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Critiques de Lord Dunsany (49)
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Contes d'un rêveur

Un beau voyage onirique et mélancolique, mais singulier, avec des visions fantastiques, voilà ce que sont ces Contes d'un Rêveur. Quant on sait que Edward John Moreton Drax Plunkett, alias Lord Dunsany a inspiré Lovecraft, on ne s'étonne pas de faire cet incroyable périple dans un imaginaire extraordinaire, en moins sombre que Lovecraft, cependant. Ma lecture des Contes d'un Rêveur n'est pas récente, mais je me souviens d'une certaine fraîcheur dans ce recueil, on y trouve du fantastique maritime, un peu de surréalisme, (nous sommes dans des rêves) des allégories, des références bibliques, un brin d'humour, une évocation de l'Irlande... par un rêveur, qui n'est autre que l'auteur lui-même.
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Encore un whiskey, monsieur Jorkens ?

A Londres, le narrateur (Lord Dunsany lui-même ?) rencontre un ami qui l'emmène dans un modeste club : "le billiard club", dont le principal attrait est la présence d'un vieil aventurier, M. Jorkens, qui quand on lui offre un whisky-soda raconte une histoire extraordinaire, tirée, dit-il, de ses souvenirs de voyages.



Ces histoires sont-elles vraies, imaginaires, ou "embellies", est-ce vraiment important ?



Edward John Moreton Drax Plunkett, dix-huitième baron Dunsany (1878-1957) est surtout connu en France pour son roman "La fille du roi des elfes", considéré comme l'une des oeuvres fondatrices de la Fantasy.



Mais, cet irlandais, fut aussi l'auteur de nombreuses pièces, nouvelles et romans souvent inspirés par sa verte terre natale.



Dans les années 1980, les Nouvelles Editions Oswald (NEO pour les intimes) firent une belle oeuvre de découverte ou de redécouverte d'auteurs et d'oeuvres méconnus du public français, notamment sous l'égide de François Truchaud ,ainsi, les écrits inédits de R.E Howard, furent un fleuron de la collection "Fantastique, science-fiction, aventures".



C'est dans cette démarche que fut publié ce recueil de nouvelles d'une grande qualité qui met en avant le talent de conteur de Lord Dunsany et...de M.Jorkens !

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L'Épée de Welleran

Lu en anglais dans "tales of wonder" chez Penguin. Nouvelles oniriques et légendaires. Il faut se laisser emporter par la poésie de Dunsany. La richesse et la texture des contrées du rêve ne doivent pas faire oublier l'exigence stylistique et la maîtrise du récit ! A noter l'importance du passage du temps, sa distorsion grâce aux rêves..
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La fille du roi des elfes

Ce roman est, dans l'histoire littéraire, considéré comme LE premier roman de fantasy. Cette histoire aurait inspiré autant Lovecraft que Tolkien.



J'avais donc un très gros a priori sur ce livre: être une pierre fondatrice ne veut pas forcément dire que, moi, lecteur lambda, je vais passer un bon moment ^^



Mais ça raconte quoi ce pilier de la fantasy?



L'histoire d'un jeune homme, Alveric, qui doit partir trouver la fille du roi des Elfes, Lirazel car les citoyens de son royaume veulent avoir un dirigeant avec

des pouvoirs magiques... Les revendications à l'époque c'était autre chose ^^



Nous allons donc suivre la rencontre entre le monde "classique" et le monde féérique, le monde des légendes, celui du roi des Elfes, voir comment le "choc des cultures" va se passer.



Et bien, autant le dire tout net: c'est vraiment une histoire magique: la description du royaume des Elfes qui soulignent des couleurs qui n'existent plus vaut la lecture à elle seule. C'est très beau, enchanteur et j'ai voyagé dans ce monde étrange avec plaisir.



Les personnages sont également marquants: la princesse elfe n'est pas une nunuche magnifique mais un être d'un "ailleurs" qui ne comprends même pas la notion de "Temps". le "héros" n'est pas non plus une brute mal dégrossie ou un "sauveur": il est bien en mal avec ce monde enchanté et sa belle promise...





Et le roman a très bien vieilli: les moments où l'auteur brise le 4ème mur sont aussi drôle qu'un Pratchett ou un Gaiman, bien plus contemporain ^^



Bref, c'est excellent, un sans faute magique!











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La fille du roi des elfes

Dans un monde parallèle, c'est ce livre-ci, plutôt que Le Seigneur des Anneaux, qui a engendré toute la fantasy et inspiré d'innombrables auteurs. Ce n'est pas le cas, mais qu'il est agréable de se plonger dans ce classique de la fantasy, ce chef-d'oeuvre du genre, pierre angulaire un peu méconnue de tout un pan de la littérature de l'imaginaire, à la fois onirique et impertinente, épique et acidulée.
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La fille du roi des elfes

Dans un élan démocratique, le roi de la vallée des Aulnes décide de se doter d’un parlement populaire. La première résolution de celui-ci : que le royaume ait un prince surnaturel. Le roi, bien que sceptique, se résigne à envoyer son fils unique, Alveric, chercher la fille du roi des elfes dans le Royaume Enchanté aux confins du monde des hommes. Armé d’une épée magique, Alveric pénètre dans le Royaume Enchanté, vainc les gardes et trouve la princesse. Elle en tombe folle amoureuse et se laisse de bonne grâce emporter dans le monde des hommes. Mais, plusieurs années plus tard, Lirazel, c’est son nom, se lasse de cette vie sans féérie et retourne dans son Pays Enchanté laissant derrière elle mari et enfant.



Lord Dunsany a inspiré plusieurs grands auteurs de fantasy. Et il faut dire que la langue est agréable, un peu désuète. Et pourtant, le roman, écrit au début du XXe siècle m’a profondément énervée…



Déjà, il ne s’y passe pas grand-chose et les scènes d’action sont assez pauvres. L’expédition d’Alveric dans le Pays enchanté : expédiée en quelques pages. La rencontre entre Alveric et Lizarel : bâclée. Petite mise en situation pour se donner une idée : vous êtes la fille du roi des elfes, un prince humain débarque dans votre royaume enchanté ; à la façon d’un brise-glace, il ouvre la forêt à grands coups d’épée magique, pourfend les gardes de votre père et vous informe qu’il va vous entraîner dans le monde des hommes. Vous y réfléchiriez à deux fois, non ? Et bien Lirazel, peu farouche, se précipite vers Alveric et avant que les gardes ne les rattrape, avant même qu’il ne soit descendu de cheval, en tombe amoureuse – en environ une seconde et demi donc – et s’enfuit avec lui…



De même, le fils d’Alveric et Lirazel, Orion, se passionne pour la chasse en grandissant. Fort bien. Trop occupé par sa chasse, il ne s’intéresse pas aux affaires de son royaume. Soit. Mais en plus, comble du sacrilège, lors d’une de ses sorties, il course une licorne sortie du Royaume Enchanté, et après une course effrénée à travers la forêt, la tue, en découpe la tête, et en fait un trophée. Avec évidemment moult détails sur les longues heures à bouillir la tête pour stabiliser le trophée et éviter la putréfaction. Charmant.



C’est là que je me suis arrêtée. Incapable de lire une page de plus.



Dans toutes les littératures de l’imaginaire, la licorne est le symbole de la pureté, de la rareté et de la noblesse. Pour Dunsany aussi d’ailleurs puisque son personnage et ses chiens sont attirés par le côté pur et noble de l’animal. Qu’ils continuent après la première victime à chasser pour retrouver le goût du sang pur de l’animal, pour partir à la chasse de sa robe immaculée. Cette chasse, glorifiée dans le roman, serait donc un peu comme un braconnage de panda aujourd’hui. Sans être militante de Greenpeace, ça m’a trop dérangée pour continuer, d’autant que je m’ennuyais déjà depuis quelques chapitres…



Allez, sans rancune my Lord !
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La fille du roi des elfes

C’est cette magie des temps anciens et pourtant si proches que l’auteur parvient à faire surgir de sa plume, ravissant le lecteur par son style éthéré, envoûtant, mais jamais désuet.
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La fille du roi des elfes

Je sais que j'aurais du aimer ce livre.

Il est très bien écrit, très riche, dans un univers féérique intéressant...

Mais qu'il est long!!

Très peu de dialogues, des descriptions à rallonge, de la magie en petite quantité...

On se noie, on se perd, on s'emmerde, disons le carrément!

Cela faisait longtemps que je n'avais pas passé plusieurs mois sur un roman et ça a le don de m'énerver...Quelle perte de temps au final.



Bref, méfiance.
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La fille du roi des elfes

Je viens de terminer ma lecture de La fille du Roi des Elfes de Lord Dunsany et je ressors mitigée. À la fois j'ai été frappé par la belle écriture, poétique et pleine de sens de cet auteur pré-Tolkien, mais j'ai aussi eu beaucoup de mal sur la fin du roman qui commençait à devenir lassant.



Il faut dire que cette histoire a tout d’un conte, de son écriture très portée sur la narration, le déroulement de l’histoire plutôt que sur les relations entre les personnages et l’action. Sauf qu’à mon sens, un conte est attirant et émerveille par sa forme courte. Plus l’histoire s’étire et plus cela devient peu évident à lire. L’écriture de Lord Dunsany est la même sur tout le récit, mais plus j’avançais dans cette histoire et moins cela me suffisait pour me donner envie de continuer. De plus, il se passe très peu d’événements dans ce roman et le tout me semble étiré à l’image du temps qui n’existe pas dans le Royaume Enchanté.



C’est une belle découverte tout de même, car j’avais très envie de lire un auteur de Fantasy pré-Tolkien, mais je ne sais pas si je suis faite pour ce genre de roman dont la forme oscille entre contes et légendes étirés sur le temps, où l’auteur décrit simplement ce qui est. Il me faut un minimum de profondeur pour les personnages et l’absence évidente de dialogues, d’interactions entre eux a fait que mon expérience fut un peu trop laborieuse, une fois dépassée ce que je donnerais comme nombre limite de pages pour un conte.
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La fille du roi des elfes

J’ai eu envie de lire La fille du roi des elfes de Lord Dunsany quand j’ai vu ce titre dans une liste Babelio le mentionnant comme l’un des pionniers de la fantasy, avant Tolkien. L’histoire me paraissant tentante, je me suis en tête de lire ce roman.



Sur ordre de son père, le prince Alveric part pour le Royaume Enchanté afin de trouver et de capturer Lizarel, la fille du roi des elfes. Alveric parvient jusqu’à elle mais au lieu de l’enlever de force, Lizarel sous le charme du prince, le suit de son plein gré jusqu’au royaume des Aulnes. C’est là que naîtra Orion, le fruit de leurs amours. Mais le père de Lirazel, anéanti par la fuite de sa fille, utilise un sortilège pour la ramener près de lui. Alvéric part à sa recherche mais en vain car le roi cache son royaume et sa fille à sa vue. Orion, quant à lui, grandit et apprend à connaître la forêt.



Même si je reconnais beaucoup de qualités à ce texte, je dois avouer qu’au final je reste sur ma faim. J’ai trouvé l’univers développé par lord Dunsany très intéressant. J’ai beaucoup aimé cette idée de différence de temporalité entre le monde des hommes et le monde des elfes : ainsi, si l’action s’écoule sur des années pour les humains, au Royaume Enchanté, il ne se passe qu’une journée tout au plus.

J’ai également trouvé l’intrigue intéressante : la quête désespérée d’Alveric, l’appel de la forêt pour Orion. Par ailleurs, l’auteur arrive à créer une ambiance vraiment mystérieuse dès que l’on aborde le Royaume Enchanté.



Malgré ces points positifs, je ne peux pas dire que ce roman m’ai emballé. Je l’ai trouvé très long. Tout d’abord, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Peut-être est-ce dû à la narration à la troisième personne du singulier, mais je n’ai pas réussi à me sentir proche d’eux.

De plus, le rythme de l’intrigue est très lent. A mon goût, il y a trop peu de rebondissements qui viennent relancer ou pimenter l’histoire. Entre cela et les personnages dont je ne me sentais pas forcément proche, au final, j’ai trouvé ce roman un peu longuet.



Du coup, je ressors un peu déçue de cette lecture. Peut-être que j’en attendais trop ou peut-être suis-je passée à côté. Toujours est-il que malgré certains qualités, La fille du roi des elfes de Lord Dunsany est loin de m’avoir passionné.
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La fille du roi des elfes

Il était une fois un conte merveilleux écrit par un aristocrate irlandais. Un conte qui parle de fées ou d'elfes - la distinction est imprécise - de trolls et de licornes, d'une sorcière qui forge une épée magique et de l'insatisfaction des hommes.



Au pays des Aulnes, le Parlement se désole car le peuple ne rêve que d'être gouverné par un prince enchanté. Qu'à cela ne tienne. Le roi envoie son fils, le prince Alvéric, au pays Enchanté pour y accomplir des prouesses. Au terme d'un long périple, le prince ramène une belle fiancée, la princesse Lirazel, et un peu de la magie de ce royaume fantastique. Le peuple est content; c'est là l'essentiel. Mais la belle histoire d'amour ne dure guère. Après la naissance de leur fils Orion, la princesse se languit de plus en plus de son royaume enchanté. Le jour où elle se décide enfin à retourner chez elle, Alvéric décide de la retrouver, longue et vaine quête qui prendra des années, tandis qu'Orion grandit plus ou moins seul.



C'est un récit, disais-je, où le Merveilleux domine. La plume de l'écrivain est poétique, le style parfois ampoulé, mais le tout se prête admirablement à cette histoire qui repose en grande partie sur le regret et la nostalgie.



J'ai aimé les descriptions de la nature, de la vie paisible de cette vallée et les beautés enchanteresses de la forêt magique (une excellente trouvaille) et des terres du Roi des Elfes. Les paysages qui nous sont si familiers, un bois, la campagne, peuvent être entrevus sous un angle si poétique, si merveilleux que cela console de bien des choses...



Le prince Alvéric est un homme fort contradictoire : attiré par le royaume enchanté, aimant la fille du roi des Elfes, il ne peut pourtant s'empêcher de demander à son épouse un comportement "normal". Mais la pauvre princesse est si loin de toutes ces futilités qu'elle oublie les prières au fur et à mesure qu'elle les apprend. Son père, que le chagrin accable, finit par jeter un sort si puissant que la princesse décide un beau jour de retourner en sa demeure. Et voilà notre Alvéric décidé à partir en quête de son épouse. A lui les années d'errance en compagnie de quelques compères farfelus car peu de personnes ont envie de l'aider. C'est bien la magie, mais de loin... Le peuple non plus ne sait pas ce qu'il veut...



Pendant ce temps, le prince Orion grandit dans au pays des Aulnes, loin des soucis et des tracas. En voilà un drôle d'héritier, qui ne s'intéresse absolument aux affaires de son petit royaume, mais ne songe qu'à la chasse. S'ensuivent des pages et des pages de descriptions de chasses aux cerfs et, ô sacrilège, de chasses aux licornes. Orion et sa meute de chiens étant obsédés par ces créatures si pures... Lord Dunsany était un chasseur enragé lui aussi, traquant son gibier sur presque tous les continents. Il a cru que d'autres que lui seraient intéressés... hélas, ce sont les passages qui m'ont rebutée ! D'autant plus que ces scènes ont un caractère répétitif qui nuit au rythme du roman, déjà un peu lent.



Alors que dire en résumé ? Que c'est un récit de fantasy où il ne se passe pas grand-chose, peu d'aventures ou d'épreuves, mais qui abonde en délicieuses descriptions de la nature qui nous entoure, et qui parle du regret de ne pouvoir accomplir ses rêves, de choses qui seront toujours inaccessibles, de la perte de la beauté et de la magie. Un peu de mélancolie flotte au-dessus de ces pages. La fille du roi des elfes est bien certainement un de ces classiques de la fantasy qu'il faut découvrir. Passés certains écueils, la lenteur du récit, on ne peut que se laisser toucher par la grâce de ce conte.
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La fille du roi des elfes

Attention pour ceux qui veulent lire ce livre, il y a des spoilers en dessous !

C'est un joli conte de fée, extrêmement bien écrit et bien traduit. Hormis ma petite réserve sur la chasse comme argument "pour" la terre des humains. ( La chasse ne m'inspire guère si ce n'est pas pour en manger le résultat, et encore, par nécessité, on va dire... Le "sport" de chasse pour des trophées est typiquement, de mon point de vue, une perversion de riches qui savent pas quoi faire de leur temps, mais passons... ), j'ai beaucoup aimé !



Très poétique, c'est sûr qu'il ne faut pas s'attendre à de l'action bourrin ou à des complots politiques, arf ! Mais je comprends pourquoi et comment ce livre a pu inspirer de nombreux auteurs après lui, car il y a une base solide de fantasy (avec les diverses créatures qui vont avec ! ), magie, et même de dimensions différentes, ce qui forcément aura inspiré un Moorcock, un Zelazny et plus récemment avec grand bonheur un Glenn Cook !





Jusqu'à quasiment la fin, je me demandais un peu où et comment tout cela allait finir, mais à partir du moment où Lirazel fait sa demande à son père, la fin est davantage attendue, et une des morales de l'histoire pourrait être "fais attention à ce que tu souhaites, tu pourrais bien l'obtenir" (concernant le conseil des 12 qui aime un peu trop l'hydromel...  *rire*)



Le charme de ce livre réside dans sa poésie mélancolique, en le lisant j'avais l'impression d'être dans un rêve. Le lecteur est spectateur, certes. Moins vivant que les livres d'aujourd'hui qui privilégient les dialogues, et pas mal les récits en "je", ici nous avons un récit de fantasy classique au charme un peu désuet mais ô combien agréable.

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La fille du roi des elfes

Dernièrement je me suis inscrite à un MOOC sur la fantasy, et bien entendu ma PAL a fait un bon considérable.

Me voici donc partie à la découverte de Lord Dunsanny (Edward Moreton Drax PLUNKETT (1878-1957), plus connu sous son titre de Lord DUNSANY)  à travers « La fille du roi des elfes » conte fantastique préfigurant la fantasy en y associant à la fois la notion de conte merveilleux et de fantasy épique.

Ce roman fut écrit en 1924 par Lord Dunsanny et il est considéré comme un des premiers romans de fantasy.

Pour ma part, j'ai pris grand plaisir à découvrir ce genre de conte merveilleux, qui préfigure les personnages de la fantasy, le roi des elfes, les licornes, les trolls, le petit peuple, etc. Ainsi que la description du monde enchanté du roi des elfes.

Lord Dunsanny emploi un schéma narratif, très peu de dialogues, en cela on retrouve le conte, mais je trouve qu'il y a un charme à cette prose fleurie et contemplative, pleine de descriptions de l'élément animal et végétal de la nature des deux bords, réel et pays féerique.

Un conte que j'ai beaucoup apprécié et aussi belle découverte d'un auteur qui influença aussi bien J.R.R. Tolkien que HP Lovecraft par son expression littéraire et fantastique.

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La fille du roi des elfes

Un joli livre, évocateur et plus entêtant qu'il n'y paraît.

L'écriture de l'auteur peut paraître un peu datée mais ne l'est pas. Par contre, il faut aimer les intrigues lentes et posées, c'est certain !
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La fille du roi des elfes

Il était une fois… Là où finissent de coutume les contes de fées – ils se marièrent et caetera - l’histoire de « la fille du roi des elfes » débute à ce moment là. A la demande du roi de la vallée des Aulnes, son fils, le prince Alvéric séduit la fille du roi des elfes, la princesse Lirazel puis l’épouse. En effet, les membres du parlement du pays des Aulnes veulent être gouvernés par un prince enchanté. Un mariage heureux, un enfant enchanté au doux nom d’Orion, on pourrait croire leur bonheur total mais Lirazel soupire après son royaume enchanté car, ici, sur la terre des hommes, tout est bien étrange. Malgré l’amour qu’ils se portent, leurs différences les sépareront. Lirazel retourne en son royaume poussée par la magie de son père. Commence alors pour Alvéric, désespéré mais plein d’espoir, un quête qui va le mener toujours plus loin à la recherche de cette frontière crépusculaire devenue insaisissable. Tandis que dans la vallée des Aulnes, le jeune Orion grandit loin de ses parents.







Lord Dunsany, aristocrate irlandais, de son vrai nom Edward John Moreton Drax Plunkett est l’un des précurseurs de la fantasy. Parmi une soixantaine d’ouvrages, « la fille du roi des elfes », datant de 1924, est de loin considéré comme son chef d’œuvre. On ne peut être qu’ébloui par sa plume poétique, voir même lyrique. Un peu déroutante quelquefois et quelque peu excessive. Le style est très contemplatif, folklorique, imagé à l’extrême. C’est bien de la féerie la plus pure qui se dégage de cette œuvre. Elfes, licornes, gobelins, trolls, sorcière peuplent ces terres fabuleuses que décrit si somptueusement Lord Dunsany. Toute cette magie nous envoûte, nous charme et nous laisse un brin mélancolique. Un seul regret toutefois : un peu plus de dialogue entre les personnages aurait été un plus.
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La fille du roi des elfes

Il est toujours bon de se tourner vers les fondamentaux, c'est pourquoi ma curiosité est allée vers un texte étant considéré comme l'un des premiers romans de Fantasy, édité avant même que le genre soit nommé ainsi ! [...]

Ce roman, La Fille du roi des elfes, écrit en 1924, se situe entre le conte merveilleux et la fantasy épique. Il est réputé comme étant son chef-d'oeuvre, et après avoir lu que tout amateur de fantasy se devait de le posséder dans sa bibliothèque, je n'avais plus qu'à obtempérer docilement ;)

[...]

Oubliez la traditionnelle phrase « Ils se marièrent et vécurent heureux », ce qui nous est conté ici est ce qui vient ensuite...

Dunsany raconte ce qui se passe APRÈS le mariage entre un mortel rattaché aux choses de la terre, et une princesse fille du Roi des Elfes, immortelle et issue du Royaume Enchanté.



La prose est poétique et nous emmène sur des chemins contemplatifs mettant à l'honneur la nature dans toute sa splendeur et diversité. Celle-ci est mise en scène en grande pompe si j'ose dire, et témoigne de la place d'honneur que veut lui donner l'auteur.

Dunsany y restitue l'imprégnation des collines et pâturages de l'Irlande de son enfance et de leur atmosphère légendaire. L'enchantement et la musique de l'antique Tara n'est jamais très loin dans cette histoire merveilleuse.



Lord Dunsany était un chasseur passionné, et cela se ressent énormément dans cette histoire. Les (trop longuets à mon goût) passages de chasse à la Licorne, frénésie du chasseur avec ses chiens lancés à la poursuite de leur proie, trahissent de l'enthousiasme de l'auteur pour cette activité. J'avoue qu'ils m'ont rebuté, laissant mon attention se relâcher plus d'une fois.



En revanche, j'ai apprécié sa façon de décrire les terres imaginaires du Royaume enchanté, de matérialiser sa frontière avec la terre des hommes, et de la faire refluer lorsque le prince cherche à retrouver Lirazel retournée chez son père.

Le franchissement entre les deux mondes est au coeur du récit, l'un étant figé dans une immobilité perpétuelle, tandis que dans l'autre, le temps s'écoule inexorablement.

L'arrivée de la magie dans le monde des humains met en lumière tout le talent de Dunsany pour nous parler des esprits magiques et des êtres fantastiques ! Cette histoire est digne des meilleurs contes classiques pour enfants, mais dans un style, et parfois même avec une certaine emphase réservés aux adultes qui n'enlèvent rien à son côté fabuleux.



Je mentirais si je disais que je me suis laissée emporter par ce roman ! L'écriture est trop lyrique, le style un peu vieillot et contemplatif en comparaison de la Fantasy tonitruante d'aujourd'hui. Certains passages ont laissé poindre l'ennui, je l'avoue... Mais je ne regrette en rien cette découverte qui m'a plongée à la source de la Fantasy, et qui détient cette aura féerique des textes fondateurs étant à l'origine de ce genre que j'aime tant !!!

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La fille du roi des elfes

Je ne connaissais pas ce livre, bien que la Fantasy reste mon genre littéraire préféré. Même si j'essaye de m'en éloigner pour découvrir d'autre univers, c'est toujours un plaisir d'y revenir. Je suis tombée sur cet ouvrage tout à fait par hasard, au détour d'un rayon. Il était là, parmi une multitude d'autres livres. Son titre m'a immédiatement interpellée. Dès qu'il est question d'elfes, je craque toujours. Ni une ni deux, après une rapide lecture du résumé, je suis repartie avec.



C'est donc avec grande hâte et une joie infinie que je me suis plongée dans cette lecture. J'ai beaucoup aimé l'univers dépeint par l'auteur, bien que certains passages m'aient fait grincer des dents plusieurs fois. Je ne souhaite spoiler personne, donc je vais être la plus floue possible : le sort réservé aux licornes dans ce roman est à mon sens, honteux. Ce sont des créatures féériques, un emblème important dans la mythologie et le fantastique. Je ne comprends pourquoi l'auteur en a fait des créatures "maléfiques". Je me dis que la vision du Merveilleux à l'époque de Lord Dunsany était sûrement différente d'aujourd'hui, et on peut donc lui excuser ce manque troublant de considération et de respect pour ces êtres sensées représentés la vie, la fertilité et la longévité. Hormis cela, l'histoire est très originale, bien ficelée, et je suis restée captivée du début à la fin malgré les quelques passages sur la chasse.



Je le classe quand même parmi mes plus beaux moments de lecture et je remercie le hasard de m'avoir fait poser les yeux sur ce livre.
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La fille du roi des elfes

Héritier de la tradition du cycle arthurien, on considère aujourd’hui que Lord DUNSANY a donné ses lettres de noblesse à la Fantasy. Auteur prolixe, il écrivit de nombreuses nouvelles (huit recueils), mais également des romans, des essais, des pièces de théâtre et de la poésie. Le premier de ses admirateurs fut LOVECRAFT qui le considérait comme l’un de ses principaux inspirateurs. Plus récemment, Neil GAIMAN reconnaît avoir été influencé par DUNSANY pour son roman Stardust. GAIMAN a d’ailleurs signé la préface d’une édition britannique de La fille du roi des elfes, oeuvre généralement considérée comme le chef d’oeuvre de DUNSANY.

Dans ce roman, le prince Alvéric entreprend de traverser la forêt enchantée qui jouxte son royaume pour y découvrir et enlever la fille du roi des elfes. Il la trouve en effet, mais c’est de son plein gré que la princesse Lirazel, conquise, suit le jeune prince jusqu’au royaume des Aulnes, où naît bientôt Orion, le fruit de leurs amours. Mais le roi des elfes, furieux, envoie vers sa fille une incantation qui la ramène près de lui. Alvéric, inconsolable, part à sa recherche, mais protégée par la magie de son roi, le domaine des elfes est devenu introuvable. Pendant ce temps, Orion grandit et apprend à connaître la forêt enchantée…

Faussement patiné par le temps, La fille du roi des elfes est un roman riche en poésie et en humour. Le style de DUNSANY est en effet lyrique et l’auteur prend tout son temps pour décrire les paysages traversés et les créatures rencontrées. Lurulu le troll est pour sa part très drôle, notamment quand il explique que son occupation principale dans le pays des elfes est de regarder passer le temps, mais qu’il ne peut le faire dans le pays des hommes parce qu’il y passe trop vite. Et puis il y a cette morale qui prend de l’ampleur au fur et à mesure du récit, dont le temps est justement la clé, et qui nous rappelle que l’on lit bien un texte dans la plus pure tradition des contes populaires que l’on narre au coin d’un feu de bois.

L’écriture de DUNSANY se prête parfaitement à cet exercice. Loin d’être ampoulée, impression que seul peut donner un survol rapide de l’oeuvre, elle est tout sauf ennuyeuse et se caractérise plutôt par une beauté et une profondeur parfaitement adaptées à une thématique où deux univers interagissent entre eux.

Alors oui La fille du roi des elfes est un chef d’oeuvre, qui prouve de surcroît qu’il existe bel et bien une Fantasy avant Tolkien. Bien sûr on n’écrit plus de la Fantasy de cette façon-là aujourd’hui, mais c’est peut-être dommage car ce récit a traversé les décennies sans prendre une ride. Au contraire, près d’un siècle après sa première publication, on peut affirmer aujourd’hui que ce roman a conservé une éternelle jeunesse.

Notons pour conclure que l’édition présentée ici est une intégrale dans la mesure où le style de l’auteur est désormais parfaitement respecté. Les précédentes éditions amputaient en effet bon nombre de phrases de ce qui fait aujourd’hui tout le charme de cette oeuvre. Pour cela, nous n’avons plus qu’à remercier Denoël et sa collection Lunes d’Encre.
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La fille du roi des elfes

Une œuvre majeure de la littérature fantastique. A mi-chemin entre le conte féérique et la poésie, avec une touche anglaise qu'on retrouve aussi chez Tolkien par exemple, une mélancolie légère et une odeur de pluie...
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La fille du roi des elfes

Un coup de coeur pour ce magnifique petit livre. Il s’agit d’un conte de fées pour adulte.



Douze artisans qui forment le parlement de la vallée des Aulnes vont voir leur roi pour lui dire qu’ils aimeraient que la vallée devienne célèbre et que le prochain roi ait des pouvoirs magiques. Le souverain enjoint donc son fils d’aller enlever la princesse du Royaume enchanté. Alvéric va demander une épée magique à la sorcière Hiroonderel, qui lui forge une arme avec de la foudre. Alvéric s’en va vers l’est et rencontre un vieux bourrelier qui habite la dernière maison de la terre des hommes. Le prince l’interroge sur le Royaume enchanté voisin, mais l’artisan élude.



Le lendemain, Alvéric traverse la frontière crépusculaire, se bat contre les arbres gardiens et parvient au palais du roi. Il n’aura pas besoin d’enlever la princesse Lirazel, car c’est le coup de foudre immédiat entre eux et elle ne demande qu’à le suivre. Ils arrivent à s’enfuir avant que le roi n’ait le temps de réagir et reviennent dans la vallée des Aulnes. Ils se marient et ont un fils, Orion … mais comme nous sommes dans un conte pour adulte et non pour enfants, ils sont très malheureux tous les deux. Ils ne sont pas de même nature et ne se comprennent pas du tout malgré leur amour. Lirazel ne voit pas l’intérêt des préoccupations terrestres et Alvéric aimerait qu’elle devienne humaine, il essaie notamment de la convertir au christianisme. Hiroonderel est la gouvernante d’Orion. Le roi des elfes envoie un sortilège à sa fille pour la ramener vers lui. Comme le gouffre se creuse de plus en plus entre elle et son mari, Lirazel finit par retourner au Royaume enchanté.



Alvéric est désespéré du départ de sa femme et se remet en quête du Royaume enchanté, mais celui-ci est introuvable, il erre durant des années avec quelques fous tandis que son fils grandit et devient un redoutable chasseur. L’histoire finira bien, mais pas avant un long temps de regret et de souffrance pour ses héros, même Lirazel est malheureuse dans son royaume magique.



Ce conte est magnifique et prenant, son écriture est très poétique. Il explore de nombreux symboles. Il nous parle de l’exil et de l’altérité, un thème bien actuel. Le couple royal s’aime mais n’arrive pas à se comprendre à cause de leur différence de nature, pourtant une fois séparée, ils saisiront l’importance de leur amour et voudront être réunis à nouveau, même s’ils doivent payer un prix élevé pour cela.



Un autre thème est la confrontation du christianisme incarné par le Frère et du paganisme. Il ne s’agit pas d’une vision christologique du christianisme, mais d’une vision très superstitieuse puisqu’il s’agit avant tout de vénérer de saintes reliques et de suivre des rites pas moins obscurs que ceux d’Hiroonderel. Il s’agit plutôt de deux types de superstitions opposées et Lord Dunsany préfère la version païenne.



Les hommes du parlement voulaient de la magie, d’abord ils sont mécontents parce qu’Orion ne s’intéresse qu’à la chasse comme ses ancêtres et lorsque sa nature magique se révèle, ils prennent peur car cette fois c’est trop. On ne maîtrise pas l’avenir.



Personne ne veut parler du Royaume enchanté, mais tout le monde le connaît, c’est une part de nos rêves et de notre innocence perdue. Un magnifique conte à ne pas manquer.
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