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Citations de Lois Lowry (253)


« La musique s’est arrêtée. Nous sommes restés face à face et brusquement j’ai dit : – Je voudrais bien que Molly soit là. Ma mère a émis un petit bruit, alors je me suis tournée vers elle : elle pleurait. Effarée, j’ai regardé papa : les larmes roulaient sur ses joues, à lui aussi : c’était la première fois que je voyais pleurer mon père. Je lui ai tendu les bras à mon tour, et ensemble nous avons enlacé maman. La musique a recommencé, une autre chanson triste et lente, datant d’un été oublié, et nous avons tourné lentement tous les trois. Les fleurs au mur se brouillaient au fur et à mesure que les larmes débordaient de mes paupières. Je les tenais serrés tous les deux dans mes bras tandis que nous oscillions doucement en rythme, bien collés, dans une étreinte intime qui excluait le reste du monde, dansant et pleurant en même temps. »
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- Un jour, je me rappelle, je leur ai demandé s'ils m'aimaient.
- Et alors ?
Jonas secoua la tête.
- Ils ne savaient pas ce que ça voulait dire. Ils m'ont répondu que ce mot n'avait pas de sens.
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Les Seigneurs aux visages sévères n'avaient aucun pouvoir créateur. Mais avec leur force et leur ruse, ils avaient trouvé le moyen de dérober et de dompter les puissances créatrices des autres pour les mettre à leur service. Ils contraignaient les enfants à décrire le futur qu'il souhaitaient, eux, et non celui qui aurait pu être.
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Je veux parler de cette partie de vous même qui est privée, intime, et qu'on aimerait ne pas montrer : les larmes qu'on verse parfois sans la moindre raison, les pensées auxquelles on voudrait réfléchir dans la solitude, les mots qu'on a envie de prononcer tout haut pour entendre comment ils sonnent, mais pour soi seule.
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- Ce qu'il y a de pire quand on détient les souvenirs, continua le passeur, ce n'est pas la douleur. C'est la solitude dans laquelle on se trouve. Les souvenirs sont faits pour être partagés.
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« Mes traits avaient quelque chose de ceux de Molly. Ça m’a fait un choc de m’en apercevoir. La ligne qui définissait la forme de mon visage, la ligne qui séparait la noirceur des arbres de la lumière qui se reflétait sur mon front et mes joues était identique à celle qui autrefois définissait le visage de Molly. C’était une ressemblance éphémère, je le savais, mais quand Will avait braqué son objectif sur moi durant cinq centièmes de seconde, il l’avait capturée, rendant ainsi éternel ce que j’avais en moi de Molly. »
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(Citation du film)

- Elle s'appelait Rosemary,c'était ma fille et je l'aimais.

- Précision du langage.

- Oh,je ne pourrais pas être plus précis.
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-Nous allons lui donner de très beaux rêves, déclara Petite.
- Oui, il aura besoin de tous les beaux rêves que nous pourrons lui octroyer. Nous allons travailler dur pour lui redonner des forces.
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Harvey, la petite souris pleurnicharde, le chercha et lui tira la queue pour attirer son attention. Il y avait peu de choses qu'Ignatious détestait plus que le fait que quelqu'un se permît de lui tirer la queue. Il se tourna avec irritation.
- Quoi ?
- Elles m'ont dit de te demander ce que voulait dire " exode ".
Harvey croisa poliment les pattes et leva ses grands yeux.
- " Départ ", répondit Ignatious. C'est du grec. (En réalité, il pouvait pardonner un tirage de queue si le fautif était sincèrement en quête de connaissances. Et il se souvenait avec affection du grec appris à la bibliothèque de l'université. Il y avait grignoté pas mal de grec.) Une langue ancienne.
- Grec ? (Harvey gloussa et le dit plusieurs fois.) Grec ? Grec ?
C'était si proche de " crêpe " que ça l'amusait. Ignatious lui lança un regard sombre et éloquent, et Harvey se calma.
- Cela signifie " le départ d'un grand nombre ".
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[...] il avait déjà entendu le garçon parler dans un charabia qu'il croyait être de l'allemand. En fait, il se contentait d'ajouter aux mots des syllabes sans signification, mais avec un accent allemand.
- Bonjourschlimhofen, dit joyeusement le garçon. Il fait beauschtumpf auchourd'hui, n'est-ce paschlitz ?
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Sa femme avait la manie de tout ranger par ordre alphabétique et il trouvait ça parfois déprimant. Le résultat, c'était que ses chaussettes étaient rangées avec ses cravates, et ses pyjamas avec les parapluies dans l'armoire. Même ici, dans la cuisine, si on cherchait des anchois, il fallait d'abord trouver les abricots.
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- Mais je les veux ! dit Jonas avec colère. Ce n'est pas juste que rien n'ait de couleur !

- Pas juste ?

Le Passeur regarda Jonas avec curiosité.

- Explique moi ce que tu veux dire.

- Eh bien... Si tout est pareil, on n'a plus de choix. Je veux pouvoir me lever le matin et faire des choix. Une tunique bleue ou une tunique rouge ?

Il baissa les yeux sur le tissu terne de son habit.

- Mais c'est toujours la même chose.

Puis il rit doucement.

- Je sais que ça n'a pas d'importance, ce que l'on porte. Cela ne compte pas. Mais...

- C'est le fait de choisir qui compte, n'est-ce pas ? lui demanda le Passeur.

Jonas acquiesça.
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Même quand on avait été formé pendant des années, comme ils l’étaient tous, à la précision du langage, quels mots pouvait-on utiliser pour transmettre à quelqu’un d’autre l’expérience du soleil ?
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Ce qu’il y a de pire quand on détient les souvenirs, continua le passeur, ce n’est pas la douleur. C’est la solitude dans laquelle on se trouve. Les souvenirs sont faits pour être partagés.
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- Jane, lui dit Tim, je te retire tous tes points. Tu n'as plus de points parce que tu as eu un espoir irréaliste.
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« […]Sans doute parce qu’il était bourré de souvenirs ; et certains, ne nous voilons pas la face, méritent d’être oubliés, surtout si l’on a pas encore le recul nécessaire. » p51

« Tu sais, a declaré Ben, parfois ça soulage d’avoir quelqu’un à accuser, même si c’est soi-même, même si ça n’a aucun sens. »
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Jonas vit alors un autre éléphant émerger de derrière les arbres où il était caché. Cet éléphant se dirigea très lentement vers le corps mutilé et le contempla.
Il caressa l'énorme cadavre de sa trompe sinueuse, puis il se redressa, cassa quelques branches feuillues qui émirent un craquement sec et en recouvrit le grosse masse de chair ensanglantée.
Enfin, l'éléphant pencha sa tête énorme de côté, leva la trompe et barrit dans le paysage désert.
Jonas n'avait jamais entendu un son pareil.
C'était un cri de rage et de douleur qui semblait ne devoir jamais s'arrêter.
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Ce qu'il y a de pire quand on détient les souvenirs, ce n'est pas la douleur. C'est la solitude dans laquelle on se trouve. Le seul souvenirs sont faits pour être partagés.
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Jonas sourit jusqu’aux oreilles de plaisir et souffla pour voir son haleine embuée. Puis, comme on le lui avait dit, il baissa les yeux. Il vit ses mains, couvertes de nouveau d’un manteau de fourrure de neige, qui tenaient la corde. Il vit ses jambes et les écarta pour jeter un coup d’œil à la luge qui se trouvait sous lui.

Il la contempla, sidéré. Cette fois, ce n’était pas une impression fugace. Cette fois, la luge avait – et continuait d’avoir, tandis qu’il clignait des yeux et la regardait de nouveau – cette même qualité mystérieuse que la pomme avait eue si brièvement. Et que les cheveux de Fiona. La luge ne changea pas. Elle était juste – cette chose, quelle qu’elle fût.

Jonas ouvrit les yeux ; il était toujours sur le lit. Le Passeur le regardait avec curiosité.

– Oui, dit Jonas lentement. Je l’ai vu, sur la luge.
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- Les choses pourraient changer, Gaby, poursuivit Jonas. Les choses pourraient être différentes. Je ne sais pas comment, mais il doit bien y avoir un moyen pour que les choses soient différentes. Il pourrait y avoir des couleurs. Et des grands-parents, ajouta--t-il en fixant le plafond noir de sa chambre à coucher.Et les souvenirs seraient à tout le monde. Tu sais ce que c'est les souvenirs, murmura-t-il en se tournant vers le berceau.
(...)
- Il pourrait y avoir de l'amour, murmura Jonas.
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