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Citations de Lord Dunsany (46)


J’acceptai bien volontiers, mais avant que je ne quitte mon logis, Murcote me fit la surprise de me rendre visite. Il y avait quelque chose, en effet, qu’il tenait à me dire au sujet de Jorkens. Il s’assit et me parla de Jorkens pendant un bon moment avant que nous ne partions, bien que tout ce qu’il en dit pût se résumer en un seul mot. Jorkens avait bon cœur, m’apprit Murcote, et ne refusait jamais de raconter une histoire, le soir, à quiconque lui offrait un verre ; le whiskey-soda était sa boisson préférée ; il est vrai que Jorkens avait beaucoup voyagé, et le Club tenait particulièrement à ce qu’on y raconte des histoires, le soir ; c’était presque devenu une spécialité ; sans elles, le Club ne serait plus le Club.
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"Mais il s'est levé et il est allé où la vieillesse ne peut pas l'atteindre, où la mort n'est connue que par les histoires racontées dans les vergers par ceux qui sont jeunes à jamais, seulement pour qu'un brin de tristesse donne plus de saveur à leur joie immortelle."
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Et certains soirs, quand par bonheur l'enfant s'attardait jusqu'à l'heure du soleil couchant, il entendait toujours les longs appels successifs des trompettes féeriques qui résonnaient dans l'air frissonnant du crépuscule et parvenaient à ses oreilles, faibles et assourdis comme le son de la diane à travers les dernières brumes du sommeil.
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Nous nous regardâmes longuement, sachant bien que nous ne nous reverrions pas, car mon imagination faiblit à mesure que le temps passe, et je vais de plus en plus rarement dans les Terres du Rêve.

Extrait de "Jours oisifs sur le Yann"
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Je préférerais vous donner un sortilège contre l’eau et faire mourir le monde entier de soif plutôt qu’un maléfice contre le doux chant des ruisseaux que le soir perçoit au loin, par delà les collines, si ténu que ceux qui ne dorment pas ne peuvent l’entendre, mais qui se faufile dans les rêves pour parler des temps anciens et des amours perdus des Esprits de la rivière. J’aimerais mieux vous donner un sortilège contre le pain et faire mourir le monde entier de faim, plutôt que de vous offrir un maléfice contre la magie des champs de blé qui s’étendent en vagues dorées sous la lune de juillet et qui sillonnent, par les chaudes et courtes nuits, d’innombrables choses dont l’homme ne sait rien. J’inventerais plutôt des sortilèges contre le confort, les vêtements, la nourriture, l’abri et la chaleur, oui, c’est ce que je ferais plutôt que d’arracher à ces pauvres pays de la Terre cette magie qui la protège comme un vaste manteau du froid glacial de l’Espace et la défend comme une gaie parure des sarcasmes du néant.
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Car parmi les trolls quiconque se montre capable d'étonner les autres, ou même de leur montrer un phénomène bizarre, de leur jouer un tour ou de les plonger dans la perplexité par une manœuvre humoristique, celui-là jouit de la réputation la plus haute.
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Car il est vrai […] que si le charme qui fait une grande part de nos vies (surtout en ses débuts) nous vient des rumeurs amenées du Royaume Enchanté par divers messagers (qu'ils en soient bénis), il n'en est pas moins vrai que retournent là-bas toutes sortes de souvenirs enfouis et de minuscules trésors jadis chéris qui ajoutent ainsi au mystère du Royaume Enchanté. Cela fait partie de la loi du flux et du reflux que la science peut découvrir en toutes choses ; ainsi le feu réduit-il la forêt en charbon qui crée le feu à son tour ; ainsi les rivières remplissent-elles la mer qui les alimente en retour ; ainsi toute chose qui reçoit donne-t-elle en échange. Même la mort.
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[...] chacun sait que, tout comme les épineux poussent dans la direction contraire à la mer, les champignons vénéneux et toutes les plantes un peu mystérieuses comme les digitales, les molènes, certaines espèces d’orchidées, croissent tournées vers le Royaume Enchanté, quand le hasard les fait pousser à proximité. C’est ainsi que l’on peut, avant même d’avoir entendu le murmure des vagues ou pressenti l’influence du surnaturel, savoir que l’on approche soit du bord de la mer, soit du Royaume Enchanté.
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Lord Dunsany
Le génie n’est en fait qu’un infini talent à ne pas se forcer.
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« Quel est votre nom ? »
« Je n'ai pas de nom », répondit-elle.
« Nous devons vous trouver un prénom chrétien et un nom de famille. Comment voudriez-vous vous appeler ? »
« Chant des Roseaux », dit-elle.
« Ça ne convient pas du tout », dit le doyen.
« Alors j'aimerais assez Terrible Vent du Nord, ou Étoile dans les Eaux », dit-elle.
« Non, non, dit le doyen Murnith. C'est tout à fait hors de question. Nous pourrions vous appeler Mlle Roseau, si vous le souhaitiez. Mary Roseau, ça vous irait ? Mais il vous faudrait peut-être un autre prénom - disons Mary Jane Roseau. »

Les cousines du peuple elfin
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Là, il descend de son palanquin et va s’asseoir sur un trône d'ivoire placé au milieu du jardin, et donnant droit sur l'ouest ; il reste là seul et regarde longtemps le soleil, jusqu'à ce qu'à sa complète disparition. À ce moment l'inquiétude envahit le visage de Nehemoth. On l'a entendu marmonner au moment du coucher du soleil : "Même moi, même moi."

La chute de Babbulkund
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Là où la grande plaine de Tarphet remonte, comme la mer dans les estuaires, dans les montagnes cyrésiennes, se tenait il y a bien longtemps la ville de Merimna, presque dans l'ombre des pics. Je n'ai jamais vu nulle part au monde de ville si belle que Merimna lorsque je rêvai d'elle pour la première fois.

L'Épée de Welleran
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Et il vit devant lui le brouillard gris et silencieux s'allonger sur les marées.
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Et c’est ainsi que les pigeons furent soudains terrifiés par un brusque tintamarre : c’était Lurulu qui éclatait de rire.
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Le Roi ne bougea plus ni ne changea. Il se figea en cet instant dans lequel il avait trouvé le contentement et étendit son influence à tous ses dominions pour le bien et le salut du Royaume Enchanté. Car il avait trouvé ce que notre monde, avec tous ses changements, cherche toujours, trouve si rarement et doit rejeter aussitôt. Il avait trouvé le bonheur.
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Il est des îles dans la Mer Médiane, dont les eaux ne sont bordées d'aucune rive et où nul navire ne vogue - ceci est la foi de leur peuple.
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[...] elle le regardait jeter dans le Linlunlarna, le fleuve qui coule au bord du monde, le pollen d'or qui apaise ses flots, et qui coule hors du monde, pour aller réjouir les étoiles. (p.51)
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[...] le Diamant scintillant de l'Homme Mort, lequel paraissait à tous semblable à la pleine lune, mais une pleine lune vue par un fou qui aurait dormi trop longtemps dans ses rayons. Car le Diamant de l'Homme Mort avait une apparence en quelque sorte sinistre ; il en émanait une prévision des choses à venir dont il vaut mieux ne pas en parler ici. (p.31)
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Quant au sphinx dans sa maison menacée, je ne sais ce qu'il est devenu ; je ne sais s'il médite encore, inconsolable, sur l'exploit, se souvenant seulement, dans son intelligence amoindrie, dont se moquent les petits garçons, qu'autrefois il savait toutes ces choses devant lesquelles l'homme est muet de terreur ; ou s'il s'est enfui et, rampant, horrible, d'abîme en abîme, s'il est parvenu à des choses plus hautes, et demeure éternel et sage. Car, de la folie, qui peut dire si elle est divine, ou si elle vient du gouffre ? (p. 39)
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[...] mais Slith, sachant très bien pourquoi cette lumière avait été allumée dans cette secrète chambre d'en haut, et 'qui' l'avait allumée, sauta par-dessus le bord du Monde, et continue encore de tomber toujours plus loin de nous, dans la noirceur opaque et sans reflet de l'abîme. (p.46)
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