes (BD)

Très joli coup de coeur pour cette B.D.

Que je conseille vivement à tout le monde.

Si certains me suivent, ils savent que j'ai souvent du mal avec les BD, et que je préfère toujours un roman.

Mais là, après avoir adoré le roman, j'ai tout autant aimé la BD.

Elle est étonnamment fidèle au texte initial, malgré deux différences importantes et surprenantes.

Les dessins sont très agréables, bien lisibles, expressifs et tendres.

Le texte clair, bulles comme cartouches, et j'apprécie qu'il soit en minuscules, quand trop de BD sont encore en majuscules.



Simon, le simplet, dont tout le monde se moque et qui termine son quatrième CE1, décide de partir avec les mille dindes du fermier Buffey, qui ne sait qu'en faire, pour les vendre à Denver, plus de mille kilomètres à l'ouest du Missouri.

Avec l'aide de Bidwell Peece, le muletier alcoolique, d'Emmett, son petit chien très futé, puis de Jo et Lizzie, ce périple extraordinaire va leur permettre de révéler le meilleur d'eux-mêmes.

Une aventure pleine d'humour, mais aussi de danger et parfois de tristesse.

Une merveilleuse leçon de vie, à partir des principes de l'institutrice, qui incitent à trouver le talent de chacun.

Une belle leçon d'Histoire aussi, et de géographie. On va avec Simon découvrir la vie rude des plus pauvres, les us et habitudes de ces territoires américains. Et aussi l'esclavage, les nuages de sauterelles, la triste façon dont on a traité les Indiens, la vie terrible dans les vastes plaines, les exactions de l'armée, et beaucoup d'autres détails. Avec surtout la découverte de l'amitié, de l'aide, et hélas l'occasion d'apprendre que la famille n'est pas toujours à la hauteur, parfois les rencontres de hasard sont bien plus positives.



Une petite merveille cette B.D. Chez moi, tous l'ont aimé. Du grand-père (pourtant très difficile sur les BD) à mes petits-enfants, qui l'ont lue en rien de temps et l'ont partagée ensuite.

À présent, je fais des "allers-retours" entre la BD et le roman, pour mettre des images sur le texte, et l'inverse !!
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

De très beaux dessins, une atmosphère fascinante, au service de cette biographie d'Anaïs Nin qui suit le fil de son journal intime.

L'Anaïs du journal est présentée ici comme le double de la vraie Anaïs, se permettant des pensées et des fantasmes qu'elle hésite à concrétiser dans la réalité.

(Elle n'hésite pas très longtemps, à vrai dire.)

On découvre donc sa vie d'épouse auprès d'un mari aimé, mais aussi sa liaison torride avec Henry Miller et quelques autres épisodes. La BD restitue bien la difficulté à être une femme libre dans l'ambiance des années 30, mais n'évite pas les longueurs et s'essouffle un peu en voulant trop en dire : on s'ennuie un peu à la fin.

Challenge Bande dessinée 2022

LC thématique de septembre 2022 : "État des lieux"

Challenge ABC
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Anaïs Nin, écrivaine connue pour son journal "mon réconfort, mon miroir, ma drogue". Elle y explore sa vie, son caractère, celui des autres, les différentes facettes de sa personnalité, mais aussi ses rêves, ses fantasmes, c'est pourquoi son journal n'est pas totalement conforme à la réalité.

Dans cette magnifique bande dessinée aux planches semblables à des aquarelles, Léonie Bischoff retrace les années 1930, celles qui ont permis à Anais Nin de se révéler, de se désinhiber, de s'émanciper, des années de formation, de rencontres.

De nombreux amants dont le principal l'écrivain Henry Miller, Otto Rank, disciple de Freud, son éditeur, son psy, son professeur de danse, June la femme de Miller qui la fascine par sa capacité à vivre dans un univers parallèle. Des rencontres sensuelles, sexuelles et intellectuelles.

Un retour sur son enfance, la terrible figure de son père qui l'a abandonnée et revient...pour le pire ( planches cauchemardesques, noires et couleur de feu).
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Anaïs Nin est une écrivaine américaine née en France de parents originaires de Cuba, qui est connue pour la publication de journaux intimes qui s'étalent sur plusieurs décennies et offrent une vision profonde de sa vie privée et de ses relations. Elle est aussi l'une des premières femmes à écrire des ouvrages érotiques. Je l'ai découverte, ou du moins j'en ai entendu parler, il y a des années de cela via la dessinatrice Diglee (clic) qui en parlait régulièrement dans ses posts sur son blog et sur les réseaux sociaux. Alors en voyant qu'un roman graphique biographique lui était consacré, j'ai sauté le pas !



Parlons d'abord de l'objet. Cet ouvrage édité par Casterman est juste magnifique ! Avec sa couverture cansonnée épaisse, son papier épais et un peu lisse, et surtout les dessins de Léonie Bischoff qui semblent fait aux crayons de couleur, c'est une petite bombe ! J'adore l'objet-livre. Je le trouve superbe et rien que pour ça, même sans connaitre le sujet, je pense que j'aurais craqué.



Le sujet, lui, c'est des moments de la vie d'Anaïs Nin qui permettent de mieux cerner le personnage. Sans aller jusqu'à une biographie complète et linéaire, je pense que l'autrice livre suffisamment de clés de compréhension pour donner envie de pousser et découvrir et les écrits et le récit de vie complet de l'écrivaine américaine. C'est dense mais jamais lourd. Je pense toutefois que si j'avais mieux connu Anaïs Nin j'aurais plus apprécié le voyage.



On découvre sous la plume et le crayon de Léonie Bischoff, la femme qu'était Anaïs Nin. A travers une narration classique et efficace qui se permet de jouer sur les rythmes et les temporalités au fur et à mesure de l'analyse que l'écrivaine fait d'elle-même, nous découvrons sa vie de femme mariée, sa vie d'écrivaine, son enfance, ses relations aux hommes de sa vie ainsi son rapport à la sexualité et à son corps, ce qui correspond bien à ce que j'avais lu sur elle via Diglee.



Anaïs est un personnage fascinant. Elle a l'air d'une femme banale mais sa passion pour la compréhension de la psyché humaine et en particulier la sienne est fascinante. Elle tient un journal depuis toujours et continue encore et encore. On découvre vite qu'il y a deux versions de ce journal, celle censurée connue de son mari et celle non censurée qu'elle garde pour elle-même. Elle s'y livre pleinement, sans fard, y fait son introspection et décrit ses émotions tumultueuses et ses fantasmes. J'ai beaucoup aimé ce que cela dit de la femme Anaïs. J'ai cependant été gênée à plusieurs reprises, moralement parlant, par ses désirs qui contreviennent à ma morale personnelle, surtout quand elle passe à l'acte, mais cela est présenté par l'autrice de ce livre sans voyeurisme, sans jugement, de manière à ce que chacun se fasse son opinion et surtout juste pour qu'on comprenne mieux Anaïs.



L'autre facette de sa personnalité qui m'a énormément intéressée, c'est bien sûr l'écrivaine. J'ai beaucoup aimé la voir écrire, chercher l'inspiration, côtoyer des auteurs, en particulier Henry Miller (et sa femme) avec qui elle entretiendra une très longue relation enrichissante des deux côtés. C'est chouette de voir une femme écrivaine reconnue dans un certain milieu pour ce qu'elle fait même si elle n'est pas encore publiée. C'est également passionnant de voir à quel point elle réfléchit sur elle-même et sur la notion d'oeuvre. Elle cherche à se trouver et à trouver la liberté à laquelle elle aspire. Elle se confronte à d'autres artistes pour cela, mais également à des "scientifiques" comme des psychanalystes puisque cette méthode la fascine.



Pour évoquer tout cela, Léonie Bischoff a souvent mis en scène son héroïne en pleine mise en abyme avec son double, presque démoniaque mais surtout passionnée, toute droite inspirée de la Grèce antique. C'est poétique et sublime !



Ça ne plaira pas à tout le monde, mais de mon côté, j'ai adoré le parti pris graphique. J'ai trouvé la composition des pages à l'image de l'héroïne de l'histoire, douce et torturée à la fois, psychédélique même parfois. L'utilisation de crayons de couleur à la mine multicolore rend magnifiquement. Cela donne une vraie lumière au récit et aux propos, ainsi qu'une richesse de couleurs rare, illustrant les multiples facettes d'Anaïs. C'est varié et très expressif. Il y a une vraie recherche dans la composition des scènes, le choix des couleurs, de l'angle de vue, de l'éclairage de la lumière. C'est extrêmement poétique, plein de métaphores, la dessinatrice aimant jouer avec les symboles. Ça fait très Art Nouveau !



Léonie Bischoff a ainsi réussi à croquer à merveille la personnalité complexe et foisonnante d'Anaïs Nin. En moins de 200 pages, elle a évoqué son rapport à l'art, au corps, à l'amour et à la sensualité, sa bisexualité, ses rapports troubles avec les hommes et l'engagement, sa quête de la compréhension d'elle-même, etc. C'est extrêmement riche et cela donne autant de clés pour donner envie d'en savoir encore plus sur cette écrivaine, le tout avec un graphisme onirique qui m'a emportée dès les premières pages. Mission réussie !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le tailleur de pierre (BD)

J'ai bien aimé retrouver l'héroïne sous sa forme BD, j’ai aimé l’intrigue et j’ai apprécié retrouver Erica Falck. Bien que l’histoire soit condensée j’ai retrouvé l’ambiance sombre du roman. Maintenant que j’ai lu les trois bd il va être difficile d’attendre la sortie du quatrième.
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Cela fait longtemps que ce roman graphique primé à Angoulême me faisait de l'oeil, encore plus après la lecture de "La longue marche des dindes" (Prix jeunesse 2023 Angoulême).



Un graphisme et des couleurs magnifiques pour nous entraîner dans l'univers très onirique d'Anaïs Nin.



Depuis trois ans à Paris, on découvre Anaïs emménageant en banlieue à Louveciennes. Son mari Hugo Guiler est banquier, ce n'est pas la vie dont Anaïs rêvait pour lui !



Elle est artiste, elle écrit son journal depuis l'âge de 11 ans et elle aimerait être publiée. Elle travaille sur un essai au sujet de DH Lawrence.



Nous sommes dans le début des années 30. Anaïs est tourmentée, elle compte plusieurs femmes en elle, elle étouffe, et son double s'exprime dans son journal.



Partagée entre le poids de son passé, ses traumas, l'absence du père et l'éducation catholique, elle n'ose franchir le pas, les limites. Un exemple : elle adore le flamenco et prend des cours mais le danser en public serait contre la morale, une image de catin aurait dit son père !



Elle va rencontrer Henry Miller et son épouse June, une rencontre qui va bouleverser sa vie, la libérer et lui permettre enfin de créer.



Anaïs Nin, l'ambigüe qui a besoin d'aventure, de sexe auprès des hommes qu'elle rencontre pour s'affirmer et aimer son mari plus réservé.



Un roman graphique qui nous fait vivre son univers intérieur, ses réalités avec un joli jeu d'ombres et de lumière. Beaucoup de sensibilité, de sensualité dans les gestuelles et les couleurs.



Thématiques : création artistique, libération sexuelle, psychanalyse.





Un petit bijou ♥


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Tiraillée entre la fidélité à son mari banquier et son attirance pour Henry Miller et June, son prof de danse, un cousin, ses psys, son père, ses fantasmes… Anaïs se cherche, se découvre…



Un dessin magnifique qui exprime bien plus qu’un texte ne l’aurait pu, on découvre une Anaïs double, fragmentée, indécise, perdue, créative, torturée, artiste, culpabilisée, aimante, amante qui se cherche sans jamais parvenir à trouver celle qui se reflète dans son miroir. Mais aussi, une autrice infatigable qui ne cesse d’écrire dans son (ses) journal.



Une bande dessinée fascinante, superbe, onirique et sensuelle
Lien : https://www.noid.ch/anais-nin/
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Ayant beaucoup aimé "La longue marche des dindes", j'étais curieuse de découvrir la biographie d'Anaïs Nin par Léonie Bischoff.



Je connaissais cette auteure de nom, sans rien savoir de sa vie.

Léonie Bischoff n'a pas choisi la facilité : représenter les tourments intérieurs, les sentiments développés pour les nombreux amants et le journal, omniprésent, n'est pas évident. Elle y parvient pourtant avec brio ! Personnaliser le journal à la manière d'un double qui incarne aussi la mauvaise conscience et une vraie bonne idée. Et graphiquement, l'illustratrice rend ces tourments très visuels.



J'ai été moins sensible au parcours de vie d'Anaïs Nin. Cette figure considérée comme féministe ne m'a semblé vivre que par les hommes. Elle les utilise pour se révéler, mais ils lui sont indispensables. De liberté sexuelle à liberté effective il y a un pas, et je ne pense pas que coucher avec la plupart des personnes que l'on rencontre soit un acte féministe. D'autant qu'Anaïs Nin s'enferme dans un nouveau rôle à chaque relation. Certains passages m'ont d'ailleurs mise mal à l'aise.



C'est donc une découverte intéressante sur la forme, mais dont le fond (pourtant indiscutable car réel) ne m'a pas donné envie de lire cette auteure.
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La longue marche des dindes (BD)

Ce très joli roman graphique est l'adaptation d'un roman jeunesse prenant pour cadre l'Amérique de 1860. Simon est un orphelin débrouillard qui va se lancer dans les affaires en achetant un cheptel de 1000 dindes pour les revendre 1000 km plus à l'Ouest… c'est le début d'une grande aventure à travers les Grandes Plaines jusqu'aux Rocheuses. Sur la route, Simon sera confronté à de nombreux dangers, mais trouvera aussi des compagnons de voyage pour l'épauler ; des personnes brisées mais qui trouveront en Simon un ami qui les aidera à retrouver goût à la vie.



Cette BD permettra aux jeunes lecteurs de découvrir une Amérique crédible et non pas fantasmée ; où les problèmes de sociétés sont bien présents mais atténués par un dessin tout en douceur, un scénario entraînant et des personnages attachants.
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La longue marche des dindes (BD)

Adaptation d'un classique de Kathleen Karr que je ne connaissais pas, "La longue marche des dindes" est une BD lumineuse.



Pourtant le sujet n'est pas gai. Un orphelin maltraité par la famille qui l'a recueilli (son oncle, sa tante et ses cousins) et considéré comme un idiot par les habitants de son village décide de prendre son destin en main.

Ayant entendu dire que les dindes, très nombreuses dans son Missouri natal, se vendent à prix d'or à Denver, il entreprend d'effectuer le trajet de 1000 kilomètres avec 1000 dindes. À pieds évidemment, car nous sommes en 1860.



Les rencontres seront nombreuses. Parfois heureuses, parfois non.

L'occasion pour Simon de découvrir le contexte social de son époque (esclaves, abandon de famille sans état d'âme, traitement des indiens, place des femmes...) et de prendre de l'assurance pour s'ouvrir aux autres.



Les dessins sont très doux, les paysages magnifiques. Et Léonie Bischoff s'est manifestement fait un plaisir d'animer toutes ces dindes.

Merci à l'Ileauxtresors pour cette jolie découverte !
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Difficile de juger une telle œuvre, une telle vie, une telle adaptation. Je ne connaissais rien d'Anaïs Nin et la qualité de cette BD m'a donné envie d'en savoir davantage. Pourtant, je suis persuadée que Léonie Bischoff en saisit l'essentiel...un esprit divisé dans un seul corps et pas des moins sensuels. Des envies dissimulées, même enfouies, que seul un journal intime peut révéler et qui expliquent cette mer de mensonges. Une volonté de faire, d'être comme un homme, de ne pas seulement être reconnue comme une artiste femme. Le jeu des couleurs symbolise bien les différentes facettes de cette artiste. Le journal, au cœur de tout, est également parfaitement mis en scène. Une vie riche, un esprit dense, une introspection artistique font de cette BD une véritable pépite.
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

C'est un bien bel album que Léonie Bischoff a consacré ici à Anaïs Nin.



J'ai découvert cette artiste américaine il y a de nombreuses années grâce à la lecture de son journal, version épurée. Elle avait en effet pris l'habitude d'y consigner chaque jour depuis son plus jeune age ses impressions et sentiments sur sa vie de tous les jours, pas si anodine que cela vu de maintenant : enfance à Cuba au début du XXème siècle auprès d'un père pianiste célèbre toujours absent et d'une mère cantatrice ayant dû arrêter sa carrière, départ pour New-York suite à la séparation des parents, puis mariage et arrivée à Paris avec son banquier de mari. C'est ici que commence l'album, et l'on découvre ainsi les pensées de cette artiste sur les différents évènements qui vont traverser sa vie : un mariage insatisfaisant, l'envie d'écrire, mais surtout la rencontre avec Henri Miller...



Et c'est là que je me suis rendue compte que j'avais lu la version épurée du journal : pour protéger son époux, Anaïs y tait sa relation adultérienne avec Henri (même si on la devine) et son épouse June, alors qu'elle est ici largement évoquée et même présentée comme libératoire. Et je ne vous parle même pas des rapports avec son paternel... Bref, on découvre la vie passionnante d'une femme en train de se libérer et de devenir elle-même, à travers un graphisme épuré aux couleurs douces, qui pourraient presque parfois même paraitre fades. En tout cas un bien bel album (pour adultes) que je recommande.
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Anaïs Nin sur la mer des mensonges





(Attention pour les personnes fragiles à ce thème, présence d'un inceste dans cette BD)

Cette BD suit une petite partie de la vie d’Anaïs Nin. Connue pour son idylle avec Henry Miller, elle est aussi une autrice à part entière, qui a écrit sous une forme intéressante, celle de ses carnets où se mélangent autobiographie, onirisme, expérimentation formelle et inventions. Ces dernières sont nécessaires pour cacher à son mari et à d'autres sa double (voire triple, voire quadruple) vie, ce sont les "mensonges" du titre, Anaïs Nin s'étant lancée dans une quête de la jouissance et de la découverte (sexuelle bien évidemment mais pas uniquement) bien peu acceptable pour une femme de son époque et de sa condition.



La BD de Léonie Bischoff est très belle. Tout comme Anaïs a trouvé la forme qui correspond à son écriture dans les carnets, Bischoff a trouvé la forme parfaite pour son sujet avec l'usage de la mine multicolore et des lignes enlacées, qui montrent bien les nuances, la complexité de Nin, comment elle peut présenter plusieurs facettes d'elles en même temps, comment elle peut changer en un millionième de seconde tout en restant elle-même.



Je suis plus partagée sur le fond. Les critiques et les amies m'avaient poussée à croire que j'allais lire une histoire d'émancipation. Bischoff a décidé de se concentrer sur le début de la carrière littéraire de Nin, quand elle rencontre Miller et devient autre chose qu'une bourgeoise s'ennuyant dans son manoir de banlieue parisienne. Je dois avouer que je n'ai vu ni liberté, ni décisions de la part du personnage principal. Plutôt que voguer sur sa mer intérieure, j'ai eu le sentiment qu’Anaïs y était ballotée, de désir masculin en désir masculin auquel elle ne fait qu'obéir, n'osant pas leur dire non. Sa vie de mensonges ne m'a pas semblé très libératrice non plus, plutôt étouffante.



Alors je ne sais pas trop, suis-je déçue par rapport à ce qu'on m'a dit ? Si j'étais entrée dans cette lecture sans avis préalable, aurais-je préféré ?







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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Gros gros coup de coeur pour ce roman graphique.

Le dessin au crayon de couleurs est absolument fabuleux et sert avec délice les vies tumultueuses de la sulfureuse Anaïs Nin. Tour à tour, femme exemplaire d'Hugo, puis maîtresse muse d'Henry Miller et de sa compagne June, fille amoureuse et incestueuse, danseuse, écrivaine, diariste... Une femme aux tournures troubles, à l'érotisme magnétique qui se perd dans ses personnalités et qui tente de garder sa flamme et sa plume intactes, revendiquant le droit de créer, d'aimer, de ne pas enfanter, d'exister.

Cette belle lecture est à la fois inspirante et perturbante car elle aborde des tabous tant sur la liberté d'aimer que d'être face aux conventions sociétales.
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La princesse des glaces (BD)

Cette bande-dessinée est un résumé rapide du livre éponyme de Camilla Läckberg.



Le style graphique de l'auteur est réaliste et plutôt accrocheur. Mis à part cela, rien est apporté à l'histoire. J'ai d'ailleurs trouvé que l'enquête sonnait un peu creux de par les raccourcis qui sont faits. Pour autant, ça se laisse lire.
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