Loïc Clément

A l'heure du goûter
devant la boulangerie
je me demande
si tout ce choix
est un plaisir sans fin
ou une torture sans faim.
Du coup, paf,
je choisis au pif !

SALOMÉ : - Allez, à la fin de ma démonstration, je suis sûre que tu seras converti à WOW.
SHÄ : - Hmmm.
SALOMÉ : - Alors là, tu vois, c'est Ironforge, capitale des nains et terre d'accueil des gnomes exilés de Gnomeragan. Y a un max de monde pour faire ton bizness.
SALOMÉ : - Ça c'est la Vallée d'Alterac : une bataille épique genre Seigneur des Anneaux. Là tu vois, j'essaie d'aller buter le chef de la horde, l'orque Drek Thar.
SALOMÉ : - Raaaaah le pick-up ! Bande de noobs ! Même pas capables de torcher une héro pour paralytiques !!
SALOMÉ : - Bon, ça te tente vraiment pas? Y a vraiment rien qui te plait dans le jeu?
SHÄ : - Hop hop hop ! Et ça, c'est quoi?
SALOMÉ : - Bin c'est un mage sur son poney, pourquoi?
SHÄ : - Oh mon Dieu on peut faire du poney ?? Mais pourquoi t'as pas commencé par là! Il est génial ce jeu !!

SALOMÉ : - Tu sais Shä, je sens qu'on se laisse un peu aller ces derniers temps toi et moi.
SHÄ : - En tant que couple?
SALOMÉ : - Oui, en tant que couple. Ça manque un peu de piment peut-être...
SHÄ : - Piment?
SALOMÉ : - Oui, je sais pas. Je m'occupe des enfants au travail, toi tu écris ton livre et quand je rentre le soir c'est un peu toujours pareil...
SHÄ : - Hmmm... On se laisse submerger par la répétitivité du quotidien sûrement...
SALOMÉ : - Oui, je crois qu'il faut qu'on franchisse une nouvelle étape dans notre relation.
SHÄ : - Il est temps qu'on avance.
SALOMÉ : - ...
SHÄ : - ...
EN CŒUR : - Tu penses à la même chose que moi?!
Les deux en cœur :
SALOMÉ : - On va s'acheter une Wii !
SHÄ : - On va avoir un poney !

- Laisser Salomé faire les courses, c'est un coup à se retrouver avec que du coca et des chips dans les placards ça ...
- Mon Dieu, maman va me tuer, maman va me tuer.
- Mais bon, t'inquiète pas, elle est pas seule : y a ton père aussi.
- MAMAN VA ME TUER !!

Réfugiée dans mon étage, je pensais souvent à mon cousin. Que lui avait-il manqué ? Cette petite flamme qui tout à la fois nous dévore et nous réchauffe, l’envie d’être en vie, la volonté, je ne pouvais mieux dire, la volonté. Et un jour de février, mon cousin ne voulut plus vivre, lui qui avait si peu essayé. Ce furent mes premières vraies larmes.

« À ce stade-là de ma vie, j’avais une terrible envie d’écrire quelque chose, mais je ne voyais absolument pas quoi. Il ne se passait rien, et pire encore, je n’arrivais pas à exprimer ce que je ressentais. » (p. 65)

Lorsqu'un enfant perd ses parent, on parle d'orphelin.
Lorsqu'un homme perd sa femme, on parle de veuf.
Mais lorsqu'un père se voit privé de son enfant, il n'existe pas de mot.
Aucun qualificatif ne peut rendre la mesure de ce qu'un tel drame représente.
Le langage est trop pauvre.
Qualifier cette douleur est vain. (p.33)

Elle commence par un petit tour au parc à 9h. Elle y lit et relit des vieux bouquins abîmés qui craquent quand elle les ouvre trop fort. Dans ces moments-là, elle est imperturbable tant le suspense la tient.

Il devient urgent de vivre
Que les étoiles s'illuminent, qu'elles nous égayent
Célébrer la lune et le soleil
Contempler l'océan
Observer la forêt
Car tout ce qui est bon peut advenir désormais

Il comprend tout, maintenant. Il sait qu'en dehors de son confort, le monde vit, le monde meurt et qu'il est important d'en faire partie.

Dagobert est un corgi. Véritable cauchemar des boulistes de la ville. Son truc à lui, c'est de se ruer au milieu d'une partie de pétanque pour voler le cochonnet. Il le ramène ensuite chez lui pour le mâchouiller pendant des jours... Et ça fait rire Chaussette.

Chaussette est une vieille dame qui vit à côté de chez moi.
C'est pas son vrai nom, mais quand j'étais petit, je savais pas bien prononcer "Josette"... et finalement, c'est resté.

En découvrant l'amour, Calliope et Félix éprouvèrent le souhait de passer ensemble le reste de leurs jours. Portés par une joie immense, nos deux amoureux mirent fin à leur quête dans un festival scintillements... Et le ciel se souvient encore de ce jour où le voleur de souhaits et la fille qui n'attendait rien de la vie ont réalisé qu'ils s'aimaient.

Ami lecteur,
sache que la Bretagne dépeinte dans ce livre existe réellement la preuve : on l'a inventée !

Ceux qu’on ne remarque pas, ceux qu’on traite comme de vieilles chaussettes, vivent parfois des joies et des peines sans un bruit

Maman m’a expliqué qu’on parle d’ « artisan-boulanger » parce que la dame qui tient la boulangerie « met du cœur dans ce qu’elle fait ». Certains font juste du dépôt de pains, elle c’est plutôt du plein-pot de spécialités

Imaginez un coffre-fort verrouillé. Consciemment ou non, Gaël parvenait peu à peu à en retrouver la combinaison. (p.36)

Fermé pour cause décès
. Dites, pourquoi y avait pas un panneau "Ouvert pour cause de vie", avant?

- C'est toi, tata ?
- Hu hu hu
- 'Scuse moi, je t'ai pas reconnue tout de suite. Faut dire que t'as morflé !

- C'était un notaire, à propos de mon père.
- Ton père ? mais je croyais qu'il t'avait abandonnée celui-là...il te veut quoi ?
- Il ne me veut rien. Il ne me voudra plus jamais rien. Il est mort...